Lu, Vu et Entendu Pour Vous !

La Chine profite des faiblesses Françaises en Afrique

La Chine affiche sans vergogne une diplomatie agressive vis-à-vis de Paris.

En mai 2007, juste avant de quitter l'Élysée, Jacques CHIRAC prenait l'une de ses dernières décisions de président de la République : il bloquait la candidature Chinoise au rachat de l'hôtel particulier occupé par le ministère Français de la Coopération, rue Monsieur. Jacques CHIRAC, grand "ami de la Chine", ne pouvait pas laisser faire cette opération. Le symbole aurait été trop fort : les Chinois voulaient, en s'installant là, démontrer qu'ils entendaient désormais remplacer la France et les Français en Afrique.

Cette volonté Chinoise de s'afficher sans vergogne sur le continent à la place des anciennes puissances coloniales (France, Grande-Bretagne et Portugal) est nouvelle.

Jusqu'à ces dernières années, la diplomatie de l'empire du Milieu se distinguait par sa discrétion et sa neutralité vis-à-vis des intérêts occidentaux. Puis, lors de la première tournée Africaine de Hu JINTAO, cette diplomatie s'est affichée pour ce qu'elle était : un outil pour faciliter l'achat des matières premières dont l'Afrique regorge. À l'occasion de ce nouveau voyage, le chef de l'État Chinois élargit son horizon : si la Chine déverse des subsides sur les pays d'Afrique, elle entend en engranger le bénéfice diplomatique.

C'est à dire être appuyée par les voix des pays Africains "amis", au moment des votes aux Nations unies. La France ne peut pas s'en étonner : c'est exactement ce qu'elle a fait cinquante années durant.

Il n'empêche que la rivalité Franco Chinoise en Afrique, avec la visite de Hu JINTAO au Sénégal, se déclare. Tout se déroule comme si Pékin se mettait désormais en embuscade des faiblesses Françaises sur le continent, afin d'en profiter le moment venu. C'est particulièrement clair au Gabon, au Cameroun, au Congo-Brazzaville, au Tchad, et maintenant au Sénégal où des dirigeants installés depuis longtemps au pouvoir, et soutenus par la France, refusent de préparer leur succession.

Cette situation en Afrique Francophone fait le jeu des intérêts Chinois : il suffit de donner du temps au temps, pour que, comme en Côte d'Ivoire, un pouvoir neuf s'impose, en s'affirmant "contre la puissance colonisatrice", c'est-à-dire contre Paris.

La Chine avance en Afrique avec ce discours "anti colonisateur". Elle a, par rapport à la France, d'autres atouts pour les Africains : elle prête sans conditions particulières. "Pour prendre, il faut d'abord savoir donner", dit un proverbe Chinois. Elle offre des palais et des ministères, des infrastructures bâties à des conditions imbattables, des matières premières payées à leur juste prix, elle n'exige pas le respect du moindre "droit de l'homme", elle fait revivre au sud du Sahara un rêve d'émancipation du tiers-monde contre un autre monde, injuste, dont les ficelles sont tirées par les anciens colonisateurs. La France, en ligne de mire des Chinois, saura-t-elle se défendre ?

Congo Brazzaville : Une opération de rachat d'armes auprès d'ex-combattants lancée dans le Pool

Le gouvernement du Congo Brazzaville a lancé depuis lundi 09 février 2009 une opération destinée à racheter au moins 3000 armes de guerre auprès d'ex-combattants et d'autres porteurs illégaux dans la région du Pool (sud) pour un coût estimé à 500 millions de Fcfa. 

     "Nous avons fini de créer toutes les conditions et l'opération de rachat de 3000 armes minimum a commencé effectivement dans le Pool", a indiqué le commissaire chargé de la réinsertion  économique au Haut commissariat Congolais à la réinsertion des ex- combattants, MOANDZIBI OLINGOBA.  

     "Il y a en tout 17 guichets ouverts dans les différents districts du Pool. En dehors des guichets, il y a des sites  aménagés pour la destruction des armes collectées", a-t-il ajouté, précisant que l'activité est prévue pour onze jours.  

L'opération est entièrement financée par le Congo Brazzaville. Elle vise  prioritairement les 5000 ex-combattants ninjas encore actifs auprès de l'ancien chef rebelle, Frédéric BINTSAMOU, alias Pasteur NTUMI.  

Selon le Haut commissaire adjoint à la réinsertion des ex- combattants, le colonel François BOUESSE, une kalachnikov est rachetée à hauteur de 100.000 Fcfa. ''Plus un ex-combattant remet des armes, plus il gagne de  l'argent'', a-t-il assuré. 

BEAC : Du rififi à la Banque des neveux

Un climat délétère règne au sein de la BEAC (Banque des États d’Afrique Centrale) depuis la découverte d’une perte financière de plus de 16 milliards de F CFA due à un mauvais placement financier.

Sommet extraordinaire "parano", le 30 janvier à Libreville, des chefs d’État de la CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale).

Plusieurs chefs d’États ont demandé la tête du gouverneur de la BEAC, le Gabonais Philibert ANDZEMBE, neveu du Président Omar BONGO. Or ANDZEMBE ne serait pas à l’origine de ce placement, même s’il a signé.

L’apprenti sorcier serait un directeur Camerounais de la banque, neveu du Président Paul BIYA. C’est la raison pour laquelle Philibert ANDZEMBE est toujours en fonction

Leur Banque centrale, la BEAC a perdu 16,2 milliards de F CFA (25 millions d’€) dans un placement hasardeux de plus de 300 milliards de F CFA (500 millions d’€) sur cinq ans, auprès de la filiale Camerounaise de la Société Générale. Depuis un an, les pays de la CEMAC ont obtenu de leur partenaire, la Banque de France, de gérer eux-mêmes plus de 50% de leurs recettes en devises, qui alimentaient auparavant en totalité leur compte d’opérations au Trésor Français. Un système qui garantit le rattachement du franc CFA à l’Euro