Un Cadre Conceptuel pour la Libération
Par Gene SHARP
Institution Albert Einstein
DIX : LES FONDATIONS D’UNE DÉMOCRATIE DURABLE
La désintégration d’une dictature donne lieu, bien entendu, à une célébration importante. Ceux qui ont tant souffert et lutté durement méritent un temps de réjouissance, de détente et de reconnaissance.
Ils doivent se sentir fiers d’eux-mêmes et de tous ceux qui ont combattu pour gagner la liberté politique. Tous n’auront pas survécu pour voir ce jour. Les vivants et les morts seront considérés comme des héros qui ont écrit l’histoire de la liberté dans leur pays.
Malheureusement, l’heure n’est pas au relâchement de la vigilance. Même si la désintégration de la dictature par la défiance politique s’est produite, des précautions s’imposent encore pour éviter qu’un nouveau régime oppressif ne naisse de la période de confusion qui suit l’effondrement de l’ancien.
Les dirigeants des forces démocratiques doivent avoir déjà préparé une transition en bon ordre vers la démocratie. Les structures dictatoriales doivent être démantelées. Les bases constitutionnelles et légales ainsi que les standards de comportement attendus dans une démocratie durable doivent être mis en place.
Il ne faut pas croire que la chute d’une dictature signifiera l’apparition immédiate d’une société idéale. La désintégration de la dictature n’est qu’un point de départ, une condition à l’approfondissement de la liberté. Des efforts à long terme permettront d’améliorer la société et de faire face aux besoins des gens.
Pendant de longues années, de sérieux problèmes politiques, économiques et sociaux continueront à se poser, leur résolution exigera la coopération de nombreux groupes et de quantité de personnes. Le nouveau système politique devrait fournir des opportunités à des gens ayant différents points de vue et souhaitant poursuivre un travail constructif par des politiques de développement qui répondent aux problèmes du futur.
La Menace d’une Nouvelle Dictature
Aristote nous mettait déjà en garde : " … la tyrannie peut se transformer en tyrannie… " L’Histoire le montre abondamment : en France (les Jacobins et Napoléon), en Russie (les Bolchéviques), en Iran (l’Ayatollah KHOMEINI), en Birmanie (le SLORC) et ailleurs ; l’effondrement d’un régime oppressif sera vu par certains comme une occasion se présenter comme les nouveaux maîtres.
Les motifs peuvent varier, mais les résultats sont souvent les mêmes. Le contrôle de la nouvelle dictature peut même être encore plus cruel et complet que celui qui était exercé par l’ancienne.
Avant même l’effondrement de la dictature, des membres de l’ancien régime peuvent tenter de couper court à la lutte de défiance par la mise en scène d’un coup d’État sensé anticiper la victoire de la résistance populaire.
Ils peuvent prétendre évincer la dictature mais ne chercher, en réalité, qu’à en imposer un modèle rénové.
Bloquer les Coups d’État
Il existe certaines façons d’empêcher les coups d’État montés contre les intérêts de sociétés nouvellement libérées.
Connaître à l’avance la capacité de défense de la population peut parfois être suffisant pour dissuader toute tentative. La préparation peut produire la prévention.
Immédiatement après le début du coup d’État, les putschistes réclament une légitimité, c’est-à-dire l’acceptation de leur droit moral et politique à gouverner. Le premier principe de la défense anti-coup d’État est donc de leur refuser toute légitimité.
Les putschistes ont aussi besoin que les dirigeants civils et la population les soutiennent, ou tout du moins se trouvent dans un état de confusion ou de passivité. Ils ont aussi besoin de la coopération de spécialistes et de conseillers, de bureaucrates et de fonctionnaires, d’administrateurs et de juges afin de consolider leur contrôle sur la société.
Ils ont également besoin que la multitude des gens qui font fonctionner le système politique, les institutions sociales, l’économie, la police et les forces militaires soient soumis et s’acquittent de leurs fonctions habituelles modifiées selon les ordres des putschistes et suivant leurs politiques.
Le second principe de base de la défense contre un coup d’État est de résister aux putschistes par la non-coopération et la défiance. Il faut leur refuser toute forme de coopération et d’assistance dont ils peuvent avoir besoin. Les moyens de lutte mis en œuvre sont essentiellement les mêmes que ceux qui sont utilisés contre la dictature, mais, dans cette situation, on y a recours immédiatement.
Si la légitimité et la coopération sont refusées, le coup d’État peut mourir de « famine politique » et la possibilité de construire une société démocratique se présente à nouveau.
Rédaction de la Constitution
La mise en place du nouveau système démocratique passera par la rédaction d’une constitution qui établira la structure du gouvernement démocratique. Elle doit fixer les objectifs du gouvernement, les limites de son pouvoir, les moyens et les délais des élections par lesquelles les officiels et les législateurs seront choisis, les droits naturels du peuple et la relation du gouvernement national avec les niveaux inférieurs du pouvoir.
S’il veut rester démocratique, le gouvernement central doit établir un partage clair de l’autorité entre les secteurs législatifs, exécutifs et judiciaires. Il faut restreindre fortement les activités de la police, des forces militaires et des services de renseignement, de manière à prévenir toute ingérence politique.
Afin de préserver le système démocratique et de le mettre à l’abri des tendances et mesures dictatoriales, la constitution devrait établir un système fédéral qui donne des prérogatives significatives aux pouvoirs régionaux et locaux. Dans certaines situations, le système suisse des cantons peut être adapté : des territoires relativement petits disposent de droits importants tout en restant intégrés au pays.
Si, dans l’histoire récente du pays qui vient d’être libéré, il y a eu une constitution ayant plusieurs de ces caractéristiques, il pourrait être judicieux de simplement la restaurer et d’ajouter des amendements dans le sens souhaité. Si une telle constitution, ancienne mais convenable, n’existait pas, il peut être nécessaire d’utiliser une constitution provisoire.
Dans ce cas, une nouvelle constitution devra être préparée. Cela demandera beaucoup de temps et de réflexion. La participation populaire à ce processus est souhaitable et nécessaire à la ratification d’un nouveau texte ou d’amendements. Il faut veiller à ne pas inclure dans la constitution des promesses qui se révèleraient impossibles à tenir, ou des clauses qui stipuleraient la mise en place d’un gouvernement hautement centralisé. Ces erreurs faciliteraient l’établissement d’une nouvelle dictature.
Les termes de la constitution doivent être aisément compréhensibles par la majorité de la population. Une constitution ne devrait pas être si complexe et si ambiguë que seuls les juristes ou d’autres élites puissent prétendre la comprendre.
Une Politique de Défense Démocratique
Le pays libéré peut aussi avoir à faire face à des menaces étrangères qui appellent une capacité de défense. Le pays pourrait également être menacé par des tentations étrangères d’établir une domination économique, politique ou militaire.
Afin de maintenir la démocratie dans le pays, il importe aussi de prendre en considération l’application des principes de base de la défiance politique aux exigences de la défense nationale.
En mettant la capacité de résistance directement dans les mains des citoyens, les pays nouvellement libérés peuvent faire l’économie d’une puissance militaire qui pourrait d’ailleurs menacer la démocratie ou nécessiter de vastes ressources économiques indispensables à d’autres projets. Il faut garder à l’esprit que certains groupes ignoreront toutes les clauses constitutionnelles afin de promouvoir de nouveaux dictateurs.
Il s’agira donc d’établir un processus de veille permanente qui permettra à la population d’appliquer la défiance politique et la non-coopération contre tout dictateur en devenir, et de préserver ainsi des structures démocratiques, des droits et des règles de procédure.
Une Responsabilité Méritoire
L’effet de la lutte non-violente n’est pas seulement d’affaiblir et d’écarter les dictateurs mais aussi de donner du pouvoir aux opprimés. Cette technique permet à ceux qui, jadis, se sentaient réduits à l’état de pions ou de victimes de manier le pouvoir directement afin d’obtenir par leurs propres efforts plus de liberté et de justice.
Cette expérience de la lutte a d’importantes conséquences psychologiques, elle augmente l’estime de soi et la confiance en soi de ceux qui étaient précédemment sans pouvoir.
Une importante conséquence positive à long terme de la lutte non-violente pour l’émergence d’un gouvernement démocratique est que la société devient capable de faire face à ses problèmes actuels et futurs.
Cela inclut, par exemple, les abus du gouvernement et la corruption, les mauvais traitements envers n’importe quel groupe, les injustices économiques et les limitations du niveau de développement démocratique garanti par le système politique. La population, ayant une expérience de la pratique de la défiance politique, est moins susceptible d’être vulnérable à de nouvelles dictatures.
Après la libération, la familiarité acquise avec la lutte non-violente indiquera des moyens pour défendre la démocratie, les libertés civiles, les droits des minorités, les prérogatives des gouvernements locaux, régionaux et étatiques, et les institutions non gouvernementales.
Ces moyens permettent aux personnes et aux groupes d’exprimer pacifiquement de fortes dissensions, si importantes parfois qu’en d’autres temps elles les auraient conduits au terrorisme ou à la guérilla.
Les réflexions évoquées dans cet examen de la défiance politique et de la lutte non-violente sont censées venir en aide à toutes personnes ou groupes qui cherchent à libérer leur peuple de l’oppression d’une dictature et à établir un système démocratique durable qui respecte les libertés humaines et l’action du peuple pour améliorer la société.
Il y a trois conclusions majeures :
- La libération du joug dictatorial est possible ;
- La réflexion attentive et la planification stratégique sont indispensables pour y parvenir ;
- La vigilance, un dur travail et une lutte disciplinée, souvent payée au prix fort, sont nécessaires.
L’expression souvent citée "La liberté n’est pas gratuite" prend tout son sens. Aucune puissance extérieure ne viendra offrir au peuple opprimé la liberté tant désirée. Celui-ci devra apprendre à la saisir lui-même. Et c’est loin d’être facile.
Si les gens peuvent arriver à saisir ce qui est nécessaire à leur propre libération, ils peuvent établir un plan d’action qui, avec beaucoup de travail, puisse en fin de compte les amener à la liberté. Puis, avec assiduité, ils peuvent construire un nouvel ordre démocratique et préparer sa défense.
La liberté acquise par une lutte de cette envergure peut être durable. Elle peut être maintenue par un peuple tenace, engagé dans sa préservation et son développement.
ANNEXE : LES MÉTHODES DE L’ACTION NON-VIOLENTE
MÉTHODES DE PROTESTATION ET DE PERSUASION NON-VIOLENTE
Déclarations formelles
1. Discours publics
2. Lettres d’opposition ou de soutien
3. Déclarations des organisations ou institutions
4. Déclarations publiques signées
5. Déclarations d’intention et réquisitoires
6. Pétitions de groupe ou de masse
Communications à de larges audiences
7. Slogans, caricatures, et symboles.
8. Bannières, affiches et communications visuelles
9. Tracts, pamphlets et livres
10. Journaux et revues
11. Enregistrements, radio et télévision
12. Publicité aérienne et écriture au sol
Représentations de groupe
13. Délégations
14. Prix satiriques
15. Groupes de pression
16. Piquets de grève
17. Simulacre d’élections
Actes publics symboliques
18. Exhibition de drapeaux et de couleurs symboliques
19. Port de symboles
20. Prières et cultes
21. Livraison d’objets symboliques
22. Protestations dénudées
23. Destruction de ses propres possessions
24. Lumières symboliques
25. Exhibition de portraits
26. Peinture de protestation
27. Nouveaux signes et dénominations
28. Sons symboliques
29. Réclamations symboliques
30. Gestes grossiers
Pressions sur les individus
31. « Visites » récurrentes à des fonctionnaires
32. Provocation de fonctionnaires
33. Fraternisation
34. Veilles
Théâtre et musique
35. Satires et farces humoristiques
36. Exécution de pièces de théâtre et de musique
37. Exécution de chants
Processions
38. Marches
39. Parades
40. Processions religieuses
41. Pèlerinages
42. Défilés de voitures
Commémoration des morts
43. Deuil politique
44. Fausses funérailles
45. Funérailles avec manifestation
46. Hommage sur une tombe
Rassemblements publics
47. Assemblées de protestation ou de soutien
48. Meetings de protestation
49. Réunions secrètes de protestation
50. Séances d’enseignement ou de formation
Retrait et renonciation
51. Départ groupé en signe de réprobation
52. Silence
53. Renoncement aux honneurs
54. « Tourner le dos »
MÉTHODES DE NON-COOPÉRATION : NON-COOPÉRATION SOCIALE
Ostracisme de personnes
55. Boycott social
56. Boycott social sélectif
57. Grève du sexe
58. Excommunication
59. Interdiction d’activité religieuse
Non-coopération avec événements, coutumes et institutions sociales
60. Suspension d’activités sociales et sportives
61. Boycott d’activités sociales
62. Grèves d’étudiants
63. Désobéissance sociale
64. Démission d’institutions sociales
Retrait du système social
65. Opération ville morte (ou rester chez soi)
66. Non-coopération personnelle totale
67. Fuite de travailleurs
68. Refuge dans un sanctuaire
69. Disparition collective
70. Émigration de protestation (hijrat).
NON-COOPÉRATION ÉCONOMIQUE : BOYCOTTS ÉCONOMIQUES
Action par les consommateurs
71. Boycott par les consommateurs
72. Non utilisation de biens boycottés
73. Régime de restriction
74. Refus de payer les locations
75. Refus de prendre en location
76. Boycott national de consommateurs
77. Boycott international de consommateurs
Action des travailleurs et producteurs
78. Boycott par les travailleurs
79. Boycott par les producteurs (refus de vendre)
Action des intermédiaires
80. Boycott par les fournisseurs et grossistes
Action des propriétaires et dirigeants
81. Boycott par les commerçants
82. Refus de mettre en location ou de vendre les propriétés
83. Renvoi du personnel (lockout)
84. Refus d’assistance industrielle
85. Grève générale des commerçants
Action des possesseurs des ressources financières
86. Retrait des dépôts bancaires
87. Refus de payer des frais, droits et taxes
88. Refus de payer les dettes ou les intérêts
89. Rupture de fonds et de crédit
90. Refus de déclaration de revenus
91. Refus de la monnaie du gouvernement
Action des gouvernements
92. Embargo domestique (intérieur)
93. Liste noire de commerçants
94. Embargo international sur les ventes
95. Embargo international sur les achats
96. Embargo international du commerce
NON-COOPÉRATION ÉCONOMIQUE : LA GRÉVE
Grèves symboliques
97. Grève d’avertissement
98. Grève éclair
Grèves agricoles
99. Grèves des agriculteurs
100. Grève des ouvriers agricoles
Grèves de groupes particuliers
101. Refus de travail forcé
102. Grève des prisonniers
103. Grève des artisans
104. Grève professionnelle
Grève industrielle ordinaire
105. Grève d’établissement
106. Grève d’un secteur industriel
107. Grève de soutien
Grèves restreintes
108. Grève progressive
109. Grève surprise
110. Travail au ralenti
111. Grève du zèle
112. Grève par « maladie »
113. Grève par démissions successives
114. Grève limitée
115. Grève sélective
Grèves multi industrie
116. Grève généralisée (à un secteur de l’économie).
117. Grève générale.
Combinaison de grèves et de fermetures économiques
118. Ville morte (hartal)
119. Cessation d’activité économique
NON-COOPÉRATION POLITIQUE
Rejet de l’autorité
120. Suppression ou rejet d’allégeance
121. Refus du soutien public
122. Littérature et discours en faveur de la résistance
Non-coopération des citoyens avec le gouvernement
123. Boycott des corps législatifs
124. Boycott des élections
125. Boycott des emplois et situations au gouvernement
126. Boycott des organismes gouvernementaux
127. Retrait des institutions d’éducation gouvernementales
128. Boycott des organisations soutenues par le gouvernement
129. Refus d’assistance aux agents de la force publique
130. Enlèvement de ses propres signes et repères
131. Refus de recevoir des officiels
132. Refus de dissoudre des institutions existantes
Alternatives citoyennes à l’obéissance
133. Docilité réticente et lente
134. Non-obéissance en absence de contrôle direct
135. Non-obéissance populaire
136. Désobéissance déguisée
137. Refus de dispersion d’un rassemblement ou d’un meeting
138. Protestation assise (sitdown)
139. Non-coopération avec la conscription et la déportation
140. Caches, fuites et fausses identités
141. Désobéissance civile à des lois « illégitimes »
Action du personnel gouvernemental
142. Refus sélectif d’aides gouvernementales
143. Blocage de lignes de commandement ou d’information
144. Retard et obstruction
145. Non-coopération administrative générale
146. Non-coopération judiciaire
147. Inefficacité délibérée et non-coopération sélective des agents de la force publique
148. Mutinerie
Action à l’intérieur du gouvernement
149. Evasions quasi légales et reports de tâches
150. Non-coopération par des unités gouvernementales constituées
International governmental action
151. Changements dans les représentations, diplomatiques et autres
152. Retard et annulation d’événements diplomatiques
153. Cessation de reconnaissance diplomatique
154. Rupture de relations diplomatiques
155. Retrait d’organisations internationales
156. Refus d’adhésion à des organismes
Internationaux
157. Expulsion d’organisations internationales
LES MÉTHODES D’INTERVENTION NON-VIOLENTE
Intervention psychologique
158. Exposition volontaire aux éléments
159. Jeûne
a) Jeûne de pression morale
b) Grève de la faim limitée
c) Grève de la faim illimitée.
160. Renversement de procès
161. Harcèlement non-violent
Intervention physique
162. Sit-in
163. Occupation d’espace debout
164. Occupation à cheval, à vélo, en voiture, etc...
165. Occupation soudaine
166. Occupation bourdonnante
167. Occupation avec prières (pour forcer à…)
168. Raids non-violents
169. Raids aériens non-violents
170. Invasion non-violente
171. Interposition non-violente
172. Obstruction non-violente
173. Occupation non-violente
Intervention sociale
174. Etablissement de nouveaux modèles sociaux
175. Surcharge ou engorgement de services
176. Travail au ralenti
177. Interventions orales en public
178. Théâtre de guérilla
179. Institutions sociales alternatives
180. Système alternatif de communication
Intervention économique
181. Grève inversée par excès de travail
182. Grève sur le tas
183. Prise de contrôle non-violente d’un terrain
184. Défiance d’une restriction ou d’un blocus
185. Contrefaçon politiquement motivée
186. Achat préventif de produits stratégiques
187. Saisie d’actifs
188. Dumping (vente massive à bas prix)
189. Soutien sélectif de produits ou de marques…
190. Marchés alternatifs
191. Systèmes alternatifs de transport
192. Institutions économiques alternatives
Intervention politique
193. Surcharge de systèmes administratifs
194. Révélation d’identité d’agents secrets
195. Recherche d’emprisonnement
196. Désobéissance civile à des lois anodines
197. Participation sans collaboration
198. Double pouvoir et gouvernement parallèle
Évidemment, beaucoup d’autres méthodes ont déjà été utilisées mais n’ont pas été classées. De même, une multitude d’autres méthodes seront encore inventées dans le futur qui auront les caractéristiques des trois classes de méthodes : Protestation et persuasion non-violente, non-coopération, et intervention non-violente.
Il faut bien comprendre que la meilleure efficacité sera obtenue si la méthode est choisie en fonction d’une stratégie préalablement adoptée. Il est nécessaire de connaître le genre de pression qu’on veut exercer avant de choisir la forme d’action précise qui exercera cette pression.