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28 juin 2014 6 28 /06 /juin /2014 16:37

luvuentendu.jpgLa parole est le propre de l’homme dit-on, tous les animaux de la terre communiquent mais, on n’a pas encore démontré que leur langage est aussi élaboré que celui de l’homme.

La parole est le langage articulé symbolique humain destiné à communiquer la pensée, elle est à distinguer des communications orales diverses, comme les cris, les alertes, les gémissements qui sont des moyens d’expressions. La parole permet d'exprimer les besoins, les pensées, les sentiments, les souffrances, les aspirations, du locuteur.

La parole peut aussi constituer une observation plus ou moins subjective des faits, ou encore être la formulation d'une demande. Elle permet aussi de témoigner d'un changement de conception du monde ou de la société.

L'utilisation d'une langue ou le choix des mots n'est pas neutre parce que le langage structure la pensée.

La parole est depuis longtemps physiquement mémorisée sur des supports divers, d'abord par l’écriture dont la date d'apparition est un repère en histoire. Depuis, des nouveaux supports ont fait leur apparition, notamment avec le développement des supports électroniques et audio-visuels.

Chez le congolais il en ait tout autre, le congolais aime parler ou plutôt le congolais aime s’entendre parler ; peut lui importe ce qu’il dit, l’essentiel est qu’il parle. Le congolais est extrêmement narcissique, il aime utiliser et jouer avec les beaux mots, composer des belles phrases qui riment, même si au finish ces phrases ne veulent rien dire.

Chez toutes les peuplades du monde les virtuoses de la langue et des mots sont élevés au rang d’artistes, ceux-ci sont capables d’exprimer avec des mots simples les désirs, les sentiment et souhaits de leur concitoyens ; dans une certaine mesure, on pourrait qualifier tous les congolais d’être des artistes sauf que chez le congolais, cette capacité à savoir jongler avec les mots est complétement dévoyer pour étourdir l’autre ou les autres afin d’assouvir son besoin narcissique de reconnaissance.

Le congolais à beaucoup d’admiration pour les prestidigitateurs, les fabulateurs, ceux qui savent jouer avec les mots pour raconter des histoires, décrire le quotidien et surtout faire rêver à tel point que tous les congolais se racontent des belles histoires abracadabrantes à longueur de journée.

Ici, porter un vêtement ne suffit pas, il faut en plus bien raconter ou décrire ce qu’on porte, comme des grands enfants (regarde moi comme je suis beau et bien habillé) ; les faits et les actes ne sont pas indispensables, ce qui importe c’est ce qu’on dit et ce qu’on paraît être.

Chaque congolais se prend pour un artiste, cette caractéristique explique aussi le fait que les pasteurs des églises de réveil qui vous promettent le paradis contre un peu de votre argent ont beaucoup de succès au Congo, certains politiciens élever au rang d’idoles ne sont pas ceux qui brillent par leurs réalisations mais plutôt par leur capacité à paraitre et à raconter des belles histoires (les beaux parleurs).

En effet, ici le mensonge n’est vraiment pas le mensonge puisque tout le monde ment allègrement à tout monde sans s’en rendre compte. La plupart des congolais ne tiennent jamais leurs promesses, ils mentent beaucoup inconsciemment comme des grands enfants, ils font des promesses à tout le monde, ils vous rassurent avec des conneries du genre "ça va aller" ou encore "ne t’inquiète pas",  ce qui signifie en vrai "DIEU POURVOIRA", ils vous mettent en confiance pour vous endormir et, le temps que vous reprenez vos esprits, ils sont déjà entrain de vous raconter une autre histoire encore plus rocambolesque.

Comme tous les roublards, les congolais ne sont pas travailleurs du tout, on ne sait pas ici ce que veut dire le mot productivité, les congolais aiment l’argent facile et tout ce qui va avec, convaincu qu’ils sont, que leur tour arrivera de rouler carrosse avec la grâce de Dieu. Si j’étais Dieu, je n’écouterais même pas ce peuple de médiocre à qui la nature a déjà tout donné mais qui en veut encore plus alors qu’il y a des pays et des peuples qui n’ont même pas le minimum vital.

Pour vous en convaincre, essayez donc de donnez un rendez vous à une heure précise à un congolais et vous serez sidéré d'entendre toutes les histoires qu’il va vous raconter pour éluder sa mauvaise éducation de ne pas être arrivé à l’heure dite. Il faut au moins trois jours ou plus pour faire ce qu'on peut faire en une heure dans d'autres pays.

Au Congo, tous les commerces de gros ou de détail sont tenus par les ouest africains talonner depuis peu par nos frères chinois, pendant les fêtes des musulmans, tous les commerces sont fermés, impossible de s’acheter le moindre pain, et c’est comme ça depuis des années, et cela n’offusque personne, à peine quelques grognements, en tout cas aucune mesure sérieuse pour que les congolais investissent ce domaine majeure de l’économie. Avec le congolais on peut se demander si la bêtise est acquise, innée ou génétique…

Le congolais à une aversion quasi maladive du travail manuel, quand sous d’autres cieux on rêve d’être médecin, fermier, ingénieur, chef d’entreprise ou footballeur, le congolais lui ne rêve que d’une seule chose : devenir fonctionnaire d’un état qui pourtant ne fonctionne pas.

Ici le fonctionnaire jouit d’une reconnaissance sociale et de la fierté de sa famille même s’il est mal rétribué. D’ailleurs, l’état est le premier employeur du pays. Il m’a été rapporté le cas d’un recruteur de la fonction publique qui avait été obligé d’embaucher toute la famille de sa bien aimée pour la séduire, et ce n’est pas un gag.   

Alors un conseil, si vous avez affaire à un congolais, ne lui laissé jamais le temps de se retourner, mettez-le tout de suite à l’épreuve, exiger du concret, des actes, des faits et là vous verrez qu’il va perdre ses moyens et va finir par ne plus vous fréquenter, comme pour un enfant, la seule défense pour les fabulateurs et les roublards reste la fuite.

Tous les congolais, du plus vieux au plus jeune, du plus pauvre au plus riche, du planton au plus haut magistrat du pays fonctionnent ainsi. L’irresponsabilité et le recours aux boucs émissaires sont la règle. C’est toujours la faute à pas de chance ou à autrui. Cela permet de ne jamais se remettre en cause et surtout de ne pas écorner son narcissisme (je suis et je reste le plus beau, le plus brillant, ect...).

Ailleurs la parole a une grande importance, elle équivaut à une signature ou même à un pacte sur plusieurs générations ; chez certains peuples, un signe, un simple geste peut sceller un accord valant plusieurs milliards et à contrario, le non respect de la parole peut valoir la mort; la parole structure la pensée et donc l'Être.

Pour ceux qui savent s’en servir, la parole à un pouvoir. Ma Parole crée l'Autre. Je peux faire l'Autre comme on fait des garnisons, des disciples ou des fidèles, tous bien alignés dans mes systèmes.

Je peux faire l'Autre comme on fait des exclus, des marginaux, contre qui j'appellerai les flics et les prisons. Ma parole peut aussi faire de l'Autre un Homme. Je crée l'Autre, mais c'est lui qui me fait exister, car la relation est toujours une parole dépossédée. La parole de l'Autre peut me construire. Dans la parole, nous sommes toujours trois. Toi qui me parles, moi qui t'écoute et la Parole qui est aussi Quelqu'un.

Chez le congolais hélas, la parole ne construit pas ; la méfiance est la règle, la confiance l’exception, les intellectuels et les plus hautes autorités sont passé maîtres et experts dans l’art du camouflage, de la manipulation et du mensonge auprès des organisations internationales, rouler l’autre dans la farine est perçu dans l’inconscient collectif congolais comme une prouesse fantastique, mieux, une valeur cardinale. Ceux qui deviennent riches spontanément sont perçus comme des héros, idem pour les plus grands malfrats de la République qui ne se font jamais prendre.

Aucun chiffre, aucune donnée statistique sur le Congo, mise au point par les autorités congolaises n’est conforme à la réalité, même le nombre exact des congolais est sujet à caution malgré les nombreux recensements. Pire encore, l’histoire récente du Congo Brazzaville est truffée de mensonges, d’approximations et d’inepties qui sont enseignés aux élèves et aux plus jeunes par ceux là même qui ont vécu les évènements et qui savent pourtant qu’ils transmettent des bobards. Drôle de pays hein ? Je vous l’avais dit que c’est vraiment un drôle de pays.

Tel Narcisse lui même, les congolais dépensent beaucoup d’énergie dans le paraître alors qu’ils gagneraient plus à se laisser regarder tel qu’ils sont ; "je paraît, donc je suis". Ici, chacun s’appelle par sa fonction, son titre, son grade ou son diplôme ; pour ceux qui n’en on pas, ils se les fabriquent.

Comme aux temps de l’esclavage, la soumission au chef "qui sait tout" et qu’on ne peut contredire est ici une marque de fabrique locale ; acquérir un statut ou donné l’impression qu’on en a un est ici une marque de réussite, alors tous les congolais veulent devenir chef en utilisant des stratégies compliquées ; on entend dès fois dire que tous les moyens seraient bons pour acquérir un statut et il y en a malheureusement qui ne se fixe aucune limite (fétichisme, maraboutage, mensonge, prière nocturne, retraite spritituelle, violence de toutes sortes etc…).

L’intelligentsia, les intellectuels et surtout les autorités qui devraient être des exemples, des modèles de probité morale sont en fait des Pervers Narcissiques : Petit portrait du Pervers Narcissique dans lequel beaucoup de congolais pourraient reconnaître leurs connaissances, chefs et amis.

Le Pervers Narcissique est un expert dans l'art du mensonge et de la manipulation, le Pervers Narcissique n'a qu'une réalité, LUI, il n'a pas la même vision du bien et du mal que la plupart des êtres humains. Toute la perfection de son art est la manipulation. Il est très rare que la victime s'en rendre compte, et cela même si elle est avisée ! 

Le mensonge est un art que le Pervers Narcissique a acquis dans sa plus tendre enfance, souvent pour tenter de correspondre à l'image que sa mère voulait de lui. En fait, c'est son mode d'expression et il peut fort bien ne pas s'en rendre compte et être "sincère" dans ses propos.

Il excellera dans l'art des messages contradictoires, du discours paradoxal, de telle sorte que, très vite la victime ne saura plus où elle se situe, quoi penser, elle sera comme "engourdie" et se dira même bien souvent qu'elle est responsable de cette confusion. Le Pervers Narcissique s'échappe ainsi habilement de toute opposition. Il utilisera également des propos vagues, alambiqués et confusionnants pour enliser son interlocuteur et l'empêcher de réaliser la constante adaptation de ses propos.

Le Pervers narcissique est incapable d'assumer la responsabilité de ses actes. Il retournera habilement la situation pour en rendre l'autre responsable. Et curieusement son habilité est telle que la victime doutera de son propre bon sens et même de sa raison mentale.

Le Pervers Narcissique évolue dans des affirmations, des menaces, des sous entendus suffisamment flous pour que la victime ne puisse récupérer quoi que ce soit pour le mettre en face de ses mensonges. L'art du manipulateur pervers trouve son paroxysme dans ses diatribes verbales qui ne laissent aucune chance à celui qui l'écoute et qui se retrouve complètement noyé. Le Pervers narcissique est incapable de se remettre en question pour la bonne et simple raison qu'il n'a aucun problème (selon lui...).

Le pervers narcissique est particulièrement atteint par une paranoïa nécessaire pour assurer une hyper vigilance quand à la préservation de l'image qu'il a de lui. C'est devenu pour lui une nécessité de survie.

Sa mythomanie et sa mégalomanie font partie des caractéristiques prédominantes et il a bien souvent la capacité de vivre dans un double système de vie de type schizophrénique.

Lorsqu'il sent une résistance de la part de sa victime il peut devenir dangereux, violent voir meurtrier. Il va pousser la victime dans ses derniers retranchements en créant des situations compromettantes ou douloureuses n'hésitant pas a créer des mises en scènes qu'il retournera contre la victime. La victime risque alors de plonger dans la dépression qui peut aller jusqu'au suicide.

Le pervers narcissique crée des "dossiers", dans son esprit ou même plus concrètement, et cela bien avant qu'il n'y ai le moindre problème afin de pouvoir les utiliser en cas de besoin... Il anticipe instinctivement les résistances que la victime montrera un jour ou un l’autre. Son mode de fonctionnement est totalement calculateur et de la manière la plus sombre qui soit.

C'est un stratège de la pire espèce. Un traître pour qui tous les coups sont permis. Un sombre personnage qui continuera de détruire sa victime alors qu'elle est à terre en continuant de la détruire psychiquement, en la mettant parfois dans l'incapacité de se défendre par la ruine financière, en la laissant dans l'incompréhension sociale et donc totalement seule face à sa perte.

Drôle de pays hein ! Je vous l’avais dit. Il faut une armée de psychologue pour que les habitants de ce drôle de pays tourne à l’endroit comme les autres pays…

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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 07:54

Postface du livre de Charles Zacharie Bowao :

"L’imposture Ethnocentriste" 

Discours du Cardinal Joseph Malula

Joseph MalulaJe voudrais dans le cadre de la célébration de mon anniversaire de 25 ans d’épiscopat et de la journée internationale de la jeunesse y apporter ma modeste contribution. Je le ferais en vous communicant les principes qui ont guidée ma propre vie, à savoir : l’Emergence, la Science, le Conscience et la Transparence.

La Conscience

Dans ma vie j’ai toujours craint une chose : être en dessous de ma tâche.

La science est un grand bien, mais la science sans la conscience est désastreuse. La conscience est cette voix intérieure qui rappelle à l’homme la vérité sur lui-même. Elle lui dit ce qui est bien et ce qui est mal ; elle le renseigne sur ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire. La conscience bien formée donne à l’homme le sens du devoir et le sens des responsabilités. Elle est comme la voix de Dieu qui nous parle et nous éclaire sur ce qui lui plait et ce que nous devons accomplir.

Jeunes qui désirez un monde meilleur, vous aurez un rôle à jouer demain dans la société. De la manière dont vous accomplirez votre devoir dépendront le bien et le bonheur des autres.

Efforcez-vous de joindre la conscience à la science et à la compétence. Efforcez-vous de vous faire surtout une idée grande de votre devoir. (…). Se faire toujours une grande idée de sa tâche et de sa responsabilité dans la société rend l’homme consciencieux et le stimule à se hisser toujours à la hauteur de ses tâches.

L’être humain se différencie des autres êtres qui sont dans le monde par sa liberté et sa conscience. C’est pourquoi le vrai progrès et la vraie grandeur de l’homme se mesure non pas avant tout par son « avoir plus » mais par son « être plus libre » et par son « être plus consciencieux ».

Appliquez-vous donc à maitriser vos passions. Car la maitrises des passions libère les énergies intellectuelles et les facultés spirituelles de l’homme. La pureté, l’amour de la Vérité, la conscience de son devoir élèvent l’homme et l’ennoblissent. Libéré des tiraillements et de la servitude des passions, l’homme acquiert un sens aigu du devoir et de ses responsabilités.

Il devient capable de se renoncer, de se donner à son devoir, de préférer s’il le faut, l’utile à l’agréable. La conscience de votre devoir vous donnera l’amour du travail, l’amour du travail fini, du travail bien fait.

La Transparence

Un peuple sans modèle est un peuple sans histoire. Des hommes modèles sont comme des disques incandescents qui jalonnent l’histoire d’un peuple. Ils constituent des points lumineux de référence pour les générations présentes et à venir.

Nous vivons une époque où l’on parle de la crise économique. Cette crise est montée en première ligne chaque fois qu’il s’agit de rechercher les causes de la détresse actuelle. Il y a cependant une autre crise, qui nous paraît plus fondamentale : la crise des modèles.

Dans l’histoire d’un pays et dans l’œuvre de l’éducation des jeunes, l’existence des modèles est d’une très grande importance. Ils constituent des points de mire et de référence pour les jeunes. Ce sont les hommes modèles qui font l’histoire d’un peuple. C’est pourquoi un peuple sans modèle est comme un peuple sans histoire.

Ni l’instruction, ni la compétence à elles seules ne suffisent à une élite. Une vraie élite doit joindre à tout cela ce que j’appelle la « Transparence ». Une vraie élite doit avoir la capacité de rayonner autour d’elle les ressources morales et spirituelles qui constituent sa vie intérieure. Les hommes doués moralement et spirituellement sont seuls dignes d’être imités ; ils sont seuls capables de marquer d’une façon durable leur époque et de faire et de faire la véritable histoire de leur temps. Ils sont comme des disques incandescents qui jalonnent l’histoire de leur peuple et constituent des points lumineux de référence pour les générations présentes et à venir. (…).

Au fil des années j’ai compris que seul les hommes de principe sont capables de réaliser des choses durables et utiles à la société. C’est pourquoi, plutôt que de chercher à paraître, j’ai opté pour « être ».

Paraître est une chose facile mais ça ne dure pas. Tandis que « être » c’est difficile à acquérir, mais ça dure. J’ai opté donc pour ce qui dure avec comme idéal : Emergence, Science, Conscience et Transparence.

Cet idéal est, certes difficile à poursuivre ; il exige un effort constant. Je ne réussis pas toujours. Mais je persévère parce que mon idéal trace mon itinéraire et donne un sens à ma vie. Il me donne aussi la joie de vivre parce que j’ai conscience de faire quelque chose de bien, d’utile et de durable pour les autres (…).

C’est pourquoi je souhaite de tout cœur que ces principes soient pour vous une source spirituelle et de dynamisme (…) qui vous poussent toujours en avant et toujours plus haut à la recherche de tout ce qui est Bon et Vrai, de tout ce qui élève l’homme.

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14 juin 2014 6 14 /06 /juin /2014 10:38

LE POUVOIR DE BRAZZAVILLE COUPABLE D’UN HONTEUX PLAGIAT   

Roger YengaLe 16 mai 2014 s’était tenue, à l’hôtel Alima Palace à  Oyo, une réunion du comité des dix de l’Union Africaine qui avait pour mission de réfléchir sur les propositions que l’organisation continentale doit faire pour la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Ayant consulté l’édition électronique du numéro 2016 du lundi 19 mai 2014 des Dépêches de Brazzaville, j’ai découvert qu’il est écrit à la page 3 ce qui suit : Denis Sassou Nguesso : « L’Afrique d’aujourd’hui n’est plus celle de 1945 ». Publié ainsi, ce quotidien, qui n’est que la voix de son maitre, induit les congolais et la communauté internationale en erreur, en leur faisant croire que c’est Mr Denis Sassou Nguesso qui a la paternité de ces propos.

La vérité est pourtant loin de cette manœuvre de supercherie et de manque manifeste de probité intellectuelle au sommet de l’Etat. Il importe donc de détromper tous ceux et toutes celles qui ont été trompés par les Dépêches de Brazzaville par cette grave fausseté.

En réalité, Monsieur Roger YENGA, qui est le vrai auteur de ses propos, avait publié, en février 2012, aux éditions Mon Petit Editeur, à Paris, un essai intitulé : Nations Unies : un Conseil d’insécurité ou d’instabilité pour les pays en développement ?

Compte tenu de la pertinence de son essai et des propositions faites par lui pour la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies, il avait été invité par Pierre-Edouard Deldique, journaliste de RFI qui anime l’émission une semaine d’actualité.  Cette émission avait été diffusée le samedi 21 juillet 2012.Elle est disponible et téléchargeable dans les  archives de l’émission sur le site www.rfi.fr

Vivant à Paris à l'époque, j’avais donc pu facilement acheter cet essai et le lire.  Pour avoir bien  lu et compris l’essai de Monsieur Roger YENGA et suivi personnellement son passage à cette émission, je suis vraiment scandalisé de voir que celui qui est au sommet de l’Etat puisse plagier ainsi et sans honte un citoyen congolais qui, grâce à ses recherches et des moyens on ne peut limités, pour ne pas dire dérisoires, a pu publier un essai intéressant sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Pour avoir bien suivi cette émission, je puis affirmer, sans risque de me tromper, que le plagiat de Monsieur Roger YENGA est manifeste de la part du Président de la République. Il aurait été honnête, de sa part, de rapporter les propos de Roger YENGA,  en le citant. Mais, en faisant passer pour les siens des propos dont il sait pertinemment ne pas en être l’auteur, il a commis un honteux plagiat qui, sur le plan de la protection des droits de la propriété intellectuelle, cause incontestablement du tort à Monsieur Roger YENGA dont le mérite est passé sous silence, sans gêne, par le pouvoir en place qui triche sur tout. Il triche sur le pétrole, sur les deniers publics, lors de toutes les élections et maintenant il triche sur les droits d’auteur des citoyens congolais qui ne font pas partie de la mangeoire  mais qui font pourtant honneur au pays par leurs publications.

On peut bien se demander à quoi servent les pseudos intellectuels qui gravitent autour de lui en brandissant des doctorats pour le moins douteux comme vient de nous le confirmer la piètre et misérable prestation d’un certain Moudoudou Placide lors de l’émission le débat africain de Alain Foka sur les antennes de RFI.

Le Congo regorge des ressources humaines de qualité, tant au pays qu’à l’étranger, mais qui ne sont tout simplement pas utilisées, à cause de l’ostracisme d’un pouvoir qui préfère promouvoir la nullité, le tribalisme, la division des congolais et la médiocrité au détriment du mérite, de la compétence et de la rigueur.

Les vrais propos tenus par Monsieur Roger YENGA, dans son essai et lors de l’émission de RFI sont les suivants : « Le monde d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui de 1945. On ne peut pas faire comme si, soixante après, le monde serait resté statique ou immuable et que soixante après le monde serait resté le même. On ne peut pas faire comme ça ! ».

Pour faire croire  que ces propos sont les siens, les conseillers de Monsieur Denis Sassou Nguesso, en rédigeant son discours, ne se sont contentés que de remplacer le mot monde par l’Afrique. Une telle ruse ne peut induire en erreur que ceux qui n’ont pas lu cet essai et qui n’ont pas suivi une semaine d’actualité de RFI du 21 juillet 2012. J’ai encore par devers moi les deux fichiers audio de cette émission que je suis de temps à autre avec mon PC. Ceux qui ont des doutes peuvent simplement aller sur le site www.rfi.fr  et télécharger cette émission. Ils me donneront raison après avoir suivi cette émission.

C’est l’occasion pour moi de me demander comment peut-on organiser une réunion du comité des dix de l’Union Africaine (UA), reprendre les propositions de Roger YENGA, sans son autorisation ou son accord, tout en refusant de le citer et en le tenant à l’écart ?

Si le pouvoir était humble et honnête, cette réunion des dix de l’UA aurait été une occasion pour informer les délégations africaines venues à Oyo qu’un congolais avait déjà publié à Paris, deux ans auparavant,  un essai sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies et qu’il avait développé ce thème sur les antennes de RFI au cours de l’émission une semaine d’actualité. Le Président de la République aurait pu inviter l’auteur afin qu’il vienne exposer sur son essai et notamment sur ses propositions qui auraient alors servi de base de travail pour le comité des dix de l’UA.

Au lieu de procéder ainsi, le pouvoir, avec l’arrogance, le mépris, la jalousie et la malhonnête intellectuelle qui le caractérise, a préféré recourir à la tricherie qui est un domaine dans lequel il excelle. Les conseillers de monsieur Denis Sassou Nguesso n’avaient rien trouvé de mieux à faire que de copier servilement l’essai du vrai auteur en faisant croire que c’est le produit de leur réflexion. Quelle honte.

En lisant le fichier PDF de la Constitution du 2O janvier 2002, que j’ai dans mon PC, j’ai découvert quelque chose au sujet de la protection du droit d’auteur. En effet, l’article 29 alinéa premier de ce texte dispose : « Tout citoyen a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute œuvre scientifique, littéraire ou artistique dont il  est l’auteur ».

Il importe de préciser que le Président de la République, en vertu de l’article 56 alinéa premier de  la Constitution du 20 janvier 2002 « veille au respect de la Constitution et au fonctionnement régulier des institutions publiques ».

En outre, de par son serment prêté conformément à l’article 69 de la Constitution, le Président de la République avait solennellement juré de « respecter et de défendre la Constitution et la forme républicaine de l’Etat ».

Le Président de la République, en sa qualité de garant du respect et de la défense de la Constitution aurait pu tout simplement respecter le prescrit de l’article 29 alinéa premier de ce texte. Or, en ignorant un droit constitutionnellement garanti à tout citoyen congolais, qui est auteur, le Président de la République a tout à la fois usurpé la qualité d’auteur de Monsieur Roger YENGA  et bafoué la Constitution dont il est pourtant le garant. C’est donc une violation de la loi fondamentale par celui-là même qui est censé prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu’il n’en soit pas ainsi.

De la longue liste des violations récurrentes de la Constitution du 20 janvier 2002, par le pouvoir de Brazzaville, il convient d’ajouter l’atteinte aux droits d’auteur des citoyens congolais, par le biais du honteux plagiat qui est la preuve de la malhonnête intellectuelle des conseillers de Mr Denis Sassou Nguesso, qui lui ont préparé le discours de bienvenu, en s’appropriant du contenu d’une publication dont ils ne sont pas les auteurs.

Comment le sommet de l’Etat, qui est censé donner l’exemple, peut-il sans honte se  mettre à bafouer les droits d’auteur des citoyens congolais qui, du reste, n’ont jamais rampé devant lui, comme le font certains, afin d’avoir ses subsides ?

Tous  les congolais, tant au pays  qu’à l’étranger, y compris le comité des dix de l’UA, ayant lu ce numéro des Dépêches de Brazzaville doivent retenir que le vrai auteur des propos prêtés au Président de la République c’est Mr Roger YENGA et personne d’autre.

Il m’a paru très important de rétablir la vérité car, c’est connu, les congolais qui ont une vision critique de la gestion de la chose publique, ont rarement accès aux médias publics dont on sait qu’ils se caractérisent par le griotisme journalistique.

Quant aux journalistes des Dépêches de Brazzaville, accoutumés à fouler aux pieds les règles déontologiques régissant leur profession, ils devraient informer objectivement les congolais au lieu d’encourager et de pratiquer la désinformation au profit d’un pouvoir qui est sa pompe à fric. Reconnaitre à un citoyen congolais ce qu’il mérite n’est pas de nature à discréditer leur quotidien. Loin s’en faut.

On ne peut construire un pays prospère par la tricherie dans tous les domaines et en portant atteinte aux droits constitutionnels des citoyens congolais. Ces atteintes sont d’autant plus intolérables surtout lorsqu’elles émanent de celui qui est au sommet de l’Etat alors qu’il devrait briller par l’exemplarité.

Le Président de la République ayant été induit en erreur par des conseillers plus connus pour leur paresse intellectuelle et la propension à la facilité que pour l’ardeur au travail, c’est l’occasion pour lui de suivre attentivement cette émission d’une semaine d’actualité et de lire cet essai. Il comprendra aisément  que c’est à Mr Roger YENGA que revient la paternité des propos que ses piètres conseillers lui avaient fait tenir lors de la réunion du comité des dix de l’Union Africaine à Oyo le 16 mai 2014.

Au lieu de faire travailler leurs méninges, ces incompétents ont choisi simplement de reproduire servilement et de manière éhontée le produit du travail de Roger YENGA. Pourtant ils perçoivent beaucoup d’argent pour travailler et non pour se prélasser à la Présidence de la République comme ils le font.

Sous d’autres cieux, dans des pays civilisés on ne plaisante pas avec les questions d’atteinte au droit d’auteur et de plagiat. On se souvient encore qu’un ministre influent du gouvernement d’Angela Merkel avait dû démissionner suite à la révélation, dans la presse, de son plagiat car plus de la moitié de la thèse de doctorat qu’il avait soutenue était le fruit du travail d’un autre auteur qu’il s’était bien gardé de citer.

On se souvient aussi que, Manu Dibango, le célèbre saxophoniste camerounais, avait attaqué en justice Michael Jackson et Rihanna pour plagiat. Il leur reprochait d’avoir utilisé des extraits de sa chanson « Soul Makossa » sans le lui avoir demandé ni payé ses droits  d’auteur. Manu Dibango a dû se battre pour faire valoir ses droits et être reconnu. C’est ainsi qu’en 1986, soit quatre ans après la sortie de l’album Thriller, il a fini par obtenir un million de francs français de Michael Jackson.

Si pour un extrait de la chanson, Manu Dibango avait pu obtenir ce montant, on peut imaginer ce que Mr Roger YENGA pourrait obtenir suite au plagiat des pages entières de son essai et ses propos tenus lors de l’émission de RFI.

YENGAEn fait Mr Roger YENGA se trouve dans la même situation. Il n’avait pas  été consulté par un quelconque conseiller du Président de la République. Il n’a donc pas pu consentir à l’utilisation de son essai ni de ses propos et obtenu le paiement de ses droits d’auteur comme contrepartie de son autorisation. Dans ces conditions, en refusant de citer Mr Roger YENGA qui est le vrai auteur, pour Mr Denis Sassou Nguesso, qui n’en pas du tout la paternité, les rédacteurs de son discours l’ont rendu responsable du délit de plagiat qui est constitué et manifeste.

Si le Congo était vraiment un Etat de droit, Monsieur Roger YENGA aurait pu porter plainte contre cette grave atteinte à ses droits d’auteur. Mais dans cette dictature, cet Etat policier et cette véritable prison à ciel ouvert qu’est devenu notre pays, sous ce régime, non seulement une telle démarche serait vouée à l’échec, la justice étant aux ordres du pouvoir, mais il risquerait aussi sa vie car  les sbires du pouvoir n’ont aucune considération ni respect pour la vie des congolais.

J’ai décidé de venir à la rescousse de Monsieur Roger YENGA, en révélant à tous, la tricherie de ce pouvoir qui vole aux citoyens même leurs idées, tout en ne reconnaissant pas leurs mérites. Voilà une menace, qui n’est pas moindre, pour ceux des citoyens congolais qui blanchissent quelquefois des nuits entières pour écrire mais qui sont injustement privés du produit de leur travail.

La Bible nous recommande de dire la vérité quel que soit le prix. C’est ce que je viens de faire, en espérant que le Président de la République, s’il lui reste encore un peu de sens de l’honneur et de la justice, n’aura pas honte de réparer le tort qu’il a causé au vrai auteur des  propos que ses paresseux de conseillers lui ont fait malhonnêtement  tenir lors de la réunion du comité des dix de l’UA à Oyo le 16 mai 2014.

Ce ne sera d’ailleurs que justice et à son honneur. C’est aussi à cela qu’on reconnait un vrai chef. Régler cette situation d’injustice avant qu’elle  ne se transforme en véritable scandale qui salirait davantage l’image du Président de la République devient une urgence. Le site www.demainlenouveaucongobrazzaville.orgen fait déjà écho. D’autres sites lui emboiteront le pas et la presse écrite.

Je suis déjà en relation avec mes contacts à Brazzaville, afin qu’elles mettent tout en œuvre pour retrouver Monsieur Roger YENGA que nous devons absolument aider à faire valoir ses droits auprès de l’organisation mondiale de le propriété intellectuelle, l’organisation africaine de la propriété intellectuelle, l’organisation des Nations Unies et le Comité des dix de l’Union Africaine pour la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Nous saisirons toutes les institutions africaines et internationales pour faire connaitre cette vérité. A moins que le Président de la République ne fasse diligence pour dédommager ce digne fils du pays car son essai et son passage à l’émission de RFI ont fait comprendre à l’opinion internationale qu’au Congo il y a de vraies intelligences et que tous les intellectuels ne sont pas pourris et vendus au pouvoir en place. 

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 17:48

LES FINALISTES DE CULTUROSCOPE 2014 SONT DESORMAIS CONNUS

Cult-1Le concours culturel inter lycée, dénommé CULTUROSCOPE, dont les activités pour la 2ème édition ont été lancé le 07 mai par Madame Cendrine SASSOU NGUESSO, Présidente de Génération Plus, au cours d’une cérémonie tenue au TERMINALIA, en présence du Ministre de la Culture et des Arts, connait désormais les lycées qui prendront part à la phase finale qui aura lieu le 31 juillet 2014 au Palais des  Congrès. Au terme d’une compétition marathon qui s’est déroulée à travers trois grandes zones géographiquement reparties (la zone A qui regroupait les lycées du secteur nord du pays, la zone B, pour les lycées de la commune de Brazzaville et du Département du Pool), sept écoles ont réussi a arraché leur billet pour la finale. 

Il s’agit : pour la zone A, des lycées Henri LOPES de Gamboma et Charles David GANAO de Djambala ; pour la zone B, les lycées Victor Sathoud de Dolisie et de NKAYI, pour la zone C, les lycées Savorgnan de Brazza, Agostino NETO et celui du 5 février 1979 de Kinkala. 

Au cours de la présentation des résultats sanctionnant cette présélection, le jury a exprimé sa vive satisfaction sur la qualité artistique des œuvres présentées par les élèves. 

Le thème portant sur la « culture et les valeurs traditionnelles des pays de la Lekoumou », les jeunes créateurs se sont lancés dans une rigoureuse recherche qui leur a permis d’extirper du fond des coutumes ancestrales, des  expressions artistiques d’un niveau inestimable. Le tout se résume en un grand voyage qui les a conduit à la découverte des rites, chants et danses lali, yaka, mbambas, parfois téké, etc. La jeunesse cependant est briseuse de tabous par nature.   

En effet, foulant au pied certains principes traditionnelles, les jeunes n’ont pas hésité à appliquer une touche révolutionnaire dans l’interprétation et la mise en forme de l’art traditionnel. C’est ainsi que l’on a pu voir des jeunes filles jouer au tambour et à la sanza, prendre la parole au mbongui, et des garçons se maquiller du kaolin (toukoula).

Génération - plus qui entend  inviter à la finale de CULTUROSCOPE 2014, un public averti,  engagera au cours de la deuxième quinzaine du mois de juin, un programme d’encadrement artistique, afin d’améliorer la qualité artistique des prestations des troupes sélectionnées.

 

Rendez-vous tous à la finale 

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NGANGA MAYALA, UNE PROMESSE DU CFRAD NON TENUE

3Le vendredi 23 mai 2014, le théâtre National Congolais a présenté, au CFRAD, la pièce NGANGA MAYALA du dramaturge congolais Ferdinand MOUANGASSA. 

A l’attention de tous ceux qui découvre l’art de Molière maintenant, il faut souligner que NGANGA MAYALA peut être inscrit avec la marmite de KOKA MBALA du congolais Guy MENGA, l’exception et la règle de l’allemand Berthold BRECHT, Gouverneurs de la rosée de l’Haïtien Jacques Roumain (la liste n’est pas limitative), sur la liste des pièces d’anthologie que le Théâtre National Congolais a monté dans les décennies 80-90 sous la férule de Ya Honda, de son vrai nom Pascal MAYENGA, metteur en scène de la troupe à l’époque. Et nous pouvons même nous permettre de dire, sans risque de nous tromper, que NGANGA MAYALA et la Marmite de KOKA MBALA sont des classiques de la dramaturgie congolaise. 

Mais revenons au spectacle du 23 mai pour dire tout de suite que les spectateurs n’étaient pas venus nombreux au CFRAD ce jour là. Heureusement qu’il y a eu ces officiers des Forces Armées Congolaises (près d’une cinquantaine), qui sont venus suivre la pièce, semble t-il pour des raisons liées à leur formation. 

Le décor, sobre, était fait essentiellement d’un trône royal juché sur un praticable (côté cour) et de quatre paravents de taille moyenne (côté jardin). Les costumes, trop ternes à notre goût, n’ont pas pu rendre l’éclat et la superbe caractéristiques de l’ambiance rayonnante qui règne généralement dans un royaume en plein essor.

Dans le jeu des acteurs, on a senti un déficit notoire du travail que tout comédien doit fournir en amont : combien de temps de répétitions ont-ils eu entre l’avant dernière représentation de la pièce et celle du 23 mai ? Eux seuls peuvent le dire. 

 

Tout est-il que le spectacle était plat lorsqu’on en considère le rythme, le jeu des acteurs ainsi que leur phrasé. On a noté beaucoup d’accrochage dans la restitution du texte.

La reine (Adolphine MILANDOU), la princesse (Raïssa Armelle NZITOUKOULOU), le prince (Richilvie BABELA) ont, seuls, essayé d’apporter un brin de vie et gaieté au spectacle, notamment lors des adieux pathétiques du prince (que le conseil du royaume a condamné à mort suite au double crime qu’il a commis en désespoir de cause) et le reste de sa famille. MBONGOLO (Arsène MBEMBA), premier conseiller du roi a eu, lui aussi, un instant de grâce, notamment dans son plaidoyer en faveur du prince au cours du procès de ce dernier devant le grand conseil du royaume.

En somme, l’appréciation du spectateur averti situerait la prestation de la troupe nationale en dessous de la moyenne. 

4La raison de cette performance mi-figue mi-raisin c’est simplement que les « fonctionnaires » du CFRAD ne travaillent pas, ou tout au moins pas assez. Qui plus est, l’équipe du CFRAD a vieilli : nombreux sont déjà à la retraite, tandis que d’autres sont pratiquement aujourd’hui à la porte de sortie. Il faut donc impérieusement rajeunir l’équipe et aussi et surtout revoir de fond en comble les méthodes de travail. Et pour cause !

Au CFRAD, on ne crée plus, on se contente plutôt de revisiter sans trop de réussite, les vieux montages qui ont fait la pluie et le beau temps du Théâtre National Congolais dans les  décennies 80-90.

Les deux dernières grandes créations du CFRAD remontent à 2010 avec Antigone de Jean ANOUIL dans une mise en scène d’Eric MAMPOUYA et à 2000 avec le Zulu de Chicaya U Tam’Si  dans une mise en scène d’Alphonse MAFOUA.

Le ministère de la culture a donc tout intérêt à penser à une politique de renouvellement du Théâtre National Congolais et de restauration (pourquoi pas !) de la structure CFRAD elle-même qui, aujourd’hui, ne paie plus de mine

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LE GRAND RETOUR DE SAMMY MASSAMBA : SUPER WOLO ! 

Sammy MassambaAprès plusieurs années d’absence dans les kiosques à chanson, l’artiste musicien SAMMY MASSAMBA, sort enfin son nouvel album.  Sous le titre de « Super WOLO », il se présente sous la forme d’un DVD et sa sortie est attendue pour le 15 juin 2014.

Outre des clips tournés en France, l’album contient une restitution vidéo du concert en life donné à l’Institut Français du Congo, le 25 octobre 2013, concert organisé pour saluer le retour de l’enfant prodigue au pays ; car SAMMY MASSAMBA est un musicien de la diaspora qui vit au bord de la Seine à Paris. Ses anciens succès comme Kundu Dia Maama, Mamy Blue et bien d’autres nouveautés, composées sous le thème musical du « R & B », ne manqueront pas d’émerveiller ses nombreux fans et mélomanes qui espéraient depuis longtemps le revoir sur scène. 

Les congolais se procureront sans problème cet album à Brazzaville aux points de vente suivants : 

- Disco MABELE, sur l’avenue de la Paix, près du rond  point MOUNGALI ;

- Hôtel le Continent (à coté de la paroisse saint KISITO, à MAKELEKELE) ;

- Contact : 04 325 83 71   

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PREMIER ALBUM RAÉLIEN SUR LE MARCHÉ CONGOLAIS

TelanqueJean Parisse TELANQUE artiste raélien, vient de sortir le tout premier double album raélien audio de 20 titres à découvrir, dont le titre phare est «kama lève-toi», c’est à dire : Afrique lève-toi

Dans «kama lève-toi», J.P. TELANQUE parle des 5 points qui consistent à sauver l’Afrique pour sauver le monde

Pour toute autre information, 

 

Contacter le distributeur au +242 04 412 34 25 ou l’auteur compositeur au +242 06 677 50 82 Email : parisse666@yahoo.fr

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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 15:17

LANCEMENT OFFICIEL DE LA 2ème ÉDITION DE CULTUROSCPE

Culturoscope-1Le vendredi 09 mai 2014 au luxueux restaurant « le Terminalia », madame Cendrine SASSOU NGUESSO, présidente de l’ONG Génération Plus a lancé officiellement la 2ème édition de Culturoscope – le concours culturel interscolaire. 
La cérémonie à laquelle M. Jean Claude Gakosso, ministre de la culture et des arts, a bien voulu rehaussée de sa présence aux côtés de la Présidente de l’ONG, s’est déroulée devant les notabilités du monde de la culture et de l’éducation, ainsi que des représentants des établissements scolaires présents à Brazzaville.
Prenant le premier la parole, M. Alphonse Mafoua, Directeur technique du festival a d’abord décrit les fondamentaux de ce concept de Culturoscope avant de dégager les perspectives de la 2ème édition.
Ce concours a pour but, de promouvoir la connaissance des traditions congolaises (folklore, langues, art…) en milieux scolaires à des fins éducatives d’une part, d’occuper sainement les élèves par des activités artistiques périscolaires pendant les vacances et d’assurer la promotion des jeunes talents d’autre part. 
Il met en compétition les troupes artistiques des lycées du Congo dans les quatre catégories d’épreuves suivantes: le théâtre, la danse chorégraphique traditionnelle, le slam et la mode vestimentaire traditionnelle.
La première édition de CULTUROSCOPE s’est  tenue à Brazzaville, le 9 août 2013 sous le patronage du Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire chargé de l’Alphabétisation.
Elle a connu la participation de 150 élèves venus des lycées de Pointe –Noire, Djambala, Gamboma et Brazzaville.
Le succès remporté par cette première édition ne tient pas seulement au fait de la bonne qualité des œuvres artistiques présentées par les élèves, mais aussi et surtout, à l’ambiance qui a prévalue au cours de ces rencontres culturelles et qui a donné l’occasion aux jeunes de ressentir profondément l’unité nationale.
Il est désormais une idée acquise, que les arts ne doivent pas être séparés de l’agenda scolaire.
G+Grâce à l’intérêt culturel et civique que revêt cette positive expérience, nombreux sont les lycées de tous les Départements du pays qui sollicitent une participation active à la deuxième édition de CULTUROSCOPE.

 cet effet, une présélection sera organisée à travers trois zones géographiquement établies.
La zone A, (Owando) regroupe les  troupes des lycées des Départements de la Cuvette, la Cuvette Ouest, la Likouala, les Plateaux et la Sangha.
La Zone B (Dolisie) prend en compte les lycées des départements de la Bouenza, le Kouilou, la Lekoumou, le Niari et de Pointe-Noire.
La Zone C (Brazzaville) prend en compte les lycées des départements de Brazzaville et du Pool.
Les épreuves de présélection auront lieu dans les centres ci-dessus cités pendant tous le mois de mai 2014, elles permettront de sélectionner les six lycées qui prendront part  à la finale du concours.
Celle-ci aura lieu à Brazzaville le 31 juillet 2014 ; sous le double patronage du Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire chargé de l’Alphabétisation et du Ministre de la Culture et des Arts, avec comme thème : « Culture et valeurs traditionnelles du Département de la Lekoumou ».
Prenant à son tour la parole, Mme Cendrine Sassou Nguesso a rappelé les objectifs de Génération Plus, en direction de la jeunesse congolaise qu’elle souhaite voir s’épanouir et vivre profondément les valeurs qui fondent notre société. Sur ce, elle a déclaré ouverte la 2ème édition de Culturoscope.
Le mot de clôture de la cérémonie est revenu à M. Jean Claude Gakosso, qui a vivement félicité la Présidente de Génération Plus, pour son engagement dans cette noble voie, longtemps restée en friche, qui  réconcilie, au grand bonheur de notre jeunesse, l’éducation et la culture.
Rendez-vous à la finale le 31 juillet 2014.

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7EME ÉDITION DU FESTIL PAS VRAIMENT CONVAINCANT

Théatre-1Comme à chaque saison scolaire, l’inspection des lycées zone 01 (Brazzaville, pool, sangha et Likouala), organise à Brazzaville le Festival Inter Lycées (FESTIL) sous le haut patronage du Ministre de le l’Enseignement Primaire et secondaire chargé de l’Alphabétisation.
Parvenu à sa 7ème édition, ce festival est devenu un grand rendez-vous culturel, qui offre à la jeunesse scolaire de cette circonscription scolaire, l’occasion de rivaliser de talent entre eux dans uns une compétition multidisciplinaire.
En effet, outre le théâtre qui est le maître art du festival, les élèves sont aussi appelés à prester dans bien d’autres catégories non moins importantes comme le conte, le slam, la poésie classique et le rap.
La cérémonie  d’ouverture a été auréolée  par la présence bien remarquée de Monsieur Hellot Matson Mampouya, Ministre de l’enseignement Primaire et secondaire chargé de l’Alphabétisation. Monsieur Gaëtan Miayoukou, inspecteur général, a quant à lui, patronné la cérémonie de clôture, au nom bien sûr du Ministre de tutelle.
En organisant ces assises culturelles qui placent au premier plan, la créativité artistique des élèves,  l’inspection des lycées de la zone 01, compte obtenir à court ou moyen terme des résultats probants dans la poursuite des objectifs fondamentaux de l’éducation nationale à savoir : promouvoir les valeurs civiques et morales, développer les attitudes et aptitudes culturelles chez les lycéens, favoriser le brassage des jeunes à travers des rencontres d’échanges d’expérience.
C’est dans cette optique que le thème de la 7ème édition du FESTIL a porté sur « L’émergence nationale par un enseignement de qualité ».
Les festivités se sont déroulées en deux journées : Du 02 au 03 mai.  Elles  ont eu pour cadre la cour du lycée Chaminade. Au total 09 lycées de la capitale et 01 lycée du département du Pool ont pris  part à ce festival.
Il s’agit des lycées : Agostino Neto,  Chaminade, Lumumba, Nganga Edouard, Réconciliation, Révolution, Savorgnan de Brazza, Thomas Sankara (A et B), 5 février de Kinkala.
Les prestations artistiques sont allées dans tous les sens. Il y en a eu des bonnes comme des mauvaises et aussi des « peut-mieux –faire ».
Les lycées comme Savorgnan de Brazza, Lumumba et Thomas Sankara, riches de leur expérience de Culturoscope (concours culturel interscolaire, organisé pendant les vacances par Génération Plus), étaient très attendus au théâtre.
Le lycée de la Réconciliation, détenteur de la précédente édition était l’objet d’une attention soutenue de la part du public très nombreux et 100% scolaire. Cependant, c’est d’un niveau faible que l’on pourrait juger l’ensemble des productions artistiques présentées par les élèves.
Théatre-3Faute d’encadrement adéquat, les enfants peinent à marcher sur scène et gardent encore le regard vide devant les situations dramatiques. Ils sont incapables de créer l’empathie par leur seule présence sur scène.
Du reste l’organisation même du festival et partant, une régie fantomatique, ne pouvait en rien les aider à  prester dans des bonnes conditions de jeu : pas de plancher. En guise de scène, une terrasse crouteuse de 2 mètres de profondeur sur une ouverture d’à peine 5 mètres, coulisses inexistantes…  des mains d’acteurs chargées de microphones dont les fils s’entrecroisent dans un spectacle « gros bonbon » ; lamentable ! Un vrai supplice des arts ! Dire que ceci se passe dans la capitale et sous le patronage du ministre de l’enseignement.  Le thème de l’émergence retenu bien à propos par le festival, n’aura pas sérieusement inspiré les organisateurs.
Au terme de près de soixante spectacles, le jury a prononcé son verdict. Thomas Sankara B remporte le prix du théâtre, Savorgnan de Brazza, la meilleure mise en scène ; 5 février de Kinkala enlève le prix du meilleur conteur tandis que le prix du meilleur texte de conte est remis à Savorgnan de Brazza. Chaminade se console avec le meilleur rap.
Théatre-2Enfin pour l’ensemble des ses prix remportés le lycée de la Réconciliation remporte une fois de plus le trophée du FESTIL. Ce qui n’a pas manqué aux élèves de Savorgnan de Brazza de crier au scandale, estimant que le décompte des points leur était favorable et que le trophée leur revenait de facto. Hélas ! 
Dans la perspective de la tenue du prochain FESTIL, il nous est loisible de suggérer qu’un accent particulier soit mis sur la formation des encadreurs artistiques engagés dans les lycées d’une part et que des programmes soient engagés pour doter les établissements scolaires des plateformes culturels d’autre part. Émergence exige !

Artistiquement votre !

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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 08:28

20 ANS APRES LE GÉNOCIDE RWANDAIS, LES ARTISTES PASSENT A L’ACTION

Edgar SEKLOKALe 7 avril 2014, KIGALI a commémoré les trois mois noirs de 1994. Entre avril et juin 1994, près de 1 000 000 de personnes sont exterminées dans l’indifférence générale au Rwanda : le massacre des tutsi.

20 ans après, les artistes se lèvent pour dire, crier, écrire, montrer pour ne pas oublier, pour panser les plaies, recoller les tissus, laver le linge sale en famille et construire l’avenir.

Pour le souvenir et ne pas oublier, voici les œuvres les plus rigoureuses.

Retour sur quelques films

- « Les dames de la colline » Un film de Chloé BABAUD et Boris DIOP (fiction)

- « Quelques jours en avril » Un film de Raoul PECK (2004) (fiction)

- « Rwanda pour mémoires » De Samba Félix NDIAYE (documentaire)

- « Matière grise de Kivu Ruhorahoza » (Fiction, 2012)

- « Examen d’État » de Dieudonné HAMADI

Les livres

- « Murambi, le livre des ossements » De BOUBAKAR Boris Diop, 2014 (fiction)

- « Un destin rwandais » de Christophe CALAIS ; Edition NEUS, 2014

- « Ce que murmurent les collines » de Scholastique MUKASONGA, Nouvelles éditions Gallimard, 2014

- « Les grands lacs et après » ; revue Africultures. Harmattan 1998.

- « Rwanda 2000 : mémoires d’avenir » ; revue Africultures. Harmattan 2000.

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Un peu de poésie

« Je ne veux pas mourir pour rien »

Edgar SOKLOKA (chant d’encre)

Je veux une chanson-mémorial

Cicatriser la plaie morale

Je veux que le futur se souvienne

Comment les colons se soutiennent

Comment Paris comment Bruxelles

Comment la vérité se muselle

Je veux qu'on rie de leur silence

Comme l'humour d'Atome sur les planches

Je veux qu'on soulage les rescapés

Par des sculptures escarpées

Témoignages moulures

D'un printemps de souillures

Certains se reprochent d'être en vie

Suscitent leur suicide

Je veux qu'ils tuent le mortifère

Dans des galeries-photos de colère

Chorale d'ossements qui s'empilent

Gospel d'avril des mille collines

Je veux qu'on joue les opéras

D'une centaine de jours d'omerta

On ne sauve que la peau du Blanc

Turquoise, la couleur de mon sang

Peintures sutures de nos stigmates

Je veux des toiles de Bruce Clarke

Chorégraphe de chefs d'œuvre

Je veux que tu te mettes à l'épreuve

Entre mouvements et positions

Compose la danse d'une rémission

Je ne veux pas être mort pour rien

Je veux qu'on exorcise le Rwanda

N'oublie jamais

Un cri ne s'écrit pas ailleurs

Que dans l'art.

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PROTOCOLE D’ACCORD ENTRE FEUX DE BRAZZA ET FESTIVAL NATIONAL DE NGUGU

Feux BrazzaUne importante délégation du Festival populaire et international des Musiques (Feux de Brazza) s’est rendue à Kinshasa en république Démocratique du Congo, le vendredi 28 mars 2014.

Elle répondait ainsi à l’invitation des organisateurs du Festival National de GUNGU (FESNAG) dans le but de conclure un accord de partenariat qui doit permettre à ces deux associations de mutualiser leurs efforts dans l’organisation de leurs festivals respectifs.

La délégation congolaise conduite par M. Hugues Gervais ONDAYE directeur général de Feux de Brazza et composée des cadres de cette organisation parmi lesquels : José Cyr EBINA, Yvon Adelard, Flore BIANGANA, Marie Blaise KOUKA, René BOBALA assistant administratif, Samson OBI Assistant au directeur de la communication Albert EBARA dit NA-MBON, griot, a été accueillie au Beach NGOBILA par l’honorable FASO MUSHINGO Célestin, coordonateur du FESNAG.

La délégation a été reçue tour à tour par le ministre de la culture et l’ambassadeur du Congo en RDC. Les entretiens qui ont eu pour cadre le siège de la FESNAG, situé dans la 9èmè Rue n° 466 dans la zone de LIMETE, se sont déroulés en deux phases.

La 1ère phase, relative à l’organisation des ateliers, a connu trois communications. Pour la partie congolaise Madame Marie Blaise NKOUKA a exposé sur le thème de l’élaboration et la gestion d’un plan de communication avant de permettre à Mr. Hugues Gervais ONDAYE de développer dans sa communication, sur la gestion des risques liés à un événement.

Après ces communications fortement appréciées par les participants, le tour est revenu à Mr, FASO, coordonnateur du FESNAG, de présenter le festival National de GUNGU et de développer son historique depuis sa fondation en 1925. 

Hugues ONDAYEEn effet le festival National de GUNGU est une association de promotion socioculturelle traditionnelle et touristique initié par NGANGA MUKANDA, pour l’auto développement de ses milieux de production. Il vise la sauvegarde et la revalorisation du patrimoine culturel ancestral ainsi que la promotion touristique, sociale, et économique de ses sites de production.

Il date de 1925 et connait à ce jour, quatre cycles évolutifs, auxquels correspondent des objectifs précis depuis la période coloniale jusqu’à nos jours et dont les objectifs poursuivis sont les suivants : revaloriser la culture ancestrale originale rescapée de la tracasserie coloniale belge.

Promouvoir la culture traditionnelle pende de GUNGU afin de favoriser l’auto développement de ce territoire. Cette révélation pathétique a intéressé particulièrement les congolais qui poursuivent les objectifs similaires avec Feux de Brazza.

Après cette phase d’échanges et de concertations, les deux parties ont convenu d’assumer la promotion mutuelle de la culture traditionnelle par l’échange d’expérience. Ainsi M. Hugues Gervais ONDAYE, directeur des Feux de Brazza et Me Anne GIZENGA MBUBA, présidente du FESNAG, ont signé devant le ministre de la culture et autres notabilités du pays, l’accord de partenariat qui doit désormais permettre le développement des relations culturelles entre les deux festivals.

A titre indicatif il a été conclu par exemple la formation commune des experts de leurs organisations respectives et les voyages des groupes traditionnels des deux rives du fleuve Congo à chaque édition des deux festivals.

Pour sceller ce grand mariage, les deux délégations se sont rendues à Mbouma, au domicile du patriarche Antoine KINZENGA où un chaleureux accueil leur était réservé. Après les présentations des civilités au patriarche, premier ministre honoraire de la RDC, la délégation a eu droit à une visite guidée du musée d’arts traditionnels se trouvant dans les locaux du patriarche.

La délégation congolaise a regagné Brazzaville le samedi 29 mars 2014 en fin d’après midi, avec un  sentiment légitime de pleine satisfaction.

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LE VENDREDI DU LIVRE ET DU THÉÂTRE

ThéatreOn relève un véritable engouement, s’il en faut, de la part du public pour ces journées culturelles et la salle de conférence de la Préfecture de Brazzaville qui accueille cet évènement grouille, chaque vendredi, de quelques bonnes dizaines de spectateurs qui ont soif de découvrir ou de redécouvrir la culture congolaise à travers les œuvres des écrivains ou les spectacles qui sont donnés alternativement avec la présentation des ouvrages programmés.

Ainsi, le vendredi 28 Mars 2014, on a eu comme menu la présentation de l’ouvrage de Jessy Loemba, Chronique d’un destin manqué, qui ressemble à n’en point douter, à une véritable autobiographie de l’auteur car la lecture du livre vous entraîne inévitablement dans les arcanes de la vie de Jessy Loemba lui-même.

Situé entre le récit et le roman, l’ouvrage vous plonge dans l’univers même de la vie quotidienne de tout jeune enfant grandissant sous la férule d’un père autoritaire et qui voudrait que son rejeton fasse ses quatre volontés. L’auteur raconte, dans un style sobre et dans une écriture suffisamment accessible, comment son père a voulu faire de lui tour à tour un ingénieur ou un médecin mais sans succès puisque les potentialités naturelles de l’enfant l’inclinaient plutôt vers des études littéraires, donc aux antipodes mêmes du destin que le père avait imaginé pour son fils  et voulait à tout prix traduire dans les faits.

En tout cas, point n’est besoin d’être un grand psychologue pour se rendre compte que Loemba retrace les péripéties de sa propre vie.

Dans ces conditions, à quoi cela servait-il de mettre tous ces « lecteurs », j’allais dire tous ces « analystes » au podium pour parler d’un ouvrage qui ne nécessite pas outre mesure des efforts intellectuels poussés pour en saisir la substance ?

Quatre en tout : le présentateur et trois autres, des étudiants de la Faculté des Lettres de l’Université Marien Ngouabi qui, du reste, ont fait chacun un travail de lecture qui se recoupait forcément avec celui de tous les autres. C’est ici donc le lieu de  souligner que les organisateurs de ces journées littéraires, qui ne manquent certainement pas d’intérêt, devraient réfléchir à une organisation plus intelligente de ces séances d’échange pour que, véritablement, ils soient des rendez-vous du donner et du recevoir.

Disons par ailleurs que des rendez vous culturels de ce genre n’ont pas besoin de tout le protocole dont on les entoure et qui les font ressembler plus à des tribunes politiques qu’à des occasions d’échange entre amoureux de la littérature et du théâtre.

S’agissant du théâtre justement, les organisateurs devraient songer à mettre, dans la salle de la Préfecture, les conditions permettant la production de spectacles de théâtre dignes de ce nom, de même qu’ils devraient songer à discipliner le public et à éduquer le personnel qui gère ladite salle.

Que ne fut pas notre stupéfaction, en effet, de voir l’une des employées chargés de gérer le matériel de la salle faire irruption sur scène, pendant qu’une troupe s’y produisait, simplement pour aller chercher un panier qui devait servir à recueillir la collecte du jour !

Artistiquement vôtre !

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ANNONCES : Quelques dates importantes à retenir

Samedi 12 avril de 2014 de 18h30 à 21h30 à l’IFC

Cérémonie de remise des « Sanza de M’foa », sous le patronage de madame la conseillère du Président de la République, chef du département de la culture et des arts.

Du 14 avril au 14 juin 2014

Rhodes Sheba MAKOUMBOU, anime une exposition-vente de ses œuvres aux « Dépêches de Brazzaville » (à côté du petit marché de la PV)

Mardi 12 août 2014

Célébration officielle des 50 ans de la création des « Bantous de la capitale » à Brazzaville.

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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 09:13

LA MUSIQUE  CONGOLAISE, ORPHELINE DE SES SPONSORS ?

musicCes  dernières années, les groupes musicaux congolais connaissent une période de véritable disette faute de bénéficier du soutient matériel, logistique et financier qui pourrait leur permettre de décoller et ainsi tenir tête, comme par le passé, à leurs homologues étrangers.

En effet, les hommes d’affaire et les opérateurs culturels congolais ignorent royalement (consciemment ou inconsciemment) nos musiciens pourtant talentueux, préférant faire la part belle aux artistes étrangers qui ont trouvé au Congo Brazzaville, un filon d’or qu’ils se mettent à exploiter tous azimuts.

Faut-il alors donner raison à l’auteur du poème Artristes représenté sur scène le 27 mars 2014 à l’Institut Français du Congo, à l’occasion de la célébration de la 52eme Journée mondiale du théâtre, par les élèves du Groupe Scolaire Sacré Cœur lorsqu’il s’écrie :

« Les magnats ont de la poudre aux yeux.

Eux qui se prenaient pour de vrais dieux,

Ils sont tombés dans le piège de la facilité

Victimes d’une sordide duplicité. » ?

Comment expliquer, en effet, que les opérateurs culturels congolais affectionnent et encouragent, à grand renfort de dizaines de millions de francs CFA, des musiques à la limite « pornographiques » et qui n’apportent rien de substantiel au commun des mélomanes ?

Pourquoi diable laisse-t-on au rancart tous ces musiciens intelligents qui vous concoctent des rythmes envoûtants pour tourner ses yeux vers ces musiques fades et frelatées qui nous viennent de l’étranger ?

En tout cas, emboîtant le pas à Delmas PENE, animateur et chroniqueur musical à la télévision nationale, nous lançons un véritable cri d’alarme, s’il en faut, à l’endroit des hommes d’affaires et opérateurs culturels congolais pour les exhorter à faire attention à ce qui se fait autour d’eux avant d’aller regarder ce qui vient d’ailleurs – et en la matière, Beethoven Yombo Germain est un exemple à suivre. « Tout ce qui brille n’est pas or », dit le dicton.

Chers opérateurs culturels congolais, l’or n’est pas aussi loin que vous voulez aller le chercher mais là, tout près, sous vos pieds.

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UNE CHAUDE JOURNÉE MONDIALE DE THÉÂTRE

theatre cultureLe 27 mars 2014, l’humanité a célébré la 52ème  Journée Mondiale du Théâtre. A Brazzaville l’événement avait eu pour cadre l’Institut Français du Congo.

Très tôt en matinée, les jeunes troupes des lycées Savorgnan de Brazza, Lumumba et Sacré Cœur étaient montés sur les planches pour présenter tour à tour en une heure, un spectacle à thèmes variés où se mêlaient jeux dramatiques et danses chorégraphiques.

L’occasion était donnée de découvrir des jeunes comédiens talentueux. Le public a pu voir sur scène des jeunes adolescents capables de libérer des charges émotives comme le ferait des comédiens de haut niveau.

Le soir à 19h00 la fête a monté d’intensité.

Conformément à la tradition, l’artiste Christelle a donné lecture du message international, écrit par le dramaturge et metteur en scène Brett Bailey. Un message où l’auteur exhorte les artistes du monde à se rassembler pour célébrer avec nos idées, nos cœurs et nos corps la richesse culturelle de nos différentes cultures et aussi, pour dissoudre les frontières qui nous divisent.

Vive Foulani !

theatreJuste après cette brève cérémonie, le public  venu très nombreux est pris d’enthousiasme avec la représentation très attendue, par le théâtre Négropolicongo des 3 Francs, de « le pagne », une pièce écrite et mise en scène par Alphonse Mafoua. Le décor bien planté sur scène est fait de deux pièces d’artisanat symbolisant l’intérieur d’un modeste appartement, nous indique que nous sommes bien à Foulani une ex colonie portugaise.

Une structure légèrement décentrée qui a permis de situer un intense jeu dramatique, construit tantôt dans la maison, tantôt dans la rue, tantôt dans un coin, côté jardin, où l’on pouvait voir deux ivrognes aux paroles plus que sensées.

Le texte encore inédit,  offre un panorama qui dévoile les valeurs et les antivaleurs qui jalonnent le chemin de l’ascension sociale, à travers le choc de deux conceptions du monde diamétralement opposées : le conformisme et le non conformisme.

Mam’Zohra recommande à sa fille et à sa nièce de prendre les chemins classiques indiqués par les « mpoutouloukezo » (appellation déformée de portugais); chemins qu’emprunte tout bon colonisé qui espère une ascension sociale sous le néocolonialisme.

Tandis que sa fille Johta lui voue une obéissance de chien,  sa nièce Amenecie préfère s’engager dans les contres voies ; en faisant tout le contraire de ce qu’on attend d’elle. Le jeune Cloclo, le soupirant, qui tente d’entrer dans la vie de l’une et de l’autre jeune fille, constate avec amertume que même le pagne, le plus grand fétiche de la femme, ne fait plus son petit effet magique chez ces êtres là.

theatre 2Une véritable empathie s’est installée dans la salle. On la doit à la dextérité de la mise en scène mais surtout au talent des interprètes pour la plupart sortis à peine de l’adolescence. L’héroïne, Amenecie, est incarnée par Jornelie Louhoua (16 ans) dont le premier pas sur une scène professionnelle n’a pas tremblé. A côté d’elle Verêve Mafoua, Chaldie Kinzonzi, Vivaldi Chamanda Malonga, ThalèsZokene, Anaël Nkéoua et Lémy-Barth Bantsimba ont été les grands au cours de cette soirée où le public lui-même a repris en cœur : vive Foulani !

La fête était belle. On retiendra la capacité du Théâtre Négropolicongo des 3 Francs à mobiliser, dans un élan de solidarité, les entités nationales du théâtre vivant autour de concept de « journée mondiale du théâtre » qui, une fois de plus a tenu son pari. 

Artistiquement votre.

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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 02:53

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 11:39

Anne-Laure MAMPOUYA NE DEVAIT PAS MOURIR LE 14 Février 2013

Anne Laure MampouyaQui se souvient encore de Anne-Laure MAMPOUYA morte à l’âge de 4 mois suite à l’injection d’une forte dose de valium par le pseudo docteur Ghyslain MAVOULOU à la clinique pirate Marianne de Bifouiti le 14 février 2013. Sans doute personne tellement les évènements heureux et malheureux s’enchainent pour chacun.

La mort de Anne-Laure Mampouya sera traitée le jeudi 12 septembre 2013 devant la Troisième Chambre Correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Brazzaville.

Suite à la petite enquête sommaire mené par le père de la petite fille, le scénario de la mort de Anne-Laure MAMPOUYA se précise.

Ceux qu’on croyait être des médecins, sont en fait des simples soignants, des tricheurs-usurpateurs de titre qui travaillent régulièrement dans les cliniques pirates de Brazzaville.

C’est pour empêcher ces imposteurs qui se donnent des titres dont ils n’ont aucune qualification, ces falsificateurs de diplômes, ces margoulins sans compétences ni expériences que le père de Anne-Laure MAMPOUYA avait initié une plainte au Tribunal de Grande Instance de Brazzaville. Le père de Anne-Laure MAMPOUYA s'est juré de faire passé à ces voyous, ces charlatans du dimanche l'envie d'ausculter des malades.

Henry BANTSIMBA et Ghyslain MAVOULOU n’ont jamais suivi d’études de médecine, juste quelques stages dans des cliniques privées ou des hôpitaux publics. Ils ne peuvent pas se prévaloir d’être médecin parcequ’ils en ont ni les compétences ni les qualités ; et pourtant dans le carnet de santé de Anne-Laure MAMPOUYA l’un et l’autre avaient signé leurs actes avec le titre de DOCTEUR.

Henry BANTSIMBA et Ghyslain MAVOULOU n’ont même pas la qualification d’infirmier, c’est tout juste s’ils peuvent prétendre être des aides-soignants, et pourtant l’un et l’autre se faisaient appelé DOCTEUR et prescrivaient des ordonnances.

Combien de personnes, combien d’enfants sont morts entre les mains de ces pauvres bougres mus par l’appât du gain facile en profitant de la détresse des malades et de la désorganisation d’un pays où les chats bottés se font passer pour des experts en tout genre ou encore par des diplômés des grandes écoles...

Monsieur Henry BANTSIMBA apprenait la médecine à l’Hôpital de Base de Bacongo, ce jour là il était affecté aux services des urgences. Ses collègues le décrivent comme une personne qui a un égo surdimensionné comme s’il prenait tout le monde de haut. Chétif, le pauvre bougre à la verticalité contrarié donne l'impression d'un type qui vous veux du bien, le type à qui on peut faire confiance et il cache son machiavélisme derrière un sourire de malin qui ne le quitte jamais.

Monsieur Henry BANTSIMBA semble toujours se moquer de la terre entière ; c’est le genre de personne qui trouve le moyen de sourire à son tortionnaire. Depuis l’Hôpital de Base de Bacongo où il était censé apprendre le métier de Médecin, Monsieur Henry BANTSIMBA servait en fait de rabatteur pour le compte de sa clinique privée, il détournait les malades vers la clinique pirate du quartier Bifouiti ; obsédé par l’argent pour qu’il devienne riche, lui aussi.

Monsieur Ghyslain MAVOULOU est un personnage très dangereux, une grande gueule qui sait tout et se croit capable de tout faire, c’est le genre de personnage qui vous explique qu’il peut pratiquer une césarienne ou une opération chirurgicale parcequ’il a regardé faire devant la télévision.

Monsieur Ghyslain MAVOULOU aussi n’est pas médecin et encore moins pédiatre ; avec un affront qui fait froid dans le dos il est capable de vous expliquer en vous regardant droit dans les yeux qu’il a une expérience qui lui permet de poser des actes médicaux alors qu’il est incapable de vous expliquer le rôle d’une veine et celui d’une artère. Cette vermine qui pullule et sévit impunément au Congo Bazzar-ville cause beaucoup de dégâts, hélas ! C’était lui le grand patron de la clinique Marianne de Bifouti. C'est lui qui mit un terme à la vie de Anne-Laure MAMPOUYA.

Ces deux margoulins avaient mis au point des petites combines pour attirer vers leur clinique pirate un maximum de malade en détresse pour tout simplement leurs soutirés de l’argent.

Le 14 février 2013 Anne-Laure MAMPOUYA n’avait aucune chance car ce jour là c’était monsieur Henry BANTSIMBA qui recevait les malades aux urgences de l’Hôpital de Base de Bacongo. Il flaira tout de suite la bonne poire en persuadant deux jours plus tard la maman de la petite fille que celle-ci serait mieux prise en charge dans sa propre clinique et qu’il avait donné toutes les consignes à son complice le pseudo docteur Ghyslain MAVOULOU.

La suite est sans appel ; la vermine s’acharna sur Anne-Laure MAMPOUYA en lui administrant tout et n’importe quoi et même du valium malgré les protestations de la mère de la petite fille de 4 mois. La petite fille était dans un état irréversible quand elle quitta les mains du margoulin Ghyslain MAVOULOU ; elle mourru dans le taxi pendant que sa mère cherchait de l’aide…  

N’allez surtout pas chercher la clinique pirate au quartier Bifouti en face de la gendarmerie, la clinique est fermée depuis la mort de Anne-Laure MAMPOUYA pour sans doute être ouverte ailleurs sous un autre nom ; on ne lâche pas une affaire aussi rentable, nos margoulins en sont bien capables.

Dès qu’il avait été mis au courant du drame, le directeur de l’Hôpital de Base de Bacongo avait congédié monsieur Henry BANTSIMBA pour ne pas être lui même éclaboussé par le scandale.

Le père de Anne-Laure MAMPOUYA examine la possibilité d’attaquer en justice l’Hôpital de Base de Bacongo et son directeur pour non-assistance à personne en danger… 

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 15:48

Eau et Santé Publique au Congo Brazzaville

Par Ange Marie MALANDA

eauLe Congo Brazzaville est comme la plupart des pays de l’Afrique centrale francophone très bien arrosé, pourtant celui-ci souffre cruellement de la difficulté d’accéder à l’eau potable au-delà de l’abondance de cette ressource.

La vulnérabilité du Congo Brazzaville s’accentue quotidiennement à cause de son sous développement qui nous expose à tous les risques. Ces risques sont parfois dus aux catastrophes naturelles telles que les tempêtes, les inondations et même le dégazage. Nos villes, Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, N’kayi, Ouesso, Owando, Ewo, Impfondo et même Boundji sont traversées par des cours d’eau. Le problème de notre pays est celui d’excès d’eau, même si pendant des années entières, nous n’avons point d’eau potable chez nous, certainement à cause de la vétusté des infrastructures en la matière.

Au-delà des risques liés aux catastrophes anthropiques, avec l’urbanisation galopante, nous constatons qu’au fur et à mesure que le temps passe, que notre pays connaît une désertification qui ne dit pas son nom. Cette désertification est la conséquence du déboisement et à la dégradation de nos terroirs.

Les activités minières et pétrolières posent au Congo Brazzaville les problèmes de pollution qui sont liés à l’extraction des matières premières (pétrole, bois, minerais), à l’industrialisation et à la prolifération urbaine. La faiblesse de l’Etat, l’absence de réglementation, les difficultés de faire appliquer les lois nous font constater que les firmes multinationales mènent des activités prédatrices pour le milieu naturel, rejetant sans contrôle les résidus de leurs activités dans l’air et dans la nature. Ainsi au Congo Brazzaville se pose de façon croissante et récurrente des problèmes autant dans les zones rurales que dans les zones urbaines.

L’eau, c’est la vie disaient nos aïeux ; pourtant au-delà de sa grande disponibilité dans notre pays, une grande partie de nos compatriotes environs 85% manquent d’eau potable, ressources pourtant indispensable à la santé, au bien être, à la sécurité alimentaire et même à la croissance économique.

La géographe Sylvie BRUNEL note que "l’eau représente le premier facteur de différenciation spatiale et humaine en Afrique. La quantité d’eau reçue façonne les milieux naturels […], la maîtrise de l’eau par les hommes conditionne les paysages et les modes de vie…".

Il faut reconnaître, que la question hydrique englobe tant les problématiques sociales, sanitaires économiques, politiques et géostratégique. En ce qui nous concerne, nous nous focaliserons sur la disponibilité, l’accessibilité et la qualité de cette ressource qui est abondante au Congo Brazzaville, mais manque à cause d’une mauvaise administration de la chose publique.

S’agissant de la disponibilité : nos territoires sont bien arrosés, l’excès d’eau est source de problème. L’eau est tellement abondante qu’elle ne devrait même pas posée problème ; l’utilisation est faible comparée à la quantité d’eau.

De l’accessibilité : Brazzaville, Pointe-Noire, et Owando, sont traversées par les cours d’eau, malgré cette abondance disais je, l’eau sous sa forme essentielle (potable) manque dans nos campagnes et dans nos villes, pourtant dans certaines zones de notre pays, on a besoin de drainage, à cause de cet excès. Au Congo Brazzaville moins de 25% de la population a accès à l’eau potable, pendant qu’au Botswana, en Namibie qui est près du désert de Kalaha, l’accession à l’eau potable est de 100%

Enfin sa qualité : elle est à l’origine de nos maladies, elle constitue le premier facteur de mortalité ; depuis la fin de 1997, le problème n’est pas résolu au Congo Brazzaville. Ne sachant même pas gérer cette ressource si abondante et indispensable pour la survie humaine, l’incapacité de la maîtrise de l’eau entraine la saturation, la salinisation et favorise les maladies qu’on pouvait éradiquer telles le paludisme, schistosomiase, trypanosomiase celle-ci recule avec le défrichement et l’aménagement agricole), cette incapacité à maîtriser la ressource hydrique se manifeste par la recrudescence de maladies parasitaires telles que la filariose, blennorragie, dingue, fièvre jaune et les maladies diarrhéiques affectent nos populations qui utilisent les rivières pour la cuisine, la toilette sans compter toutes ces marres d’eau stagnantes  qui viennent amplifier les maladies.

Le paludisme, première cause de mortalité est liée à l’état de l’eau (rizière, bords de lac, lagunes, berges de ruisseau…). A coté de cette faiblesse de l’encadrement sanitaire. Le progrès est la conséquence d’une bonne administration. L’adduction d’eau potable se limite à Brazzaville, Pointe-Noire, N’Kayi, Dolisie et Ouesso, ceux au détriment de l’arrière pays comme l’aurait dit les autorités en place.

Force est de constater qu’avec la croissance urbaine, la vétusté des tuyaux datant des années soixante et soixante dix et le manque d’entretien, ont pour suite logique la détérioration des eaux de surface. Ainsi 90% de la population du Congo Brazzaville n’est pas connectée à un système moderne de réseau de distribution d’eau potable.

Si au Congo Brazzaville, pays regorgeant des ressources stratégiques comme le pétrole, le bois, le diamant, l’uranium, le fer etc…, moins de 25% des citoyens dans un pays où l’eau est tellement abondante, où il ne devrait même pas avoir de difficulté, on constate avec amertume que l’utilisation est faible par rapport à la quantité d’eau mobilisable.

On est face à une vulnérabilité au risque hydrique entretenue sinon voulu par nos autorités qui s’investissent dans la négligence. Notre pays Congo reçoit un maximum de précipitation annuelle et il dispose d’un bassin hydrographique important au cœur de l’Afrique, ici on ne connaît pas de sécheresse, par négligence, l’eau pose problème pour les populations favorisant ainsi la recrudescence de certaines maladies comme le choléra. Pourtant le Niger, le Mali et le Burkina Faso qui sont proches du désert parviennent à alimenter leurs concitoyens en eau potable.

L’approvisionnement régulier en eau  potable est un besoin éminemment fondamental pour la santé de toute l’humanité. Comme je l’ai susmentionné, sa contamination favorise la propagation des maladies transmissibles par voie hydrique qui déciment les populations les plus vulnérables qui vivent en zone rurale et périurbaine.

Au Congo Brazzaville, où on ne tient point de statistiques, en matière de santé publique, il faut noter qu’une proportion prépondérante des décès est due à la consommation des eaux contaminées. Ainsi favoriser l’accès à l’eau potable à la majorité, c’est contribué en toute responsabilité à l’amélioration de la santé publique.

L’eau demeure un facteur vital pour la sécurité alimentaire, la santé publique et le développement économique. Sa gestion a des dimensions économiques, sociales et environnementales. L’accroissement de la population, l’extension de l’agriculture, et l’industrialisation (demain avec l’exploitation de gaz de schiste par ENI) et les pollutions qui sont liées à l’activité impacte aussi le bien être sanitaire de nos populations en aggravant la pression sur la ressource hydrique. L’Organisation des Nations Unies (ONU) estimait qu’en 2000, plus de 300 millions d’Africains risquaient de vivre dans un environnement déficitaire en eau, malgré l’abondance de l’eau, ça fait tant d’années que nous n’avons plus d’eau chez nous dans les robinets.

Nous devons apprendre à gérer l’eau en la rendant disponible sous sa forme potable pour les couches défavorisées et préservée cette ressource contre toutes les formes de pollution et de contamination. Au Congo Brazzaville, la déficience des installations sanitaires perpétue les problèmes de santé. La mauvaise qualité est la conséquence des contaminations agricole, industrielle, des matières fécales quand il pleut.

Notre objectif est de mettre en œuvre des politiques visant à satisfaire les besoins fondamentaux des populations, particulièrement des populations les plus exposées au risque à un d’approvisionnement pérenne tant sur les plans quantitatif que qualitatif, en contribuant en faveur d’un environnement favorable à l’amélioration de la santé pour réduire la transmission des maladies dues à l’incapacité de la maîtrise de l’eau.

Les autorités doivent investir méthodiquement dans la réhabilitation, l’extension et la construction des systèmes adaptés à nos besoins réels en nous appuyant sur les capacités technologiques et financières. Dans un souci d’une gestion saine des finances publiques, la politique nationale en matière d’adduction, d’accession et de distribution doit intégrer la ressource disponible en eau, des couts réels et des besoins de nos populations.

Empiriquement, nous apprenons qu’un investissement visant à améliorer l’alimentation en eau potable ne serait efficace, que s’il est accompagné par des actions ciblées dans l’hygiène, la médecine, l’éducation et un engagement ferme de salubrité publique qui permettrait d’évacuer les eaux usées, des excréta, d’améliorer le cadre de vie (habitat), la nutrition.

Dans le même temps, on fera en sorte, que des efforts soient portés sur la qualité de vie (médecine préventive, médecine curative, accès aux soins de santé, lutte contre les épidémies, les endémies, et la mortalité infantile).

En somme, le Congo Brazzaville qui sans faire un effort d’assainissement des finances publiques se trouve grâce à l’amélioration de termes de l’échange dans une capacité de financement, pour ne pas dire en excédent budgétaire devrait prioritairement agir pour renforcer la viabilité des installations, l’extension et la construction d’un réseau susceptible d’alimenter tous les enfants du pays en eau potable, où qu’il se trouve sur l’étendue du territoire nationale, en tenant compte de l’entretien.

L’amélioration du fonctionnement des installations existantes en réduisant les pertes dans les réseaux qui passe par un changement progressif des tuyaux en fer galvanisé qui sont attaqué par la rouille due au contact des produits chimiques de traitement des eaux en tuyaux modernes (PVC) sans pour autant que ceux-ci ne puissent détériorer la qualité de l’eau devrait être privilégiée, en lançant de manière ciblées les investissements pour l’extension des installations, notamment en milieu rural ; si la Namibie et le Botswana ont pu satisfaire l’accès à l’eau à 100% pourquoi, on ne peut le faire au Congo Brazzaville.

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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 17:47

"Aies le Courage de te Servir de ton Propre Entendement"

Par Didier NGALEBAYE

wade abdoulayeLa moindre consultation des listes de participation aux élections, aux différentes structures publiques et aux conseils successifs de la jeunesse montre qu’à peine le 1/5ème des effectifs est des jeunes.

Cela veut dire que même le Ministère en charge de la Jeunesse considère les jeunes, mêmes étudiants, comme durablement mineurs, incapables de se servir de leur propre entendement pour s’orienter dans la vie. Cela veut dire aussi que l’institution Conférence générale de la Jeunesse est prise en otage par des administratifs qui en font leur fonds de commerce en lieu et place des concernés.

FORCES

Augmentation constante du poids démographique des jeunes (18-45 ans) par rapport à celui des vieux (plus de 46 ans), constatée au fil des recensements administratifs. Taux appréciable de la scolarisation de la jeunesse. Maintien appréciable du principe d’attribution de la bourse d’études. Augmentation de l’espérance et de la qualité de vie des cadres âgés de plus de 55 ans, à qui profitent 90% des promotions politico-administratives.

Recrutement effectif des jeunes cadres à la Fonction publique de 1960 à 1984. Relance effective des recrutements à la Fonction publique depuis 2001.

Promotion politico-administrative des jeunes cadres de 1960 à 1980. Promotion timide et clientéliste des jeunes cadres de 1990 à 2010. La prolongation de l’âge de départ à la retraite à 60 ans arrange les jeunes, dans la mesure où ceux-ci n’accèdent au monde du travail qu’entre 30 et 45 ans.

Les jeunes représentent 70% de la population active et électorale, face aux vieux qui représentent 30%. A ce titre, ils constituent le rempart incontournable que les candidats aux différentes élections mobilisent pour assurer leur victoire. Les jeunes (de 18 à 45 ans) constituent plus de 70% des militants des partis et associations politiques.

Désœuvrés et donc fragilisés pour la plupart, extrêmement fanatisés pour certains, les acteurs politiques les mobilisent à coup de t-shirt et de billets de banques, pour donner une présence humaine remarquables à leurs manifestations publiques.

FAIBLESSES 

Le taux de scolarisation de la jeunesse congolaise a progressivement baissé. La qualité de la scolarisation est en chute libre. Les conditions présentes d’attribution des bourses d’études manquent d’équité, alors qu’il s’agit des ressources financières nationales mises au service de la formation des futures ressources humaines du pays.

La réduction de l’espérance et de la qualité de vie des jeunes cadres, à cause de la précarité de leurs conditions de vie (accès tardif à l’emploi et aux promotions, qui ne leur profitent qu’à 10%.

La suspension des recrutements à la Fonction publique pendant plus de 20 ans (1985-2001), sous la pression des bailleurs de fonds internationaux.

Dans ces recrutements, la priorité n’est pas systématiquement accordée aux diplômés sans emploi, régulièrement sortis des écoles de formation. Absence de statistiques sectorielles et périodiques sur l’emploi au Congo.

Dispersion de ce dynamisme dans des activités improductives et qui amplifient les antivaleurs, comme la violence (…), par les aînés qui détiennent 90% des revenus du pays. Baisse progressive et considérable du taux d’utilisation politico-administrative des jeunes cadres.

Les jeunes cadres promus, suivant des critères non orthodoxes, ne sont, à 95%, pas des modèles de réussite scolaire et/ou universitaire, afin de servir d’exemples aux autres, si bien que le résultat de leur participation au développement du pays est globalement décevant.

PERSPECTIVES 

-      Réouvrir les internats sur l’ensemble du territoire national. Réinstaurer la rigueur dans les mécanismes de formation et d’accès à l’emploi, pour améliorer la qualité du Service public. Veiller à l’attribution de la bourse d’étude au mérite et aux candidats qui en ont socialement le plus besoin. Rétablir l’équité sociale, en donnant à chaque couche sociale les services proportionnels à l’investissement qu’autorise son poids démographique et électoral réel.

-      Elaborer un plan prospectif d’utilisation des jeunes cadres formés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays et tenant compte de la diversité de leurs profils face aux priorités du développement du pays. Rationaliser les mécanismes d’accès à l’emploi, en articulant les critères de compétence, de représentativité sociologique, d’équité et d’intégrité. Prendre une loi fixant un quota de 70% au profit des jeunes dans toutes les formalités d’accès à l’emploi, compte tenu de leur poids démographique. Actualiser sectoriellement et périodiquement les statistiques sur l’emploi.

Les vieux aux affaires se saisissent de ce bilan globalement négatif de la participation des jeunes aux affaires pour ne plus les responsabiliser du tout, mais sans réaliser que ce résultat négatif est l’effet de leur stratégie de maintien aux affaires trans-générationnellement.

Cette pratique amplifie réellement le chômage des cadres et incite ceux-ci à se livrer aux règles de la culture clientéliste, loin de l’honneur et de la dignité, que les études faites devaient conférer. Ce chômage des cadres donne la fausse impression que le pays est surpeuplé, alors que, selon le Dictionnaire Hachette, édition 2009, les pays de l’Afrique centrale sont peuplés ainsi qu’il suit :

Congo : 2, 7 millions ha ; Gabon : 1, 3 millions ha ; RDC : 62, 7 millions ha ; Cameroun : 14, 3 millions ha ; RCA : 4, 2 millions ha ; Guinée équatoriale : 500. 000 ha).

Cette pratique démographiquement injustifiable ne donne pas aux jeunes l’occasion d’acquérir l’expérience requise pour les promotions politico-administratives.

Aussi bien dans le fonctionnement normal de l’Administration publique qu’après les résultats électoraux, dans la redistribution des postes politico-administratifs pour gérer le mandat, 90% des postes sont confiés aux vieux qui ne participent à la victoire des candidats que pour 30% des suffrages.

Après avoir obtenu les résultats escomptés, les acteurs politiques ne tiennent pas compte de l’investissement et du poids de cette jeunesse dans la redistribution des rôles. C’est ainsi que, dans les organes dirigeants des partis et associations politiques, 90% des membres sont âgés de plus de 55 ans, alors que la structure est composée à plus de 70% des militants âgés de moins de 46 ans.

Ayant compris cette manœuvre politicienne, les jeunes mêmes jeunes arborent les t-shirt de tous les candidats, pour mieux se remplir les poches comme emploi temporaire, donnant ainsi aux acteurs politiques l’illusion d’être populaires, et de découvrir la supercherie dans l’abstention électorale.

La loi n°14-2007 du 25 juillet 2007 modifiant et complétant les articles 91 et 177 de la loi n°021-89 du 14 novembre 1989 portant refonte du statut général de la fonction publique, dispose, notamment :

« Article 177 : La limite d’âge est fixée à :

-      65 ans, pour les cadres de la fonction publique placés hors catégories ;

-      60 ans, pour les cadres de la fonction publique des catégories I et II ;

-      57 ans, pour les agents de la catégorie III.

Toutefois : Sur décision du Gouvernement, et à titre exceptionnel, l’âge de la retraite de certains agents de la fonction publique des catégories I et II peut être prolongé au-delà de 60 ans… ».

Cette loi est le principal obstacle à la promotion politico-administrative équitable des jeunes, parce qu’elle maintient improductivement en fonctions des cadres qui auraient dû faire valoir leur droit à la retraite depuis des années. Cette pratique accentue le chômage des jeunes cadres et amplifie l’inefficacité du Service.

Car, beaucoup préoccupés par le rattrapage sociale de leur situation, en régularisation, et par la stabilisation de leur état de santé, grâce à la garantie des évacuations sanitaires, ces vieux cadres ne sont plus réellement disposés à supporter les astreintes et contraintes des fonctions d’Etat, dont les services à la Société sont attendus.

Le traitement technique (suivant la méthode SWOT) des problématiques liées à la condition juvénile, à savoir : la formation, l’emploi, l’insertion socioprofessionnelle et la promotion politico-administrative montre, d’un côté, que le pays disperse beaucoup d’énergie et de moyens pour la Jeunesse, à travers des structures gouvernementales comme les Ministères des enseignements primaire, secondaire et supérieur, le Ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique, pour des résultats minables et peu visibles, et d’autre part, le sondage du corps social indique que les intéressés n’en sont pas satisfaits.

Ce constat marque, non seulement les limites de la politique publique menée actuellement à cet effet, mais surtout, il formule le défi majeur de réussir de fabriquer une autre manière de traiter et gérer la question juvénile, en impliquant les intéressés et en l’inscrivant dans la durée.

Ledit constat revient clairement à dire que, 53 ans après l’indépendance du pays, la participation de la Jeunesse congolaise au processus du développement du pays n’est pas proportionnelle à son poids démographique, tel qu’établi par les recensements administratifs successifs, à savoir : 70% de la population, aussi bien totale qu’électorale. Nous allons à présent essayer de comprendre le contenu, le contour et les alentours de cette triste réalité, avant de suggérer quelques pistes de sortie.

Une analyse objective de cette situation que les jeunes sont eux-mêmes responsables de ce qui leur est arrivé, en se marginalisant à travers un certain nombre de mécanismes d’auto-marginalisation. En effet, dégout pour les bonnes et sérieuses études, préférence pour des pratiques et habitudes qui éloignent de la réflexion prospective qui, seule libère, l’embrigadement dans les partis et associations politiques tenus par des personnes âgées, qui les utilisent comme marchepieds, en exploitant la précarité de leur situation sociale pour les maintenir sous la minorité.

Au cours de l’histoire du Congo Brazzaville, on voit clairement comment la classe politique escroque la jeunesse, pour accéder, se maintenir au pouvoir et jouir de ses bienfaits, en sabotant l’intérêt général (la Justice et la Vérité).

L’histoire de la coopération à travers le monde montre que la règle d’or du partenariat est la réciprocité, qui suppose l’égalité des partenaires et l’équité dans le partenariat. Face à la paupérisation généralisée de la population, du fait de l’iniquité de et dans la redistribution du revenu national, d’une part, et de la précarité socioprofessionnelle des jeunes, les actions suivantes pourraient être envisagées :

1. loi sur l’implication de la jeunesse au développement du pays, dont les grands axes seraient : formation, quota d’accès à l’emploi, à la promotion politico-administrative et à l’insertion socioprofessionnelle ;

2. regroupement des Ministères chargés des questions juvéniles et création de grandes Directions générales spécifiques ;

3. désertion massive des partis et associations politiques tenus par des personnes ne partageant plus la condition humaine, de leur âge et leur comportement dans la société ;

4. la revalorisation des bonnes et sérieuses études, par la promotion de la rigueur et du mérite, afin d’analyser, comprendre, démasquer et dénoncer les mécanismes subtiles par lesquels la classe politique l’escroque et la maintien sous dépendance alimentaire, en ne lui réservant que des emplois insignifiants (secrétaires, chauffeurs, gardes du corps, porte-sac…) ;

5. la lutte contre le tribalisme politico-administratif et pour la solidarité, à travers la promotion de la rigueur et du mérite.  

Pour ne pas conclure

Le diagnostic sur la contribution de la jeunesse congolaise au développement du pays de 1960 à 2010, élaboré suivant la méthode SWOT, permet de noter que :

1-     La participation des jeunes au développement du pays a été active et effective dans la période allant de 1960 à 1980 ; les jeunes cadres de cette époque avaient des idées claires et précises sur leur avenir, au point d’être devenus les principaux et incontournables acteurs politico-administratifs du pays jusqu’à présent ;

2-    Cette participation a considérablement décliné à partir de 1990 ; la jeunesse de cette période-ci a préféré adopter le statut de « militant », que les acteurs politiques mobilisent, exploitent et manipulent pour leurs visées, en leur inculquant le préjugé d’immaturité et en leur indiquant ce qui est supposé être bon pour eux ;

3-    Etablit la responsabilité des aînés quant à leur défaut stratégique d’encadrement et de préparation de la Jeunesse à assurer leur relève, justifiant ainsi leur incontournabilité, face au manque d’expérience supposé des jeunes, pour se me maintenir contre le Temps.

En considération de ce diagnostic, l’enjeu de la présente Conférence Générale de la Jeunesse congolaise, dont l’objectif principal est l’adoption de la Politique nationale de la jeunesse pour les années à venir, devrait être la perte par les jeunes de leur statut historique de mineurs, pour conquérir la majorité et se donner ainsi la capacité de structurer son propre avenir, à la fois en harmonie avec le passage du témoin entre les générations, qui a été symbolisé lors du défilé du 15 août 2010, au Boulevard Général Alfred Raoul de Brazzaville, et au sens où le philosophe allemand Emmanuel KANT appelle « majeur », l’homme qui est capable de se servir de son propre entendement, sans Directeur de conscience, dégageant ainsi aussi le slogan du Siècle européen des Lumières, à savoir : « Aies le courage de te servir de ton propre entendement ! ».

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 12:28

Flore Barros 6Ci-dessous la note de mise en demeure aux fins de résiliation et expulsion de contrat de location de Flore BARROS TCHICAYA.

Flore BARROS TCHICAYA est cette jeune femme qui avait été agressée et paralysée en 2010 à l'aide d’une arme électrique Taser par monsieur Hassan HODJEIJ pour avoir refuser ses avances sexuelles.

Flore BARROS TCHICAYA vivait de la couture et de la coiffure. Mais, depuis cette agression, elle est devenue inactive et mène une vie difficile. Pour manger, elle est obligée de quémander auprès des voisines.

Actuellement, Flore BARROS TCHICAYA a des arriérés de loyer d'un million six cent cinquante mille (1.650.000) francs Cfa (2539 euros). La note de mise en demeure établie par l'huissier de son logeur monsieur MOULAYIS, la somme de sortir de la maison dès le 03 mai 2013.Mise en demeure de Flore Barros

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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 14:25

UN PEUPLE POURTANT CONSTAMMENT CONTENT

03D’un côté se trouvent des chefs d’Etats, les Excellences, trop occupés sans être occupés ; et de l’autre un peuple qui, ne pouvant vivre pleinement, manifeste des joies similaires aux os sans chair vidés de toute la moelle et jetés aux chiens.

Aussi longtemps que les chiens se perdront dans ces os ou ces joies vides sans aboyer, sans causer du bordel et sans troubler la quiétude des maîtres, quoi d’autre, qui d’autre mettra fin à ces fausses et avilissantes joies de consolation ?

Les dirigeants africains se trouvent kidnappés, et en tant qu’esclaves ou prisonniers serviteurs des intérêts autres que ceux de leur pays, ils ont kidnappé leurs propres peuples à leur tour.

Oui, nombre de ces dirigeants africains ont kidnappé leurs peuples et les traînent dans toutes les humiliations tels ces oiseaux de proie qui descendent, injectent les serres dans les corps de leurs victimes, s’accrochent à leurs dos pendant que celles-ci courent terrifiées dans tous les sens en saignant avant de rendre l’âme.

Les taux du chômage montent, les bas salaires abondent, les prix des produits galopent ; mais les Africains ont à gauche, à droite, derrière, devant, sous les pieds et au-dessus de leurs têtes tout pour se distraire, tout pour oublier leurs conditions.

Toutes les voies leur sont ouvertes, et même ceux qui vivent dans la dèche et la misère totales ont foi qu’ils ne passeront pas un jour ou une semaine sans plonger et se baigner dans les eaux hystériques des plaisirs et joies, des joies sans dents, des joies ternes, des joies sable-mouvant.

Les villageois affluent vers les points des deuils, les points des funérailles et de différentes fêtes où les musiques et l’alcool berceront et masseront leurs âmes meurtries par des événements indescriptibles et indicibles qu’ils n’auraient pas connus dans une société bien organisée et bien régie.

D’autres, en ville comme en milieu rural, se jettent aveuglement dans les bras des religions étrangères et se perdent tels des morceaux de sucre dans des tasses de café ; et ils se perdront pour toujours si rien de grand n’est entrepris pour arrêter ces suicides collectifs.

La prostitution féminine et la pédophilie se développent partout et à cela s’ajoutent les requêtes d’hommes et femmes "malades" qui tentent de créer un réseau parallèle et veulent qu’on leur reconnaisse leurs "droits" à leur honteuse maladie.

Dans les villes, d’autres amassent leurs indigences et leurs misères pour les attacher ou les noyer véhémentement du côté des jeux à la télévision, des jeux aux stades ou du jeu PMU, véritables hécatombes dans une Afrique qui peine encore à se lever et marcher.

Dans les milieux ruraux comme urbains, certains hommes et femmes découvrent une autre source de joies juchée juste en bas, et en font presqu’une profession.

Partout l’on voit des hommes-guépards qui, une fois ayant déposé chez la femelle les vers qui les démangent, disparaissent dans la nature ; tandis que d’autres femmes se consolent et tentent d’échapper à leurs conditions par une parturition volontaire à la souris.

Dans les villes africaines, les joies et la "belle vie" comme le disent d’aucuns sont dans des débits de boissons, des maquis, des circuits, des boîtes de nuit, dans les rues ou dans des lieux où de jeunes filles se font quasi entièrement lombrics pour le plaisir des yeux et des sens des hommes.

Autour des tables, les verres s’accumulent. Les bouteilles s’amoncèlent et s’élèvent haut telles de grandes vagues, au point qu’il vous devient difficile de voir ceux qui sont en face à votre table. Les gens s’arrosent les gorges, les gens dansent et chantent. Ici, c’est la ruine totale du continent mise à nue.

Les illettrés, les lettrés, les intellectuels et intellect-cons se retrouvent tous ensemble en ces lieux et se jettent à la conquête des joies décharnées sans moelle. Ils raffolent des cigarettes et des vins étrangers ils y engloutissent les devises du pays, ils avalent des bières, ils fument à faire croire qu’un incendie attaque déjà les lieux.

Les compagnies des brasseries et de tabac s’implantent, s’étendent et s’épanouissent, elles patronnent divers événements, occasions de pêcher de nouveaux consommateurs, elles exploitent savamment et abusivement les populations africaines sous les yeux passifs et paisibles de leurs dirigeants.

Ces compagnies ne se soucient pas des taux de la nicotine dans le tabac ; ces compagnies renforcent les taux de sucre ou d’alcool dans les boissons. Enfants et adultes en achètent et en consomment. Cancers, diabètes et autres font des percées assez uniques et ravagent.

Ne sont-elles pas libres et toujours plus puissantes ces compagnies ? Ne donnent-elles pas d’emplois aux africains ? Qui les contrôle ces compagnies ? A qui ont-elles des comptes à rendre ? A personne.

Elles font la pluie et le beau temps. Presque tous sont corrompus. Et ceux des Africains conscients du danger et qui s’y attaquent sont menacés tant par ces compagnies que par les structures dirigeantes.

Le peuple africain reste pour le moment un peuple kidnappé et sans lendemain certain, un peuple trappé et kidnappé à la fois par de sales distractions endormantes, un peuple trappé et kidnappé par ses dirigeants et des puissances économiques et politiques.

C’est sur ces terrains que les nouveaux leaders africains responsables et patriotes devront porter certaines de leurs grandes batailles, car aucune nation de ce monde ne peut se bâtir et se faire puissante avec des populations invalides, constamment jouisseuses et noyées dans les religions et la débauche.

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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 18:57

ÉTUDIANTS D’UN JOUR, ÉTUDIANTS TOUJOURS

Correspondance de Narcis BANGMO, Educateur au développement

intellectuel.jpgFormer les jeunes cadres africains, en Europe et ailleurs, procédait de la volonté des pays d’avoir rapidement sous la main une nouvelle classe dirigeante, capable de suppléer et surtout de remplacer les colons au lendemain des indépendances. Ces formations ailleurs que sur le continent étaient justifiées, dans un contexte où l’Afrique n’avait pas de véritables institutions de formation adaptées à l’urgence du moment.

Le paradigme de la modernité qu’impose le nouvel ordre dominant au Nord, est resté très exigeant en expertise, orientant  l’apprentissage dans des pays où les innovations s’opèrent. L’Afrique est sans nul doute bien mal partie dans le domaine des technologies de pointe, mais l’est moins dans l’ensemble de disciplines classiques où, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest du continent, de nombreux cadres parmi les plus compétents en ressortent.

L’Europe reste l’une  des destinations les plus prisées d’Africains en quête de formations, malheureusement parfois parmi celles qu’offrent les universités sur place à moindre coût. Ce qui nous intéresse dans cette réflexion n’est pas tellement cet envie, qui est d’ailleurs humaine et compréhensible d’aller se former où on estime être le meilleur endroit au monde, mais c’est le désir de s’y établir at vitam eternam, qui nous semble plus que jamais questionnable.

Pourquoi quitte-t-on l’Afrique aujourd’hui ?

Les raisons pour lesquelles on quitte l’Afrique sont multiples et variées. Toutes s’expliquent par la quête du mieux-être, qu’on ne sait plus construire et entretenir dans un environnement où le choix des logiques qui gouvernent l’ascension sociale dans les sociétés normales est oblitéré, pour faire le lit des pratiques paranormales où seuls les initiés, leurs entourages et leurs protégés s’y retrouvent.

On quittait le continent il y a 50 ans, pour essentiellement se former et rentrer. Les politiques publiques s’y prêtaient au jeu, en mettant sur pied des conditions favorables à un retour triomphal, où voitures et maisons attendaient tous ceux-là qui retournaient.

Les stratégies actuelles s’articulent autour des familles et parfois par des candidats à l’immigration eux-mêmes. Les gouvernants ont tout bloqué par leur patrimonialisme sauvage, prêts à subtiliser même les bourses des partenaires au développement, à des fins qui ne participent pas toujours à l’édification de la res publica; prêts à travestir un garçon en fille, un homme en femme, une personne âgée en un jeune homme, généralement pour tout simplement montrer leur toute puissance.

La situation de la jeunesse africaine est symptomatique du "comportement avenivore" de l’élite, qui ne semble plus s’émouvoir des pesanteurs environnementales d’assainissement des mœurs, de la gêne des humiliations et de la honte, qui sous d’autres cieux sont des motifs suffisants d’auto-nettoyage, de démission et même de suicide. La situation est tellement si catastrophique qu’il ne faut plus savoir se servir d’une lorgnette, pour voir qu’on ne quitte plus l’Afrique pour venir étudier, mais pour chercher son pain. 
Une évaluation basique auprès des communautés estudiantines africaines, nous permet de constater qu’ils (étudiants africains) sont surdiplômés, diplômes pour la plupart obtenus sur le continent. Cet observation nous amène à affirmer qu’on quitte très peu l’Afrique (même quand on est boursier) pour étudier, sinon on y rentrerait. Voilà pourquoi toutes les mesures prises par les politiques pour contraindre les Africains au retour se sont avérées inopérantes, parce que inadaptées.

Politiques d’intégration, politiques du mauvais rêve

S’il existe des énigmes auxquelles tout étudiant africain aurait été confronté au moins une fois dans sa trajectoire de vie au Nord, ce sont : "vous allez rentrer après vos études ?... vous rentrez quand ?".

Le caractère embarrassant des questions ne réside pas dans le fait qu’elles sont sottes, mais plutôt qu’elles ne constituent en rien les principales à poser. Non pas parce qu’on se sent plus mal ici qu’ailleurs, mais tout simplement parce qu’on aime le lieu d’où l’on vient, parce qu’on a le souvenir d’avoir promis le changement aux uns, d’avoir fait rêvé d’autres, d’avoir entretenu l’espoir le temps d’un mois de vacances parmi les siens. Chaque africain pense être un jour le "blanc du village". Cet illuminé qui est allé apprendre à faire tomber les "euros" sous l’oreiller, pour éclairer de façon dispendieuse les lanterniers Ô combien nombreux, dans les villes et villages.
Les questions autour du retour, ne se pose donc pas. Celles qui devraient écumer les esprits, il nous semble, sont : pourquoi quitte-t-on le continent aujourd’hui, pour quelles raisons le faisait-on il y a 50 ans, qu’est ce qui a changé, comment comprendre que des gens si attachés aux valeurs socio-anthropologiques soient si enclins à abandonner femmes et enfants, pères et mères, terres et ressources à la quête du mieux-être imaginaire ?

Ces interrogations sont d’autant plus fondamentales qu’elles peuvent permettre de saisir les mobiles qui expliquent le départ et par ricochet, le non-retour, même quand on est convaincu de n’avoir plus d’issue favorable nécessaire pour continuer d’entretenir le rêve.

L’immigration qu’Aminata Traoré situait parmi les peurs que se fait l’occident, a poussé le Nord à prendre des mesures sévères très restrictives. Peut être normal, dans un contexte où les crises qui font le lit des extrémismes (Gauche/Droite), réorientent les politiques contre tous ceux qui veulent rester, sans en avoir qualité.

Seulement, à faire parler les statistiques, les travailleurs immigrés restent d’actualité dans un environnement où les pays ont tous ou presque, achevé leur croissance démographique et sont donc à la recherche des compétences pour soutenir un modèle économique qui a plus que jamais besoin des ressources humaines, que le système en lui-même ne peut produire.
Malheureusement, la répartition du travail est restée celle qu’on a connue au 15ème siècle, où les périphéries n’avaient à apporter que le force de leurs bras, pas nécessairement celle des neurones. Honnêtement, on ne peut pas faire un procès aux gens, de choisir qui doit rester ou partir, de mettre sur pied des politiques utiles pour booster leurs pays. Mais ce qui peut choquer, c’est cette tendance à pousser les uns et les autres vers la porte de sortie, bien qu’étant convaincu qu’il n’y a pas d’issue ailleurs.
Tant que nos potentats recevront les soutiens du Nord, par le silence ou par la complaisance des observateurs électoraux et des bailleurs de fond aux ritournelles préenregistrées, des multinationales qui s’obstinent à ne plus remplir leur cahier de charge, il sera difficile de contraindre les étudiants au retour même pour la bonne cause. 
Ils ne sont plus là nécessairement pour étudier dans des amphis, mais pour mettre sur pied des stratégies de maintien et de contournement du système, reconnues et entretenues par les politiques du Nord, qui le savent depuis les attributions des visas. Pour la plupart des disciplines étudiées, beaucoup d’Africains ne trouveront pas d’emploi de correspondance parce que le système est conçu pour les besoins de la cause.

L’espoir est-il encore possible, peut-on mieux organiser le retour ?

De toutes les façons, en choisissant de rester, on se prépare à une décennie au moins d’"hibernation qualito-lavorative", le temps de chopper une hernie discale dans la plonge ou dans tous les boulots physiques qui deviennent curieusement rarissimes.

Qu’on se prépare à voir défiler honteusement devant nos yeux plusieurs générations de gamins dans des auditoires, parce que contraint de passer de formation en formation sans véritable lendemain. Quand on se retrouve avec deux doctorats ou 5 masters entre 40 et 50 ans, même avec la citoyenneté, le dos ne nous parle plus, il est coincé ! On a même plus la force de voir ses enfants, à peine sortis du berceau, grandir.

Le règne de l’étudiant perpétuel ne nous rend pas forts, les gars, il nous détruit lentement mais sûrement, il construit et entretient nos rêves perdus, en projection sur nos enfants qui eux, risquent d’assumer ceux des autres, comme contraintes sociologiques. Il "viole notre imaginaire" en rendant pour seuls responsables de notre précarité ceux qui nous ont poussés à l’exil volontaire et ceux qui nous ont accueillis le temps des "Njorsi", en feignant de nous rappeler notre responsabilité à nous.

Personne ne viendra construire l’Afrique à notre place, personne ne viendra chasser nos dictateurs pour nous, non par méchanceté forcément, mais pour la simple raison que l’action est aujourd’hui gouvernée par l’intérêt immédiat.
Vivant déjà la marginalisation dans l’accès à l’emploi, parce que les politiques en la matière sont restrictives pour les étrangers, l’étudiant africain est la principale victime des crises financière, économique et sociale que traversent l’Occident et l’Europe en particulier. Il mérite un temps soit peu d’être accompagné s’il prend la décision de rentrer, par le "requestionnement" de l’aide à l’immigration de retour, insignifiante au demeurant, en termes d’avantages comparatifs.

On pourrait y ajouter la mise sur pied des politiques d’aide et d’accompagnement des diplômés au sein des entreprises européennes ou non en Afrique. Ces structures ne prendront pas tout le monde évidemment, mais peuvent constituer une alternative futuriste de retour des cadres au service des pays africains qui en ont le plus grand besoin. 
Pour nous, c’est l’une des voix les plus plausibles d’encouragement au retour, car bien des personnes veulent rentrer mais ont peur de se retrouver dans la même situation qu’au départ, dans un contexte où règnent des pratiques qui n’encouragent en rien le travail comme valeur, mais qui mettent au devant de la scène des comportements réfractaires à l’émergence que connaissent rarement les entreprises privées.

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 18:24

Anne Laure MampouyaAnne-Laure Mampouya est morte à 4 mois le 14 février 2013 d’une overdose de valium administré sous perfusion à la clinique Marianne situé en face de la gendarmerie de Bifouti par l’assistant du docteur Henry BANTSIMBA : monsieur Ghyslain MAVOULOU.

A ma demande, mon conseil Maître Philippe ESSEAU a initié une plainte devant la troisième chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Brazzaville.

La plus grande bagarre de ma vie ne fait que commencée.  

Anne-Laure MAMPOUYA ne devait pas mourir et pourtant Anne-Laure est morte le 14 février 2013 jour de la saint valentin à cause de la négligence d’un pseudo médecin qui a prêté le sermon d’Hippocrate non pas pour soigner et sauver des vies humaines mais seulement et exclusivement pour se faire de l’argent.

Non content de son salaire à l’hôpital public de la CNSS, le docteur Henry BANTSIMBA (c’est bien de ce margoulin qu’il s’agit), s’est associé avec un de ses amis pour ouvrir une clinique privée en face de la gendarmerie de Bifouiti à Brazzaville (la clinique Marianne) alors qu’il est interdit par la loi au Congo Brazzaville à tout agent de la fonction public de travailler dans le privée pour éviter les conflits d’intérêts.

Régulièrement, le petit docteur qui veut aussi rouler carrosse, déroute les malades qui viennent le consulter à l’Hôpital public vers sa clinique privée qu’il a pris le soin de mettre au nom de son associé pour contourner la loi.

Comme le petit docteur ne peut être aux deux endroits en même temps (à l’Hôpital public et à sa clinique privée), il soigne ses patients par téléphone en donnant des instructions même pour les cas graves, à ses associés et assistants. En clair, il soigne souvent par téléphone pour maximiser ses profits.

Anne-Laure MAMPOUYA est morte pour être née dans un pays qui a pour religion la mauvaise gouvernance. Un pays où le non respect des règles et des lois n’a aucune conséquence pour peu qu’on ait assez d’argent pour corrompre les autorités.

L’autorité de tutelle (le ministère de la santé) chargée des agréments et des contrôles ainsi que le Conseil de l’ordre des médecins sont bien au fait de ces situations de contournements indécents de la loi. Ces lieux de soins pompeusement nommés "clinique" ou "centre de soins" n’obéissent aucunement au cahier des charges énuméré par les autorités de tutelle.

Le Samedi 9 février 2013 Anne-Laure Mampouya fait de la fièvre, sa maman lui donne du Doliprane et la fièvre se calme. Le lendemain 10 février, Anne-Laure fait de la diarrhée à cause du changement de son lait, le docteur Henry BANTSIMBA est tout de suite alerté, il consulte Anne-Laure à la CNSS de Bacongo et prescrit un traitement.

Sa mère et son père ne le savent pas encore ; il reste à Anne-Laure 4 jours de vie.

En fait, le sort de Anne-Laure est scellé dès cette première consultation parce qu’elle est tombé sur un médecin qui ne pense qu’à l'argent que lui rapporte ses clients ou plutôt ses malades.

Après lui avoir administrer le traitement prescrit par le docteur Henry BANTSIMBA Anne-Laure ne fait plus de diarrhée ni de fièvre mais sa respiration est difficile, inquiète, sa mère téléphone au Docteur pour lui rendre compte de l’évolution des effets du traitement, celui-ci répond qu’il faut attendre au moins un jour pour voir tout le bénéfice du traitement ; nous sommes le 12 février 2013.

Il reste deux jours de vie à Anne-Laure

Le 13 février 2013, l’état de santé de Anne-Laure est stationnaire, pas de fièvre, pas de diarrhée mais toujours une respiration difficile, sa mère s’inquiète et continue à lui administrer le traitement. Le 14 février 2013, face aux pleurs incessants de Anne-Laure, sa mère décide de téléphoner encore au Docteur Henry BANTSIMBA qui lui conseille d’emmener la petite fille à sa clinique privée du quartier Bifouiti. L'arrêt de mort de Anne-Laure vient d'être signé

Etant indisponible, le docteur Henry BANTSIMBA rassure la mère de la fille que son associé s’occupera parfaitement de Anne-Laure ; sans le savoir, Anne-Laure et sa mère vont vers un mourroir ou plutôt l’abattoir : la clinique Marianne à Bifouiti

Dès l’arrivée, la mère de Anne-Laure a un doute sur les compétences de celui qui les accueille, l’associé du docteur Henry BANTSIMBA, monsieur Ghyslain MAVOULOU ; elle lui demande s’il est Pédiatre, celui-ci rétorque qu’il travaille au CHU de Brazzaville et que son associé le docteur Henry BANTSIMBA lui a dit exactement ce qu’il fallait faire.

Une brève altercation s’ensuit entre la mère de Anne-Laure qui voulait être transférer dans un autre hôpital et l’associé du Docteur Henry BANTSIMBA mais, face à l’état de santé de Anne-Laure qui respirait mal et pleurait sans cesse la mère cède.

Un prélèvement sanguin est effectué sur Anne-Laure, le prélèvement révèle un paludisme, une première transfusion de glucosé est administré à Anne-Laure pour la réhydratée; la petite semble retrouvé des forces et s’endort tout de suite sous la surveillance de sa mère.

Il reste à peine quelques heures de vie à Anne-Laure.

Dès la fin de la première transfusion l’associé du docteur Henry BANTSIMBA enchaine la seconde perfusion, panique dans la salle. Anne-Laure se réveille en sursaut elle bouge dans tous les sens, ouvre gros les yeux, se met non pas à pleurer mais à hurler, sa mère prise de panique demande ce qu’on a administrer à sa fille et exige à nouveau un transfert dans un autre centre hospitalier.

L’associé du docteur Henry BANTSIMBA, imperturbable tel un bon assassin reste insensible aux cris de douleur de la petite et demande à la mère de se calmer et d’attendre que la seconde perfusion fasse ses effets, en guise d’effet, cette seconde perfusion était entrain d’achever Anne-Laure.

Pendant les 10 minutes qu’avait durée le goutte-à-goutte de la seconde perfusion, l’assistant du docteur Henry BANTSIMBA passait son doigt sous la plante du pied de Anne-Laure comme pour voir si l’heure de la fin approchait, en fait il contrôlait le pouls de la petite.

Anne-Laure ne bougeait plus, sa respiration devenait sifflante et ce n’est qu’à ce moment que l’associé du docteur Henry BANTSIMBA décida d’accéder à la première demande de la mère et signa enfin l’ordre de transférer Anne-Laure à la clinique COGEMO pour être réanimer sous oxygène ; il était déjà trop tard pour Anne-Laure.

Dans le trajet qui les conduisit vers la clinique COGEMO, Anne-Laure allait de plus en plus mal, aux urgences de la clinique on indiqua à la mère qu’il n’y avait pas de Pédiatre présent et elle fût rediriger vers le CHU de Brazzaville.

Anne-Laure arrêta de respirer dans le trajet entre la clinique COGEMO et le CHU de Brazzaville qui ne put que constater la mort.

Il n’y a pas plus tragique que la mort d’un enfant sur lequel on a investit le meilleur de ce qu’on est capable de donner, Anne-Laure ne devait pas mourir, en tout cas pas ce jour là.

Anne-Laure laisse un vide que rien au monde ne pourra combler...

Anne-Laure était sous la surveillance médicale d’un pseudo médecin qui à pignon sur rue dès les premiers symptôme de la diarrhée. D’autres part, la diarrhée est la maladie la plus répandue dans le monde et chacun sait comment arrêter ou soigner une diarrhée.

Personne au monde ne m'empêchera de pleurer ma fille et le plus grand combat de ma vie vient de commencer pour punir les coupables. le pseudo docteur Henry BANTSIMA et monsieur Ghyslain MAVOULOU.

Anne-Laure ne devait pas mourir, en tout cas pas ce 14 février 2013, jour de la saint valentin.

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 18:38

Pas de Développement sans Etat de Droit et Climat sain des Affaires

Emmanuel MARTIN

recherche-de-r-seau.jpgLe 20 novembre est célébrée la journée de l’industrialisation de l’Afrique. L’industrialisation est traditionnellement prônée sur la base de l’argument qu’elle est le meilleur atout pour sortir les populations de la pauvreté. Dans quelles conditions ? Est-ce toujours vrai ?

Cette thèse remonte à l’idée d’industrie industrialisante (Gérard DE BERNIS) elle-même largement inspirée de celle de pôle de croissance (François PERROUX) ayant des effets d’entrainement sur les autres secteurs.

L’idée, développée plus avant notamment par Nicholas KALDOR, est que les secteurs industriels jouissent naturellement de fortes économies d’échelle : le potentiel de hausse de productivité – et donc, in fine, de développement est bien plus élevé que pour le secteur tertiaire par exemple. L’exemple de l’Allemagne ou des dragons asiatiques illustre facilement le propos.

Pour autant, un élément essentiel du développement économique est le climat des affaires qui permet (ou pas, s’il est mauvais) aux entreprises d’émerger. Il est aussi un facteur explicatif de l’attraction des investissements directs étrangers qui peuvent être un facteur d’industrialisation du pays.

Malheureusement bien souvent en Afrique, l’économie de rente a tendance à bloquer l’instauration d’un climat relativement sain des affaires. Cela est vrai de la rente des ressources naturelles qui, par la "malédiction des ressources" qu’elle génère, garantit malheureusement bien souvent la mauvaise gouvernance, la corruption et la pauvreté pour la majorité, exclue du gâteau de la rente. Cela est aussi vrai de la rente issue d’un quasi-monopole de quelques grandes entreprises entre les mains du pouvoir politique :

En étouffant ainsi la concurrence et en assurant l’inefficacité d’un secteur protégé, on s’interdit en définitive l’industrialisation tant désirée, qui est – rappelons-le – un processus "schumpétérien" reposant sur l’émergence de nouvelles entreprises spécialisées.

Un point rarement soulevé est celui de la question même de l’industrialisation de l’Afrique comme source de développement. Cette réflexion irait évidemment un tant soit peu à l’encontre de l’idée de cette journée, mais il convient d’en évoquer la substance.

En effet, il pourrait être problématique de se focaliser uniquement sur l’industrialisation. D’abord parce que celle-ci requiert des compétences (capital humain) et des complémentarités (industrielles) qui sont pour le moment relativement absentes en Afrique, et qui, si les questions d’économie de rente et de climat des affaires ne sont pas rapidement résolues, ne pourraient de toutes les façons pas s’exprimer.

On pourrait rétorquer que les pays d’Asie sont parti du même pointe que l’Afrique en matière de capital humain par exemple. A ceci près d’abord que la concurrence en la matière est nettement plus vive aujourd’hui pour l’Afrique (l’avantage en termes de main d’œuvre à bas coût est nettement moins évident). Par ailleurs ces pays avaient fait ce qu’il fallait dans certaines composantes du climat des affaires, et notamment d’infrastructures pour le commerce international.

Mais de manière plus importante, l’industrialisation n’est peut-être pas l’unique recette du développement. Le développement est fondé sur la capacité à créer de la valeur (à travers toute la population). Et l’industrie n’est pas la seule source de création de valeur.

En Afrique, l’exemple du Zimbabwe avant les réformes de 2000 – et le contre-exemple de la destruction du secteur après ces réformes- semble montrer que l’agriculture a un effet très positif sur le développement. En nouvelle Zélande, le développement  de l’agriculture a permis le développement de l’industrie agroalimentaire. Au Luxembourg, ce sont très majoritairement les services (plus de 85%) qui tirent l’économie du pays jouissant du premier PIB  per capita de la planète selon la Banque Mondiale (2011).

Plus profondément encore, la mondialisation des échanges aujourd’hui fait qu’un T- Shirt n’est plus, en dépit de l’étiquette, Made in China ou Made in USA, mais Made in the World. La fragmentation des processus à l’échelle mondiale fait que la production des différentes composantes, matérielles et immatérielles (services), sont réparties à travers la planète en fonction de ce que les acteurs dans les différents pays peuvent offrir.

Voilà donc une chance unique pour les africains de se saisir d’opportunités dans la chaines de valeurs mondialisées, en matière de production extra-industrielle. Mais il faut, là aussi au minimum, un climat des affaires accueillant.

Dans cette nouvelle configuration de la division internationale du travail, si se focaliser sur "l’industrialisation" consiste en des stratégies des années 50 – de planification centralisée qui plus est, alors cette stratégie est vouée à l’échec. Elle a échoué en Algérie par exemple dans les années 60, et elle échouera d’autant plus dans le monde du vingt-et-unième siècle.

Avant l’industrialisation en tant que telle, le développement en Afrique passe avant tout par sa libération : Etat de Droit et climat sain des affaires. L’industrialisation suivra – si elle doit suivre.

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 15:39

croix.jpgKarl Marx disait de la religion qu’elle est l’opium du peuple. Je souscris à cette assertion en ajoutant qu’elle est de surcroit la vitamine des faibles. Non pas que je sois anticlérical ni agnostique, mais je dénonce l’effet anesthésiant, aliénant et abrutissant des religions sur la mentalité collective de ces crétins qui se laissent bercer, que dis-je, berner dans l’illusion que leur misérable condition n’est pas si grave, puisque comme le leur dit la bible "heureux les pauvres, car le royaume des Cieux est à eux" (Évangile Selon Saint-Mathieu, Chapitre 5 Verset 3).

En effet, le discours religieux a toujours eu du succès chez les indigents, surtout lorsqu’ils sont fainéants. C’est le moins qu’on puisse dire quand on constate non sans désolation, l’embrigadement des noirs par ces églises aux appellations fantaisistes qui embastillent les esprits crédules avec des doctrines farfelues. Qu’ils soient noirs africains, noirs antillais ou noirs américains, ils ont une adresse commune après le sport et la musique : c’est la religion.

Alors que jusqu’ici le terrorisme et l’extrémisme islamiste étaient la marque de fabrique des arabes, voilà que les noirs les ont suivi bêtement en se faisant enrôlés dans cette soldatesque de fous de Dieu comme c’est le cas au Nigeria, au Mali ou en Somalie. Le christianisme n’est pas en reste puisque là aussi les noirs se laissent bêtifiés dans des églises "de réveil" qui ne sont en réalité que des églises de sommeil eu égard aux élucubrations soporifiques de ceux qui se présentent à eux comme des faiseurs de miracle. S’étant abusivement autoproclamés "prophète", "visionnaire", "apôtre", "pasteur", "guide", ces derniers vont surfer sur la naïveté de ces êtres en quête de la manne céleste.

-       Vous êtes recalés pour la N-ième fois à un examen, ils vous diront que vous êtes victime d’un "blocage mystique".

-       Vous n’arrivez pas à avoir un enfant parce que vous êtes stérile, ils vous diront que c’est tel ou tel cousin du village qui vous a jeté un mauvais sort.

-       On vient de vous refuser un visa pour la France, ils vous diront que c’est à cause d’un "totem".

Voilà comment des êtres faibles, enivrés et désillusionnés par les réalités quotidiennes de la vie, se jettent en pâture aux "assemblées de réveil" qui leur promettent mont et merveilles. Sacrifice d’un animal par ci, séance de désenvoûtement par là, voilà ce qui constituera la recette miracle censée conjurer votre malédiction et vous guérir du mauvais œil.

En France, ces églises de réveil ont pignon sur rue dans les communautés africaine et antillaise. Ceci s’explique en partie par le fait que les prédicateurs afro-américains servent de VRP à des congrégations religieuses basées aux États-Unis.

Il y’a donc une dimension communautaire certaine dans cette prolifération cultuelle. La musique "gospel" par exemple, déjà étiquetée "black", va ainsi servir d’effervescent artistique pour entretenir la ferveur liturgique au sein d’une communauté noire très souvent présentée comme ayant "le rythme dans la peau".

Aux Antilles, Haïti est le quartier général de ces écervelés d’évangélistes, tandis qu’en Afrique c’est la République prétendument démocratique du Congo qui fait office de "terre sainte" pour tous les endormis à la recherche du réveil spirituel.

Dans ces deux ambassades de la folie religieuse, on ne devrait plus parler de "christianisme" mais plutôt de "crétinisme", car c’est bien de cela qu’il s’agit. Les pasteurs se sucrent sur le dos de leurs ouailles sans que celles-ci ne s’en rendent compte.

En dehors des dîmes et des offrandes que ces dernières versent "volontairement", les adeptes sont soumis au paiement de divers frais destinés à financer notamment des "séances de délivrance" et des "activités internes de l’église". Sont également sources de recettes, la vente des symboles religieux, des brochures ainsi que des livres édités par le "prophète" et imposés aux adeptes. Mais aussi curieux que cela puisse paraitre, les fidèles sont toujours aussi pauvres, alors que les pasteurs deviennent de plus en plus riches.

Ces églises sont comme de véritables entreprises qui évoluent sur un marché où la concurrence spirituelle est rude. Il faut alors faire preuve d’ingéniosité si l’on veut rester compétitif. Ce sera souvent le cas au niveau de l’appellation franchement burlesque de ces officines lucifériennes.

En effet, les noms de ces églises ne manquent pas d’originalité : "Dieu est grand", "Église de la Bonne nouvelle", "Le mont des oliviers", "La pierre Vivante", "Le temple de la résurrection", "La manne cachée"… Il y a aussi celles qui tirent leurs dénominations du registre militaire : "L’armée de la victoire", "Le salut du combat pour la rédemption", "La puissance de l’Eternel", "Le ministère du combat spirituel", "La force internationale de réveil", etc.

Pourtant la religion ne devrait pas endormir notre bon sens. Elle est plutôt là pour nous inculquer une certaine éthique de vie, où on apprend entre autres la simplicité. Or, allez voir comment les noirs s’habillent le dimanche rien que pour aller à l’église, on se croirait à un défilé de mode où chacun doit rivaliser d’originalité vestimentaire avec les autres.

En effet, beaucoup ne vont à l’église que pour se faire voir. C’est ça les noirs ! Voilà un peuple truffé de fous de Dieu, et si peu ambitieux, qu’il croit plus en la force de la foi qu’en la vertu de la raison. Voilà un peuple si peu rationnel qu’il croit au pseudo pouvoir de soit disant faiseurs de miracles que sont ces prestidigitateurs zaïrois qui sévissent dans les banlieues. Voilà un peuple tellement gavé d’ignorance et victime d’empoisonnement mental qu’il se laisse abêtir et abrutir sous le joug déconcertant de l’ivresse liturgique.

Plongés dans l’abîme du désarroi, fragilisés par leur naïve sincérité, les noirs cherchent en l’église des solutions faciles à leurs problèmes, à tel point qu’ils arrivent à se convaincre que la prière offre tout, y compris le travail même quand on ne le cherche pas.

En effet, comment expliquer que quelqu’un passe les 3/4 de son temps à prier pour demander à Dieu de lui donner du travail, et moins d’1/4 du reste de temps à envoyer des CV. L’adage est pourtant formel : "Aides-toi et le ciel t’aidera". Mais le noir, en bon partisan du moindre effort, est tellement stupide qu’il est le seul sur terre à croire qu’il suffit de prier pour trouver sans avoir chercher.

Dans ce méli-mélo kafkaïen, le recours au fétichisme et aux marabouts n’est pas en reste. La sacralisation des gris-gris, le culte du vaudou, la pratique de la sorcellerie deviennent dès lors le rituel invariable du noiraud superstitieux, assujetti à la dîme méphistophélique de l’empire charlatanesque.

En effet, dans le subconscient de beaucoup de noirs, la perception du surnaturel semble tellement naturelle que c’est le naturel qui devient surnaturel. La conséquence en est que l’on cherche toujours à donner une explication irrationnelle à tout phénomène. Et lorsque aucune explication satisfaisante ne peut être donnée, l’on l’attribut aux humeurs d’un Dieu ou d’un fétiche.

Ici on vous dira qu’il faut cracher au sol lorsque vous voyez un chat noir sinon vous serez victime d’un enchantement magique, là-bas on attribuera des pouvoirs surnaturels aux cheveux des albinos, etc.…, autant de superstitions qui intoxiquent l’esprit de bon nombre de personne, jusqu’à les plonger dans la putréfaction cérébrale la plus totale.

Comment dès lors parler du sous-développement en Afrique, sans faire le rapprochement avec toutes ces croyances futiles, stupides et fantaisistes qui abrutissent plus d’un ; là où en occident l’esprit rationnel a donné naissance à la science, qui elle même a fourni les clés d’une certaine émergence.

Il ne s’agit pas pour moi de dire aux noirs d’apostasier ou de ne plus croire en Dieu. Non, il est plutôt question de mesure. Vivez votre foi, mais sans abandonner la raison. De même, ne soyez pas superstitieux et renoncez à vos gris-gris.

En tout état de cause, n’allez pas croire que c’est la religion qui sauve, car vous serez jugés non pas sur la base de votre assiduité à l’église ou dans une confrérie de "mangeur d’âmes", mais plutôt à partir des actes que vous aurez posés.

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 19:00

D’une Démarche de Rente à une Économie Productive

Ange Marie MALANDA

Economiste, Juriste au Club Alternative et Prospectives CPA

Secrétaire à l’organisation et des relations publiques du Mouvement Africain pour la Renaissance Démocratique et  Institutionnelle.

aide au developpement 

Notre pays le Congo dit Brazzaville, comme la plupart des pays du bassin du Congo a les mêmes potentialités, que les pays du Golf, voire même les pays scandinaves. Le Congo Brazzaville est comme le dirait le chercheur et libre penseur MABOKO MANGUEL Blondin, comme la Finlande, puisque nous avons une grande forêt qui nous permet d’être leader dans l’industrie du papier, mon frère Cyrille Henry Bernard, renchérit en disant qu’il est comme la suède, en dépit de l’extrême fraicheur, étant donné, que la Lékoumou, et la Cuvette ouest regorgeraient les mêmes minerais que le pays susmentionné, mon ami Dadet BAYE, nous rappelle avec la façade maritime et l’extraction des hydrocarbures, notre beau pays le Congo Brazzaville nous rappelle à bien des égards la Norvège.

Alors pourquoi est ce que notre cher, fier et beau pays va se plier aux exigences des Institutions Financières Internationales (IFI) de Bretton Woods (FMI, Banque Mondiale) avec les conditionnalités qui conduisent au mur de la récession économique ?

Il n’est de secret pour personne, que les autorités qui ont hier plongé le pays dans le chaos en promouvant les éléphants blancs comme modèle d’industrialisation avec pour conséquences notre fardeau de la dette extérieure continuent à perpétuer en cette période de vache grâce due sans effort d’assainissement des finances publiques à l’amélioration des termes de l’échange l’économie de traite (rente) consistant à extraire plus les produits de base (pétrole, mines, terres rares…), pour importer les denrées alimentaires, les produits manufacturés et de haute technologique !

Dès 1998, les cours des matières premières connaissent une hausse spectaculaire grâce à la demande insatiables des pays émergents comme la Chine, l’Inde, le Brésil et bientôt l’Afrique du sud.

Si jamais aujourd’hui les cours des matières premières sont revus à la baisse, il est certain, que le Congo Brazzaville mettrait un frein à sa politique d’industrialisation, d’équipement et de construction d’infrastructures ! Tout simplement parce que les autorités de Brazzaville et notre administration centrale sous la férule de son excellence le Président Denis SASSOU N’GUESSO, qui vient juste à temps de décréter l’année 2013, comme, année de l’enseignement de base et de la formation professionnelle et technique n’ont pas tiré les enseignements du passé, car à l’instant, notre politique d’industrialisation consiste en la réédition des éléphants blancs en temps de vaches grasses !

L’héritage que cette génération de nos dirigeants des années soixante, soixante dix, quatre vingt, quatre vingt dix et des deux premières décennies du vingtième siècle ressembleraient étrangement à ceux que nous avons vécu au milieu des années quatre vingt et quatre vingt dix du vingtième siècle ; ce qui est vrai nous irons malheureusement encore pleurnicher (quémander l’aumône), sinon nous soumettre au diktat et aux fourches caudines des Institutions Financières Internationales (IFI) de Bretton Woods en vue de bénéficier de la bienveillance des bailleurs de fonds, qui malgré l’évolution, nous proposerons quelque chose qui ressemble à l’initiative PPTE, avec les sacrifices pour les plus faibles que cela induirait ! 

Le Congo dit Brazzaville avec ses ressources naturelles stratégiques, qui sont sources de potentielles richesses qui ne demandent qu’à être transformées en forces productives sous l’égide de ses leaders avec la manne perçue du pétrole, du bois, demain des mines, et après demain des terres rares se doit d’agir comme le font les pays du golf, en investissant dans la construction des infrastructures de base, des villes nouvelles, en faisant en sorte de s’équiper en autoroute, hôpitaux, centre de formation et de recherche ; en édifiant les unités de production (agricole, artisanale, extractive, financières, industrielle, minière, et tertiaires…)  en dotant l’ensemble du territoire national des galeries commerciales, des institutions financières viables et surtout l’objectif de notre démarche serait la diversification, la dynamisation et donc la consolidation de notre base économique en renforçant quotidiennement notre indépendance nationale dans le domaine économique, culturelle et psychosociologique en garantissant à notre jeunesse des emplois pérennes, durables et stables !

L’objectif du gouvernement est de favoriser grâce à la consolidation de notre économie le progrès social à chaque fille et fils du Congo Brazzaville, en lui garantissant une formation générale, technique, professionnelle et agricole, tout en facilitant l’insertion des jeunes dans l’emploi soit dans les structures Etatique, parastatale, mixte, privée ; au-delà on peut envisager l’octroi de crédit d’installation, d’équipement et de lancement de l’activité en faveur des jeunes, gérés directement par les banques.

Pour ne pas tout concentrer dans la ville capitale de notre pays, Brazzaville, nous souhaiterons que les autorités Congolaises puissent approfondir la décentralisation en jouant sur la carte de l’équité territoriale dans toutes les régions en  favorisant avant tout une répartition juste du revenu national, la dotation des infrastructures et la revitalisation du secteur productif à travers les grandes plantations, les petites et moyennes industries locales qui s’intégreront dans une large démarche d’aménagement du territoire.

Au lieu de dépenser comme nous l’avons entendu lors de notre séjour au Congo Brazzaville, cinq cent quatre vingt milliards de Francs CFA, à la municipalisation accélérée du Pool, demain du Djambala, et le lendemain de la Lékoumou, il serait sage d’affecter chaque année cent milliards pendant dix ans à toutes les régions et user d’un contrôle ferme sur l’utilisation des deniers publics avec pour seul objectif de doter l’arrière pays des équipements nécessaires (routes, ponts, silo, électrification, adduction d’eau potable, unités de production, grandes plantations, briqueterie, etc…).

L’histoire économique nous enseigne que les facteurs déterminants pour dans le succès économiques sont : l’accès de la majorité dans le système éducatif, l’investissement dans les infrastructures de base, le développement des tissus agricoles et industriels et l’insertion de tous dans l’appareil productif (production, consommation).

C’est donc cette création des richesses par le travail qui dynamiserait toute l’économie grâce aux effets d’entrainement ; la création des richesses, couplée à la justice sociale impacterait positivement sur l’amélioration du pouvoir d’achat et le niveau de vie des populations.

Nul ne sait mieux que son excellence monsieur Denis SASSOU N’GUESSO, Président de la République, président du conseil des ministres, président du conseil supérieur de la magistrature, chef de l’Etat, chef du Gouvernement et chef suprême des armées que le pays a besoin dans la phase actuelle de son évolution d’un leader visionnaire, volontariste, et déterminé tourné vers l’intérêt général, le développement et le bien être de la majorité des filles et fils du Congo Brazzaville.

Depuis 1998, comme tous les pays, où l’on extrait du pétrole les recettes publiques de notre pays ne cessent d’augmenter ; cette augmentation est due à l’amélioration des termes de l’échange ; cette amélioration, elle-même est auto-entretenue par la demande insatiable des pays émergents comme le Brésil, la Chine et l’inde, en matières premières.

En notre qualité d’observateur, nous nous demandons ; Vu les investissements engagés par notre pays le Congo Brazzaville, nos gouvernants ont-ils tiré les enseignements du passé.

Contrairement à ce que les médias nous rabâchent, nous déversent, et nous gavent, en nous disant que l’Afrique se développe, en tant qu’observateur, je pense qu’il y a exagération de la part de certains médias ; pourquoi est ce qu’il y a exagération, tout simplement parce que nous continuons à perpétuer l’économie de traite, celle qui consiste à extraire les matières premières et sans transformation, on les exporte, en vue d’importer demain les produits manufacturés.

Malgré une propagande sur l’industrialisation qui consiste à reconstruire, sinon à rebâtir les éléphants blancs pour mieux ré-endettés le Pays le jour, où les cours des produits de base baisseront, nous sommes favorables à ce que le gouvernement investissent dans l’agriculture, dans la conservation et la transformation des produits agricoles, dans la construction des infrastructures, dans l’électrification, la formation des techniciens et cadres et en un mot transforme la manne financière en forces productives pour assurer le bonheur de nos petits enfants.

Il ne s’agit point de relancer les projets gigantesques consistant à gaspiller les énergies, mais il faut essaimer des petites et moyennes industries dans toutes nos régions (sidérurgies, centrales hydroélectriques, fabriques etc…) pour résorber l’exode rural et développer l’arrière pays en faisant des lieux agréables à vivre.

Au-delà des édifices publics, des routes, notre pays n’a pas engagé une réelle politique de santé publique qui passerait préventivement par l’assainissement de nos villes, aucune politique cohérente formation emploi. Et ce n’est pas en important plus de denrées alimentaires du Brésil, de la Chine et de l’Inde que l’on transformerait notre pays, mais c’est en unissant, en mobilisant et en engageant toutes les filles et fils du pays autour des objectifs qui ont fait la grandeur de ceux qui nous ont précédés dans la voie de l’émergence économique.

Notre pays, tant aimé, tant adulé et apprécie de tous, ne peut aller de l’avant sans ses voisins immédiats, c’est dans cette optique que les autorités Congolaises doivent soutenir les efforts en faveur de l’intégration, autour de nous, il n y a que les pays pétroliers qui doivent agir ensemble en vue de l’intégration en construisant les ouvrages qui doivent nous unifier, les unités de production de dimension communautaires en sachant promouvoir les économies d’échelle ; l’édification du nouveau Congo Brazzaville implique la mobilisation de tous dans la justice, l’amour de la patrie, le travail créateur, l’honnêteté et l’ouverture aux autres.

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 14:00

HABITAT ET URBANISATION

Ange Marie MALANDA, économiste – juriste

Secrétaire général du Club Prospective et Alternative (CPA)

pauvreté au congoLe social a un coût, les gouvernements africains négligent l’aspect habitationnel. L’industrie du bâtiment est l’une de filière où nos pays ont la chance de consolider notre indépendance et d’en faire un gisement d’emploi en faveur de notre jeunesse.

L’aspect social de tout projet de développement est une garantie de réussite : disposer d’un logement décent, organiser les villes pour y vivre, et faciliter l’accès aux transports en commun ; c’est assumer de main de maître la libération de nos pays par l’amélioration de la qualité de vie de nos sœurs et frères etc…

Dans le présent article, nous abordons trois points, à savoir : la politique de logement, la revalorisation de l’usage de la brique en terre et de l’urbanisation.

  1/ La politique de logement : les constructions de logements sociaux à bon marché pour améliorer les conditions de vie des citoyens moyens représentent une forme de modernisation qu’on doit introduire dès que le gouvernement est préparé à l’organiser et à la diriger en la dotant d’une subvention destinée à couvrir une partie des frais.

L’objet de l’opération qui s’adresse à des gens extrêmement pauvres, consiste à leur montrer qu’ils peuvent habiter des logements bien supérieurs à leurs taudis ou habitation de fortune, sans être écrasés par les emprunts ruineux lorsque cela est possible, qu’ils pourraient contracter pour les améliorer.

Conformément à ses missions, l’Etat doit construire les routes, organiser l’éducation, veiller à l’accès de soins pour tous, il se doit de contribuer à l’habitation sociale pour permettre à ses citoyens de revenus modestes d’être propriétaires d’un logement.

La puissance publique doit prendre une grande part dans la mise en œuvre de l’habitat social qui ne devrait pas être laissés aux seules initiatives des structures paraétatiques chargées de l’immobilier.

L’Etat doit subventionner l’habitat pour favoriser toutes les couches sociales à l’habitat collectif ou individuel par un loyer modéré capable d’être supporté même par les plus démunis grâce à sa contribution effective à l’accès au logement sera possible. Il s’agit d’une ferme volonté politique pour permettre à tous les citoyens d’avoir un logement décent.

La conception d’un programme de construction avec les matériaux locaux devrait préoccuper les gouvernements dans la mesure du possible, on rechercherait l’intégration des futurs propriétaires aux projets de construction pour réduire les coûts de revient. La construction de logement est source d’accumulation de capital.

Les maisons sont vendues contre un versement minimum à l’achat et une hypothèque dont le remboursement s’effectue sur un certain nombre d’années. L’acheteur étant obligé d’épargner pour effectuer ses paiements échelonnés. Le capital initial étant remboursé servira pour d’autres investissements. Dans nos pays les banques peuvent prêter pour acquérir ou améliorer une ferme puisqu’elle crée une nouvelle richesse ;  par contre s’endetter pour s’acheter une voiture touristique est parfois préjudiciable pour le pays.

L’Etat garantirait un habitat social au loyer modeste, sinon il doit permettre à chacun d’avoir un chez soi en ville ou en campagne suivant un plan et des modèles préalablement élaborés évitant ainsi des constructions anarchiques ou la prolifération des taudis ne disposant même pas un minimum d’infrastructure pour l’alimentation en eau potable et d’électricité.  

Jourdain Edmé chargé de la qualité de vie et de l’assainissement environnemental du Mouvement Africain de la renaissance démocratique institutionnalisée (MARDI) relève que "Le bien être d’une population passe par l’appropriation d’un logement, avoir son propre toit tel est le but de la vie de nombreux citoyens qui n’arrivent pas après tant d’années de dur labeur à l’atteindre".

Dans sa politique d’habitat social et d’aménagement urbain, la construction des habitations individuelles et des immeubles où les appartements seront à loyer modéré en vente ou en location prise en charge par les employeurs (sociétés privées, mixtes ou Etat).

La construction nécessite d’importants capitaux. Son financement doit regrouper l’Etat et ses partenaires privés. La création d’institutions appropriées pour répondre aux besoins de l’habitat social est indispensable dans le cadre de la politique de l’habitat.

Les sociétés immobilières de construction (SIC) pour le financement et la mise en œuvre des projets de construction, le crédit foncier pour l’achat des terrains et le crédit mobilier pour financer l’industrie de transformation et des équipements de maisons. Il arrive que nous ignorions souvent que nous n’avons pas attendus l’arrivée des occidentaux pour bâtir en pierre (Zimbabwé), alors pourquoi sommes-nous aujourd’hui incapable de valoriser ou de développer notre industrie de matériaux de construction pour le bonheur de nos populations ?

LA REVALORISATION ET L’USAGE DE LA BRIQUE EN TERRE

La terre source inépuisable demeure un matériau de construction accessible à tous. La technologie de fabrication est facile à maîtriser, on peut obtenir carreau, briques tuiles et verres etc… à des coûts modérés. Il est vrai que l’industrialisation du bâtiment et les grandes mutations dans les sociétés industrielles ont rendues désuètes les techniques ancestrales basées sur l’emploi des matériaux et des savoir faire locaux.

La construction en terre apparaît comme un moyen efficace de production à court terme d’un habitat et d’équipements communautaires (écoles, hôpital et centres sociaux etc…) économique et de qualité (adaptation culturelle et climatique). Sachant que nous avons toujours su utiliser intelligemment les matériaux de construction en  notre possession, l’exemple du Zimbabwe illustre bien mon propos puisqu’avant l’arrivée des Hollandais, les Zimbabwéens construisirent déjà avec la pierre.

Qu’est ce qui fait que l’Afrique qui dispose de tant des ressources naturelles pour soutenir et disposer d’une industrie florissante de matériaux de construction dépense d’énormes sommes pour importer ces matériaux ? En Ndébélé Zimbabwe signifie la maison en pierre !

Que l’occident ne nous trompe pas pour nous orienter aveuglement sur les matériaux onéreux souvent importés fabriqués par une technologie de pointe. Si nous voulons réellement résorber le chômage des jeunes en cette période de crise, nous devons investir méthodiquement dans le développement de cette industrie, produire, acheter africain, c’est créer plus d’emploi et de revenu pour nos compatriotes et consolider notre indépendance économique.

En France la quasi-totalité des maisons individuelles sont construites avec du parpaing, des briques en terre cuite et la toiture est en tuile. D’où vient-il qu’en Afrique centrale où il y a des chaleurs torrides nous puissions importer les tôles ondulées ?

Voilà une survivance de la colonisation. La terre comme matériau de construction et ces techniques sont forts utilisées et peuvent garantir une réalité architecturale qui permette aux communautés africaines de bâtir leur cadre de vie et d’intégrer les réalisation bâties dans une problématique cohérente de développement autocentré et dynamique tirant le meilleur parti des ressources disponibles au plan matériel comme humain.

Les développements de la recherche scientifique et architecturale sur la terre et les techniques de construction au cours de décennies précédentes convergent vers la revalorisation de l’usage de la terre par la mise à disposition d’un ensemble de procédés de production et de solutions techniques parfaitement maîtrisées et d’une grande variétés offrant une grande souplesse d’adaptation aux multiples applications possibles.

En France, on bâtit de plus en plus avec le torchis. Cela peut nous inspirer. Les gouvernements doivent promouvoir les matériaux de construction locaux et préconiser un retour à la terre comme solution à la crise du logement, puisque les coûts sont minorés.

L’on devrait arriver rapidement à la construction des maisons à faibles coûts. L’Etat dans sa lutte contre le chômage massif des jeunes et dans le soucis d’économiser les devises rares doit encourager la création des unités de fabrication de matériaux de construction, donc une vraie maîtrise de la céramique (tuiles, briques, carreaux et verres etc…) en permettant à chacun d’avoir un chez soi. En valorisant et en soutenant l’émergence d’une industrie de matériaux de construction dans nos pays nous contribuons à consolider notre indépendance et participons à la résorption du chômage.

URBANISATION : la croissance démographique urbaine s’effectue dans la grande indifférence des autorités municipales probablement en raison d’une insuffisance de moyens financiers, mais faute de volonté politique à l’encontre de ce problème.

La situation précaire est à l’origine de la dégradation de l’environnement : décharges sauvages sur les bords de routes et à proximité des habitations, construction dans les zones marécageuses, décharges des matières fécales dans les cours d’eau ou des latrines ne respectant aucune règle d’hygiène. A cela s’ajoute la quasi inexistence des infrastructures de base comme les égouts, le ramassage des ordures ménagères, d’électricité et d’eau potable.

En cette première décennie du vingt et unième siècle, une telle situation ne peut perdurer ; c’est pourquoi Chany MAYAMOU, secrétaire, chargé de l’éducation environnementale du Club Prospective et Alternative (.CP.A.) : pense qu’il faille porter un effort sur l’aménagement du territoire sur une distribution équilibrée des ressources naturelles, humaines et l’on doit faire respecter les schémas directeurs définissant les zones foncières constructibles, agricoles et les réserves foncière tout en contribuant sans cesse à l’amélioration du cadre de vie.

Force est de constater que la plupart des villes Africaines ont une évolution tentaculaire ; d’où il faut délimiter, redécouper nos villes en distinguant la ville et sa banlieue au lieu de créer sans cesse les arrondissements supplémentaires. Dans le cadre de sa politique d’aménagement du territoire, les autorités mettraient l’accent sur le développement des campagnes qui sont toujours au cœur de la croissance économique.

Il faut alors décentraliser le pouvoir pour que les ruraux organisent leur destin, pour que les populations se fixent chez elles et relèvent les défis locaux. On investirait massivement dans les équipements physiques,  on favoriserait l’accès à l’électricité, aux transports en commun et l’adduction d’eau potable sans omettre de relancer les grandes plantations que nous avons connu dans les années cinquante, soixante et soixante dix du vingtième siècle.

Il s’agit de conduire des bonnes politiques agricoles sur lesquelles les industries locales s’appuieraient pour consolider l’autonomie de gestion des collectivités territoriales. On accroitrait les investissements dans les services sociaux de base comme la santé, l’éducation, l’alimentation en eau potable et l’accession à l’électricité, aux transports et ramassage des déchets en favorisant la participation des forces vives locales.

Il faut donc une ferme volonté politique pour engager et approfondir la décentralisation en donnant plus de pouvoir aux collectivités territoriales puisque l’Etat central ne peut pas tout faire. Il serait même sage qu’autour des activités minières, agricoles et industrielles nous puissions envisager la création des villes moyennes en jouant sur la planification et l’aménagement du territoire, en cherchant à assurer un développement national équilibré de l’armature urbaine.

On connait l’importance de la flore et de la faune dans la préservation de l’environnement ainsi les villes seraient loties d’arbres, des plantes, fleuries, décorées d’arbres fruitiers. Dans les grandes villes comme Brazzaville, pointe Noire, Dolisie, Nkayi ; Owando, Oyo, Makoua, Ouesso et Impfondo, les autorités locales pour répondre à l’épineux problème des transports pourraient envisager d’ouvrir avec l’appui du Ministère de l’Aménagement du territoire, de la planification régionale et des grands travaux ouvrir les lignes de tramway, des trolleybus et bus urbain pour nos populations.

Il est donc logique pour que cette politique donne les résultats escomptés, que la puissance publique donne aux collectivités territoriales la maîtrise de la fiscalité locale, en contrepartie l’Etat doit renforcer son contrôle en réorganisant la gestion budgétaire et en renforçant les capacités financières des collectivités décentralisées. 

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 12:33

LES FORCES ARMEES ET LE DEVELOPPEMENT

Ange Marie MALANDA, économiste, juriste

Secrétaire général du Club Prospectives et Alternatives (CPA)
jpg_WS-Groupe.jpgDit-on souvent que l’armée a pour fonction essentielle la protection de la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Etat contre les agressions extérieures. Celle ci est placée au cœur même de l’Etat ; elle est l’institution centrale de l’Etat, et sans doute l’institution originaire dans la mesure où une communauté se forme toujours dans la perception d’un péril, d’une menace extérieure nous dit Jacques CHEVALLIER. 

Et comme nous le savons tous la seconde fonction de l’armée est le maintien et le rétablissement de l’ordre qui signifie malheureusement au Congo Brazzaville la répression sanglante et meurtrière.

Dans les pays dit souvent civilisés l’armée est le garant de la légalité républicaine, elle incarne la patrie pendant que chez nous en Afrique, elle est là juste pour défendre le pouvoir du chef suprême des armées. Aussi aujourd’hui sans reformes de structures, les revenus de notre pays ne cessent d’augmenter grâce à la hausse spectaculaire des cours du pétrole pendant que nous assistons à l’aggravation de la misère et de la précarité des pans entiers de la population.

Le marasme des forces armées Congolaise ne reflète que l’inorganisation et l’incapacité de nos élites politiques qui par la mauvaise foi, la cupidité et la haine du peuple ont choisi de paralyser notre pays en divisant l’armée par le tribalisme, le favoritisme et le clientélisme au lieu de favoriser l’unité, le mérite et la discipline au sein de cette institution qui est le creuset même de l’unité et  du patriotisme.

En regardant les choses avec un peu de bon sens on constaterait que la particularité de l’armée est organique et structurelle dans la mesure où le combat qui est le motif premier du militaire exige une organisation particulière, monolithique, basée sur la hiérarchie, la discipline, l’unité et l’uniformité.

Cette spécificité militaire se traduit par la référence à certaines valeurs : l’éthique militaire qui est fondée sur deux principes : la discipline et le don de soi assortie de l’exaltation des valeurs sociopolitique (patriotisme & nationalisme) et corporatives (fraternité, solidarité) souligne A. COLIN.

Or les forces armées Congolaises depuis l’adoption du pluripartisme a perdu tous les repères qui font une armée digne. Comme la plupart des armées de l’Afrique Francophone, les forces armées Congolaises sont issues des traditions militaires françaises ; après l‘indépendance du Congo le 15 aôut1960 l’armée congolaise est la seule structure hiérarchisée du pays, elle se distingue par l’ordre, la discipline et le travail ; et à partir de 1969 tous les chefs d’Etat se sont appuyées sur elle pour se maintenir au pouvoir. Pour mon ami Blondin MABOKO MANGUEL l’armée constitue une institution d’ordre universelle.

L’armée constitue d’abord un ordre avec ses rites, uniformes, drapeaux, chants, et codes. Elle apparaît comme un conservatoire de certaines valeurs fondamentales, honneur, discipline, esprit de sacrifice. L’armée est l’émanation la plus pure de la patrie. Son armature est un élément de force morale, d’ordre, de discipline et d’abnégation qui est à la base de toute collectivité indépendante. L’armée constitue une force de maintien de l’ordre. En cas d’impuissance du pouvoir, elle rétablit l’ordre. L’armée a le droit de s’emparer du pouvoir, de rétablir l’ordre et de relancer la machine économique avec le devoir de rétrocéder ensuite le pouvoir au civil une fois les équilibres retrouvés, cas du Mali ou Niger dans les années quatre vingt dix du vingtième siècle..

L’armée constitue un instrument de la politique extérieure, tant sur le plan de la défense que d’éventuelles actions préventives. La puissance d’une armée dépend de la qualité de l’armement, à cela s’ajoute la qualité de l’encadrement et de l’instruction.

Les Etats considèrent leurs industries d’armement comme un facteur essentiel d’indépendance nationale ; car leurs produits satisfont d’abord les besoins nationaux de défenses. Dans la logique occidentale comme le dit si bien mon ami JP MAKHOKHO SHEREDAN.

En regardant du coté des Etats-Unis d’Amérique on se rend compte par la politique Américaine de la commande publique, l’Etat est le principal acheteur des produits issus des industries militaires et c’est lui qui donne l’autorisation d’exporter ces biens.

Au Congo Brazzaville, l’Etat peut relancer l’industrie textile en commençant par habiller les forces armées Congolaises par le biais de la commande publique créant ainsi du pouvoir d’achat et des emplois. L’exportation facteur d’économie d’échelle, d’effet d’apprentissage, de réduction de coûts unitaires et des indicateurs de compétitivité favorise la survie des industries d’armement, subventionnant ainsi une partie d’indépendance.

Si Aux Etats-Unis d’Amérique, l’industrie de défense fortement subventionnée sur fonds publics est un instrument de politique extérieure en permettant le contrôle de la défense des Etats clients et exerce le rôle du gendarme de l’ordre mondial. Pour les autres pays l’exportation est elle-même une indépendance économique ; même si elle offre l’occasion des relations industrielles, commerciales et stratégiques avec les principales puissances de ce monde.

Notre armée ne fabrique même pas les armes qu’elle utilise confirmant de la sorte que le Congo dit Brazzaville même dans le domaine de la défense nationale demeure une colonie qui continue de dépendre de l’extérieur cinquante après son accession à la souveraineté. Même si cette vaillante armée a soutenu les régimes militaro dictatoriaux pendant toute la période du monopartisme.

Nous disons même que l’armée a été au pouvoir (Commandant Marien N’GOUABI, général Jacques Joachim YHOMBI OPANGO et général Denis SASSOU NGUESSO et l’expérience du comité militaire du parti) illustre bien ce propos.

Elle a souvent renforcé la tyrannie de ces régimes. Bien qu’elle soit officiellement apolitique, au Congo dit Brazzaville l’armée n’est pas à l’écart de la politique, puisqu’elle est au pouvoir, notons qu’il y a au moins quatre généraux dans le gouvernement de la république.

A ce niveau nous soulignons qu’au Congo Brazzaville l’armée n’est pas assujettie ou placée sous les ordres d’un pouvoir civil ; même si certains nous disent que L’armée placée sous les ordres d’un pouvoir civil est normalement assujettie, politiquement et juridiquement.

Ici encore le pouvoir n’est pas civil, il reste militaire malgré la mise à disponibilité du général d’armée Denis SASSOU NGUESSO qui préside aux destinées de notre pays. Son rôle se développe avec la montée des tensions politiques et des antagonismes sociaux qui contredisent même les valeurs auxquelles elle est attachée et rendent l’obéissance aléatoire : elle va être poussée, en fonction de sa propre logique, à réagir devant ce qu’elle considère comme une menace. Cela veut dire qu’elle n’intervienne pas toujours dans le sens de la conservation sociale et du maintien ou de la restauration de l’ordre menacé (événement de janvier1992).

Etant convaincu qu’avec un peu de discipline, d’ordre et d’amour de la patrie nous avons les potentialités et les capacités de favoriser la rédemption de notre pays, et pour le faire il faut reconstruire notre armée sur la base de l’éthique militaire.

Ainsi l’armée dans notre pays peut et se doit de contribuer à la reconquête de l’arrière pays et à l’amélioration de la qualité de vie des ruraux. Dans un pays comme la France l’armée participe à l’économie et aux Etats-Unis c’est elle qui est à la pointe des performances technologiques qui font la fierté de l’occident.

Notre ami Rufin Médard pense qu’au stade actuel le Congo Brazzaville n’a pas besoin d’une armée puisque celle-ci ne produit même pas ses équipements, elle dépend de l’importation du matériel venu de l’étranger, il faut dans ce cas redéployer vers la police ou la douane. Par contre nous pensions Patrick Yanisse président du Mouvement Africain de la renaissance démocratique institutionnalisée (MARDI) et moi-même qu’il faut rebâtir notre armée en s’appuyant sur l’éthique militaire et non sur le tribalisme, le clientélisme et le favoritisme.

Nous pensons qu’il est temps de restructurer l’armée afin qu’elle s’inscrive dans la démocratie et qu’elle réponde aux besoins du peuple et du  pays. L’armée doit être le creuset de l’unité nationale, elle doit être républicaine et le recrutement doit être transparent, national et équilibré. L’armée est le reflet de la Nation, le désordre, le marasme et l’affaissement de nos institutions se ressentent par la démoralisation, l’indiscipline et la confusion.

Ainsi si nous voulons rebâtir l’Etat sur des bases, valeurs saines, dignes et authentiques, nous devons commencer par l’armée car comme le dit l’éminent penseur C. SCHMITT "l’armée est placée au cœur même de l’Etat, c’est l’institution centrale de l’Etat, et sans doute l’institution originaire, dans la mesure où une communauté se forme à partir de la perception d’un péril, d’une menace extérieure".

Rufin Médard souligne que "les pays Africains ne connaissent pas des conflits interétatiques et il y a des accords de non agressions en dehors du désordre Rwandais au Congo Démocratique" qui relève de la convoitise des ressources naturelles de ce pays par les maîtres réels de l’Afrique qui ne sont que ceux qui gèrent, dictent et commandent aux destinée du globe. Voilà pourquoi justifie t’il que l’Afrique n’a pas besoin d’armée puisqu’aucune agression ne viendrait d’un pays voisin ; par contre il nous faut une police pour maintenir l’ordre intérieur soutient il.

Sans remettre en cause sa vision, nous pensons que nous avons besoin d’une armée digne, disciplinée et organisée capable de s’investir pour le pays dans les domaines vitaux en temps de paix ! Cependant nous ne la souhaitons pas pléthorique, mais plutôt efficace et dynamique dans ses missions.

Ayant recouvré la paix, il est normal que les forces armées Congolaises se mettent au service du développement économique et social de la patrie en leur confiant des tâches d’utilité publique, compte tenu de leur équipement et d’une main d’œuvre sélectionnée parmi les troupes réduiraient à fortiori les coûts de productions des travaux.

L’histoire nous enseigne que l’idée d’employer l’armée à des tâches ne relevant pas de sa mission principale ne date pas d’aujourd’hui ; le président Abdoulaye WADE du Sénégal tout comme l’éminent économiste Camerounais Pierre MOUANDJO B LEWIS soulignent que l’armée Romaine au fur et à mesure de son avancée construisaient routes et ponts. Tout comme MABOKO MANGUEL chercheur et libre penseur Congolais soutient que le maréchal LYAUTEY en  envisageant l’élargissement du champ de l’action militaire dans le rôle social de l’officier favorisa l’aménagement des infrastructures terrestres et fluviales en construisant cantonnement militaire, bâtiment administratifs, digues et ponts par le génie militaire en Afrique.

Cinquante ans après l’indépendance notre pays le Congo dit Brazzaville perpétue l’économie de rente, donc accentuant la monoproduction au lieu de se lancer et d’approfondir par la diversification du tissu économique notre indépendance en vue de nous libérer des liens coloniaux qui nous maintiennent dans la misère et la domination.

Dans la phase actuelle, il y a lieu de lutter, d’approfondir et de parvenir à la libération nationale de chaque pays d’Afrique au sud du Sahara. La fonction économique de l’armée serait caractérisée par le recours de celles-ci pour remplir des tâches extramilitaires apportant ainsi leurs concours au procès de développement patriotique dans divers domaines tels que la construction des routes, ponts, des logements sociaux, l’agriculture, la lutte contre les fléaux naturels, l’aménagement des digues, les forages, des puits dans le cadre de l’hydraulique villageoise, l’hygiène la santé, ou l’enseignement, campagne de vaccination dans le Congo profond et où règne l’insécurité.

Le chargé de l’environnement du club prospectives et alternatives Hervé Arial LOZAIRE fait remarqué que toutes ces activités s’accommodent bien de nombreuses compétences et de la grande disponibilité des forces armées Congolaises en temps de paix ; ainsi lui et moi militions pour l’installation des armées dans les campagnes où celles-ci doivent être cantonnées afin que l’agriculture, les bâtiments travaux publics tout comme les autres domaines économiques puissent bénéficier du savoir faire et de la dextérité militaires.

Nous sommes  parmi ceux qui souhaitent que les hommes en arme soient cantonnés dans les zones rurales et stratégiques afin que l’agriculture et certains secteurs jouissent de l’abondante main d’œuvre militaires parce que les récoltes et constructions réduiront les coûts élevés du train de vie de la troupe. D’ailleurs quand on se promène dans Brazzaville, Dolisie, Ouesso, Nkayi ou Pointe noire on voit encore les cantonnements militaires édifiés à l’époque coloniale par le génie militaire.

Il serait même nécessaire que soit aménagé des espaces pour le sport  afin de permettre à la troupe de s’adonner aux sports tout en préparant les compétitions sportives militaires entre toutes nos régions rappelons qu’inter club une équipe militaire avec un palmarès ; l’armée doit être le creuset où se forme l’élite sportive du pays. L’armée doit s’installer dans les campagnes au lieu de trainer dans les villes à longueur de journée dans l’oisiveté ou en perdant le temps devant COGELO (PMU).

La fonction de développement permettrait l’intégration de celles-ci au sein de la population au point que l’Etat lui confierait le rôle de formateur et d’encadreur de la jeunesse dans des domaines comme l’agriculture, la construction des édifices publics et la formation civique etc.

En dehors des armes, les militaires bien instruits, formés et éduqués pourraient prendre la craie, le stylo ou la seringue pour contribuer au rayonnement social et intellectuel dans les zones enclavées en milieu rural. Etant le principal instrument de l’Etat, il assurerait le rôle de l’Etat. La contribution militaire aurait ses limites dans le développement mais en cette phase de la vie nationale, il est impératif de restructurer l’armée et de redorer son blason.

Le haut commandement militaire se doit de proposer au fier et courageux peuple Congolais une réflexion sur les sujets tels que : l’idéologie militaire, l’intégration nationale et  le sens de l’honneur, tout en mettant en œuvre une politique de modernisation et de l’amélioration de la condition militaire sans omettre de redéfinir les rapports civil militaire.

Depuis une décennie et demie, c’est le caractère pervers qui a miné l’armée et explique ce désordre d’aujourd’hui. Cependant le temps joue et nous enseigne que l’armée peut constituer un outil idéal en tant que facteur de stabilité, d’intégration et de développement, si le chef de l’Etat, en tant que chef suprême des forces armées Congolaises s’engage dans cette logique de restructuration profonde qui passe par le refondation de l’armée.

Si l’armée est l’institution centrale de l’Etat et qu’elle soit dans un marasme profond, cela prouve que notre Etat est en déliquescence ainsi seul le président peut et doit avec l’appui du peuple impulser la restructuration de l’Etat en réhabilitant l’armée et comme me le dit souvent mon ami MANGUEL MABOKO Blondin avant de donner la liberté au peuple il faut lui garantir son existence souligne BLUM Léon

Nous disons avec beaucoup de conviction que l’armée est dans certains cas un facteur de modernisation politique et d’adaptation sociale permettant de surmonter certains obstacles structurels. En cette période de désordre,  l’armée peut jouer un rôle historique en se ressaisissant.

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