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18 avril 2015 6 18 /04 /avril /2015 16:00
Le VIH serait-il la cause du SIDA ?

Les idées Reçus sur le VIH

Par Hervé Armel Mounkala MAHICKA

Le VIH est la cause du SIDA. Cette évidence communément partagée est pourtant remise en cause par certains contestataires et pas des moindres. Leur thèse peut se résumer en trois points :

  1. Le lien de cause à effet entre VIH et SIDA n’est pas prouvé ;
  2. Le VIH existerait naturellement en nous (virus endogène) : il n’est ni transmissible, ni à priori pathogène.
  3. Les tests dits de VIH ne détectent que des anticorps non spécifiques.

A l’appui de ces thèses on retrouve certes des adeptes de la théorie du complot, des guérisseurs fantasques, des activistes séropositifs, des néo-anarchistes mais aussi d’éminents chercheurs dont nombreux ont contribué à la connaissance ou au traitement du sida. On peut citer entre autres David RASNICK qui possède des brevets sur les inhibiteurs de protéase utilisés dans le traitement du sida, Rodney RICHARDS qui a aidé à mettre au point certains des premiers tests d'anticorps commercialisés pour le VIH, Kary MULLIS , Prix Nobel de chimie 1993 et inventeur de la réaction en chaîne par polymérase, la mathématicienne Rebecca CULSHAW spécialisée dans la modélisation de la cinétique de l'infection des cellules et surtout Peter DUESBERG, sans doute le plus influent et le plus titré d’entre eux, professeur de biologie moléculaire et cellulaire à la prestigieuse Université de Berkeley en Californie. Ce dernier a publié en 1996 le livre « Comment on a inventé le virus du sida» et plusieurs articles dans les meilleures revues médicales.

Que disent-ils ?

Le Pr Luc Montagnier, prix Nobel de médecine pour avoir découvert le rétrovirus VIH, dit que ce dernier s’extrait de la cellule malade. Il a pu l’identifier en laboratoire dans une éprouvette soumise au stress. Il n’a jamais identifié de virus exogène, tout comme le Pr Gallo son homologue américain, et personne depuis non plus. Le VIH exogène supposé peut parfaitement être confondue avec un rétrovirus endogène, car nos ADN contiennent 1 % de rétrovirus. Ces rétrovirus endogènes (déjà en nous) peuvent dans certaines conditions déclencher des maladies… notamment comme celles qu’on retrouve dans le sida. Pour le belge Etienne de HARVEN, professeur émérite d’anatomo-pathologie, il n’existe à ce jour aucune image de ce virus observé au microscope électronique dans le sang de malades même ceux dont on dit qu’ « ils ont une charge virale élevée ». Ce virus ne répond pas non plus aux critères posés par les postulats de Koch, qui sont un ensemble de règles permettant de confirmer le lien de cause à effet liant un microbe ou un virus à une maladie. Aussi, pour les chercheurs australiens dits du groupe de Perth, les tests dits « VIH » ne révèlent que des anticorps non spécifiques, qui sont des réactions à des maladies dites opportunistes au sida et non du VIH à proprement parler. Il a par exemple été retrouvé suffisamment d'antigènes (P24, GP120) correspondant aux anticorps dits « associés au VIH » dans les placentas de femmes non infectées pour que cette limite soit validée dans les tests comme positivité au VIH.

Ils arrivent à la conclusion que « aucune raison ne force à préférer l'hypothèse virale du sida à une autre fondée sur l'activité d'agents oxydants. »

Ces affirmations font l’effet d’une guerre déclarée au consensus établi depuis l’apparition du syndrome car la majorité de la communauté scientifique considère que les éléments démontrant la causalité entre le VIH et le sida sont concluants, et rejette ces théories, qui sont, pour elle, négationnistes, basées soit sur des arguments pseudo-scientifiques, soit sur des théories du complot.

A cela les opposants rétorquent que la communauté scientifique majoritaire est employée par l’industrie pharmaceutique qui engrange autant de bénéfices que l’industrie pétrolière, que cette industrie finance la recherche, la formation et la prévention dans le monde entier mais aussi participe à elle seule au financement de l’OMS plus que les 194 pays membres réunis. Avec le paradoxe de cette industrie qui, pourtant commerciale, reçoit également des dons et des contributions publiques pour développer des produits dont le colossal bénéfice lui revient à elle seule.

Ce débat existe depuis le début du sida. En effet, si la première publication scientifique sur le sida date de 1984 sous la signature Robert GALLO, sa contestation est quasi immédiate, la même année, par Casper SCHMIDT. Pour ce dernier, le sida est une « hystérie épidémique ». Ce ne serait qu’un phénomène social, une nouvelle manière d’additionner et d’approcher des maladies fréquentes dans un groupe de populations marginales (les homosexuels, les drogués, les pauvres...).

En 1990, le Dr Michel BOUNAN publie Le Temps du sida où il explique que le sida est le produit des conditions sociales issues de la logique marchande (pollutions, mauvaise alimentation, vaccins, etc.).

L’expression VIH/SIDA imposée comme officielle, n’est pas dénuée d’intentions communicationnelles du camp majoritaire.

Étant donné que ce ne furent pas les scientifiques mais la ministre de la santé des États Unis de l’époque, Margaret HECKLER, qui parla en premier du lien « probable » entre le VIH et le SIDA, a renforcé la thèse de la manipulation du lobby pharmaceutique. Aussi, le premier traitement préconisé, l’AZT, inefficace et hautement toxique, a énormément aidé à alimenter la controverse. Ce médicament avait été développé à grand frais dans les années 60-70 dans le cadre de la lutte contre le cancer (maladie que l’on croyait à l’époque due à des rétrovirus) puis fut abandonné. L’AZT fait partie de la classe des analogues de nucléosides, molécules qui perturbent la constitution des brins d’ADN en cours de synthèse. Cette substance cytostatique empêche le processus de copie de l’ADN et bloque par conséquent la reproduction de toutes les cellules y compris celles du système immunitaire. Ainsi, l’administration de l’AZT chez des personnes séropositives a augmenté leur mortalité. Cela a permis de renforcer d’une part l’hypothèse d’une épidémie de sida avec son traumatisme mondial et la réaction financière démesurée qui l’a accompagné, et d’autre part, une fois l’AZT remise en cause, d’asseoir l’idée que c’est ce médicament qui est la cause des fortes mortalités, donc finalement c’est l’AZT qui cause le phénomène sida. Allant jusqu’à spéculer sur une volonté délibérée des laboratoires de récupérer des millions investis dans un médicament (l’AZT) qui ne trouvait toujours pas preneur pour son amortissement, provoquant un nouveau mal lui-même entrainant une psychose sociale qui nourrit le sujet. La boucle était bouclée.

Que les nouveaux traitements en trithérapie (en particulier la lamivudine et les inhibiteurs de protéase) paraissent plus efficaces est pour les détracteurs dû au simple fait que la mortalité a diminué suite l’abandon de l’AZT et que nous soyons revenus à la normale. Pour ces contestataires, faire croire que le sida est devenu une maladie chronique dont on ne meurt plus quand elle est prise en charge à temps et pour toute la vie, est une aubaine nouvelle pour l’industrie pharmaceutique qui propose finalement des traitements à vie pour des gens potentiellement sains à vie.

Quant à la contamination du VIH, toutes les études statistiques menées au sein de couples séro-discordants (un seul des deux partenaires est déclaré séropositif au VIH) démontrent que le risque de contamination est d’un rapport sexuel sur 1000. Une étude menée au Burkina Faso, au Kenya, au Cameroun et en Ouganda a démontré que deux tiers (2/3) des personnes infectées vivant en couple ont leurs conjoints qui demeurent séronégatifs, alors que seulement 2,7 à 13% de ces couples utilisent régulièrement un préservatif. Au niveau de la population mondiale globale, le taux est en moyenne de 20 nouvelles contaminations par an pour 100.000 habitants.

Le professeur DUESBERG dit ceci : « Je propose que le sida ne soit pas considéré comme une maladie contagieuse provoquée par un virus ou un microbe classique, car aucun virus ou microbe ne mettrait en moyenne 8 ans pour provoquer une première maladie, ni ne toucherait de façon sélective uniquement les individus qui ont habituellement un comportement à risque, ni ne serait capable de provoquer un cumul de plus de 20 maladies dégénérescentes et néoplasiques. Un virus ou un microbe classique ne pourrait pas non plus survivre s'il était transmis de façon aussi inefficace que le SIDA et tuait son hôte au cours du processus. Les virus classiques sont soit hautement pathogènes et faciles à transmettre, soit non-pathogènes et latents et par conséquent très difficiles à transmettre (...) on fait souvent remarquer que les risques liés au SIDA existent depuis longtemps, alors que le SIDA est censé être un nouveau syndrome. »

Tous ces arguments ont été abondamment examinés dans la littérature médicale et scientifique à comité de lecture. Ils ont été rejeté et le consensus a réaffirmé que c'est bien le VIH qui provoque le sida. Ce qui a suscité de virulentes critiques venant même de la part de non contestataires estimant que ce rejet s’est fait sur la base de l’argument d’autorité, et non sur la démonstration contraire.

De nos jours, l'accumulation d’études démontrant les avantages importants de la médication anti-VIH moderne est considérée comme la principale confirmation du rôle du VIH dans l'apparition du sida.

Les négationnistes auraient pu prendre le dessus si des études démontraient des cas où des personnes nées séronégatives, vierges de tous rapports sexuels, qui n’ont été ni transfusées ni piquées dans des conditions non contrôlées se muaient spontanément en séropositifs. Ce qui n’est pas le cas : un de ces contacts externes étant toujours en cause.

Le triptyque abstinence-fidélité-préservatif demeure alors la seule attitude responsable.

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