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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 11:30

Un Cadre Conceptuel pour la Libération

Par Gene SHARP

Institution Albert Einstein

 

UN : FAIRE FACE AVEC RÉALISME AUX DICTATURES

gene sharpCES DERNIÈRES ANNÉES, différentes dictatures – d’origine nationale ou installées par intervention étrangère – se sont effondrées face à une population défiante et mobilisée. Souvent considérées comme solidement ancrées et invincibles, certaines de ces dictatures se sont révélées incapables de résister à une défiance sociale, politique et économique concertée par le peuple.

Grâce à des défis populaires principalement non-violents, depuis 1980 des effondrements semblables se sont produits en Estonie, en Lettonie, en Lituanie, en Pologne, en RDA, en Tchécoslovaquie, en Slovénie, à Madagascar, au Mali, en Bolivie et aux Philippines.

La résistance non-violente a fait progresser la démocratie au Népal, en Zambie, en Corée du Sud, au Chili, en Argentine, en Haïti, au Brésil, en Uruguay, au Malawi, en Thaïlande, en Bulgarie, en Hongrie, au Nigeria et dans différents pays de l’ancienne Union Soviétique – en jouant un rôle important dans la défaite de la tentative de coup d’État d’août 1991.

De plus, des mouvements de défiance politique massifs se sont développés en Chine, en Birmanie et au Tibet ces dernières années. Bien que ces luttes n’aient pas mis fin aux dictatures en place ou aux occupations, elles ont exposé à la face du monde la nature répressive de ces régimes et ont apporté aux populations une précieuse expérience de cette forme de lutte.

L’effondrement des dictatures dans les pays cités ci-dessus n’y a certainement pas éradiqué tous les autres problèmes : la misère, la criminalité, l’inefficacité bureaucratique et la destruction de l’environnement, qui sont souvent l’héritage des régimes brutaux. Néanmoins, la chute de ces dictatures a réduit au moins la souffrance des victimes de l’oppression et a ouvert le chemin vers la reconstruction de ces sociétés avec plus de démocratie politique, de liberté personnelle et de justice sociale.

Un Problème Persistant

Ces dernières décennies il y a certainement une tendance vers plus de démocratie et de liberté dans le monde. Selon Freedom House, qui réalise chaque année une enquête sur l’état des droits politiques et des libertés civiles, le nombre de pays du monde classés comme "libres" a sensiblement augmenté ces dernières années.

Néanmoins, cette tendance positive est tempérée par le nombre important de peuples vivant encore sous le joug de tyrannies. En janvier 2009, 34% des 6,7 milliards d’êtres humains vivaient dans des pays et des territoires indiqués "non libres", c’est-à-dire des régions où les droits politiques et les libertés civiques sont limités à l’extrême.

Les 42 pays de la catégorie "non libres" sont dirigés par une série de dictatures militaires (comme la Birmanie et le Soudan), des monarchies traditionnelles (comme l’Arabie saoudite et le Bhoutan), des partis politiques dominants (la Chine, la Corée du Nord), des occupants étrangers (comme le Tibet et le Sahara occidental) ou se trouvent en état de transition.

De nombreux pays sont aujourd’hui sujets à des changements politiques, économiques et sociaux rapides. Même si le nombre de pays "libres" a augmenté ces dernières années, le risque est grand que plusieurs d’entre eux, confrontés à ces changements rapides et fondamentaux, évoluent en direction inverse et se dirigent vers de nouvelles formes de dictatures. Des cliques militaires, des individus ambitieux, des officiels élus et des partis politiques doctrinaires chercheront inlassablement à imposer leur volonté.

Les coups d’État sont et resteront des événements courants. Les Droits de l’Homme et les droits politiques continueront à être refusés à un grand nombre de personnes. Malheureusement, le passé nous accompagne toujours.

Le problème des dictatures est profond. Dans de nombreux pays, les gens ont vécu des décennies et même des siècles d’oppression, qu’elle soit d’origine interne ou étrangère.

Une soumission inconditionnelle aux symboles et aux détenteurs du pouvoir y a souvent été inculquée depuis longtemps. Dans des cas extrêmes, les institutions sociales, politiques, économiques et même religieuses de la société – hors du contrôle de l’État – ont été délibérément affaiblies, subordonnées et même remplacées par de nouvelles institutions inféodées à l’État ou au parti en place afin de contrôler la société.

La population a souvent été atomisée, c’est-à-dire transformée en une masse d’individus isolés, incapables de travailler ensemble pour développer des libertés, une confiance mutuelle ou même de faire quoi que ce soit de leur propre initiative.

Le résultat est prévisible : la population s’affaiblit, n’a plus confiance en elle-même et se trouve incapable de résister. Les gens ont souvent trop peur de partager leur haine de la dictature et leur soif de liberté, même en famille et entre amis. Ils sont terrifiés à l’idée même de résistance publique. À quoi cela servirait-il ?  Au lieu de cela ils vivent une souffrance sans but et envisagent l’avenir sans espoir.

De nos jours, les conditions de la dictature peuvent être encore pires que par le passé. Autrefois, des peuples pouvaient tenter de résister. De courtes protestations ou manifestations de masse pouvaient se produire. Des espoirs temporaires jaillissaient. Parfois des individus ou des petits groupes pouvaient avoir des gestes courageux bien qu’insuffisants, affirmant certains principes ou simplement leur défiance.

Si nobles que soient leurs motifs, ces actes de résistance ont souvent été insuffisants pour vaincre la crainte et l’habitude d’obéissance, ce qui serait un préalable nécessaire pour renverser la dictature.

Hélas, ces gestes ont probablement augmenté le niveau de souffrance plutôt que les possibilités de victoire ou même l’espérance.

La liberté par la violence ?

Que faire dans de telles circonstances ? Les solutions évidentes paraissent n’aboutir à rien. Les barrières légales et constitutionnelles, les décisions judiciaires et l’opinion publique sont généralement ignorées des dictateurs. En réaction aux brutalités, à la torture, aux disparitions et aux meurtres, on a souvent conclu, de manière compréhensible, que seule la violence pouvait abattre une dictature.

Les victimes en colère se sont parfois organisées pour combattre les dictateurs brutaux en ayant recours, envers et contre tout, à n’importe quel pouvoir de nuisance violent, ou même à des moyens militaire. Ces gens se sont souvent battus courageusement, au prix de souffrances et de pertes humaines élevées. Leurs réussites furent parfois remarquables mais ils ont rarement obtenu la liberté.  Les rebellions violentes peuvent déclencher une répression brutale qui laisse fréquemment le peuple plus impuissant qu’auparavant.

Quelle que soit la valeur de l’option violente, une chose est certaine : en plaçant sa confiance dans les moyens violents, on choisit le type même de lutte dans lequel les oppresseurs ont presque toujours la supériorité. Les dictateurs sont équipés pour appliquer une violence insurmontable.

Aussi longtemps que les démocrates résistent, de dures réalités militaires sont inévitables. Les dictateurs ont presque toujours la supériorité en équipement militaire, en munitions, en moyens de transport et en forces disponibles. Malgré leur bravoure, les démocrates ne sont quasiment jamais un adversaire à la hauteur.

Lorsque la rébellion militaire conventionnelle est reconnue comme irréaliste, certains dissidents choisissent la guérilla. Pourtant, la guérilla ne bénéficie que rarement, voire jamais, à la population opprimée et conduit encore plus rarement à la démocratie. Elle n’est pas la solution qui s’impose étant donné le nombre énorme de victimes qu’elle fera dans la population civile.

La technique ne garantit pas contre l’échec malgré la critique positive dont elle fait l’objet dans les théories et analyses stratégiques et parfois aussi malgré les appuis internationaux dont bénéficient ceux qui y ont recours. Les guérillas durent dans bien des cas très longtemps. Les populations civiles sont souvent déplacées par le gouvernement au prix d’immenses souffrances et d’une dislocation du tissu social.

Même réussies, les luttes de guérilla ont souvent, à la longue, des conséquences structurelles néfastes. Le régime attaqué réagit immédiatement en devenant encore plus dictatorial. Et si la guérilla devait finalement l’emporter, le nouveau régime qui en est issu est souvent encore plus dictatorial que le précédent, cela par l’effet centralisateur d’un nouveau pouvoir encore plus militarisé, et aussi par l’affaiblissement ou la destruction pendant la lutte des groupes qui structuraient la société civile et qui sont essentiels à l’établissement et au maintien d’une société démocratique. Ceux qui s’opposent aux dictatures devraient se tourner vers d’autres options.

Coups d’État, Élections et Sauveurs Étrangers

Un coup d’État militaire contre une dictature peut paraître un des moyens les plus faciles et rapides d’éliminer un régime corrompu. Néanmoins, cette option pose de graves problèmes. Le plus important est qu’elle laisse en place une mauvaise distribution du pouvoir entre la population, l’élite au pouvoir et la force militaire.

Le renvoi de certaines personnes et cliques des postes gouvernementaux facilitera tout simplement l’occupation de ces postes par d’autres personnes. Celles-ci auront peut-être un comportement plus tempéré et seront éventuellement plus ouverts à des réformes démocratiques, mais ils peuvent aussi, à l’inverse, être plus corrompus que ceux dont ils prennent la place.

Après avoir consolidé sa position, la nouvelle clique peut se révéler plus impitoyable et plus ambitieuse que la précédente. Ainsi, malgré les espoirs qu’elle apportait, elle sera libre de faire ce qu’elle veut sans se préoccuper de démocratie ou de droits humains. Cela ne peut donc pas être une réponse acceptable au problème de la dictature.

Quant aux élections, il n’en est pas question sous une dictature : elles ne sont pas un instrument efficace de changement politique. Certains régimes dictatoriaux, comme ceux du bloc de l’Est sous contrôle soviétique, firent des parodies d’élections pour paraître démocratiques.

Elles ne furent que des plébiscites rigoureusement contrôlés pour faire entériner par le public des choix de candidats déjà tranchés par les despotes. Des dictateurs sous pression peuvent parfois accepter de nouvelles élections, mais en les truquant pour mettre en place leurs marionnettes civiles au gouvernement. Si des candidats de l’opposition ont eu le droit de se présenter et furent réellement élus, comme en Birmanie en 1990 et au Nigeria en 1993, les résultats furent simplement ignorés et les "vainqueurs" soumis à l’intimidation, arrêtés ou même exécutés. Les dictateurs ne vont pas se permettre d’organiser des élections qui pourraient les chasser de leur trône.

Beaucoup de gens souffrant actuellement d’une dictature brutale, ou qui se sont exilés pour y échapper, ne croient pas que les opprimés puissent se libérer eux-mêmes. Mais ils pensent que leur peuple ne peut être sauvé que par l’intervention de tiers. Ils placent leur confiance en des forces extérieures et croient que seule l’aide internationale peut être assez puissante pour renverser les dictateurs.

Cette idée selon laquelle les opprimés sont incapables d’agir efficacement est parfois exacte pour une certaine période. Souvent les peuples opprimés manquent de volonté et sont temporairement incapables de lutter, car ils n’ont aucune confiance en leur capacité de faire face à une dictature brutale et ne voient aucun moyen de s’en sortir. On comprend donc qu’ils placent leurs espoirs de libération en des entités tierces, en une force extérieure qui peut être "l’opinion publique", les Nations Unies, un autre pays, ou encore des sanctions économiques et politiques internationales.

Une telle vision est confortable, mais elle pose de sérieux problèmes. Cette confiance accordée à une puissance extérieure peut être très mal placée. Le plus souvent aucun sauveur étranger ne se présente, et si l’un d’eux le fait, on ne devrait probablement pas lui faire confiance. Car de dures réalités sont à considérer avant de s’en remettre à une intervention étrangère :

-        Fréquemment, les puissances étrangères tolèrent et même soutiennent une dictature afin de faire avancer leur propre intérêt économique et politique.

-        Certains iront jusqu’à trahir le peuple opprimé plutôt que de tenir leur promesse d’aider à sa libération, cela afin de poursuivre un autre objectif.

-        D’autres agiront contre la dictature pour mieux maîtriser le pays aux plans économiques, politiques ou militaires.

-        Les puissances étrangères s’investissent parfois de manière positive pour le peuple opprimé, mais seulement si le mouvement intérieur de résistance a déjà ébranlé la dictature au point d’attirer l’attention internationale sur la nature brutale du régime.

Les dictatures existent principalement à cause de l’insuffisante répartition du pouvoir dans le pays lui-même. La population et la société sont trop faibles pour poser des problèmes sérieux au pouvoir dictatorial, la richesse et le pouvoir sont concentrés en trop peu de mains.

La survie des dictatures dépend principalement de facteurs internes, même si elles peuvent être renforcées ou affaiblies par des actions internationales. Ces pressions internationales peuvent être utiles lorsqu’elles soutiennent un puissant mouvement intérieur de résistance.

Ainsi, les boycotts économiques internationaux, les embargos, la rupture des relations économiques, l’expulsion des organisations internationales, ou la condamnation par les Nations Unies, par exemple, peuvent être utiles. Mais en l’absence d’un fort mouvement intérieur de résistance, de telles actions ne risquent guère d’être entreprises.

Faire face à la dure vérité

La conclusion est difficile à accepter. Pour renverser une dictature efficacement et au moindre coût, il est impératif de travailler à quatre tâches :

-        Renforcer la détermination de la population opprimée et sa confiance en elle-même, et améliorer ses compétences pour résister ;

-        Fortifier les groupes sociaux indépendants et les institutions qui structurent la population opprimée ;

-        Créer une puissante force de résistance interne ;

-        Développer un plan stratégique global de libération judicieux et le mettre en œuvre avec compétence.

Une lutte de libération est un temps d’affermissement de la confiance en soi et de renforcement de la cohérence interne des groupes combattants.

En 1879 et 1880, lors de la campagne irlandaise de grève des loyers, Charles Stewart PARNELL professait : "Il est inutile de compter sur le gouvernement… vous ne devez compter que sur votre propre détermination… Aidez-vous en vous soutenant les uns les autres… fortifiez ceux qui, parmi vous, sont faibles… unissez-vous, organisez-vous… et vous gagnerez… Une fois que vous aurez pris cette question en main, c’est à ce moment-là, et pas avant, qu’elle sera résolue"

Quand la dictature doit faire face à une force solide, sûre d’elle-même, dotée d’une stratégie intelligente, avec des actions disciplinées, courageuses et vraiment puissantes, elle finira par s’écrouler. Mais, au minimum, les quatre conditions énumérées ci-dessus devront être remplies.

Comme nous venons de le montrer, la libération des dictatures dépend finalement de la capacité des peuples à se libérer eux-mêmes. Les expériences réussies de défiance politique – ou de lutte non-violente à buts politiques – cités précédemment prouvent qu’il est bel et bien possible pour les populations de se libérer par elles-mêmes.

Mais cette option est restée peu développée. Nous l’examinerons en détail dans les chapitres suivants. Néanmoins, il nous faut d’abord étudier la question des négociations comme moyen de démanteler les dictatures.

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