Arrestations, intimidations, interdictions et pressions en tout genre à Brazza
Par Michel MADZOU
Hanté par une victoire au goût de l’échec, Denis SASSOU NGUESSO poursuit son escalade et multiplie les actes de provocations.
En effet, l’échec qu’il vient de subir au dernier scrutin, par le refus massif du peuple Congolais de le réélire (95% de refus de vote) lui tourne tellement la tête qu’il est à la recherche d’un bouc émissaire et d’un conflit ouvert avec l’opposition qui lui permettrait d’utiliser sa milice, son armada d’armes acquises auprès de la Chine et de la Corée, pour supprimer les opposants et donner la mort aux nombreux Congolais.
Le prétexte qu’il recherche lui est donné par la marche pacifique organisée par l’opposition Congolaise le 15 juillet 2009 au cour de laquelle un élément de sa horde, le nommé SABIN, dirigée par le général NDENGUET a tenté d’assassiner une personnalité de l’opposition. N’eut été la chance et la protection des éléments de sa sécurité, le candidat Mathias DZON aurait été touché par une balle réelle, qui malheureusement a éraflée le cou d’un jeune militant marcheur.
Ce dernier est d’ailleurs recherché activement par la garde présidentielle et la garde républicaine. on ne sait pourquoi !
Ainsi, après l’arrestation du lieutenant GALOUO, chef de la sécurité affectée auprès de Mathias DZON par le commandement militaire, un autre élément de la sécurité du candidat, le sergent DOUNIAMA vient à son tour d’être arrêté.
Nous mettons en garde Denis SASSOU NGUESSO et sa bande de cobra de type NDENGUET et autres, contre toutes provocations et toutes menaces contre l’intégrité physique des personnalités de l’opposition.
Le peuple Congolais suit avec un intérêt particulier l’évolution de cette situation parce qu’il ne laissera plus les mains assassines opérer impunément.
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La Radio la plus écouté à Brazzaville et à Kinshasa est sous Silence
Par Arsène SEVERIN
Comme par hasard, la fréquence de RFI à Brazzaville n'est plus captée… A la place, une radio pirate.
Brazzaville est sous la brouille avec Radio France internationale (RFI). On la capte presque plus. A l’endroit habituel, la 93.20 FM, une chaîne pirate s’y est installée et bombarde de la musique jusqu’à vous boucher les oreilles. Les autorités de Brazzaville marquent leur étonnement devant cette "main noire", disent avoir ouvert une enquête pour tout tirer au clair. Que faire ? Il faut passer maintenant et provisoirement à la 93.50, nous conseille un journaliste, et ç’a marché. On sait que depuis quelques, Kinshasa, la capitale voisine, a suspendu les émissions de RFI en ondes modulées. Pourquoi Brazza aussi ne capte plus "la radio mondiale" ?
Les populations de Brazzaville ne savent plus comment capter la RFI. Chaque matin, elles se plaignent toutes de n'avoir pas suivi la radio qui dit la "vérité", et mal aimée des autorités, comme l'a révélé la dernière élection présidentielle dans le pays.
Qu'est-ce qui se passe ? Kinshasa qui gère la quasi-totalité des fréquences radio et télé disponibles sur les deux rives, aurait-il injecté une radio pirate pour faire disparaître le signal de RFI à Kinshasa. Car, en effet, RFI peut être captée à Brazzaville sur 105.00FM qui est la fréquence de Kinshasa, tout comme on peut l'avoir à Kinshasa sur 93.20, qui est la fréquence de Brazzaville.
Couper Kinshasa et laisser Brazzaville, c'est comme si on n'avait rien fait. Solution : tout sectionner et saisonner. Comme ça plus rien. Ni Catherine NININ, ni Ghislaine DUPON ne pourront déranger le sommeil de nos deux gars. RFI à Brazzaville et à Kinshasa, c'est le silence total !
Mais à Brazzaville, on a trouvé une fréquence, la 93.50. Elle est provisoire, et ne marche pas toujours comme on le souhaite. Ce vendredi 31 juillet 2009 matin par exemple, on a pas pu capté le signal.
Bon, mais, on écoute la propagande inlassable de la Radio Congo, notre pravda audio!
Comme par hasard, de l'autre côté du fleuve, le gouvernement n'est pas allé par quatre chemins. Il a suspendu le signal de RFI dans les principales villes de la République Démocratique du Congo (RDC).
Il s'agit de quatre signaux, coupés sur l'ensemble de la RDC. Selon le ministre de la communication, presse et médias de ce pays, Lambert MENDE OMALANGA, RFI sape le moral des troupes militaires engagées dans la guerre contre les rébellions de la Law resistance army (LRA, armée de résistance du seigneur) de l'Ouganda, ou du Front pour la démocratie et la libération du Rwanda (FDLR).
D'après les autorités de la RDC, RFI s'amuse à mettre de l'huile sur le feu, disant certaines choses prêtes à révolter les soldats, et minimisant les efforts du gouvernement, notamment dans l'opération "Tolérance zéro" initiée dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles.
Pour se mettre à l'abri des attaques éventuelles des militaires ruinés par le front de la guerre, les autorités de ce pays ont préféré sacrifier "la radio mondiale", captée en Fréquence modulée (FM) dans les principales villes. Le signal a été coupé à Kinshasa, à Lubumbashi, à Kisangani et à Goma.
Il y a quelques semaines déjà, la RDC a coupé le signal de RFI à Bunia, dans l'Est.
La direction de RFI a logiquement protesté contre cette mesure, rappelant qu'elle détient ces informées de la Mission des Nations unies au Congo (MONUC). Mais le gouvernement ne s'en est pas pris à la MONUC, partenaire incontournable, amère, mais très important dans la stabilisation de cette partie du pays en proie à de multiples rébellions.