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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 01:03

DRAME DE MPILA : LES RESPONSABILITES POLITIQUES

Les officiers Généraux, Mondjo, Dabira et JDO au Tribunal

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)

MpilaQuelques officiers supérieurs ont commencé à défiler au tribunal de grande instance de Brazzaville. Parmi ceux-ci, on peut citer : Jean Dominique OKEMBA, Norbert DABIRA, Charles Richard MONDJO et bien d’autres. Côté gouvernement, on note le ministre BOWAO qui est en train d’être entendu au moment où nous bouclons cette édition. Ces derniers ont apporté leur part de vérité, mais sans pour autant être incarcérés à la maison d’arrêt de Brazzaville. Alors que le colonel Marcel NTSOUROU qui souffre actuellement d’hypertension, y est écroué.

Le ministre d’Etat Emmanuel YOKA ne devrait-il pas donc convenir avec tous ceux qui plaident pour l’interpellation de tous les hauts responsables civils et militaires qui avaient la charge de contrôler toutes ces armes et de prendre des mesures indispensables pour qu’elles soient entreposées dans des conditions idéales.                      

Le commun des Congolais n’arrête toujours pas de se poser la question de savoir pourquoi quelques officiers de commandement ont été interpellés, pendant que d’autres sont toujours libres. N’ont-ils pas une part de responsabilité dans les manquements liés aux mauvaises conditions d’emmagasinage et d’entreposage de ces importants stocks d’armes de guerre, parmi lesquelles se trouvaient celles dites de destruction massive ?

Parlant justement de ces armes et minutions à destruction massive, Talassa s’est rapproché de quelques spécialistes nationaux et internationaux qui lui ont dit être surpris de voir ces armes au Congo Brazzaville et la légèreté dans la gestion de celles-ci comme le démontre la catastrophe qui a fait autant de dégâts.                     

Les faits sont têtus ! Notre armée est en crise. Cette crise est très profonde et vient de produire de grands effets. C’est ainsi qu’il ne sert à rien de la minimiser, en tentant de masquer certains faits gravissimes qui sautent aux yeux.

En effet, l’onde de choc, les luminosités, les détonations et les bruits assourdissants des explosions survenues à Mpila prouvent à suffisance que ces armes en très grande quantité, très puissantes, très dangereuses, étaient des armes de destruction massive. Personne ne peut mettre cela en doute. Ce sont les signes des armes spéciales.

La formation d’un grand champignon de type nucléaire au cours de ces explosions laisse croire à la présence des substances toxico-chimiques de type atomique ou des explosifs puissants ; de la nitroglycérine dérivée de la glycérine, entrant dans la composition de la dynamite, peut-être du nitrate aussi, très nuisibles à l’homme et à l’environnement. Ces signes et explosions font plus pensé à des bombes pour aviation, des milliers d’obus explosifs perforants et autres, avec toutes leurs charges fortes, notamment de calibre 1, 2, 3, 4 ; beaucoup de fusées instantanées et beaucoup d’anneaux de freinage stockés à la va-vite et mal.

Au regard de tout ce qui précède, il est donc temps que les responsabilités politiques et techniques des uns et des autres soient établies. Plusieurs questions sur le drame du 4 mars ne relèvent-ils pas du secret-défense ? Ce qui sous-entend donc que si le secret-défense n’est pas levé, le procès sur l’affaire du 4 mars va connaître beaucoup d’entorses.

Qu’à cela ne tienne,  la présence au tribunal de grande instance de Brazzaville devrait permettre de faire la lumière sur le drame de Mpila, sinon à quoi cela va-t-il servir ?

Selon le journal "Le Canard Enchaîné", le régime de SASSOU NGUESSO avait fait une commande importante d’appareils de communication et des tenues militaires chinoises ;  d’armes chinoises de combat à savoir des QBZ-95 et 97, des AK-47 et 74, ainsi que des FAMAS de l’armée française achetées à Singapour en 2007, par le fils de SASSOU NGUESSO et de son conseiller spécial, Jean Dominique OKEMBA.

Il faut noter que toutes ces armes avaient été acheminées au port de Pointe-Noire à la fin de l’année 2008, puis livrées au Congo Brazzaville la même année, grâce aux contrats signés entre le gouvernement de Pékin et le pouvoir de Brazzaville qui, en contrepartie, avait accepté de livrer d’importantes cargaisons de pétrole à la Chine. "Le Canard enchainé" avait aussi dévoilé que les livraisons avaient débuté en mars 2004.

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Parodie d’Elections Législatives au Congo Brazzaville

Le Président Rigobert NGOUOLALI Annonce les Couleurs en Demandant le Boycott des Prochaines Législatives au Congo Brazzaville

Par Cécilia France MASHITA (Talassa)

urne.jpgAu regard des pesanteurs qui caractérisent les prochaines élections législatives de juillet 2012, beaucoup des leaders des partis politiques de notre pays, tant de l’opposition que de la mouvance présidentielle, ne cessent de prophétiser que ces échéances électorales ne seront que la copie conforme, en bonne et due forme de celles organisées antérieurement à savoir celles de 2005 et 2007, tout en dénonçant l’hégémonie du Parti Congolais du Travail (PCT), la formation politique au pouvoir, mais aussi les tricheries, les tripatouillages et les fraudes devant être perpétrés dans ce cadre pour le plus grand intérêt du régime de SASSOU NGUESSO qui lutte, coûte que coûte, pour sa pérennisation.

Parmi ces leaders des partis politiques qui ne mâchent plus leurs mots concernant les prochaines élections législatives de juillet 2012, figure le président de l’Action pour la Renaissance du Congo (ARC), président du Front des Partis de l’Opposition Congolaise (FPOC) M. Rigobert NGOUOLALI qui, au cours de la communication qu’il a faite le 9 juin 2012 à Brazzaville, a demandé aux militants et sympathisants de son parti de boycotter ces législatives en restant à leurs domiciles, avant d’annoncer qu’il ne sera plus candidat à ce scrutin, jugé par lui, non transparente, impartiale, non équitable et dont les résultats définitifs sont d’avance bien connus.  Pour lui, "l’abstention massive et organisée est la seule arme pacifique et démocratique que le peuple congolais peut brandir face aux gouvernants qui le méprisent et le paupérisent".

Ce qui sous-entend que l’achat des consciences et la corruption seront de la partie pour que les candidats du pouvoir à ces élections législatives passent à n’en point douter dès le premier tour. Des phénomènes que Denis SASSOU NGUESSO a du mal à éradiquer puisque l’aveu d’impuissance qu’il avait exprimé en la matière en 2009 lors de son investiture, est, on ne peut plus clair, comme l’eau de source.

A cette occasion, il avait  dit : "En dépit de nos efforts multiples, notre pays n’est pas encore, hélas exempte de corruption, de concussion, de fraude, de détournement de deniers publics et d’autres actes autant répréhensibles que néfastes à l’accomplissement du bonheur collectif. Ici, ce sont les gouvernants qui sont interpellés. Parmi les premières attentes de notre peuple, il y a l’espoir que s’arrête la dérive morale qui gangrène notre pays".

N’ont-ils pas raison tous ceux qui croient que sans la corruption, la fraude, la concussion, et l’achat des consciences organisés à tous les échelons au niveau de l’Etat, le régime de Brazzaville vacillant serait déjà en débandade. En témoignent toutes les péripéties barbares et indignes des personnes civilisées auxquelles on assiste pendant les différentes échéances électorales qui se déroulent dans notre pays.

Si le pouvoir de SASSOU NGUESSO voulait des élections transparentes, équitables, justes et pouvant offrir à tous les candidats les mêmes chances pourquoi s’entête-t-il, s’est interrogé le président Rigobert NGOUOLALI, à organiser des parodies d’élections sans la tenue d’un recensement fiable pour réaliser selon les lois et règlement de la République une vraie révision des listes électorales, la mise en place d’un découpage électoral reflétant les réalités des différentes circonscriptions administratives.

Pour éviter le statu quo, comme toujours, le Président Rigobert NGOUOLALI dans la correspondance qu’il avait, pour le compte du FPOC, adressée le 10 février 2012 au chef de l’Etat, M. Denis SASSOU NGUESSO, pour lui "demander, dans l’intérêt supérieur de la nation, de convoquer d’urgence à Brazzaville une rencontre avec tous les acteurs politiques pour trouver des voies politiques adéquats afin d’assurer la pérennité et le bon fonctionnement des institutions de la République du Congo".

Il a dénoncé à cette occasion les vaines promesses faites le 14 mai 2011 par le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, M. Raymond Zéphyrin MBOULOU, aux leaders des partis de l’opposition sur la réalisation d’un recensement administratif spécial de façon consensuelle qui devait se concrétiser à partir de novembre 2011.

Ce recensement administratif spécial organisé de façon consensuelle avait pour but de permettre l’établissement d’un corps électoral fiable au-dessus de tout soupçon et un découpage électoral qui tient compte du poids démographique.

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BRICOLAGE ET TRICOTAGE des ELECTIONS AU CONGO BRAZZAVILLE

SASSOU NGUESSO, Coince par l’Article 185 de sa Propre Constitution 

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa) 

sassou_demon.JPGC’est dans un climat délétère que M. SASSOU NGUESSO s’apprête à organiser sa énième parodie d’élection pour renouveler la chambre basse du parlement comme le prouve le recensement général de la population, base d’une élection transparente mais qui a été curieusement foulée au pied.

C’est un secret de polichinelle. Le décret présidentiel qui convoque, pour les échéances des élections législatives 2012, le corps électoral sur l’étendue du territoire national a été publié le 25 mai 2012. Le premier tour aura lieu le 15 juillet 2012. Le dépôt des dossiers de candidatures à ces élections législatives a été annoncé après la publication d’un arrêté ministériel et fixe ainsi la date du 1er au 11 juin 2012.

La carte électorale qui a fait déjà couler beaucoup d’encre et de salive, attise aujourd’hui la polémique dans les rangs de l’opposition qui voit, derrière cette opération, se profiler une fois de plus un hold-up électoral avec un recensement non fiable, alors qu’un recensement crédible est un gage d’une élection transparente.  Or, les élections législatives de 2012 représentent un enjeu politique majeur pour notre pays.

En effet, une élection constitue le mode le plus légitime pour désigner les représentants de la République. Elle suppose une liberté de choix, symbolisée par la multiplicité des candidatures, un corps électoral fiable, une loi électorale impartiale, une commission électorale non partisane, l’égalité de traitement entre les compétiteurs.

Comme à l’accoutumée, au lieu de prendre acte du drame de Mpila pour repenser une nouvelle manière de gouverner, le pouvoir a plutôt opté pour une retraite tactique, réfléchie par crainte de perdre le pouvoir. La politique du tout armement nous a conduits droit au mur, et l’inévitable s’était immanquablement produit. La mémoire traumatisée des Congolais, suite au drame de Mpila est encore toute fraîche, et voilà les politiques embarqués dans une voix de discorde à la place de celle de l’apaisement et du dialogue pour la sauvegarde de la paix et la justice dans l’unité de la République.              

Les causes de discorde sont symptomatiques du climat de défiance et de manque de confiance mutuelle que traverse depuis longtemps notre pays. Le pouvoir aurait pu organiser un dialogue politique avec les acteurs politiques de tous bords pour dissiper ce climat de méfiance et convaincre les Congolais sur sa volonté politique d’organiser les élections libres, démocratiques et transparentes.

Recensement administratif, la machine à fraude est en plein régime ? 

Le gouvernement qui devait mettre un accent particulier sur la maîtrise du corps électoral, l’élaboration des listes électorales, la mise en place du fichier électoral et d’une commission électorale nationale indépendante afin de surseoir sa crédibilité d’organiser des élections législatives transparentes, a refusé un vrai dialogue entre les acteurs politiques des deux bords. 

Il sied de noter que tout le monde s’accorde à dire que les élections de 1992  étaient démocratiques et transparentes parce qu’elles étaient organisées par un organe indépendant.

Quelques questions subsistent sur le nouveau recensement administratif, pour plus d’un opposant, il est permis de penser qu’à partir de cette opération, les élections de 2012 ne seront pas libres, démocratiques et transparentes. Sauf à être dupe, le gouvernement nous prépare à un nouveau hold-up électoral. 

Il apparaît clairement que les départements des Plateaux, de la Cuvette ouest et de la Cuvette centrale sont plus peuplés en 2001 qu’en 2007 c’est à dire sept (7) ans auparavant. Ce qui constitue là un premier "indice" du "gonflement des données" par le "recensement administratif" de 2001.

L’écart entre les "données théoriques" de la population en âge de voter et le corps électoral donné par les organisateurs s’accroît au fil des années et atteint 448.351 électeurs en juin 2008. Ce chiffre nous permettra (de savoir à quoi il a servi) de démontrer et de déduire le nombre réel de votants à l’élection présidentielle. Le corps électoral aux "élections locales" de juin 2008 de 2.277.144 électeurs correspond plutôt à une population de 4.712.632 habitants environ, chiffre de projection de la population du Congo Brazzaville vers 2015.

Le  ratio "corps électoral/population" est pour toutes les élections, supérieur à 55%, ce qui aurait tendance à remettre en cause la structure démographique de notre pays dans laquelle la population jeune est majoritaire et représente près de 52%.

Découpage électoral

Au-delà des bisbilles politiques habituelles, la question se pose sur la pertinence du découpage électoral. Ce découpage ne respecte aucune logique démographique ou territoriale, aucune consistance historique. Il n’assure pas une répartition équitable des sièges à l’Assemblée nationale.  Le gouvernement est intervenu avec des petits ciseaux et le rendu est surprenant. C’est un déni de démocratie, et le grand perdant, c’est la République. 

A titre d’exemples,  au niveau des départements : le département de la Bouenza qui est le plus peuplé du Congo Brazzaville, avec  une population de 309.073 habitants, n’a que 11 circonscriptions électorales, autant que le département de la Cuvette qui n’a que 156.044 habitants ; moins que le département des Plateaux qui ont 13 circonscriptions avec 174.591 habitants ; moins que le département du Pool qui a 14 circonscriptions pour 236.595 habitants, et moins que le département du Niari qui a 17 circonscriptions avec 231.271 habitants.

Au niveau des districts : les districts d’Epena avec 17.499 habitants, Mvouti avec 18.094 habitants, Ewo avec 20.165 habitants, Ollombo avec 21.272 habitants, Mossaka avec 25.636 habitants ont chacun deux circonscriptions, alors que  les districts de Bétou avec 29.736 habitants, Loudima avec 32.775 habitants,  Kinkala avec 34.608 habitants, Mouyondzi avec 36.815 habitants, Impfondo avec 47.451 habitants, Madingou avec 62.800 habitants, Nkayi avec 71.620 habitants n’ont qu’une seule circonscription.

Au niveau des communes, on note qu’à Pointe-Noire, la commune Lumumba avec 109.456 habitants a trois circonscriptions comme les communes de Tié-Tié avec 257.255 habitants et Loundjili avec 260.927 habitants. 

S’agissant de Brazzaville, on relève que la commune de Poto-Poto, la moins peuplée avec 93.000 habitants a trois circonscriptions, alors que Bacongo avec près de 99.000 habitants et Mfilou avec 196.440 habitants n’ont que deux circonscriptions. Paradoxalement, Moungali avec une population de 116.719 habitants a trois circonscriptions et que Ouenzé avec 182.057 habitants a quatre circonscriptions.

Un pouvoir unilatéral de commandement

Le gouvernement qui doit s’efforcer à ramener la quiétude aux Congolais, s’obstine à être intransigeant quant à l’amorce d’un dialogue national pour des élections libres et transparentes. L’autorité légitime du pouvoir en place n’est pas contestée, mais dans une démocratie, les forces vives du pays doivent être associées pour l’harmonisation des institutions de la République.

La politique du pouvoir unilatéral de commandent ne favorise pas la transformation de nos compatriotes en citoyens responsables pour œuvrer dans l’intérêt national de la République. Le gouvernement doit faire montre de capacité républicaine à discuter avec les citoyens afin de trouver des compromis mutuellement avantageux dans l’intérêt général de la République.

L’autorité qui est simplement la force brute, matérielle et physique n’est pas un déclencheur de conciliation et de dialogue. Aujourd’hui, les investigations sociologiques nous révèlent des phénomènes beaucoup plus complexes que le simple exercice de coercition externe, de la domination du poing ou du fouet. Psychologiquement, une analyse tant soit peu poussée du phénomène de l’obéissance politique constate l’insuffisance de la seule force matérielle.  

En effet, à l’extrême limite, il faudrait un policier derrière chaque citoyen, et un policier derrière chaque policier. "Qui gardera le gardien lui-même ?" comme il est déjà demandé dans l’Ecriture.

Que se cache-t-il derrière les élections législatives ?

La stratégie du Parti Congolais du Travail (PCT) de présenter plus d’une centaine de candidatures sur l’étendue du territoire national n’est pas de bon augure. Cette posture d’hégémonie laisse à penser que l’ambition affichée de ce parti d’obtenir la majorité absolue au Parlement, étant donné que le Sénat lui est déjà acquis, dénote la mise en œuvre des combines politiques à l’horizon des présidentielles de 2016. 

Mais cette manœuvre court le risque d’une dissidence ou d’une implosion à l’intérieur du front des partis de la majorité présidentielle. Il est sans dire que les fissures s’accentuent au fur et à mesure que les échéances s’approchent. A défaut de trouver des compromis avec son allié, le PCT et certains partis de cette alliance vont à la bataille en rangs dispersés, soit en maintenant leurs candidats dans les circonscriptions à litige, soit en se présentant en indépendants.

Il sied de noter que Me Martin MBERI a esquissé un scénario dans "Elections législatives 2012", qui soutient que le vote du président de la République soit au suffrage uninominal indirect à un seul tour. Vu sous cet angle, on voit profiler à l’horizon 2016 le diable à la longue queue. Ainsi, toutes les rumeurs ou hypothèses émises jusqu’à présent sur le choix du dauphin du souverain inéluctablement sont en passe de se matérialiser. Les grands électeurs, le parlement et le sénat, étant déjà acquis à la cause, il ne restera que le bon vouloir du souverain pour désigner qui il veut pour que la cause soit entendue.

Le régime de Mpila a l’unique souci de régenter la société pour perdurer et faire fructifier sa rente.  C’est dans ce contexte chaotique que le pouvoir, épaulés par certains partis politiques dits de  l’opposition qui ont participé à la concertation d’Ewo, compte organiser les prochaines élections législatives. C’est à se demander si par ce subterfuge, la fraude attendue aidant, le parti au pouvoir ne cherche pas à imposer un jeu d’alliances, même contre nature, une nouvelle carte politique à la mesure des ambitions du président. Cette opération a été pour le régime en place, un préalable à ces élections législatives à venir.

Malgré le prêchi-prêcha ressassé du pouvoir de Mpila et de l’opposition dite "non radicale" sur la concertation d’Ewo, les faits sont têtus et donnent raison au Front des Partis de l’Opposition Congolaise qui n’avait cessé de décrier que cette concertation relevait d’une mascarade politique et n’accoucherait que d’une souris. 

En effet, l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (U.Pa.D.S) qui avait fait le déplacement d’Ewo, aujourd’hui dénonce l’application des conclusions de la concertation d’Ewo et constate que "les lois et les textes réglementaires pris par le gouvernement, en application des conclusions d’Ewo, sont loin de l’esprit d’Ewo, qui lui-même, est en deçà des standards africains en matière d’élections ; le recensement administratif spécial tant demandé n’a pas été accepté par le gouvernement ; le découpage électoral reste inique ; le retrait des préfets et des sous-préfets de la présidence des commissions locales ne change en rien à la chose, puisque les secrétaires généraux des districts, des arrondissements, des mairies ou les hauts fonctionnaires qui sont pour les remplacer sont nommés par le pouvoir, et donc leur loyauté et leur allégeance sont dévolues au pouvoir en place".

Mais, les partis membres du Front des Partis de l’opposition Congolaise, tout en dénonçant les manœuvres politiciennes mises en place par le pouvoir de Mpila, s’accordent à penser que la politique de la chaise vide ne paie pas et pour déjouer les pièges du pouvoir et constater les imperfections, leur présence sur le terrain s’avère nécessaire.

Alors, le démocrate congolais s’arroge le droit de s’interroger sur la participation à ce scrutin qui risque de mettre en selle un pouvoir illégitime et honni de la population pour avoir détruit la société civile et les partis politiques crédibles qui jouent un rôle d’intermédiation entre le pouvoir et la population afin d’éviter toute explosion sociale dont personne aujourd’hui, même un mage, ne peut prévoir les conséquences.  Le risque de la participation vaudrait-il la peine d’être pris ? A vous de jouer.

Loin de nous, l’idée de prôner le boycotte électoral, cependant, il sied de dire haut et fort, à partir du moment où les candidats de l’opposition s’engagent dans la course, il ne faut donc pas crier à la tricherie. Il est souhaitable de veiller dans tous les bureaux de vote question de comparer tous les procès verbaux.                    

Par ailleurs, pour ne pas paraphraser M. MAKAYA, face à la misère endémique qui sévit dans le pays, accentuée par le drame de Mpila, M. SASSOU NGUESSO n’a même pas exigé la solidarité de ses députés et ministres. Pourtant, il aurait dû revoir à la baisse le traitement de ces individus dont les émoluments culminent mensuellement à plus de cinq millions de francs CFA. Bref, l’égocentrisme, la mauvaise foi, et l’escroquerie politique, comme on le voit, ont été érigés en système de gouvernement en République du Congo.

La vérité c’est que, le changement tant souhaité au Congo Brazzaville, passera sans nul doute d’abord par le changement des mentalités, le patriotisme, l’amour du prochain et la prise en main du destin de notre pays par une nouvelle génération d’hommes et de femmes, en s’appropriant les appareils politiques historiques confisqués par des personnes cupides et vendeurs d’illusions. L’esprit de sacrifice et d’ouverture vers d’autres forces de progrès dans une logique de synergie sont, à n’en point douter, les gages d’un succès inéluctable contre les forteresses de l’obscurantisme incarnées par le pouvoir de Brazzaville.

N’oublions pas que M. SASSOU NGUESSO est coincé par l’article 185  de la Constitution qui stipule : "L’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au président de la République et aux membres du Parlement. Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire. La forme républicaine, le caractère laïc de l’Etat, le nombre de mandats du président de la République, ainsi que les droits énoncés aux titres I et II ne peuvent faire l’objet de révision".

Ainsi, pour éviter demain, des poursuites judiciaires et autres, M. SASSOU NGUESSO a refusé d’organiser des élections législatives libres et transparentes comme le prouve la non organisation du recensement des populations moins encore le toilettage du fichier électoral avec un découpage falsifié dans le seul but d’obtenir une nouvelle assemblée qui sera la pierre angulaire permettant de modifier la Constitution scélérate de 2002, assurant à son clan de le succéder, faisant ainsi de la République du Congo une pseudo-monarchie républicaine.

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