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7 juin 2017 3 07 /06 /juin /2017 09:45

Dès sa conception, le FESPAM portait en lui les germes d’un gouffre financier, le Congo Brazzaville, spécialiste des éléphants blancs (infrastructures et projets qui ne servent à rien), des colloques et des réalisations cosmétiques onéreuses sans impact, s’était porté volontaire pour organier le FESPAM qui s’avère aujourd’hui être un gouffre financier abyssal qui ne produit rien. Comparé au FESPACO qui se tient à Ouagadougou au Burkina-Faso, le FESPAM avec son gros budget apparaît être comme un grand fleuve sans débit.

Sans enquête préalable sur la faisabilité et la rentabilité d’un tel projet, l’OUA accepta l’offre du Congo Brazzaville d’abriter le Festival Panafricain de Musique (FESPAM) dans un pays qui n’a pas de salle de spectacle, aucune salle de cinéma ni de théâtre, aucun musée digne de ce nom et des artistes musiciens paupérisés qui vivent comme des mendiants en chantant les louanges de leurs cadeauteurs.

Ailleurs, les comités d’organisations des manifestations internationales sportives ou autres évaluent les pays candidats pour s’assurer de leur capacité à mener à bien le cahier des charges et le bon déroulement des activités.

Prévu à l’origine pour 8 jours, du 8 au 15 juillet 2017 (des affiches et des banderoles publicitaires couvrent encore certains endroits de la ville de Brazzaville), alors qu’il aurait été plus simple de le supprimer par manque d’argent, le FESPAM 2017 a été ramené à 3 jours soit du 19 au 21 juillet 2017 pour sauver la face ; il sera le FESPAM le plus court de l’histoire. Honte à vous, diraient certains, mais au Congo Brazzaville la honte ne tue pas. Nous ne sommes pas au japon où les patrons pleurent en public ou se font hara kiri quand ils sont pris en faute.

Tous les deux ans donc (les années impaires), le pays engloutit ainsi en pure perte dans un festival sans éclat et sans intérêt pour la musique africaine, des sommes d’argent astronomiques qui pourraient servir à la construction des tables bancs pour les écoles et les lycées toujours vétustes.

Au fil des années, la méga fête des tropiques (le FESPAM) est devenue un gouffre financier. Elle se déroule essentiellement dans les stades, en plein air ou dans des petites salles insalubres telle la salle vétuste du centre culturel Soni Labu Tansi milles fois repeint et toujours aussi moche.

Le FESPAM s’est surtout éloigné de ses objectifs principaux pour devenir une boite de nuit géante où l’accès est gratuit. Le public se déplace pour voir sur scène des filles à demi nues qui exhibent leur anatomie en mimant des scènes pornographiques. Est-ce avec des spectacles de cette facture, insipides et indigestes, que le FESPAM va promouvoir la musique africaine.

Cette année, le FESPAM ou la méga fête des tropiques se déroulera au stade de Kintélé pour occuper le carnet d’activité toujours vide de cet autre éléphant blanc construit à coup de prêts gagés à l’occasion des jeux panafricain de 2015. Des bus seront affrétés pour emmener gratuitement les spectateurs qui voudront aller admirer les formes généreuses des danseuses.

Lors des jeux Africains, les mêmes bus étaient gratuits pour la cérémonie d’ouverture afin de convoyer les spectateurs vers Kintélé, sauf qu’au retour les spectateurs devaient se débrouiller pour rentrer chez eux. Pour ceux qui ne le savent pas, Kintélé est un nouveau quartier en construction à environ 10 Km du centre-ville de Brazzaville ; le seul moyen d’accès à ce nouveau quartier est la voiture ou l’hélicoptère.

Le pays va faire la fête pour conjurer les nombreuse crises auxquels les congolais sont confronté (quand ça ne va pas, il faut faire la fête pour oublier alors que dans les autres pays on cherche des solutions). La capacité de résilience des congolais est extraordinaire, le temps d’une danse ils sont capables d’oublier leurs tortionnaires et que leur pays est en guerre.

En effet, tous les concerts sont gratuits, les artistes non congolais sont nourris, logés et payés durant leur séjour par le FESPAM, les concerts d'ouverture et de fermeture du festival sont particulièrement prisés.

Le festival est souvent bouder et décrier à cause de son budget astronomique (6 milliards de F CFA pour l'édition 2015) pour un événement isolé qui ne rapporte rien, dans un pays où les artistes ne disposent d'aucun soutien institutionnel. Méga concerts, soirée piscine en bikini, défilés de mode, concours de miss Nzenga (grosses fesses), soirées VIP hautes en couleurs dans des hôtels hors de prix ; voilà le tableau du FESPAM. La bagarre pour le contrôle du budget est féroce entre les organisateurs. Au Congo, comme d’habitude, là où il y a de l’argent public, les appétits s’aiguisent et les coups tordus volent en escadrille.

Si les grandes stars de la musique africaine sont accueillies par des mouvements de moulinet (qui signifie recommence cette partie), pour les autres ce sera plus souvent les bima (dégage) accompagnés de gestes explicites... à moins que les danseuses ne comblent le manque de créativité artistique avec des danses et des déhanchement qui miment l’acte sexuel.

Les conditions de sécurité les jours de foule sont déplorables, au Congo Brazzaville les forces de l'ordre sont très nerveuses et surtout mal formés, les dérapages et les dégâts collatéraux sont la règle. Pour peu qu’un officiel soit annoncé parmi les spectateurs, les forces de l’ordre dégainent la matraque et tirent à balles réelles avant de réfléchir ; ainsi l'édition 2011 du FESPAM fut annulée après qu'un mouvement de foule, le premier soir du festival, ôta la vie à 8 festivaliers qui ne pensaient qu’à participer à la méga fête. Cette année là (2011), afin de déclasser le Ndombolo que les congolais affectionnent, les invitées Brésiliennes avaient promis de faire jaillir le feu dans les pantalons des spectateurs congolais avec leur samba torride.

Le FESPAM avait été imaginé comme un outil de promotion du panafricanisme, il devait rivaliser avec les autres festivals qui sont organisé à travers le monde, le FESPAM avait pour ambition de promouvoir la musique africaine ; de vulgariser et de conserver les instruments traditionnels de la musique africaine ; d’aider à la création d’un marché de musique africaine (rencontre des producteurs, musiciens, distributeurs), d’être le lieu de rencontre et d’échanges intra africains susceptibles de renforcer l’unité et la connaissance mutuelle des peuples et enfin de contribuer à la promotion des industries culturelles de développement.

Aucune avancée significative n’a été faite par le FESPAM sur ces objectifs depuis sa création ; au Congo on n’aime pas les audits et encore moins les bilans. Année après année les organisateurs et leur tutelle se prélassent dans la bêtise de l’autosatisfaction, avec le recul on peut dire sans risque de se tromper qu’ils ont étalé au grand jour leur médiocrité, leur manque d’inspiration et de créativité, qu’ils ont montré les limites de leur intelligence. Sans contrôle et sanction aucune, ils s’enrichissent allègrement sur le dos de la bête. Ne dit-on pas que le cabri broute là où il est attaché ?

 

Internet, les réseaux sociaux, une médiatisation bien ciblée et un budget moindre suffiraient largement à remplacer tout le staff du FESPAM et à avancer réellement sur les objectifs de ce festival, ces outils sont devenus des accélérateurs de la culture mondialisée qui s’installe dans les milieux jeunes d’Afrique et d’ailleurs, les jeunes de Bamako ou de Brazzaville s’habillent comme les jeunes de Tokyo, de New York ou de Bruxelles ; ces jeunes mondialisés ont les mêmes rêves, écoutent les mêmes musique et parlent le même langage ; ils ont les même envies. Leur outil de communication c’est internet et les réseaux sociaux. Le FESPAM n’a même pas de site internet.

Influencés par les cultures étrangères le continent éprouve des difficultés pour imposer sa musique sur le marché intérieur et surtout à l’international. La faiblesse des budgets consacrés à la culture n’explique hélas pas tout ; au Congo Brazzaville par exemple il n’y a aucune chaine musicale ou culturelle mais, tout le monde parle d’une future chaine parlementaire.

Les émissions consacrées à la culture sont marginalisées par la chaine nationale qui préfère mettre en avant les émissions politiques ou religieuses et la publicité de certains hommes politiques : c’est le consensus de la médiocrité. Les séminaires d’évangélisation drainent des milliers de personnes et sont retransmises pendant des heures sur l’unique chaine de télévision nationale.

Le FESPAM 2017 met les congolais dans un inconfort moral, les autorités et les élus du Pool dans un cynisme machiavélique. En effet, comment chanter, danser et faire la fête en sachant qu’à quelques kilomètres de Brazzaville les populations sont bombardées depuis un an ?

La guerre du Pool, déclenchée depuis plus d’un an le 4 avril 2016 s’aggrave chaque jour ; bombardements par hélicoptères des zones d’habitation, pertes en vies humaines, viols, exil intérieur, de nombreux déplacés se sont réfugiés dans les forêts constamment bombardées, dévastation des champs et des élevages, destruction de ponts sur la voie ferrée, arrêt du trafic sur le chemin de fer, poumon économique du Congo, la route nationale n°1 est devenu un véritable Far West (un coupe-gorge), fermeture de plusieurs écoles des cycles primaire et secondaire, souffrances extrêmes pour les populations, interdiction formelle d’accès à la zone de conflit pour les ONG humanitaires et les observateurs internationaux, violations massives des droits de l’homme à huis clos, refus systématique par le pouvoir de tout dialogue pour faire taire les armes et trouver une solution politique. Même les Colombiens ont fini par dialoguer après un demi siècle de conflit avec les FARC.

Du rôle de l’artiste

Au delà des paroles et des bonnes intentions affichées ça et là par les organisateurs, le FESPAM devrait cesser d’être la gigantesque machine qui engloutit d’énormes sommes d’argent ; une machine qui ne laissent aucune trace.

À Brazzaville comme à Kinshasa les musiciens devraient jouer un rôle de premier plan dans le développement économique et social de leurs pays, en construisant une représentation de la vie quotidienne, comme en élaborant les messages qui peuvent contribuer à la transformation de leurs sociétés qui sont traversés par des débats cruciaux. Aucune chanson, aucun texte pour accompagner les nombreux soubresauts qui agitent les deux Congox. En Afrique de l’ouest certains artistes musiciens n’hésitent pas à conscientiser leurs compatriotes pour faire avancer les transformations nécessaires à nos sociétés ; ils ont pris leurs responsabilités.

Les plus prestigieux des festivals internationaux (tel le festival de Cannes en France) sont organisés par les artistes eux-mêmes ou par les professionnels du métier et non pas par l’État, de même, les forums économiques, les colloques ou les réunions sérieuses (tel Davos en Suisse) sont organisés par les professionnels. Il est plus que temps que notre pays arrête d’organiser les rencontres cosmétiques (sportives, économiques, culturelles ou autres) qui coûte beaucoup d’argent et ne rapporte rien. Un projet quel qu’il soit doit être évaluer dès sa conception pour éventuellement en tirer un bénéfice ou avoir un impact sur notre société.

Nous ne dirons jamais assez que le rôle d’un État est de mettre en place des institutions saines pour aider, encourager et motiver les investisseurs dans tous les domaines. On ne dirige pas un pays, une entreprise ou une organisation avec des états d’âmes ou des sentiments. Il faut mettre en place une législation pour protéger les artistes, aider, subventionner les producteurs, construire des salles de spectacle etc. Là comme ailleurs il n’y a pas de spécificité qui tienne, les solutions et les modes d’emplois existent, il suffit de copier pour reproduire ce qui se fait de bien ailleurs.

La grandeur d’un homme se juge par le respect et par l’application des textes, des lois, des traités ou des accords. La cohérence c’est dire ce qu’on fait et faire ce qu’on dit ; quand on ne fait pas ce qu’on dit et qu’on n’applique pas les textes dument signés ou ratifiés, alors on fait du populisme (du baratin).

Le Congo Brazzaville manque de leadership et de cadres bien formés aux postes de responsabilité, pour mener à bien les projets d’envergures. Malheureusement les nominations géopolitiques à des postes à responsabilité qui engagent la collectivité ou le pays ne peuvent produire que de la médiocrité. Par manque de modèles, les jeunes ou les nouveaux promus aux postes à responsabilité reproduisent les déviances de leurs ainés en essayant de se rapprocher du triptyque de la réussite congolaise : Grosse maison, grosse voiture, grosse femme.

Les dirigeants du FESPAM vous expliqueront en vous regardant droit dans les yeux qu’ils font de leur mieux, ils vous démontreront qu’ils font bien leur travail, quand aux résultats et au cahier des charges, ils vous demanderont encore plus de moyens même pour créer un simple site internet.

Ainsi va le Congo.

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