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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 22:11

RFI : SASSOU NGUESSO a eu la Tête de PLACCA

Chronique de Kodjo EPOU

jean-baptiste placcaLa "chronique de Jean-Baptiste Placca" disparaît. Les auditeurs s'opposent . Cet éditorial hebdomadaire consacré à l’Afrique était, depuis novembre 2007, la marque de fabrique de la radio internationale indépendante que se veut RFI, ... Et pourtant, hormis les palais présidentiels d’Afrique où elle agace, cette chronique était saluée par les auditeurs pour sa pertinence, le ton et la coloration uniques qu’elle apporte à cette radio.

Il n’y a rien de scandaleux qu’un employeur se sépare de son associé. Mais l’acte devient questionnable lorsqu’il prend une forme inopportune qui laisse suspecter un bras extérieur à l’entreprise. Est-il vrai que Jean-Baptiste PLACCA et sa chronique ont été emportés par le courroux et les menaces du président Denis SASSOU NGUESSO du Congo Brazzaville ?

Les gens, pas tous mais beaucoup, des auditeurs africains du continent et de la diaspora, vont ressentir le besoin d’être éclairés sur ce que Jean-Baptiste PLACCA a bien pu faire pour que la direction Afrique de RFI, sans sourciller, supprime un éditorial aussi populaire que celui-là.

Selon la Société Des Journalistes (SDJ-RFI), ce collaborateur du dehors recueille critiques et louanges. Critiques de ceux que sa plume écorne, louanges des auditeurs. La SDJ-RFI, surtout, s’étonne : "PLACCA n’est pas concerné par la réduction d’effectifs. Au contraire, ses commentaires, analyses et réflexions sont plus que jamais nécessaires à un moment où l’information a tendance à se replier sur soi".

Elle s’interroge aussi : "Y a-t-il un lien entre l’annonce de fermeture de l’émetteur de RFI au Congo Brazzaville après une chronique de Jean-Baptiste PLACCA, le 10 mars dernier, à propos de l’explosion du dépôt de munitions à Brazzaville ?" Le "Non" de la direction n’a pas convaincu. Il montre, mal, une anguille sous la roche.

Si c’est Denis SASSOU NGUESSO qui a utilisé ses leviers français pour éjecter Jean-Baptiste PLACCA, comme toutes les coïncidences le font croire, on peut aisément déduire que le "dictateur de Brazzaville" a dû prendre ombrage de ce paragraphe de l’édito qui lui est consacré : "Le général Denis SASSOU NGUESSO est chef de l’Etat congolais depuis 1979 (trente-trois ans !). Congédié par les urnes en 1992, il a repris le pouvoir par les armes, en 1997. Quinze ans plus tard, il a encore manifestement toujours besoin d’un arsenal conséquent au cœur de la capitale, pour protéger son pouvoir. Le scandale, ici, ne réside pas uniquement dans le fait que l’on investisse des centaines de milliards dans l’armement, dans un pays qui n’a jamais été en guerre avec personne. Le scandale, c’est qu’un Etat pétrolier de ce rang, peuplé d’à peine 4 millions d’habitants, ne puisse pas investir quelques dizaines de millions dans les pansements, compresses et autre Bétadine dont ont cruellement besoin les hôpitaux du Congo Brazzaville", écrivait Jean Baptiste PLACCA. On ne peut décrire mieux Denis SASSOU NGUESSO. Combien y a-t-il d’inexactitudes dans les remarques du journaliste ? Aucune !

En effet, il est de notoriété publique que le chef de l’Etat congolais est l’un des pivots africains de la Françafrique. Constamment accusé dans les affaires de biens mal acquis, il fait partie de ces vieux despotes africains qui confisquent le destin de leurs peuples, contrariant dramatiquement l’avenir des jeunes générations.

C’est d’une main de fer que ce président, que l’on raille de n’aller dans les sommets de chefs d’Etat que pour exhiber son élégance vestimentaire, régente son pays d’à peine quatre millions d’âmes. Pays où les citoyens, pour avoir droit à une portion de la colossale manne pétrolière, doivent militer, avec zèle, dans la périphérie immédiate de la galaxie du pouvoir.

Lorsqu’une suppression d’émission suscite un tollé continental et prend l’allure d’un scandale, c’est qu’elle semble avoir été effectuée, dans le cas d’espèce, sur ordre d’un vétéran de la Françafrique. Puis, il y a la période de l’incident, qui coïncide avec l’entrée en fonction de François HOLLANDE, même si la décision a été prise dans les dernières semaines du "règne" de Nicolas SARKOZY, par la direction que celui-ci a placée à la tête de RFI et France 24, direction contestée par le personnel.

Le nouveau locataire de l’Elysée est attendu, sur le continent, au sujet de ses promesses visant notamment à abolir les réseaux obscurs dans lesquels sont impliqués certains chefs d’Etat dont, justement, le Congolais SASSOU NGUESSO. On le voit, les Africains resteront, ces prochaines années, très sensibles, très attentifs aux paroles et gestes en provenance de Paris.

RFI la radio mondiale, un outil de la politique française, va-t-elle accompagner "le changement" promis ? Ou, continuera-t-elle de recevoir ses ordres depuis les palais à Brazzaville, Lomé, Abidjan, Libreville, Yaoundé … ?

Eh oui, le changement, c’est maintenant. Et cela devrait commencer, à RFI, par le retour de la "chronique de Jean-Baptiste Placca"

Pétition en faveur de la chronique de Jean-Baptiste Placca

Background (Préambule)

Vendredi 16 mars 2012, Jean-Baptiste PLACCA est informé, par un coup de téléphone de l’un des responsables Afrique de RFI, que son éditorial du samedi, présent sur l’antenne depuis novembre 2007, sera supprimé à partir du 13 mai, en raison de l’instauration de la grille unique. 
Ladite grille n’entraîne pourtant pas la suppression des tranches d’information sur l’Afrique, à l’intérieur desquelles s’insère cette chronique de trois minutes.
Le 26 mars 2012, la Société des journalistes (SDJ) de RFI pose la question : Y a-t-il un lien entre cette mesure et les menaces de fermeture de l’émetteur de RFI à Brazzaville après une chronique de Jean-Baptiste Placca consacrée à l’explosion meurtrière, le 4 mars, d’un dépôt de munitions dans la capitale congolaise ? La coïncidence est troublante.
La direction Afrique a cru évacuer le problème en affirmant reconnaître la pertinence de cette chronique. Alors pourquoi la supprimer ? Depuis cinq ans, cette chronique est reprise chaque semaine par plus d’une centaine de journaux et sites, en Afrique et hors du continent. Elle est régulièrement citée, y compris par des titres prestigieux de la presse française comme "Le Monde". Certaines de ces chroniques figurent même dans le palmarès des articles les plus consultés sur le site Internet de RFI.

Nous, auditeurs assidus de la chronique politique de Jean-Baptiste PLACCA, estimons que rien ne justifie la disparition de cette chronique de l'antenne de RFI. La mise en oeuvre d'une nouvelle grille des programmes n'explique pas que l’on nous prive de ce rendez-vous hebdomadaire, qui apporte un ton et une coloration uniques sur RFI.
Signez cette pétition en espérant que RFI changera d'avis : http://www.gopetition.com/petitions/p%C3%A9tititon-en-faveur-de-la-chronique-de-jean-baptiste-p.html 

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 02:40

Par Maître Maurice MASSENGO-TIASSE
Massengo TiasséUne bonne justice doit avoir suffisamment de moyens et des procédures suffisamment fiables pour ne pas trop dépendre des inévitables erreurs humaines.

Le mépris de la règle de droit ou le régime de terreur et d’intimidation est devenu courant au Congo Brazzaville. L’administration pénitentiaire n’améliore pas les conditions de détention des citoyens incarcérés, malgré les visites et les doléances de la Commission Nationale des Droits de l’Homme "CNDH" (qui ne peut malheureusement pas accomplir toutes ses missions faute de budget raisonnable) et des ONG de défense des droits de l’homme (taxées de faire le jeu de l’opposition).
Cette situation de l’emprisonnement systématique, inauguré par les magistrats qui déferrent automatiquement les délinquants quels qu’ils soient, favorise l’encombrement des prisons au Congo particulièrement celles de Brazzaville et de Pointe-Noire.
Les magistrats qui auraient pu rassurer la population, sont aujourd’hui très critiqués par les associations de défense des droits de l’homme, pour un immobilisme insoutenable et coupable.
La prison centrale de Brazzaville, connue sous le nom de Maison d’Arrêt, comme tous les centres de détention du Congo, ne répond pas aux règles minima pour le traitement des détenus, approuvées par les Nations Unies. Il y a aujourd’hui dans la maison d’arrêt de Brazzaville cinq fois plus de prisonniers qu’en 1996. Près de 70% de ces détenus attendent une décision judiciaire.

Pour la plupart d’entre eux, des longs mois s’écoulent avant qu’ils ne soient libérés ou jugés. La maison d’arrêt centrale de Brazzaville compte plus de 620 pensionnaires pour une soixantaine de lits.
Il y a trois façons de réduire l’encombrement des prisons :

-      réduire le nombre de peines, vider les prisons de tous ceux qui n'ont pas à y être, des petits voleurs, des gens qui se battent dans les quartiers, les personnes détenues pour des faits mineurs par exemple avoir réclamé sa dette chez un particulier plus puissant ou en un mot des petits délinquants et ceux qui attendent depuis des mois leur procès ;

-      accélérer le rythme de la justice ;

-      construire enfin d’une part d’autres bâtiments pour les bureaux des magistrats qui travaillent dans des conditions de promiscuité et d’insalubrité qui ne favorisent pas un meilleur environnement du travail et d’autre part des prisons dignes dans chaque département et agrandir la maison d’arrêt de Brazzaville et de Pointe Noire.

Il faut évidemment s'engager dans ces trois voies à la fois. Cela nécessite de l'argent et alors. Oui le Congo est riche et peut être un peu trop riche puis qu’il est démontré que les affairistes étrangers viennent se servir au Trésor public. C’est la mauvaise gestion qui classe le Congo Brazzaville parmi les Etats pauvres.
Au lieu de gaspiller d’importantes sommes pour des cérémonies, des congrès ou des actions de police politique, c'est là qu'on se dit qu'il est peut-être plus urgent de trouver les milliards pour l’éducation nationale, la santé, l’administration de la justice et pour les prisons.

Les 300 à 500 milliards consacrés par an pour la municipalisation accélérée ne constitue qu’une véritable escroquerie qui remplace la véritable politique de décentralisation et du développement économique dans chaque région.
On constate également des cas de ceux qui ont purgé leur peine et qui sont gardés en otage tout ceci parce que la commission dite de l’application des peines ne se réunit pas.
Le juge de l’application des peines en tant que magistrat chargé de suivre la vie des condamnés à l’intérieur et à l’extérieur des prisons donne une mauvaise image de l’administration de la justice au Congo.

-      On constate des arrestations arbitraires sur instruction d’un officier, d’un commerçant ou d’un homme influent corrompu par l’accusateur.

-      On constate des arrestations abusives pour des raisons ethniques dans certains commissariats ou lieu de détention. De nombreux jeunes sont arrêtés parce que soupçonnés d’avoir été anciens Ninjas ou Cocoyes.

-      Et enfin on a l’impression que les lois au Congo Brazzaville sont devenues des textes de l’escroquerie. Les preuves sont manipulées, des témoignages partiaux sont pris comme faits avérés, les policiers sont crus sur place, des aveux sont extorqués par la force et pris au sérieux par les juges eux-mêmes influencés par les accusateurs.

Voilà aujourd’hui le Congo du respect et de l’application des droits de l’homme. Si la fin justifie les moyens, nous disons ce n’est plus vrai, car n’importe qu’elle fin ne justifie jamais n’importe quel moyen. Les moyens utilisés déterminent la fin qui nous attend. Même pour nous défendre du mal, user de moyens vifs nous rend vil à notre tour, sans retour en arrière possible.
La police politique a retrouvé ses lettres de noblesse de l’époque du monopartisme. Ainsi donc les gens sont arrêtés et libérés sans être présentés devant un juge. On appelle cela le régime de la terreur ou de l’intimidation, comme celui qui a laissé de tristes souvenirs de l’époque stalinienne en URSS.
Avec les violations des acquis de la conférence nationale souveraine de 1991, nous assistons au retour des chevaux retors de la république, ceux qui ne veulent pas respecter et appliquer les DROITS de l’homme et instaurer une véritable démocratie pluraliste capable de favoriser une alternance politique. Bientôt nous assisterons aux arrestations pour tentative de coups d'état, de conspiration et soutien matériel aux putschistes, de sabotage économique ou bien d’autres mobiles dont ils ont le secret à la police politique.
Si le Congo Brazzaville est officiellement un Etat où il n’y a pas de détenus politiques, on peut aujourd’hui se poser des questions sur la situation des militaires incarcérés pour détournement de salaires. La grande majorité de responsables politiques ont des biens mal acquis par des manœuvres frauduleuses et de détournement des fonds publics.
On ne comprend pas pourquoi le ministre des finances, qui a eu le courage de dénoncer des milliers de fraudeurs, n’a présenté devant le juge qu’une centaine de menu fretin à la place de gros poissons du grand étang de la corruption généralisée du Trésor public. Ces militaires moins gradés, détenus depuis mars 2010 et qui purgent leur peine depuis bientôt 18 mois, vivent dans des conditions inhumaines voulues par un gouvernement parfaitement inutile, puisqu’incapable de régler les problèmes vitaux de la population, l’eau, l’électricité, la santé, la nourriture, l’école et l’environnement etc.…
Le ministre de la justice devrait faire un scandale permanent pour obtenir les crédits afin que le Congo carcéral ne soit plus connu pour être le pays le plus endetté, le plus pauvre et le plus méprisant envers la justice et les droits de l’homme.
Le refus du juge de l’application des peines de statuer sur les demandes des militaires condamnés et ayant purgé les deux tiers, sinon la totalité de leur peine est assimilé à un régime de terreur ou d’intimidation imposé aux Prisonniers politiques. C’est pourquoi nous pouvons affirmer que ces militaires, des voleurs au même titre que leurs chefs qui ne sont pas inquiétés, mais dénoncés par le Ministre des finances, sont devenus des prisonniers d’opinion à la maison d’arrêt. Leur détention prolongée, c’est un message envoyé à tous les militaires qui dénoncent les discriminations et les inégalités au sein des troupes.
Le prisonnier d’opinion est une expression qui appartient au combat pour les droits de l’homme dans toutes les régions du monde. Les prisonniers d’opinion sont, avant toute chose, des personnes en chair et en os. Les prisonniers d’opinion ont été mis en prison à cause de quelque chose qu’ils ont dit, écrit ou fait. Ils ont par exemple critiqué la politique gouvernementale lors d’une conversation privée ou dans une réunion publique ; signé une pétition ou publié un journal sans autorisation, pris part à une manifestation pacifique ou à une grève pour revendiquer les arriérés de salaires ou pour demander de meilleures conditions de travail ; adhéré à un syndicat ou à un parti d’opposition.
En mettant en place un collectif pour défendre leurs droits, les militaires incarcérés n’ont fait qu’exercer leur droit de liberté d’expression, d’association et de réunion.

Donc leur maintien en prison constitue une violation des droits fondamentaux de l’homme, droits qui ne sont pas des privilèges "accordés" aux personnes par des Etats, et qui donc ne sauraient leur être retirés pour des raisons d’opportunité politique.
Si effectivement on pense maintenant en haut lieu qu'une commission nationale des droits de l’homme n'est plus utile au Congo Brazzaville, après l’avoir privé de moyens pour son fonctionnement, alors il serait bon de nous placer d’urgence à la maison d’arrêt pour que nous ne troublions plus l’ordre public. Car il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression, tel est l’enseignement que nous tirons de la déclaration universelle des droits de l’homme notre seul repère.

La Municipalisation Accélérée

Depuis quelques années notre pays, le Congo Brazzaville vibre au rythme des municipalisations accélérées. Voici un concept créé semble-t-il pour donner un visage moderne à nos villes et villages dans un délai très bref.
La municipalisation accélérée est un terme impropre et une invention congolaise des pseudo-sociaux démocrates et néo marxistes. Nous combattons le terme municipalisation, cela fausse les idées justes. La municipalisation concerne une ville et cela dépend d’un programme municipal. Parler de municipalisation quand il s’agit de tout un département, c’est mal nommé les choses. Le département doit être géré par un programme d’Etat qui s’étend de département en département. Le département ne peut pas être développé par l’Etat, sans que cela soit en liaison immédiate avec les autres départements voisins.

C’est un programme lié sur l’ensemble du pays, ainsi on ne peut pas développer le Pool, sans développer en même temps les Plateaux, la Bouenza, la Lékoumou pour ne citer que ceux qui sont à côté. Il s’agit d’une portion de l’Etat qui est le département et son développement ne peut pas être isolé des départements voisins et mêmes plus éloignés.

Par exemple, le Pool ne peut se développer si la Lékoumou, n’est pas développée, après Nko, après Kimba, si Pangala, Djambala et Lékana ne sont pas en liaison avec le développement du Pool.
Un département est développé par un programme préfectoral donc départemental. Après l’Etat il peut être conçu un programme propre au département.
L’Etat d’abord, le Département ensuite et après la municipalité à la base. Il devrait y avoir un programme pluri-municipal pour chaque municipalité par exemple Kinkala, Boko, Inié, Mindouli, Louingui, Kindamba, Ngabé etc.
Quand il s’agit d’un programme de développement conçu au niveau de l’Etat, il faut parler des routes, des écoles, des lycées, des centres hospitaliers, de la production du riz à Loukouo dans le district de Kindamba et Mayama, l’élevage à Mindouli et à Boko etc. Il faut que les populations soient les premières intéressées par le programme du développement du Pool.

-      Quelle est la part de la population dans ces 520 milliards de Francs Cfa ?

-      Quelle est la part des routes, des écoles, des collèges, des lycées, des dispensaires, des hôpitaux et des projets agricoles ?

S’il y a un palais qui se fait à Kinkala cela ne sert strictement à rien, sinon à renforcer l’idée que nous sommes dans un régime autoritaire où le monarque veut avoir son château pour ses excursions.
Le Pool a été détruit complètement et il y a eu violations massives des droits de l’homme. Le Pool a donc besoin non pas d’un programme de municipalisation mais d’un programme de réparation par la Nation.
Le Pool a besoin d’un programme national de redressement. Le département du Pool a été détruit presqu’entièrement par de querelles de pouvoir entre Sassou, Kolélas et Lissouba. C’est donc une destruction nationale à base de querelles nationales.
Le Pool ne s’est pas effondré parce qu’il a fait des fautes, c’est parce que les dirigeants au sommet, ont commis des fautes et déclenchés des guerres civiles.
Certes lorsqu'il y a conflits armés, il est difficile de garantir l'ensemble des droits de l'homme, cependant, à la fin il faut réparer et sanctionner les coupables des crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
A chaque fois qu’il y a des guerres civiles dans les pays qui se redressent sérieusement, on met en place un programme de redressement de la Nation. La municipalisation au Pool est une manière de fuir le vrai problème qui s’est posé dans ce département du Congo. Toutefois, la traduction de ce concept hybride sorti des écoles post marxistes, dans les faits pose des problèmes.
La municipalisation accélérée, saluée chaque fois par les Congolais à l’annonce par le Président de la République du futur département choisi, les congolais n’attendent pas longtemps pour déchanter de cette fameuse municipalisation.
Les actions annoncées en grande pompe avec autant d’argent investi ne débouchent pas sur les résultats escomptés. Jusqu’ici, toutes les municipalisations se ressemblent tant du point de vue des acteurs commis à cette tâche que des résultats obtenus. Les mêmes entreprises partout et surtout les mêmes résultats : échecs et déception des populations.

Partout des œuvres inachevées, des chantiers laissés à l’abandon ou des travaux prévus qui n’ont connu aucun début d’exécution. Les affairistes deviennent de plus en plus riches, les parcs autos deviennent impressionnants, les villas privées poussent comme des champignons.
De la première municipalisation jusqu’à la dernière en date, tous les travaux prévus n’ont jamais été totalement exécutés. Mais le comble de ces municipalisations accélérées est celle de la capitale Brazzaville, prévue pour deux ans consécutifs avec pour objectif la célébration des 50 ans d’indépendance dans un cadre modernisé à l’image d’autres villes du monde.
Tout le monde se souvient de la ville plongée dans l’obscurité et des invités, qui, faute de visiter les demeures des anciens Présidents se sont contentés des portraits accrochés sur les hauteurs du Palais du Parlement.
Ironie du sort, deux ans durant, rien de concret à la hauteur des fonds investis n’a été fait. Une mauvaise conception à la base ne peut conduire qu’à un échec de la réalisation. Un projet bien agencé et bien pensé par des têtes pleines et bien faites et surtout par des véritables bâtisseurs des cités aurait pu déboucher sur une politique de développement et conduire le pays dans un grand boulevard de la prospérité à l’opposé du chemin d’avenir pour ne pas dire chemin d’aventure.
Avec l’industrialisation accélérée des départements nous aurions pu espérer la réalisation des droits sociaux économiques et culturels et le droit au développement du peuple congolais. C’est-à dire le droit à la santé, le droit à l’éducation, le droit au travail, le droit à un environnement satisfaisant, le droit à une alimentation suffisante et au bien être.
L’Etat a l’obligation d’assurer et de protéger la santé des individus. Pour cela il faut construire des hôpitaux et des dispensaires où les médicaments doivent être disponibles pour tous. Celui qui n’a pas les moyens d’acheter les médicaments doit être pris en charge par l’Etat en charge d’assurer la santé pour tous.
Le droit à l’éducation ne doit pas simplement favoriser les personnes nanties par la multiplication des écoles privées. L’Etat doit prendre en charge la scolarité des jeunes au moins jusqu’au terme de leurs études secondaires. Le droit à l’enseignement élémentaire est un droit indispensable à la dignité et au libre développement de la personnalité du jeune. Un Etat responsable aurait pu agir pour un système minimal d’enseignement public.
En effet, en deux ans de municipalisation, quel est l’état de notre système éducatif,

-      quel est l’état de notre système de santé ?

-      Combien de nouveaux bâtiments scolaires, d’hôpitaux avec des meilleurs plateaux ont été construits ?

-      Combien de nouvelles routes a-t-on construit ?

-      Quel genre de transport en commun avons –nous ?

-      Qu’en est-il du problème de la sécurité alimentaire au Congo où les étrangers détiennent la presque totalité du commerce de gros, de demi gros et de détails ? Partout les congolais sont exposés à une intoxication alimentaire due aux produits non contrôlés par des autorités sanitaires.

-      Qu’en est-il du problème de la sécurité des personnes et des biens et que dire de la question de l’immigration clandestine et de l’assainissement de la ville qui aggravent les conditions de vie des congolais ?

-      Et enfin qu’a-t-on fait des fonds alloués à cette double municipalisation?

La réponse à toutes ces interrogations, ce sont les détournements, la dilapidation, le vol conjugués à la corruption devenue endémique. Et, les conséquences de ces manquements et échecs ce sont : les délestages et pénurie d’eau, les embouteillages, les demi-terrains, l’insalubrité, les malfaçons dans le bitumage, le défaut de canalisation, et aujourd’hui les inondations des quartiers entiers de la capitale, des batailles rangées dans les établissements scolaires pour cause de pléthore et de manque de places comme dans notre vieux lycée technique du 1er mai, resté le même peut-être pour des raisons d’archives, sans oublier le spectacle désolant et décourageant de l’Université poubelle dit Marien Ngouabi, précisément à la faculté de droit où une place occupée vaut un sommeil coupé.
Et que dirait Marien NGOUABI s’il apprenait que maintenant, pour avoir une place assise dans une salle de classe, il faut se lever à 3h du matin. On se souvient pour ceux de ma génération et celle de ceux qui sont aux commandes du pays, qu’en novembre 1971, voici 40 ans, il y a eu un mouvement estudiantin déclenché suite au manque de tables bancs dans les collèges et lycées et surtout pour les conditions de travail et de vie dans les internats et campus.
C’est une municipalisation ratée qui a fait du Congo Brazzaville un eldorado, ouvrant ainsi la voie à un grand nombre d’immigrants clandestins venus par avion, par routes, par pirogues et parfois à pieds, vendeurs de "coupé-coupé et d’eau dite pure", de thé à la sauvette, pousse pousseurs, mendiants et aveugles y compris. Tous amenant avec eux des comportements jamais connus au Congo Brazzaville, en ne respectant même pas l’identité culturelle congolaise.

-      En favorisant ce genre de désordre le Président de la République et son gouvernement sont –ils devenus des ennemis de la Nation ?

-      Pouvait-on vivre de telles choses après 2 ans de municipalisation de Brazzaville et 50 ans d’indépendance ?

-      Notre ville capitale a-t-elle aujourd’hui une apparence digne de ses 50 ans ?

-      N’est-elle pas une ville prise en otage par ces néocolons, dominateurs et arrogants expatriés qui sont des protégés de ceux pillent le Trésor public.

-      La souveraineté nationale n’est-elle pas mise à mal ?

Les Congolais vivent dans une grande pauvreté à côté de la prospérité de tous ceux qui les prennent en otage. C’est l’occasion de rappeler que les Congolais ont le droit de revendiquer ce qui leur est dû.

Dans un pays, ce n’est pas une bonne chose qu’il y ait trop de différences entre les gens. Quand les riches amassent des biens et que les pauvres deviennent plus démunis et malheureux, le pays ne plus être uni et en paix, le pays recule, les gens sont mécontents, les bandits et les sorciers se multiplient dans la société.
La municipalisation a tellement voulue être accélérée, que chaque fois on passe à côté de l’essentiel.
De toutes les façons, qu’il s’agisse de la municipalisation, comme du fameux projet de société de la nouvelle espérance au chemin d’Avenir, ce sont des illusions vendues au peuple congolais. Nous sommes déçus de ce qui est servi aux Congolais.
Car, dans un pays où tout est perdu jusqu’à l’espoir, que vaut un chemin d’avenir, n’est-ce pas un horizon qui recule chaque fois qu’on tente de l’approcher ?
"On ne conduit un peuple qu’en lui montrant un avenir. Un homme politique est un marchand d’illusions"
disait Napoléon BONAPARTE.
Nous sommes tentés de dire, si hier le Congo Brazzaville avait à la tête un dirigeant qui a mis la démocratie en danger, maintenant nous sommes convaincus que ce danger perdure. Hier SASSOU, LISSOUBA et KOLELAS ont fait la guerre, détruit le tissu social et les infrastructures, aujourd’hui par alliance interposée, ils se retrouvent, sans avoir enterré les morts de la folie meurtrière, sans avoir pansé les plaies et réparé les préjudices subis par l’ensemble des congolais, du fait des conflits provoqués.
Au nom des appétits du pouvoir, ils inventent des formules où chacun veut préserver ses privilèges et son pouvoir, dans le pur style "mangeons sans nous manger", comme les charognards ou les loups qui évitent de se manger.
Dans ce lot, il faut ajouter les députés, qui à chaque état de la Nation applaudissent pour bien porter honorablement la tranquillité stupide du cadavre incapable de réagir. Avec la mal gouvernance, le bradage du patrimoine national, le vol caractérisé, l’indifférence aux souffrances et la misère de près de 3 millions de congolais, nous disons qu’il y a une volonté délibérée de gouverner par des méthodes tyranniques.
Pourquoi ces gens qui brandissent le trophée du chemin d’Avenir, favorable à l’industrialisation du pays, sont-ils incapables d’implanter dans chaque département des unités de production ? Pourquoi n’a-t-on pas réhabilité les unités de production de Betou, de kinsoundi et Impréco dans le cadre de la municipalisation accélérée de la Likouala et de Brazzaville ?
C’est dans ce sens que notre inquiétude est grande au sujet de la municipalisation du Pool, département saccagé, endeuillé et meurtri. Car, avec les mêmes acteurs rompus dans le détournement, la falsification, le vol et les mêmes entreprises cotées à la bourse de la faillite et de l’échec, le contraire d’un échec, de la municipalisation du Pool nous étonnerait.
De même, qu’il est impossible d’admettre qu’un département qui se situe à moins de 70 km de la capitale et donc à 45 minutes de route, puisse abriter une résidence présidentielle. C’est du gâchis qui nous rappelle les tristes souvenirs du royaume français où le Roi avait des châteaux dans chaque région.

Chose étrange et une grande première dans la municipalisation, c’est la présence annoncée d’une marraine. Quel rôle va-t-elle jouer qu’elle n’a pu jouer lors des municipalisations précédentes aux côtés de celui qui a toujours été donc le parrain sans le proclamer ? Ne serait-elle pas une actrice de plus dans la pièce de théâtre de la municipalisation accélérée imposée par les nostalgiques du système marxiste ?
A moins que cette grande Dame charitable et respectable ne soit choisie comme marraine pour plaider et défendre la cause de la femme, la veuve, les enfants et les orphelins en exigeant que le palais présidentiel du Pool devienne la maison de la mère et de l’enfant, de la jeunesse et de la culture.

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 21:42

Pierre OBA contre Jean Dominique OKEMBA 

Pierre ObaLes congolais attendent impatiemment que le gouvernement leur rende compte sur les responsabilités, les tenants et les aboutissants des explosions du 4 mars 2012 ; que les auteurs et les responsables de ce carnage soient sanctionnés conformément aux lois en vigueur dans le pays.

SASSOU NGUESSO, son clan et son gouvernement ne pourront pas se dérober de l’impératif de vérité et de justice à cause du nombre de victimes. Le choix de l’expertise de Pierre OBA pour mener l’enquête n’est qu’une diversion pour gagner du temps et essayer d’étouffer ce qui va devenir dans les prochaines semaines l’affaire des explosions de Mpila.

Dans cette affaire le DROIT sera dit de toute façon, que le gouvernement le veuille ou non ; si ce n'est à travers la justice nationale, il sera dit à travers la justice internationale.

Les démineurs européens et les enquêteurs de l’ONU qui travaillent à la réhabilitation des zones sinistrés ne se tairont pas ; ils rendront compte de toute façon à leurs autorités.

Le déni de justice de plus de 33000 familles ne peut pas passer inaperçu sur le plan international, surtout qu'il y a déjà le précédent de l'affaire des "disparus du beach". 

Décryptage du cafouillage en cours à Brazzaville

PIERRE OBA est né le 17 juillet 1953 à Ollembé. Il a successivement occupé les fonctions de Chef de la sécurité rapprochée de Denis SASSOU NGUESSO sous le règne du parti unique et de Directeur Général de la Police Nationale.

Après que son mentor ait réussi son coup d’Etat de 1997 transformé en guerre civile, Pierre OBA passa une longue période au ministère de l'intérieur, de la sécurité et de l'administration du territoire, il organisa les élections présidentielles et législatives de 2002 pour que son Maître les gagne et qu’il ait la majorité absolue à l’Assemblée Nationale. Actuellement il est ministre des mines, de la géologie et de l'industrie minière.

Depuis la catastrophe du 4 mars 2012, Très OFFICIEUSEMENT, Pierre OBA est devenu chef d’Etat major, chef de la police, juge suprême, chef du Conseil National de Sécurité etc. ... C’est l’un des plus grands tueurs de tous les temps que le Général Denis SASSOU NGUESSO a remis sur la sellette et aussi le véritable responsable, ordonnateur et scénariste de l’affaire des disparus du beach.

Pour Jean Dominique OKEMBA, il y'a comme une accusation qui se retourne contre lui. SASSOU NGUESSO l'accuse d'incompétence. Tous les membres du clan voient en lui l'auteur des explosions du 4 mars 2012 pour noyer Blaise ADOUA qui tarde à crever.

Grâce à sa loyauté et à la vénération qu’il a de son Chef, le beau Peter lui aussi ravagé par la maladie, est devenu le grand patron de l'enquête sur les explosions ayant occasionné le drame de Mpila. Il connait tout le système de sécurité dont tous les éléments lui sont soumis. Avec Pierre OBA pas de mystère et rien ne lui est impossible. Il est de la vielle école. Il a appris toutes les méthodes d’exécution de vrais kidnappings. Dans le système SASSOU, il passe pour un vrai apparatchik à la soviétique.

En plus de sa pathologique soumission à SASSOU NGUESSO, il a l'avantage de ne pas être soupçonné en se faisant croire éloigner des affaires militaires pendant environ 7 ans. Cette fois-ci, il voudra que son retour en grâce soit durable. Ce qui va l’obliger à écarter tous les rivaux, ou ceux qui avaient suscité sa mise à l'écart dans le passé.

Dans le système SASSOU qu’il connaît très bien pour en avoir été l’un des grands architectes, pour continuer à avoir les faveurs du chef, il a déjà commencé à faire le vide des potentiels rivaux. Au pays des aveugles, le borgne est roi, et, on y proclame son allégeance au chef tous les jours. Peu importe la valeur, l’expertise ou la compétence. 

Objet rapporté au clan : Pierre OBA n’est pas de la famille. Il ne participe pas au haut conseil de famille qui se tient régulièrement à Oyo. Ce sont les Jean Dominique OKEMBA (lui aussi vrai-faux neveu) et autres neveux qui tiennent le haut du pavé. Qu'on lui offre ce retour en grâce à travers l’enquête sur les explosion du 4 mars 2012, c’est pour lui du pain béni. C’est en jouant la carte des uns contre les autres membres de la famille, qu’il va essayer de se défaire de la main mise du clan sur son demi-Dieu.

Le Beau Peter a promis à son grand (SASSOU) d'éclaircir cette affaire et de voir d'où peut venir un éventuel coup de force ou coup d'Etat. IL ne veut et ne peut pas faire du mal à Marcel NTSOUROU mais, il veut se servir de cette capture pour gagner la confiance de son chef au détriment de Jean Dominique OKEMBA. En fait, sa cible c’est Jean Dominique OKEMBA.  

Pierre OBA et le Général Etat ONKA accompagnés d’une forte délégation étaient à Lékana pour soutenir la candidature de André OKOMBI SALISSA contre le traitre Florent NTSIBA pendant les élections législatives de 2005, c’est en partie grâce à cette amitié que le truculent président du CADD-MJ n’est pour l’instant pas inquiété par les errements de l’enquête sur les explosions du 4 mars 2012.

Or chacun connait les liens ethniques et la complicité intellectuelle qu'il y a entre André OKOMBI SALISSA et le Colonel Marcel NTSOUROU ; on peut donc être certain que le beau Peter ne fera aucun du mal à ce petit qui est pour lui très précieux pour abattre son ennemi juré. En outre, Pierre OBA ne peut en aucun cas se satisfaire qu’un Marcel NTSOUROU, un Téké comme l’une de ses épouses, paie les pots cassés de Jean Dominique OKEMBA.

Une longue détention du colonel Marcel NTSOUROU est contre productive pour le régime ; le colonel finira donc par être libéré dans les prochains jours ; si ce n’est déjà fait c’est sans doute parce que celui-ci pose des conditions ou que ceux qui ont commis la bêtise de l’incarcérer lui réclament certaines choses ? 

C’est qui est certain dans cette détention qui dure illégalement, c’est que Pierre OBA risque de pousser le colonel Marcel NTSOUROU à mouiller Jean Dominique OKEMBA, pas seulement sur les explosions du 4 mars 2012 mais aussi sur les échecs successif de faire tomber Kinshasa.

Depuis plusieurs années, SASSOU NGUESSO cherche à atteindre Kinshasa, mais toutes les opérations ont échouées.

En fait, il y a un informateur au sein du haut commandement au profit de Joseph KABILA. Celui-ci pourrait être Jean Dominique OKEMBA. Sa terrible femme Katangaise qu’on surnomme "Banque de France" est experte d’un poison qui fait fureur au Katanga. Le Président KABILA l’utiliserait avec parcimonie. Peter le suspecte depuis longtemps. Il aimerait avoir des preuves pour étayer sa thèse. Mais SASSOU NGUESSO n'avait d’yeux, jusque là, que pour son neveu et avait préféré l’écarter, lui Peter Mwana mama. 

A propos de l’empoisonnement de Blaise ADOUA, Peter aurait demandé à SASSOU NGUESSO ce qu’il devait faire s’il y avait un membre de sa famille impliqué. Le Président lui aurait répondu "travailles et fais ton boulot".  

Dans cette enquête qui n’en finit pas de faire monter la moutarde chez les Tékés, la majorité des personnes qu'il entend jusqu’alors, ne sont que des officiers et des sous officiers qui l'avaient trahit au profit de Jean Dominique OKEMBA. Au départ, c'était des éléments acquis à sa cause. Ceux-ci avaient fini par lui tourner le dos au profit de Jean Dominique OKEMBA.  

Depuis plusieurs années, Pierre OBA a les mains libres pour le trafic des diamants et de toutes autres pierres précieuses qu’on trouve au Congo Brazzaville. C’est un trafiquant notoire. Il n’hésite pas à se métamorphoser et à grimer son visage pour passer les frontières inaperçu et échapper ainsi à la police ainsi qu’aux juges Français qui brûlent d’envie de l’entendre dans le cadre de l’affaire des disparus du beach. Il possède plusieurs passeports pour passer les frontières.  

Pierre OBA bénéficie des nombreuses protections en France. Le plus en vue est un ancien ministre de l’intérieur qu’il rencontre toujours nuitamment. Pendant ses séjours en France il séjourne souvent dans un quartier pavillonnaire de Sartrouville, une coquète ville infestée de Franc-maçon qui lui sert de refuge.

Depuis la catastrophe du 4 mars 2012, c'est Pierre OBA qui gère le pays. Le Général Denis SASSOU NGUESSO lui a laissé les mains libres. Et s'il y a un remaniement gouvernemental, il aura certainement les pleins pouvoirs de (ministre d'Etat, ministre de la défense, chef d'Etat major ou ministre de l'intérieur) pour sarcler définitivement autour de lui. Gare aux neveux et cousins trop en vue. 

Pour mener à bien sa mission, il a fait rapatrier à Brazzaville son équipe de barbouze composé de jeunes policiers et militaires, des anciens cobras entièrement acquis à sa cause. Ces derniers trainent sur la place de Paris depuis qu’un certain Jean François DENGUET, un autre tueur de talent, a eu l’ordre de nettoyer les quartiers de Brazzaville de ces rats qui, devant une troupe de jeunes filles droguées, tuaient sans soucis pour être appréciés !

Le grand Peter leur a intimer l’ordre de rentre à Brazzaville en une phrase laconiquement : "P’tits j’ai besoin de vous ici sur place, il y a du boulot…".

SASSOU NGUESSO a une confiance aveugle en Peter à cause d’un pacte de non trahison qui les lie tous deux. Dans ce pacte avec le diable, une seule phrase compte : "JAMAIS JE NE TRAHIRAI MON GRAND". Dans le passé, c’est d’ailleurs Jean Dominique OKEMBA qui avait mit la brouille entre les deux. Son argument tenait au fait que Peter ne pouvait être accepté au sein du clan. Le pauvre n’avait pas de liens familiaux avec le Boss.

Rappelons que le beau Peter avait eu la responsabilité et la charge de l’enquête sur "l’accident" du DC 10 de la compagnie aérienne UTA avec le succès que l’on sait.

Pierre OBA dit le beau Peter qui estime à juste titre avoir beaucoup souffert pour installer et pérenniser le régime de SASSOU n’a jamais pardonné à Jean Dominique OKEMBA, qu’il nomme en privé "l’idiot", de lui avoir soufflé sa place.

Le grand Peter, l’homme qui, fort de ses nombreux bras dans l’opposition avait réussi à amadoué et à mettre dans sa poche les BOKAMBA, POIGNET, MILONGO du front et autres lors de la réconciliation sans exclusive de 2002, avait aussi pour option d’éliminer physiquement ceux des opposants qui pouvaient remettre en cause les plans qu’il avait échafaudés avec la complicité de certains anciens membres du gouvernement de Pascal LISSOUBA (des traîtres).

Peter, ne peut faire mal à SASSOU NGUESSO.

Il lui doit tout ce qu’il est devenu. Comme tout parvenu, il n’oublie jamais d’où il vient et ce qu’il a été avant sa rencontre avec le Général Denis SASSOU NGUESSO. D’ailleurs il ne cesse de répéter, très souvent : "j’étais rien, mais rien du tout, et, c'est SASSOU qui a fait de moi ce que je suis devenu, aujourd’hui…" ; Alors, il s’en suit une soumission aveugle et toujours des paroles flatteuses qui plaisent à son BOSS.  

Pierre OBA connait tous les féticheurs et les marabouts de SASSOU NGUESSO. Il a sillonné toute l'Afrique et le monde entier à la recherche des féticheurs marabouts de toutes sortes. Il en a ramené à SASSOU NGUESSO de nombreux talismans. Mais, depuis que celui-ci avait jeté son dévolu sur Jean Dominique OKEMBA, le beau Peter était devenu l'ombre de lui même.

Gérant d’au moins trois foyers rien qu’en France et d’un enfant scolarisé en Belgique qu’il avait eu avec une congolaise, Peter se voit contraint à des aller retour fréquents entre Paris et Bruxelles qui lui demandent beaucoup de moyens financiers. Il lui faut donc trouver ces moyens auprès de son BOSS car ses petits trafics de pierres précieuses sont très risqués surtout à son âge.

Le décès de l’un de ses enfants au sortir de la guerre de 97 est une dette à SASSOU NGUESSO.  Pierre OBA avait en effet perdu un grand garçon d’environ 25 ans carbonisé dans une voiture en 1998 sur la route du Nord ; à l’époque on avait mis ce meurtre sous le compte d’une embuscade perpétré par les ninjas sur la route du nord pour ne pas cherché ailleurs les véritables coupables mais, le beau Peter croit savoir que c’était un complot de Jean Dominique OKEMBA.

Peter cultive beaucoup de secrets ; il sait presque tout sur presque tout le monde et surtout sur ceux qui ne sont pas d’accord avec le régime qu’il a contribué à bâtir. Quand il séjourne en France il ne sort que la nuit et honore la plupart de ses rendez vous chez lui. Il est toujours prêt à mettre sur la table beaucoup d'argent pour savoir ce qu’il cherche.

Ses équipes de barbouzes sont toujours équipées de mini cameras cachées sous la veste ou le manteau pour filmer tous ceux qui ne pensent pas comme son mentor au Congo ou même au sein de la Diaspora.

La situation crée par les explosions de Mpila est tout de même pour un casse-tête pour le beau et brillant Peter. Comment peut-on être cynique au point de profiter d'un drame qui normalement, devrait conduire à une démission collective d’un gouvernement et même au suicide de ceux qui sont les responsables même involontaires d’un drame qui a causé autant de dégâts et fait autant de victimes dans un pays dit "Démocratique"  et en "Paix".

De l’enquête, avec Peter le Grand, on attend des rebondissements. Cette enquête est en réalité un match et un combat où tous les coups sont permis entre Pierre OBA et Jean Dominique OKEMBA ; les victimes et les dégâts collatéraux seront comme à chaque fois les innocents.

L’une de ces victimes est à n’en point douter la mise entre parenthèses des lois, des règles et de toutes les institutions qui régissent la République.

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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 15:05

APPEL À MANIFESTATION

Samedi 21 Avril 2012

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La Diaspora du Congo Brazzaville lance un appel vibrant à tous les défenseurs des Droits Fondamentaux et à tous les Démocrates de toutes origines pour ramener à la raison le Général Denis SASSOU NGUESSO.

Depuis l’ouverture d’une pseudo enquête sur les explosions du 4 mars 2012 qui ont rasé 3 quartiers de Brazzaville et fait de milliers de victimes, le Général Denis SASSOU NGUESSO a donné carte blanche au Ministre Pierre OBA et au Colonel Philippe OBARA pour monter un scénario de complot et trouver des boucs émissaires par l’instauration d’un climat de psychose et de terreur dans tout le pays. Ainsi :

-      on assiste à des arrestations arbitraires;

-      des citoyens sont menacés d’enlèvements par les barbouzes du régime ;

-      des médias sont censurés et des journalistes sont menacés physiquement ;

-      des avocats sont incarcérés et torturés;

-      la population est muselée.

 

Congolaises, Congolais, citoyens du monde.

Samedi 21 Avril 2012 à 11H00 tous devant l’ambassade du Congo sise 37 rue Paul Valéry

 75116 Paris, Métro Victor Hugo, Ligne 2

Pour dénoncer :  

·       Les violations massives  des droits de l’homme, les arrestations arbitraires et les tortures ;

·       Le musèlement des partis politiques de l’opposition, les brimades des journalistes et des leaders de la société civile ainsi que la censure des médias.

Pour :

·       Rendre hommage à toutes les victimes des explosions du 4 mars 2012

·        Exiger une enquête internationale sur ces explosions;

·       Interpeller les autorités françaises sur la gouvernance autocratique et népotiste du régime de SASSOU NGUESSO.

Cessons d’avoir peur

SASSOU DEGAGE

COORDINATION CONGO YA SIKA

ENFANT DU CONGO, EPA-CONGO, GRP, CCSC, CERCLE DE LA RUPTURE, CODICORD, KIMPWANZA, UPRN-FRANCE, ICPC

Contacts : 06 22 27 18 64 / 06 26 94 12 46

Marcel-Ntsouroumalonga 01malonga02malonga03SAM 0874malonga04


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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 04:49

emmanuel-yokaLe ministre de la justice monsieur Aimé Emmanuel YOKA est intervenu sur les ondes de la télévision nationale le mardi 10 avril 2012 pour justifier l’interpellation la veille de deux avocats, maîtres Gabriel OMBESSA et Hervé Ambroise MALONGA, conseils du colonel Marcel NTSOUROU détenu depuis plus de 12 jours dans les locaux de la direction générale de la surveillance du territoire sans motif officiel.

On l’a senti bien piqué comme quelqu’un qui s’en pressait de se disculper d’un forfait mal préparé qui allait le mettre à découvert et lui retomber dessus comme un boulet auquel il ne pensait pas ; il a voulu justifier l’interpellation, la veille, de deux avocats en plein exercice de leur métier 

A l’entendre sur cet incident qui n’a jamais été officiellement annoncé, la conférence de presse des deux avocats prévue initialement à l’hôtel Saphir avait été interdite parce que les orateurs auraient prévu de s’exprimer devant un auditoire essentiellement composé de ressortissants de l’ethnie Téké. Les intervenants se seraient alors rabattus sur le domicile de leur client.

Là, pas de bol, sous prétexte que cette adresse est située en plein camp militaire, ils ont été interpellés et retenus dans les locaux de la police. Le ministre d’Etat n’a pas manqué de menacer les éventuels citoyens qui "prendraient la démocratie et la liberté d’expression à la lettre, que le calme du président de la république dans le traitement de ce dossier, n’est pas un signe de faiblesse". 

Le premier constat de cette déclaration est de se dire que si le Ministre Emmanuel YOKA avait voulu nous faire  prendre fait et cause pour le colonel Marcel NTSOUROU et ses deux malheureux avocats, il ne s’y serait pas pris autrement.

1.  L’AUDITOIRE TEKE

On arrête des gens pour des fautes qu’ils ont commises, pas pour celles qu’ils envisageaient dans leur tête de commettre. Monsieur Emmanuel YOKA, coordonnateur du pôle de la souveraineté, garde des sceaux, ministre d’Etat, ministre de la justice et des droits humains s’est sur ce sujet rendu coupable d’un grave procès d’intention. Aussi, fallait-il qu’il y’ait faute que d’inviter essentiellement des tékés  – si cela s’avère – à une conférence de presse. 

Outre l’avocat Aimé Emmanuel YOKA inscrit au Barreau de Mipla, y’a-t-il un juriste ou un avocat d’une autre école, qui peut nous éclairer sur cette question ?

En effet, il existe dans notre pays des centaines d’associations communautaires, de ressortissants de Boundji, d’Abala, d’Ollombo, de Tchikampika, d’Edou, d’Oyo, etc… dont l’adhésion est strictement ethnique et qui convoquent des assises, points d’information, assemblées générales ou soutiens à un parti généralement de la majorité, relayés en longs reportages sur les chaines publiques. Le ministre Emmanuel YOKA lui-même anime un de ses clubs particulièrement sélects ou il faut montrer patte blanche pour adhérer ; ignore t-il cette réalité ! Ou feint-il de l’ignorer.

Il s’agit en réalité, nous l’avons compris, d’une entrave volontaire à la liberté d’expression, de réunion et d’opinion pour ce régime qui en 15 ans ne s’est jamais accommodé de ses principes élémentaires d’une société moderne. Mais trouver l’ethnie comme prétexte, sachant qu’aucun des deux avocats incriminés n’est de l’ethnie téké, est hautement maladroit. Il confirme par ailleurs, une chasse aux tékés dénoncée depuis quelques temps par l’opinion nationale et internationale.

Cette conférence de presse tenue par un avocat qui en avait déjà fait voir au pouvoir lors de l’affaire des disparus du Beach, semblait être vécue, par le ministre Aimé Emmanuel YOKA et ses neveux, comme un danger. Sa locution et sa posture, tout en lui, semblait accuser un profond malaise, un embarra difficile à maîtriser. Le malheureux, "Noko YOKA Lokuta" s’est tiré une balle dans les pieds en plus de marcher sur un foyer brûlant !

2.  LE DOMICILE DE FONCTION DU COLONEL Marcel NTSOUROU

Si la simple entrée dans tout bâtiment militaire est un haut crime comme le prétend le ministre de la justice, les millions de visiteurs de soldats logés en caserne sont des criminels. Autant dire le Congo Brazzaville tout entier serait en faute.

La loi qu’évoque monsieur le ministre des droits de l’homme porte sur les bâtiments de service, évidemment, et absolument pas sur les logements de fonction qui de plus ne sont protégés d’aucun enclos collectif et donc, la réception ne dépend que de celui à qui ce logement est attribué. A ce titre, il convient de rappeler que l’interpellation à domicile répond à des règles précises de droit, notamment  le flagrant délit d’un crime. Une conférence de presse n’en constitue pas un.

3.  LA QUALITE A AGIR DE MAITRE Hervé Ambroise MALONGA

Il n’a échappé à personne que, si deux avocats sont en cause, le ministre s’est appesanti essentiellement sur le cas de maître Ambroise Hervé MALONGA qui selon le juriste du gouvernement, n’est plus avocat au barreau de Brazzaville et n’a plus le droit d’exercer en République du Congo depuis 2008. "Si le colonel  Marcel NTSOUROU lui a remis de l’argent pour ses services, c’est une arnaque" a-t-il précisé. Maître Ambroise Hervé MALONGA, serait-il à sa première affaire depuis 2008 ?

Cette attitude du ministre avocat procureur sent la trouille et la rancœur. Chacun doit se souvenir que, Maître Ambroise Hervé MALONGA, fut l’ancien vice-président du conseil constitutionnel sous Pascal LISSOUBA. Denis SASSOU NGUESSO ne l’a jamais oublié. Surtout, il n’a jamais pardonné au Conseil du Colonel Marcel NTSOUROU, la prolongation, en pleine guerre du 5 juin 1997, du mandat de Pascal LISSOUBA.

Ancien bâtonnier, chef d’un parti politique de l’opposition, Maître Ambroise Hervé MALONGA s’est illustré et fait apprécié dans la défense des défendeurs contre l’Etat congolais et le régime de SASSOU issu de cette guerre.

Il est donc possible que pour asphyxier cet empêcheur de tourner en rond, cet avocat intrépide et pugnace, le pouvoir ait décidé de lui couper les vivres comme il a coutume, en lui retirant son droit d’exercer ; le soumettre en lui broyant les "machins"…, si non, pour quoi cette tentative d’assassinat, la nuit, au bord du fleuve, par des hommes cagoulés !

Mais que dire du chef de la justice qui laisse un faux avocat tenir un cabinet en nom propre, qui a pignon sur rue, plus précisément sur l’avenue de l’OUA la plus grande artère populaire de Brazzaville, près de l’église saint Kizito à Makélékélé, sans être inquiéter ? L’intéressé plaide, tout de même, et les clients abondent dans son cabinet. Il a fallu attendre que le Colonel Marcel NTSOUROU le choisisse pour que le ministre se souvienne de quelque chose qui ressemblerait à une suspension de l’avocat. C’est malin ça. Et de Maître Gabriel HOMBESSA, qu’en est-il ? Est-il autorisé à exercer oui ou non ?

Monsieur le ministre, garant de l’exercice des professions du droit a laissé un imposteur abuser des citoyens au vu de tous durant 4 ans ? C’est un scoop qui démontrerait au moins l’incompétence de ses services, si non une application choisie du droit, selon qu’on s’en prend au pouvoir ou que l’on escroque les pauvres citoyens.

4.  L’ENQUETE ADMINISTRATIVE.

Le public serait curieux de savoir quels textes administratifs prévoient la détention durant plus de 10 jours et les conditions de perquisition pour les individus sujets aux enquêtes administratives.

Il faut ajouter que l’argument du ministre selon lequel aucun avocat ne peut être accepté à ce stade de la procédure est très décevant de la part d’un monsieur qui se targue d’être lui-même un avocat mais dont personne ne sait de quelle école d’avocat il est sorti, ni de quel cas il a traité.

La présence d’un conseil peut être sollicitée de manière permanente dans la vie d’un citoyen pour agir en son nom, le représenter ou l’assister dans tous les actes de la vie quotidienne. Enfin, dans un Etat de droit…

Par ailleurs, ce n’est pas au ministre de la justice de jouer le rôle du procureur. Il organise l’administration judiciaire, mais n’a pas le droit de s’immiscer dans les dossiers. Ca s’appelle la séparation des pouvoirs.

Pour finir, dans un Etat de droit, l’interdiction d’une conférence de presse, n’est pas très démocratique. Encore moins l’arrestation d’avocats dans l’exercice de leurs fonctions. Ils jouissent d’une immunité professionnelle dans leur statut qui ne se lève pas aux humeurs, ou parce que le président a décidé de montrer que "son calme n’est pas de la faiblesse".

Du chef de l’Etat et du gouvernement, doit être attendu ce qui relève de leur compétence, à savoir les réactions politiques et administratives qui se doivent suite à cette catastrophe : réorganisation de la sécurité des sites militaires, démission et remplacement des cadres militaires, administratifs et politiques défaillants par exemple. Il ne leur appartient pas de contrôler les enquêtes de justice.

S’il ne s’agit que d’enquêtes administratives, alors ils doivent y faire défiler le chef d’Etat major, le secrétaire général du conseil national de sécurité, le ministre de la défense (Denis SASSOU NGUESSO) et son délégué, le directeur général de la sécurité civile, le délégué général aux grands travaux, le maire de Brazzaville, les responsables des systèmes de santé et de l’aide humanitaire… des personnes qui touchent tous des salaires mirobolants du peuple, avec le résultat que l’on connait.

Ce n’est pas le calme que l’on attend et que l’on doit féliciter d’un président de la république comme le croit monsieur YOKA Emmanuel de son neveu de président lent et moribond, mais justement, de l’action.

  1. NOTRE ANALYSE

Nous sommes aujourd’hui en droit d’affirmer que l’arrestation du colonel Marcel NTSOUROU était prémédité, car le 02 mars 2012, soit 2 jours avant les explosions de Mpila, un ordre de service de la DGST autorisait la perquisition de son domicile. Le discours du colonel le lendemain à son anniversaire était inspiré par cette autorisation de perquisition de son domicile.

SASSOU NGUESSO est certain qu’il arrivera à surmonter la crise des explosions du 4 mars 2012, d’ailleurs il claironne à qui veut l’entendre que ceux qui veulent son pouvoir n’ont qu’a venir s’expliquer avec lui ; c’est là le signe d’un homme dans toute son assurance, affable, arrogant et imbu de sa petite personne.

Pour s’assurer la fidélité et les bonnes grâce de son armée il donne 20 millions de F CFA à chaque Général ou chef de corps ou directeur d'un service militaire important quand celui-ci voyage (information que chacun peut vérifier). Beaucoup ne rêve que de prendre ces postes et d'en jouir ; ils sont convaincus à juste titre que la démocratie ne leur donnera jamais des telles avantages ; alors ils se battront jusqu’au bout pour leur protecteur.

Les populations ne demandent qu'à être auprès de celui qui en reçoit le plus de SASSOU pour leur en distribuer. La chance pour tous est une utopie à laquelle personne ne croit plus au Congo Brazzaville. 

SASSOU NGUESSO va garder le Colonel Marcel NSTOUROU à l’ombre pendant un certain temps parce qu’il lui faut un coupable comme en 1982 avec les bombes du cinéma star et de l'aéroport.

Ce qui est entrain de se jouer ces jours-ci c’est l’année 2016, il ne reste pas au pouvoir parce qu'il est fort, mais parce que les congolais ont peur, ou que la plupart des cadres sont corrompu.

Cette catastrophe a démontré que même les Généraux les plus puissants, ignorait le type d'arme qu'il y'avait dans ces camps. La situation au Congo Brazzaville a toujours été insurrectionnelle même si les explosions du 4 mars agissent comme un révélateur ; ceux qui ont un certain profil ou qui visitent certaines personnes au Congo sont immédiatement mis sous surveillance.

Toutes les chancellerie internationales installées au Congo Brazzaville connaissent la nature du régime de SASSOU NGUESSO ; en terme diplomatique il est qualifié de "régime fort", en réalité c’est un régime dictatorial hyper militarisé. Un pays sur liste rouge qu’on ne conseille pas aux personnes qu’on aime mais plutôt à ceux qui aiment les risques…

Comme à son habitude, SASSOU NGUESSO va jouer sur le pourrissement ou la capacité de résilience des congolais pour surmonté la crise issue des explosions du 4 mars et il risque d’y arriver encore une fois. Timorés, les Mbochis n’oseront jamais indexé ou rejeté l’un des leurs malgré les souffrances qu’il leur fait subir et la mauvaise réputation que SASSOU NGUESSO leur a fait tout au long de sa carrière de dictateur impénitent ; dans certains milieux être traité de Mbochis est devenu synonyme de voleur, de fainéant ou de corrompu. "le ciel ne tombera pas" rétorquent les Mbochis…

Trop de Tékés sont au miel et au lait (les Tékés représentent démographiquement la seconde ethnie au Congo Brazzaville après les Kongo-Lari). Ils ne voudront pas perdre tant d'avantage pour un seul fut ce le Colonel Marcel NTSOUROU ; si SASSOU NGUESSO à la sagesse d’aligner trois tékés de plus dans son prochain gouvernement, alors tous les Tékés vont se calmer ; les Tékés aiment les honneurs, la considération, l’argent et la palabre.

Le Colonel Marcel NTSOUROU a des militaires fidèles autour de lui, mais ils ne sont pas plus d'une cinquantaine. S'ils le pouvaient ils auraient déjà déclenché quelque chose pour éviter l’incarcération de leur chef le 30 mars 2012 ; ils avaient d'ailleurs essayé, mais ils ont vite été maitrisé, les autres sont aux arrêts, ou étroitement surveillés. "Le pire n’est jamais certain, le meilleur non plus" disait mon grand père…

Et pourtant les congolais n’ont pas la mémoire courte. Aujourd’hui, ce n’est pas le "calme" d’un président de la république Général, au demeurant félons et coupable de haute trahison, que les Congolais attendent, comme le croit monsieur YOKA Emmanuel.

L’instituteur SASSOU qui ne recule devant rien, en prenant le pouvoir par effraction, a voulu avoir auprès de lui des intellectuels Mbochis. Tous ses frères étant des illettrés ou des semi-analphabètes à l’instar de Maurice NGUESSO, les enfants pratiquement des cancres à l’exception de notre regrettée Mme Edith BONGO ODIMBA (paix à son âme), une luciole dans une maison toute sombre où rien d’autres n’éclaire.

Trop jeune à l’époque, voila SASSOU contraint de s’acoquiner avec tous Mbochis qu’il croit capable de l’aidez à gérer son pouvoir. c’est ainsi, que vous voila, avec vos capacités de capacitaire froid ? hautin et égoïste, responsable de ce beau monde (les douteux neveux OKEMBA, ITOUA, NGAKOSSO, GOKANA, BOUYA, ADOUA, NDENGUET, NDAMBEZETS ETC.) ce beau monde qui, en réalité, n’a rien de vrais liens parentaux avec SASSOU.

Aussi, autant qu’ils font le beau et le mauvais temps dans une maison que SASSOU lui-même à du mal à maîtriser les squatteurs sont tous devenus, sous sa responsabilité capables de lui trancher la carotide et lui tordre le coup.

De nombreux indices, y compris la pitoyable communication de son oncle d’emprunt Emmanuel YOKA semble confirmer que les coupables sont décidément les impétueux tontons, les voraces et ambitieux neveux d’occasion devenus incontournables, d’ordinaires dangereux en pareilles circonstance.

La vérité, si elle n’est pas encore établie officiellement, la rue la connait. Elle est toute proche et réelle à prendre les canaux internationaux.

Vous et tout votre clan êtes tous dans une pirogue qui a déjà pris l’eau. Bloquez, bâclez l’enquête, vous ne faites que retardez les échéances. La pirogue coulera. Aussi, l’intimidation, la corruption, la torture, l’emprisonnement des innocents, l’obstruction de la vérité, tout ce qui sera fait pour détourner la vérité, ne réussira pas à vous en sortir sec.

Quant à la liberté de Maître Ambroise Hervé MALONGA et de Maître Gabriel HOMBESSA, vous ne goûterez plus jamais au plaisir de les faire disparaître comme le Président MASSAMBA-Débat, le cardinal BIAYENDA (Kongo), les ONTSOU, MBORO et autres (Téké). Une autre réalité : Vous venez peut-être de ressusciter, sceller et renforcer l’historique lien Téké-Kongo. Au Sud de leur territoire, ils ont accueillis les braves Kongo. Au Nord-est, ils vous ont accueillis. Mais, vous de ce Nord-est, quelle ingratitude !

Toutefois, Il y a ici comme un avertissement... Les Congolais suivent cette fois, avec beaucoup plus de "calme" vos agissements, mais d’un "calme" qui n’est pas signe de "faiblesse", en comparaison d’avec le vrai "faux calme" de votre "vrai faux" neveu de Dictateur.

Pris au piège, un piège à cons, vous voilà à la croisée des chemins. Dans l’au-delà, Satan vous attend. Ici, sur cette terre Congolaise, les Téké-Kongo et autres de votre peuplade innocents, tous leurs regards sont braqués sur vous. Qui est pris qui croyait prendre.

A ce niveau de la bêtise, le rachat de vos âmes, repentance pour un pardon terrestre, tout cela est-il encore possible ? Si oui, alors c’est à vous (…) !

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 21:57

Dernière Minute

Lundi 9 avril 2010 Maître MALONGA a été interpellé en compagnie d'un autre avocat Maître Gabriel HOMBESSA ; le matin du lundi 09 avril 2012, alors qu'il s'apprêtait à donner une conférence de presse à l'hôtel Saphir, Maître MALONGA a reçu un coup de fil du Commissaire central de Brazzaville lui demandait de ne plus tenir son activité à l'hôtel Saphir.
Ainsi donc Maître MALONGA a jugé bon de tenir la conférence de presse au domicile de son client le Colonel Marcel NTSOUROU et c'est en pleine Conférence que Maître Hervé Ambroise MALONGA et Maître Gabriel HOMBESSA ont été interpellé et conduit au commissariat central de Brazzaville.

Depuis le mardi 10 avril 2012 15h05, Maitre MALONGA et HOMBESSA sont écroués á la maison d'arrêt de Brazzaville. A la sortie du palais de justice, menottes aux poignets, Maître MALONGA nous a dit que l'infraction retenue contre eux est "atteinte a la sureté nationale", "troubles à l’ordre public" pour avoir voulu organiser une conférence de presse en faveur de son client et "usurpation de titre" car il aurait été radié du barreau de Brazzaville sans qu’il le sache.

Maître Hervé Ambroise MALONGA a subit un simulacre d'exécution par 3 hommes armées et cagoulés qui l'avaient extirpé de sa cellule pour l’emmener vers le fleuve à 3h00 du matin.

Ecoutez l’annonce de Rfi : http://youtu.be/okf_36rT7kM

CONFERENCE DE PRESSE

Objet : Détention arbitraire du Colonel NTSOUROU Marcel

Mesdames, Messieurs de la presse,

Ambroise Hervé MalongaAvant de commencer notre conférence de presse qui a pour thème qui a pour central : "Affaire NTSOUROU Marcel", Colonel, Secrétaire Général Adjoint du Conseil National de la Sécurité (CNS), permettez nous de bien vouloir vous lever et observer une minute de silence pour nos morts survenus le 4 mars 2012.

Mesdames, Messieurs, membres de la presse,

Le 30 mars 2012, le Colonel NTSOUROU Marcel a été invité à se présenter à la Direction Générale de la surveillance du Territoire (D.G.S.T.) et depuis lors, y a été arrêté et détenu jusqu'à ce jour.

Dès les premiers moments, toute sa famille, ses amis et ses parents, ne se doutant de rien et fait d'espoir de penser que le Congo est un pays dit de droit ne pouvaient imaginer le cauchemar qu'ils connaissent aujourd’hui.

En effet, dès constitution aux intérêts du Colonel NTSOUROU Marcel de mon cabinet, le dimanche le dimanche 1er avril 2012, j’ai immédiatement saisi par courrier du lundi 2 avril 2OL2 le Directeur Général de la Surveillance du Territoire, qui malheureusement a refusé de me recevoir dans ses bureaux

J'ai déposé ma constitution entre les mains de son Directeur de Cabinet.

Le mardi 3 avril 2012, je me suis à nouveau présenté dans les bureaux de Monsieur le Directeur Général de la Surveillance du Territoire pour avoir la suite de ma constitution.

Une fois encore je n'ai pu ni être reçu par Monsieur le Directeur Général ni avoir une réponse à ma constitution ; mais en revanche j'ai appris à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire qu'une perquisition était entrain d'être faite à son domicile situé au centre ville.

J'ai immédiatement repris mon véhicule automobile et me suis rendu sur les lieux où j'ai assisté quelques instant à un spectacle désolant qui m'a rappelé les vieux procès de l’époque du monopartisme.

Ce récit éphémère m'impose les observations suivantes :

1.  Sur la détention du Colonel NTSOUROU Marcel, la loi n° 026-92 août 1992 portant organisation de la profession d’avocat, l’article 1er de cette loi stipule "l’avocat exerce la plénitude de son ministère par la défense et l’assistance des parties…"

2.    Il vient d’être rappelé que le Colonel NTSOUROU Marcel est gardé à vue à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire depuis le 30 mars 2012.

Le code de procédure pénal chapitre 2 de l'enquête préliminairerelève :

-      Article 61 :

1) Les officiers de police judiciaires procèdent à des enquêtes préliminaires soit sur les instructions du Procureur de la République, soit d’office.

2) Ces opérations relèvent de la surveillance du Procureur Général...

-      Article 62 :

Les perquisitions, visites domiciliaires et saisies de pièces à conviction ne peuvent. être effectuées sans l'assentiment exprès de la personne chez laquelle l'opération a lieu.

La mention de cet assentiment doit être consignée au procès verbal.

-      Article 63 :

Lorsque, pour les nécessités de l’enquête préliminaire, l'officier de police judiciaire est amené à retenir une personne pour les besoins de ladite enquête, les dispositions des articles 48, 49 et 50 du présent Code sur la garde à vue sont applicables.

-     Article 48 :

1)     Dans les circonstances urbaines ou siège un tribunal de grande instance, s'il existe contre une personne des indices graves et concordants de nature à motiver son inculpation, les officiers de police judiciaire doivent la conduire devant le Procureur de la République sans pouvoir la garder à leur disposition plus de 72 heures.

2)    Le délai de l'alinéa précédent peut être prolongé d'un nouveau délai de 48 heures par autorisation écrite du Procureur de la République et du Juge d’instruction dûment renseigné...

S’agissant de la perquisition voir l'article 62, en l’espèce, le Colonel NTSOUROU Marcel a été surpris d’apprendre que des perquisitions étaient entrain d'être réalisées à son domicile.

Il n'a jamais donné son assentiment de manière expresse.

Ses avocats régulièrement constitués n'ont jamais été informés de la perquisition.

·      Sur l’ordre de service signé du Colonel Philippe OBARA

on peut lire textuellement ce qui suit : "conformément à l'autorisation de perquisition n° 562/PR du 2 mars 2OI2 de Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville, il est prescrit aux personnels suivants de procéder à la perquisition du domicile de fonctions du Colonel NTSOUROU Marcel sis Avenue de la Maison d'Arrêt centre ville...".

On peut aisément en déduire que la décision de perquisitionner le domicile du Colonel NTSOUROU Marcel avait été prise bien avant les évènements du 4 mars 2012 de Mpila et qu'on ne saurait justifier cette perquisition à la prétendue implication du Colonel NTSOUROU Marcel dans lesdits évènements qui se sont produits postérieurement

·      Sur la note de service du 31/03/2012 signée du contre-amiral Jean Dominique OKEMBA

Il est inadmissible que le colonel NTSOUROU Marcel qui est Secrétaire Général Adjoint du Conseil de Sécurité, nommé par décret n" 2003-59 du 6 mai 2003 de Monsieur le Président de la République Dénis SASSOU NGUESSO puisse être suspendu par une simple note de service établie et signée par un Conseiller du Chef de l'Etat.

Ce qui est le plus criard, cette même note a pour objet de désigner un intérimaire un jour après (31/03/2012) que le Colonel NTSOUROU Marcel ait été arrêté et écroué à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire.

En conclusion, la présente conférence de presse n'a pas pour objet de discuter du fond du dossier du Colonel NTSOUROU Marcel mais exclusivement de dénoncer au grand jour :

-      l'obstruction faite aux avocats d'assister leur client ;

-      la non observation des délais de garde à vue par les officiers commis dans l'affaire NTSOUROU Marcel ;

-      La preuve de la préméditation d'une part de perquisitionner le domicile du colonel NTSOUROU d'autre part, sans la moindre observation des règles prévues dans le code de procédure pénale applicable au Congo ;

-      Enfin la volonté manifeste de mettre un terme à l'état de droit pour réinstaurer au Congo Brazzaville le Monopartisme.

Cliquez pour télécharger :  http://ddata.over-blog.com/2/63/82/20/Conference-de-Presse.pdf

A.H.MALONGA, Avocat à la Cour

Famille TSOUROU 1Famille TSOUROU 2 

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 10:34

florent ntsibaDans ce qui est en passe de devenir "l’affaire de la catastrophe de Mpila", la piste qui avait, instantanément couru dans l’opinion, fut celle du Général Blaise ADOUA et ses barbouzes. Ces derniers auraient, quelques jours auparavant, envoyé un ultimatum à SASSOU NGUESSO, le menaçant de tout mettre à sac si jamais leur chef venait à décédé au Maroc des suites d’un éventuel empoisonnement dont il aurait été victime par certains de ses proches.

Revenu à Brazzaville, tout le monde s’attendait à une déclaration du Général Blaise ADOUA démentant ces allégations. Devant le mutisme de ce dernier, les rumeurs de plus en plus vives sur la piste intra-clanique, accréditées par des conflits d’influence qui minent le système de SASSOU NGUESSO à l’intérieur même de sa famille, semblaient prendre corps de vérité. Tout le monde n’attendait que l’enquête annoncée par Denis SASSOU NGUESSO lui-même le jour de la catastrophe.

A vrai dire, on attendait effectivement que (de Blaise ADOUA à Jean Dominique OKEMBA en passant par Jean Jacques BOUYA), tout ce beau monde passe à la DGST faire une déposition (ne fut-ce qu’en qualité de témoin : présomption d’innocence oblige).

Mais voilà, curieusement, celle qu’on aurait désignée par la "Piste intra-Mbochi", para-familiale semble ne pas avoir retenu l’attention des enquêteurs. A l’inverse, c’est plutôt la "Piste Téké" qui a surgi comme des décombres du vrai faux mariage de dupe "Téké-Mbochi".

Malgré de nombreuses complicités entretenues entre les Mbochis (Nkuyus, Mbochi d’Alima et des Plateaux, etc.) et quelques traitres Tékés (jamais une tribu n’a été aussi invectivée, humiliée et prise à partie par les Mbochis tout origine confondue) comme l’est le peuple Téké (Nziku, Nkukuya, Tégué, Mboma, Wumu, Mfumu, Téké-lali, Ntsi-ntséyi Ngugungwel, Mbamba, Kota, Ndzikini, Mbétis, Ndassa, Ndzebi, etc.) il est plutôt décidé à Mpila que ce soit tout de même aux naïfs Tékés de payer les bries de leurs maîtres Mbochis.

Incapables de tirer avantage de leur poids démographique et des compétences de leurs cadres, les Tékés du Congo se sont assigné la fonction de vassaux, eux les Ngantsiés se résignent à être utilisé pour les basses besognes. Tétanisés par la peur, ils ravalent leurs ambitions et servent de marchepieds ou de serpillère à tous les cancres qui détruisent le Congo (le pays de leurs aïeuls).

Ainsi, quand un Téké essaye de ravaler la peur congénitale qui caractérise son groupe ethnique, on lui rétorque avec un air moqueur : "Même les Batékés veulent aussi commander dans ce pays !" Ah celui là, pourtant traitre au premier degré, ose !!!

Le Colonel Marcel NTSOUROU, qui se montre indélicat et récalcitrant aujourd’hui, peut être perçu à juste titre comme un fidèle entre les fidèles de SASSOU NGUESSO. On pourrait aussi lui reconnaître une attitude de traitre face au Ndzebi Pascal LISSOUBA qui le nomma pourtant colonel alors que le compagnon SASSOU lui refuse aujourd’hui le galon de Général.

Sous un autre aspect, on peut aussi dire, du colonel Marcel NTSOUROU, qu’il est lui aussi un traitre au peuple Téké. Traitre que les Mbochis de SASSOU ne cessent de stigmatiser et de mettre à genoux à chaque événement. Non, le linge sale se lave en famille (…)

Le franc parler du colonel NTSOUROU Marcel, ses prises de position et les conférences qu’il a tenu ces derniers temps, auraient-ils permis aux enquêteurs de s’orienter très vite vers les Tékés comme auteurs de la catastrophe de Mpila ?

Et si les Tékés qui doivent en avoir assez de se voir tant utilisés, instrumentalisés, humiliés, insultés et malmenés étaient tentés de mettre fin à cette situation dans une démarche collective impliquant bien d’autres officiers Tékés. Alors là le colonel Marcel NTSOUROU serait sur le droit chemin. Tant pis les dégâts ! Maîtres et serviteurs, au trou. Eh si un train en cache un autre. On sait que le premier fait mal rarement. C’est celui qui est caché qui fait des dégâts. Alors messieurs les enquêteurs un peu de lucidité!

Qu’en est-il, cependant, d’autres dignes fils Tékés ? Si on peut soupçonner André OKOMBI SALISSA, qu’en est-il d’autres Militaires Tékés ? Qu’en est-il, particulièrement, du plus exhibitionniste des Tékés, un certain Florent NTSIBA, dans son statut du plus grand défenseur de l’identité, de la culture du royaume Téké et de la couronne de Mbé ? Ce personnage affable au faciès de judas ne manque pas d’intérêt ; c’est un digne descendant de Mata Hari. 

Que pense, en effet, le généralissime Florent NTSIBA, le seul Général Téké aujourd’hui au pouvoir et en vue ? Que pense t-il de cette "Piste Téké" entendue par nombreux comme un complot contre les Tékés que l’on veut faire taire à jamais ? Où se situe Florent NTSIBA dans cette chasse aux Tékés qui ne dit pas son nom ? Loyaliste à SASSOU, ou, encore une fois, traitre des Tékés ?

Florent NTSIBA ou l’itinéraire d’un traitre Téké

Les traitres ont un avantage considérable sur les autres. Ils arrivent toujours à s’en sortir. Ils font du zèle pour se faire pardonner leur félonie, leur traitrise et devancent toujours les désirs de leur nouveau maître pour faire oublier d’où ils viennent et ce qu’ils sont réellement.

Chez nos frères Tékés, les peureux et les traitres sont légions. Par la force des choses les Mbochis s’essuient les pieds sur les Tékés. Et, au fil des années, les voila vassaux, serfs ou esclaves des Mbochis.

Pour l’exemple citons le cas de Charles David GANAO que le Président Pascal LISSOUBA avait nommé Premier Ministre. Tôt, avant la fin de la guerre déclarée à son gouvernement, il était déjà aux pieds de SASSOU. A ce jour, à plat ventre, c’est sur lui, que SASSOU se déchausse.

C’est aussi le cas de Célestin NGONGARA NKOUA, un féticheur notoire qui avait failli vendre le royaume Téké à SASSOU. La bataille qu'il y avait eu entre la couronne de Mbé et SASSOU était due à sa traitrise. Il avait poussé SASSOU à nommer un roi téké le sieur ETSILAMBIA à la place de SM. NGAIMPIO, Roi aujourd’hui par la force des Tékés. Il avait fallu que tous les Tékés se soulèvent dans un sursaut d’orgueil (enfin pour une fois), pour que SASSOU recule. Célestin NGONGARA NKOUA est un grand maître féticheur, marié à une de ses petites nièces qui a sensiblement l'âge de l'un de ses petits enfants.

La région des Plateaux compte cinq officiers généraux :

1.     Raymond Damase NGOLLO, retraité, il est à ce jour loin des affaires militaires.

2.    Emmanuel ETA-ONKA, en disgrâce, lui aussi est très éloigné des dossiers politiques et militaires.

3.    Emmanuel NGOUÉLONDÉLÉ-MONGO, retraité et très remuant, il demeure malgré tout très loin des affaires militaires.

4.    Paul Victor MOUANI, commandant en second de la gendarmerie, pas trop visible. Tranquillement, il mange et donc trahit ses frères allègrement juste quand il le faut.

5.    Florent NTSIBA, ministre d’État est celui vers qui les regards se retournent quand une affaire semble toucher les Tékés, dans son folklore fétichiste qu’il aime afficher, il ne peut et n’aime pas passer inaperçu. Son dernier cinéma avec des larmes semblables à celles versées par un triste autre colonel le jour des obsèques de Marien NGOUABI laisse perplexe.

Florent NTSIBAest membre de l’un des groupes ethniques constituant le peuple Téké, une des entités sociales la plus importante du Congo Brazzaville. De la tribu Kukuya, une des douze variantes du peuple Téké, Florent NTSIBA est né à Lékana (ébongo) le 17 Aout 1949 ; André OKOMBI SALISSA et Marcel TSOUROU sont né à Lékana (lagué) ; deux villes qui se disputent la suprématie de la Lékana au point que pour la piste d’un futur aéroport, les sages des deux villes avaient choisit Lékana (lagué) rien que pour punir Florent NTSIBA.

"Morabisi"est le nom que les Mbochis ont donné à Florent NTSIBA ; "Morabisi" signifie "notre serviteur" ou "notre traitre" ou encore "celui qu’on a infiltré chez les Tékés".

Dans la famille de Florent NTSIBA, il y a trois garçons et deux filles ; sous le couvert des fétiches mais surtout pour assouvir sa sexualité lubrique, Florent NTSIBA avait défloré Jeanine sa petite sœur de même père et même mère pendant plusieurs années avant de la laisser épousé un Mbochi. Et, pour calmer le reste de la famille, il avait fait nommer son petit frère Janvier NTSIBA au poste de colonel. Népotisme ou despotisme oblige !

Flore NTSIBA, sa propre fille est morte d’une maladie bénigne dans l’indifférence générale ; son travail ne lui permettant pas de faire face à ses charges comme beaucoup de compatriotes. Flore NTSIBA allait s'endetter régulièrement auprès des nombreux usuriers de Brazzaville parce que son propre père préférait assouvir les besoins financiers de ses maitresses au lieu de s'occuper de sa propre fille.

Florent NTSIBA aime les filles, surtout les très jeunes filles à qui il ne refuse rien. Il avait fait pavé la rue où réside l'une de ses multiples maîtresse ; la rue Baloys à Ouénzé, entre l'avenue de la reine Ngalifourou et l'avenue de la Tsiémé à droite en allant vers bouétabongo et, il avait fait installer des lampadaires uniquement jusqu'au domicile de celle-ci (qui dit mieux).

Depuis qu’il s’était rallié avec armes et bagages à SASSOU NGUESSO, au détriment des ses frères Tékés, Florent NTSIBA qui a un vrai profil de traitre cynique est devenu, et cela depuis les années 70,  le meilleur attaché de presse de SASSOU NGUESSO.

Notre Généralissime Florent NTSIBA était devenu militaire par décision de Marien NGOUABI à la suite d’une grève des étudiants en 1972. Une fois Officier (sous-lieutenant) il devient, on ne sait par quel mécanisme, Directeur du Cabinet du ministre de la Défense Denis SASSOU, de 1975 à 1977. Depuis, ils sont devenus inséparables, même dans les différentes marches vers le désert de celui-ci, il est son homme de main le plus sûr.

Le Capitaine, Florent NTSIBA est inclus au sein du Comité Militaire du Parti (CMP) en 1977. A ce grade de Capitaine, il est aussitôt nommé Secrétaire Général de la vice-Première Présidence, en charge de la coordination des activités du Parti, ainsi que porte-parole du CMP. Florent NTSIBA restera porte-parole du CMP jusqu'en 1979. Il semblerait qu’il aurait joué un rôle très important dans l'éviction de Joachim YHOMBI OPANGO de la direction du PCT en 1979.

Après avoir succédé au Président Joachim YHOMBI OPANGO, Denis SASSOU NGUESSO fait rentrer Florent NTSIBA au Bureau politique du PCT. Il lui confit la responsabilité de la presse et de la propagande ; il est également inclus dans le gouvernement comme ministre de l'Information, des Postes et des Télécommunications. Des responsabilités auxquelles on n’arrive pas gratuitement. Que pouvait-il donner en contrepartie. Là est la vraie question que nous révèlerons plus bas !

Lors d'une session du Comité Central du PCT en Avril 1983, Florent NTSIBA est retiré du Bureau politique et suspendu par le Comité central pour insuffisance et faiblesse idéologique ; en fait, il avait été retrouvé par les services de SASSOU allongés tout nu chez un féticheur.

Il se fait démissionné de son poste de ministre de l’Information, des Postes et des Télécommunications en mai 1983. Il est exclu du Comité central du PCT au congrès de Juillet 1984. Semble t-il que son mentor aurait dit de lui quelque chose comme ceci qui en disait long : "NTSIBA, je m’en suis débarrassé (…) que les Tékés en fasse un ROI (…)Hihihih".

Après une traversée du désert qui va lui faire revivre les turpitudes du congolais moyen, goûtant le manque d’électricité et d’eau, ne connaissant plus l’afflux des courtisans et autres griots comme savent le faire les fils du royaume Tékés après que l’un des leurs ne soit plus en haut de la pyramide (…), on ne sait après combien d’effort, il est racheté et nommé plus tard à la tête de la SIACIC, une entreprise national de cimenterie qui va lui permettre de refaire son train de vie de roitelet au service du "Roi Omboyi" d’EDOU.

Lors de la quatrième session ordinaire du congrès du PCT du 26 au 31 Juillet 1989, Florent NTSIBA retrouve un siège au Comité central. Il est nommé au gouvernement comme ministre de l'équipement, en charge de l'environnement, le 13 Août 1989.

Les fonctionnaires de son ministère feront grève, protestant, contre le favoritisme ethnique, lors des nominations, il amènera à son ministère des frères, ses Tékés à lui. Quand le PCT perd le pouvoir en 1991, Florent NTSIBA perd naturellement son poste et demeure fidèle à SASSOU au point d’aller s’installer à Oyo. Une telle fidélité sacre sa traitrise face au peuple Téké. Il consolide par ce fait les rangs des Tékés de SASSOU (OBAMI ITOU, Célestin GONGARA NKOUA, et autres).

Après que SASSOU NGUESSO soit revenu au pouvoir en Octobre 1997 après un coup d’Etat transformé en guerre civile, Florent NTSIBA retrouve un poste dans le gouvernement. Il est ministre de l'Equipement et des Travaux publics. Suite à la démission de Martin MBERI du gouvernement en 2001, il hérite de la responsabilité du ministère de la Construction.

En juin 2002 Florent NTSIBA perd la circonscription de Lékana pendant les élections législatives. Il est, en effet, largement battu au deuxième tour du scrutin par André OKOMBI SALISSA. Sans le savoir SASSOU NGUESSO vient de lui fabriquer un adversaire de taille. On sait en politique qu’un adversaire qu’on aurait pu accepter comme directeur de cabinet, devient très vite un ennemi.

Tout de même retenu comme ministre de l'équipement et des Travaux publics, Florent NTSIBA prend un coup et voit, le 23 Août 2002, sa responsabilité sur le ministère de la Construction transférée à Claude Alphonse NSILOU.

Pendant les élections présidentielles de juillet 2009, le Général Denis SASSOU NGUESSO se fait réélire dans les conditions que tout le monde connaît (tricherie, fraude, achat des consciences et des votes, bourrages des urnes, intimidations, etc.). 

Dans le gouvernement post-électoral du 15 Septembre 2009, Florent NTSIBA est ministre d'État, de la sécurité sociale et du travail, Coordinateur des questions socioculturelles. Dans la suite de la cristallisation de ses relations avec SASSOU NGUESSO, il est bombardé Général de division. Une nomination de protée hautement politique.

Un cadeau qui doit représenter quelque chose, et qui est pourtant la pomme de discorde entre SASSOU NGUESSO et cet autre Téké, Marcel NTSOUROU dont le mécontentement, fondé sur la base certaine de cette injustice semble exploiter pour la mise au point de la piste Téké face à laquelle Florent NTSIBA semble ne pas s’émouvoir.

Florent NTSIBAqui n’a jamais été dans une grande école militaire est Général alors que Marcel NTSOUROU, militaire presque dès l’âge de 12 ans (Ancien enfant de troupe, a fréquenté des écoles militaires de grande renommée avec une contribution for remarquable au coup d’Etat de 1977 etc.) est en sous son grade.

Donner des postes à responsabilités et des promotions aux cancres sans mérite et facilement manipulables pour mieux assujettir les meilleurs cadres ; c’est l’autre méthode de SASSOU NGUESSO pour ne jamais être contredit, asseoir sa médiocrité et ses errements.

Quand on voit Florent NTSIBA ne pas faire bouger son bout de doigt, alors que Marcel NTSOUROU est incarcéré et André OKOMBI SALISSA indexé, il y a de quoi se demander si cette situation ne l’arrange pas, car au pays des aveugles le borgne est roi !

Pourquoi était-ce à Florent NTSIBA de lire l’oraison funèbre des victimes du 4 mars 2012 ?

Pour contrôler une région, SASSOU sait que l’on doit se servir des autochtones ; la seule stratégie qu’il connaît est de "Diviser pour régner". Diviser pour régner en maître sur toutes les ethnies du Congo, un art que SASSOU NGUESSO sait exploiter à merveille pour son plus grand plaisir et celui des siens (les kouyous en savent quelque chose).

Afin de contrer l'hégémonie de Florent NTSIBA sur la région des Plateaux, SASSOU NGUESSO fait sortir de l’ombre le jeune Marcel NTSOUROU. Ainsi, Florent NTSIBA ne sera pas le seul à se prévaloir de l'héritage des vieux Tékés. Le colonel Michel NGANGOUO qui avait choisi de se ranger aux cotés de André MILONGO et l’autre Général Téké Raymond Damase NGOLO, se disant plutôt du Pool, permettent tacitement à SASSOU de tuer la cohésion de la solidarité et de la complicité entre les cadres Tékés.

Ainsi, André OKOMBI SALISSA et Marcel NTSOUROU qui semblent tous les deux, en faire beaucoup pour la défense des valeurs et la fierté Tékés se voient naturellement détestés par un Florent NTSIBA qui, revêt, par cette fidélité trop peu naturelle à SASSOU NGUESSO, le sombre costume de traitre. Haït par les cadres Tékés dans l’ensemble, et Kukuyas de la Lékana (son village natal) particulièrement, Florent NTSIBA a de quoi apporter des réponses à un certains nombre de questionnements.

Florent NTSIBA est il solidaire de Marcel NTSOUROU et de André OKOMBI SALISSA et autres Tékés oui ou non ? Traitre ou pas traitre ? Traitre diront nombreux !

En fait, le désamour ou l’aversion des Tékés vis a vis de Florent NTSIBA commence le jour où celui-ci envoya le Sergent ONTSOU se faire exécuter au petit matin, alors qu’il venait de tout lui raconter sur l’assassinat du Président Marien NGOUBI. Tout le monde savait que Florent NTSIBA était chargé de signer dans le bureau de SASSOU NGUESSO les ordres de mission des personnes à exécuter.

Le caporal-chef ONTSOU était de Mbé ; son interrogatoire concernant l’assassinat du Président Marien NGOUABI avait été mené par Florent NTSIBA en langue Téké dans le bureau de SASSOU NGUESSO.

Le caporal-chef ONTSOU avait tout vu. Il connaissait les assassins du Président Marien NGOUABI et il croyait que son frère Florent NTSIBA allait le sauver, s’il lui confiait tout ce qu’il savait, mais, pour se rendre important le traitre Florent NTSIBA fit écouter l'enregistrement du récit du caporal-chef ONTSOU à SASSOU et, comme il en savait trop il fallait vite l'éliminer avant que le groupe du CMP n’écoute cette version. Dans les milieux batékés tout le monde sait que Florent NTSIBA garde précieusement l'enregistrement du récit du caporal-chef ONTSOU et qu’il s’en sert comme monnaie de chantage.

Le pingouin du célèbre lycée de Makoua a le dessein, non seulement d’un comploteur, mais aussi d’un traitre. Il sait certainement ce qui va arriver (injustement) au colonel Marcel NTSOUROU et à tous les autres ! Ah nous avons oublié de parler de l’autre Téké sacrifié sans que Florent NTSIBA ne s’offusque, parce qu’il en savait trop. Le Lieutenant MBORO, chargé par le Président Marien NGOUABI de suivre les comploteurs. Prochainement nous en parlerons.

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 13:09

La Piste Téké

sassou_demon.JPGLe 3 mars 2012, à la veille des explosions qui ont endeuillées notre capitale congolaise,  le colonel Marcel TSOUROU, secrétaire général adjoint du Conseil National de Sécurité, célébrait son 56ème anniversaire. Plus de 500 invités, triés sur le volet avaient répondu à l’appel, au domicile de l’officier dans le quartier de la maison d’arrêt de Brazzaville.

Sur les cartons d’invitation, obligatoires, deux éléments troublaient :

  1. d’abord, le chiffre fêté n’était pas rond ou quinquennal comme il est de coutume pour les anniversaires en grande pompe dans notre pays.
  2. En outre, la carte annonçait également la célébration concomitante de 29 ans de carrière militaire du colonel. Encore un chiffre qui ne tourne pas rond.

Il semblait alors pour la plupart des convives, que l’occasion servait plutôt à interpeller Denis SASSOU NGUESSO, maître des anoblissements civils et militaires, qu’un officier aussi reconnu pour ses compétences techniques que pour son allégeance au régime ne pouvait attendre plus longtemps le grade de général, alors qu’il est colonel depuis 16 ans.

Au cours de la soirée, les choses ne vont pas tout à fait se passer ainsi. Ou plutôt, pas seulement s’arrêter là. En effet, après le passage de griots contant l’histoire – quelque peu orientée – du peuple téké, le colonel a pris la parole devant un auditoire composé à plus de 90% de téké.

Dans un discours long, direct et animé, il a retracé son parcours scolaire, auto-qualifié de très brillant, du primaire en passant par l’école des enfants de troupes, les formations militaires en Roumanie et en Russie. Il a ensuite retracé ses fonctions militaires, en remerciant au passage André MILONGO qui fit de lui lieutenant-colonel, puis Pascal LISSOUBA qui le nomma colonel, malgré a-t-il dit, des crocs en jambe qu’il leur a posé, car étant à l’époque au service de Denis SASSOU NGUESSO. Ce dernier, ne l’ayant jamais nommé à aucun grade.

Mais plus grave encore, il s’est plaint d’avoir été exposé au procès des disparus du beach, lâché comme un mouchoir qui a trop servi, par un régime qui d’ailleurs ne l’a jamais récompensé et a déjà tenté de le faire assassiner.

Il n’a pas manqué de présenter ses excuses à tous ceux qu’il a endeuillé alors que, dit-il, il a tout fait pour l’éviter. Il a demandé aux tékés de prendre leur pleine place dans l’histoire du Congo et au moment venu, s’ils devaient agir, de ne pas hésiter à prendre leurs responsabilités par tous les moyens, "je répète a t-il dit, par tous les moyens". Des applaudissements enthousiastes ont fusé.

Et à l’adresse de celui qu’il n’a pas nommé, mais qu’il a bien caricaturé, il a dit "même la peur à ses limites. Et elles sont atteintes". Pour finir, dans un air testamentaire, il a remercié sa famille de l’avoir toujours soutenu dans ces épreuves ou bien souvent sa vie n’a tenu qu’à un fil.

Le lendemain matin, Brazzaville était en feu. Plusieurs tonnerres d’une violence inouïe dévastaient les camps militaires de Mpila avec les dégâts que nous connaissons.       

L’enquête a été confiée à la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).  Depuis le 20 mars 2012, quelques colonels gestionnaires de l’armement ont été interpellés et mis aux arrêts dans les locaux de cette institution. Les colonels André SAHOUS, Germain ICKONGA AKINDOU, Claude MOPITA sont de ceux là. Des civils ont également été entendus, nomment les entrepreneurs qui furent chargés de construire les nouveaux entrepôts d’armement.

Mais depuis quelques jours, les enquêteurs semblent se focaliser sur la piste TSOUROU, élargie désormais en piste téké. Le scénario évoqué est celui d’une tentative de déstabilisation du régime qui aurait pris une ampleur dépassant les prévisions des instigateurs.

En effet, au lieu de détruire simplement l’armement, objectif initialement prévu, des centaines de civils ont payé. Les auteurs ont eu peur de poursuivre leur œuvre, en s’emparant du pouvoir par exemple ou en le forçant tout au moins à négocier, car avec cette tuerie odieuse, la porte de la cour pénale internationale semblait ouverte, ainsi que le rejet du peuple congolais pour un éventuel nouveau régime survenu dans de telles conditions. Ainsi, pour les enquêteurs, le discours du colonel mécontent trouve son explication.

Mais, alors, pourquoi prévenir un auditoire?

Un ex guerrier originaire du Pool, et proche du milieu Kouyou qui ne pardonne toujours pas à SASSOU d’avoir organisé la disparition du président Marien NGOUABI aurait déclaré le 28 février 2012 à Ouenzé que "je pars pour Pointe-Noire, mais après moi, ça va péter, vous allez voir".

Il a été interpellé et retenu à la DGST pour savoir d’où lui venait cette prédiction et déterminer les liens qu’il a pu avoir avec d’éventuelles autorités politiques ou militaires, notamment le colonel Marcel TSOUROU car il semble qu’ils soient les deux seuls à avoir prédit quelque chose, qui s’est réellement produit.

C’est dans cette suite que le colonel Marcel TSOUROU a été interpellé vendredi 30 mars 2012, et retenu jusqu’à nouvel ordre.  

Il semblerait qu’à sa suite, le ministre de l’enseignement technique André OKOMBI SALISSA est également dans le collimateur et pourrait à son tour être aux arrêts.

La non dissolution du CADD-MJ pour le fondre dans le PCT comme l’exigent les conclusions du dernier congrès du parti de Marien, fait peser sur André OKOMBI SALISSA depuis quelques mois le soupçon d’entretenir une milice pour servir ses propres intérêts le moment venu.

Déjà, le samedi 31 mars 2012, la fédération du CADD-MJ du Niari s’est désolidarisée de son président pour annoncer sa dissolution et son adhésion au PCT, en rappelant que le vrai fondateur du CADD-MJ est Denis SASSOU NGUESSO.  

C’est une préparation de l’isolement du bouillant ministre et ex-guerrier, qui va voir toutes les fédérations le lâcher dans les jours qui viennent. Celles qui résisteront devront s’engager dans un front ouvert. Et là, ca risque de barder et de faire très mal!

La piste téké a été commentée dès le jour des explosions. Elle expliquerait selon certains observateurs pourquoi le ministre d’Etat, ministre du travail, Florent NTSIBA aurait fondu en larme lors des obsèques des victimes de ladite catastrophe : c’était pour demander pardon au nom des tékés.

Plusieurs questions restent en suspend

  1. Si cette explosion est d’origine criminelle, c’est dans les rangs des forces armées que se trouvent les commanditaires. Alors, pourquoi confier cette enquête à une entité des mêmes forces armées, à savoir, la DGST ? Quand on connait la culture des règlements de compte, du tribalisme et des ambitions entre chefs militaires de cette armée de vainqueurs de guerre, les conclusions des enquêtes paraissent d’avance orientées.
  2. Il conviendra d’ailleurs de se pencher sur le statut de cette institution, la DGST pour vérifications et interrogatoires elle a le droit de garder à vue des suspects et de posséder des cachots à cet effet (cachots récemment climatisés par ailleurs). Car depuis la Conférence Nationale Souveraine dont les actes font encore autorités dans notre pays, les tribunaux d’exception comme les polices parallèles ou politiques ont été bannies.
  3. Pourquoi ce n’est pas la justice classique qui mène l’enquête puisque les tribunaux militaires n’existent pas dans notre pays ? Si on voulait une plus haute structure, une commission d’enquête mêlant des juges et des parlementaires de tous bords aurait bien pu faire l’affaire.
  4. Pourquoi la piste inter-mbochi qui opposerait les généraux Blaise ADOUA et Jean Dominique OKEMBA semble t-elle si vite écartée ? A tel point qu’aucun des deux n’a été interpellé. Le général Norbert DABIRA, inspecteur général des armées, a bien été écouté, mais pas gardé. Denis SASSOU NGUESSO aurait-il choisi de laver son linge sale en famille en tentant de raisonner ADOUA et OKEMBA au village, et en profitant entre-temps de se débarrasser des soldats "d’ethnies vassales" qui n’ont pas tenu leur fidélité jusqu’au bout ? Ce qui expliquerait d’ailleurs que la tâche soit confiée à la DGST, un ressortissant de la cuvette-ouest, car il est connu qu’il est préférable de faire sous-traiter les basses œuvres.
  5. Les personnes interpellées au sujet de la non exécution des marchés qui auraient vu la délocalisation de l’armement en cause ont tous, civils et militaires, rejeté la responsabilité du retard d’exécution à Jean Jacques BOUYA, patron des grands travaux, qui n’a jamais payé un seul sous des centaines de millions décaissées par le trésor à cette fin. Ils se demandent d’ailleurs pourquoi le directeur général des grands travaux, n’est pas convoqué ne serait que pour information. Serait-ce parce qu’il est conseiller et neveux du Président de la république ?

Qu’à cela ne tienne, ces derniers temps le pouvoir semble être dans la rue, à la traine, facile à ramasser pour le premier téméraire. Le gros de l’armement du régime est parti en fumé et il faudra sans doute plusieurs mois pour le reconstituer.

Les réserves de Tsambitso ou de Lifoula ne font pas le poids. Le président a tout intérêt à mettre aux arrêts tous ceux qui le savent et ne sont plus sûrs. Quoique, dans ce genre de situation, comme on l’a vu au Mali, c’est l’effet de surprise qui l’emporte le plus, surtout quand les putschistes sont des anonymes sans grades. Donc, au fond ces précautions ne servent pas à grand-chose.  

Mais, chose curieuse, Brazzaville traumatisé semble plus préoccupé par la recherche de la vérité, et attend que des têtes importantes tombent. Le gouvernement tout entier si possible, sans possibilité de rachat des ministres les plus impliqués soit par leur négligence, soit par leurs mensonges.

Là aussi, ultime curiosité, le président de la république semble ne pas être pressé par rien du tout, et laisse bouder ce peuple qu’il connait tellement bien qu’il sait qu’il se calmera, ira aux législatives, aussi calamiteuses soient-elles, et il n’y aura rien.

Au début des années 80 une série d’explosions encore plus meurtrières et indiscutablement terroristes avaient endeuillées la capitale congolaise, sans conséquence.

Denis SASSOU NGUESSO avait attendu patiemment le congrès du PCT pour écarter Jean Pierre TCHYSTERE TCHICAYA alors numéro 2 du système et soupçonné d’en être commanditaire. Rien de plus ne fut fait, à part un simulacre de procès.

Personne n’était venu demander son reste. Puis, les accusés, condamné à morts pour certains, étaient redevenus les alliés les plus fins du même SASSOU. Trente ans après, l’histoire se répètera t-elle ?  

Récapitulatif

Le colonel Marcel TSOUROU et plusieurs de ses éléments ont été arrêtés à Brazzaville le vendredi 30 mars 2012. Ils sont dans les locaux de la DGST qui est dirigé par le colonel Philippe OBARA. 
Jugeant l'évènement important, le pouvoir de Brazzaville a fait encerclé les bâtiments de la sécurité d'Etat. Plusieurs autres militaires d'autres unités ont été arrêtés. 

La garde présidentielle est en alerte maximum. Le domicile du colonel Marcel TSOUROU a fait l'objet d'une fouille sérieuse et très méticuleuse. Le colonel Marcel TSOUROU qui conteste depuis toujours la valeur et les compétences du conseiller spécial Jean Dominique OKEMBA n'est pas à sa première présence dans les locaux de la police politique congolaise. 
Les opérations d’arrestations et de perquisitions pourraient se poursuivre car plusieurs autres officiers sont visés. Bien que les raisons ne soient pas connues, il est possible que les explosions de mpila ne soient pas étrangères à ces arrestations.

Le colonel Marcel TSOUROU est le bouc émissaire idéal qu'on veut sacrifier pour ne pas pointer du doigt les responsabilités de celui qui est chef de l’Etat, chef du gouvernement, ministre de la défense et chef suprême des forces armées congolaises.

Le 3 mars 2012, c'était l'anniversaire de colonel Marcel TSOUROU, or depuis quelques années déjà, le colonel Marcel TSOUROU à qui le général Denis SASSOU NGUESSO doit la réussite de son coup d’Etat de 1997 ainsi qu’une certaine pacification du Pool, conteste la mauvaise gouvernance érigée en système politique comme naguère le général Emmanuel NGOUELONDELE.

Pendant la fête de son anniversaire, le colonel Marcel TSOUROU avait tenu un discours très virulent contre le général Denis SASSOU, appelant les participants, à 90% téké, de prendre leurs responsabilités devant l'histoire et de cesser d'avoir peur de SASSOU.

Après avoir contesté la légitimité du général Denis SASSOU NGUESSO, il avait fustigé l’obéissance aveugle des participants alors que le général Denis SASSOU NGUESSO n’avait rien fait ni pour le pays ni pour chacun d’eux, bien au contraire il leurs devait tout et même son pouvoir et les a remercié en monnaie de singe privilégiant son clan et ses enfants. Un discours vraiment belliqueux aux dires de certains participants.

Le lendemain matin, c’était les explosions du 4 mars et la tragédie que vit notre pays et nos compatriotes depuis quelques semaines

Pour le général Denis SASSOU NGUESSO, le colonel Marcel TSOUROU est désormais le suspect numéro un, il aurait voulu faire péter une petite bombe pour faire peur au général Denis SASSOU et négocier ensuite. Mais l'ampleur de la déflagration et les dégâts occasionnés ont dépassés son calcul et, il n'aurait pas osé revendiquer son acte car c'était les portes du Tribunal Pénal International de Lahaie qui s'ouvraient pour lui avec un rejet du peuple.

Le vendredi 30 mars 2012 plusieurs participants à l’anniversaire sont convoqués par la police politique congolaise à la DGST pour interrogatoires et vérifications puis relâchés, d’autres subiront des interrogatoires à leur domicile.

Le colonel Marcel TSOUROU est lui convoqué à 10H00 à la DGST mais lui, a été gardé sur place ; il y restera jusqu'à la fin de l'enquête. Il y est toujours, et sa garde est au central. La piste des batékés semble être la plus probante selon le général Denis SASSOU NGUESSO

On parle beaucoup de la complicité entre André OKOMBI SALISSA et Marcel TSOUROU et le premier pourrait être le prochain hôte du colonel Philippe OBARA dans les locaux de la DGST.

En fait ils ne sont pas potes mais ils risquent de le devenir étant donné les circonstances. D'autant que les deux comparses sont en très mauvais termes avec le général Jean François NDENGUET qui gère officieusement le colonel Philippe OBARA; sans oublier que le directeur général de la DGST, le colonel Philippe OBARA, veut en profiter pour placer les gens de la cuvette-ouest dans les meilleures dispositions.

Aux dernières le conseiller spécial Jean Dominique OKEMBA serait en disgrâce, il n'aurait plus accès à la cour privée du chef de l'Etat.

A suivre…

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Escroquerie et Manipulation en cours

La catastrophe dont ont été victimes les habitants de Mpila et de Ouenzé, le 4 mars 2012, a révélé une fois de plus l’incurie et les lourds dysfonctionnements dans la machine administrative congolaise. Depuis quelques semaines, sous la direction de Gilbert ONDONGO le ministère des finances est entrain de réviser la loi des finances 2012 pour y intégrer les dépenses relatives à l'indemnisation des sinistrés de la catastrophe.

Le montant total retenu rien que pour l'allocation d'urgence est de 800 milliards de FCFA ; les chiffres pris en compte par le ministère sont passés de 14.000 sinistrés donc individus, à 33.000 familles très loin des chiffres officiels reconnus publiquement par le gouvernement. En plus le quartier 753 juste en face du camp où les maisons sont toutes détruites n’est pas pris en compte.

C'est scandaleux, car même si on prenait le chiffre de 33.000 familles, c'est au moins 900 milliards de FCFA, et avec les frais de gestion on atteint allègrement la coquète somme de 1.000 milliards de FCFA qui seront déboursés et non pas 800 milliards.

Comme naguère dans l’affaire des disparus du beach, les contorsionnistes voraces et zélés du chemin d’avenir ont trouvé un autre moyen pour s'enrichir sauvagement sur les malheurs des sinistrés et des morts.

Les sinistrés, les associations et la société civile doivent exigez que le gouvernement publie ce qu'il paie ainsi que les bénéficiaires des sommes décaissées.

Les fonds de réserve de 1.000 milliards de FCFA que le Congo avait épargné en 2011 vont quasiment s'épuiser. Pour tous les bandits en col blanc qui gèrent le système mafieux au Congo, les conseillers de Gilbert ONDONGO, et les comptables du ministère, cette catastrophe c'est du pain béni, une aubaine pour s'enrichir.

Les sinistrés, généralement proches du régime, comprennent comment on se fout de leur gueule. Même un malheur est une occasion de s'enrichir pour les autres.

Au ministère des finances, c'est madame Gisèle AMBIERO qui dirige le comité d’indemnisation. En temps normal, cette charmante dame est directrice des ressources humaines ; elle est donc théoriquement très loin de son rayon de compétence, mais étant donné les montant colossaux qui sont en jeu c'est autour d'elle que toutes les magouilles tournent.

Les fonds de réserve du Congo sont théoriquement domiciliés dans un compte de la BEAC ; les montants décaissés vont figurer dans la loi des finances ; ce qui veut dire que l’escroquerie sera difficile à camoufler si et seulement si les sinistrés, les associations et la société civile exigent la transparence à tous les niveaux.

A suivre…

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Gilbert ONDONGO au centre des émeutes de Talangaï

Par Fall MESSIER (Talassa)

Cela était prévisible, comme le disent beaucoup de nos compatriotes, tous ces actes de vandalisme perpétrés les 26 et 27 mars 2012 à Brazzaville, notamment dans les quartiers de Talangaï et Ouenzé, par certains sinistrés retenus pour toucher l’aide financière décidée par le gouvernement suite à l’explosion des munitions lourdes d’armes de guerre survenue au régiment blindé à Mpila dans la capitale congolaise.

En effet, le démarrage de la paie de ces 3 millions de francs à nos compatriotes sinistrés, certains ratés et dérapages qui sont observés sur le terrain ne cessent de provoquer des mécontentements au sein des bénéficiaires de cette aide qui craignent que la magouille et le faux s’amplifient de plus belle dans cette affaire. Ce qui pourrait, selon eux, porter un grand préjudice aux vrais sinistrés de la catastrophe du régiment blindé de Mpila.

Voilà pourquoi, le ministre des finances, du budget et du portefeuille public, M. Gilbert ONDONGO est pointé du doigt dans le désordre qui est en cours actuellement parce que la méthode choisie pour payer nos compatriotes sinistrés n’est pas efficace. Les personnes concernées par cette aide et qui sont détenteurs d’un  compte dans une banque de la place, par exemple, pouvaient bénéficier, après vérification, d’un virement pour qu’ils touchent cette allocation financière dans leurs établissements bancaires respectifs. Ce qui les aurait épargnés de certaines tracasseries, n’est-ce pas ?

Beaucoup de nos compatriotes se posent également la question de savoir pourquoi le ministre ONDONGO pas réquisitionné dans ce cadre les banques et les autres structures bancaires de la place ? A-t-il cédé aux pressions des hommes politiques ou des injonctions venues des hauts gradés de la force publique, qui lui auraient, au finish, poussé de ne pas retenir cette éventualité ?

Cela n’aurait-il pas permis à tous les bénéficiaires de se présenter dans n’importe quelle banque ou MUCODEC de Brazzaville où  plusieurs guichets pouvaient être ouverts en leur faveur et toucher tranquillement leur dû ?

Même si l’idée de procéder au paiement de nos compatriotes sinistrés dans certains lieux de fortune était bonne, alors quelles mesures adéquates le ministre Gilbert ONDONGO avait-il préconisé pour esquiver les tracasseries inutiles, les tâtonnements et les improvisations qui sont aujourd’hui à l’origine de plusieurs cochonneries, causant ainsi beaucoup de tort aux sinistrés ? Avouons-le que l’amalgame aurait pu être évité si une programmation rationnelle avait été mise en œuvre.

Les inquiétudes de ces vrais sinistrés du drame de Mpila ne sont-elles pas fondées ? Néanmoins, il sied de rappeler que les magouilles constatées aujourd’hui dans l’enregistrement d’abord des nos compatriotes victimes du drame de Mpila ne peuvent que susciter des troubles et des mécontentements parmi les vraies familles frappées par cette catastrophe.

Tous ceux qui veulent toujours manipuler l’opinion en niant l’évidence et la vérité, conviendront avec nous que les choses dans le cadre du paiement de ces 3 millions se passent dans la confusion totale à Talangaï et à Ouenzé.

Pour preuve, les 26 et 27 mars 2012, certains sinistrés frustrés ont commis des actes inciviques à la mairie de Ouenzé dans le 5ème arrondissement et celle de Talangaï dans le 7ème arrondissement où les échauffourées entre les policiers et ces derniers en colère ont été vraiment violents. Dans ces deux communes, des contreplaqués où étaient affichées des listes électorales, a-t-on appris de diverses sources dignes de foi, avaient été endommagés.

A cet effet, les partis de la mouvance présidentielle réunis le 27 mars 2012, au siège du Parti congolais du travail (PCT), à Brazzaville, ont demandé à la population d’être sereine et de ne pas céder à l’intoxication et la désinformation, tout en invitant les fonctionnaires commis à cette tâche de l’accomplir avec courtoisie, dévouement et abnégation.

Les participants à cette réunion ont également appelé le gouvernement à suivre et à renforcer la mise en œuvre des décisions arrêtées en faveur des sinistrés de la catastrophe de Mpila, afin de garantir un climat de paix dans la ville capitale, avant d’exhorter les bénéficiaires de cette aide à faire preuve de patience et d’éviter toute action susceptible de plonger le pays dans le désordre et le chaos.

Il n’est pas aussi moins important de signaler que le gouvernement avait décidé au cours d’un conseil des ministres spécial tenu après le drame du régiment blindé de Mpila intervenu le 4 mars 2012, d’attribuer une allocation financière d’urgence de 3 millions de francs visant à soutenir chaque famille sinistrée. Cet argent doit permettre aux bénéficiaires un minimum vital pour refaire leur vie, en attendant la mise en œuvre de l’indemnisation qui se fera dans les tout prochains jours. 

N’en déplaise à tous les griots du pouvoir, nos compatriotes sinistrés ne critiquent-ils pas avec véhémence la lenteur administrative ou la pagaille dont font montre certains imposteurs ou profito-situationnistes qui veulent exploiter de cette occasion pour s’enrichir ?

Comme c’est la coutume, l’enregistrement des familles sinistrées ne se fait pas de manière transparente. Ce qui donne l’opportunité à tous les grands tricheurs de passer sans inquiétude à travers les mailles des différents contrôles mis en place. Comme c’est les mêmes que l’on responsabilise pour ce genre de situation, leurs parents, leurs amis et connaissances se frottent tranquillement les mains, sachant que leurs combines marcheront sans échec.

Le mal ayant pris le dessus sur le bien, dans notre pays, nombreux sont ceux qui s’enrichissent par le faux et l’usage du faux, au su et vu de tout le monde.

L’Etat n’existant presque pas, les auteurs des vols, des détournements de deniers publics, des pillages des richesses naturelles, des actes de corruption et de concussion, etc, n’ont peur de personne aujourd’hui, sachant que leurs  parents les aideraient à échapper à la justice.

C’est pour toutes ces vérités qui méritent d’être mises à nu et crèvent les yeux que notre journal Talassa est accusé de tout et de rien. Aucun Congolais n’est Martien pour prétendre ignorer certaines tares ou carences dont nos dirigeants font montre.

Il est donc inacceptable que des Congolais, n’ayant aucun lien avec cette situation, cherchent, coûte que coûte, à s’enrichir derrière le dos des pauvres sinistrés qui sont encore aujourd’hui très traumatisés et vulnérables. Ne dit-on pas qu’un bien mal acquis est un porte-malheur ?

Pour éviter que des personnes mal intentionnées récupèrent cette situation à leur profit, les vrais sinistrés doivent éviter de prêter le flanc à des prédateurs et des extrémistes patentés de tous les bords commandités par leurs mentors pour profiter d’un quelconque événement pour foutre le bordel.

A qui profite le mensonge en pareil cas ? On apprend que certains propriétaires véreux qui veulent faire de ce drame un fonds de commerce, complotent activement avec les services en charge du recensement pour faire inscrire à leur profit le maximum de gens possible, soit 15 à 2O personnes, est-ce que c’est sérieux tout cela ? Sans compter tous les étrangers qui usent du faux et de l’usage du faux pour percevoir cette aide.

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Le procès d’intention contre le journal n’engage que leurs auteurs

Danger : L’anticonstitutionnel BANANGANDZALA et Cie menacent de suspension le journal Talassa

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)

Depuis le 4 mars jusqu’à ce jour, plusieurs responsables des medias subissent des pressions et des dictats de la part certains dignitaires.

Jacques BANANGANDZALA et tous les commis dévoués et fanatisés de l’Etat ainsi que tous les gardiens zélés du temple du régime actuel qui accusent aveuglement et avec désinvolture les organes de presse dont le journal Talassa, de fomenter des complots contre le pouvoir de Brazzaville, de faire de la subversion, de la manipulation ou de l’intox, à travers les publications ou émissions, devraient savoir que si dans un avenir proche ou lointain notre pays peut être exposé à des mécontentements et des soulèvements populaires ou un putsch militaire, tout cela ne doit pas être mis sur le dos de la presse tel que Talassa.

"Les erreurs politiques se paient cash", avait dit un éminent homme politique de notre époque. Il est donc aberrant que M. Jacques BANANGANDZALA et plusieurs acteurs politiques ignorant pourtant délibérément cette évidence, s’amusent à incriminer gratuitement avec ruse certains compatriotes ou des organes de presse pour des erreurs, des tares ou des carences politiques pour lesquelles ils portent eux-mêmes l’entière responsabilité.

-      Qui ne sait que André OKOMBI SALISSA draine le peuple avec son CADD-MJ qui est en contradiction avec le PCT ?

-      Qui ne sait pas que M. Denis SASSOU NGUESSO est le ministre de la défense et commandant suprême des FAC ?

-      Qui ne sait pas que le général AVOUKOU est le commandant de la garde républicaine qui a sous lui, le colonel INGANI et les éléments de la GR qui gardaient les magasins d’armes et des munitions à Direction centrale d’armes et des minutions (DCAM) à Mpila ?

-      Qui ne sait pas que Jean Jacques BOUYA s’occupe de tous les marchés qui dépassent 500 millions de FCFA ?

-      Qui ne sait pas que Gilbert ONDONGO est ministre des finances qui donne le top des sorties d‘argent ?

-      Qui ne sait pas que NGONDO est le Trésorier Payeur Général (TPG) du Congo ?

-      Qui ne sait pas que le Congo a acheté les armes et munitions dans des pays sous embargo ?

-      Qui ne sait pas que dans la catastrophe du 4 mars qui a endeuillé notre pays et que plusieurs officiers supérieurs sont pointés du doigt ?

-      Qui ne sait pas que Denis SASSOU NGUESSO a délivré des licences d’exercice des libertés et des croyances aux congolais ? etc.

Le journal Talassa qui n’est ni un organe d’un parti politique comme le fut Etoumba pour le Parti congolais du travail (PCT), ni à la solde des hommes politiques, ne doit pas être pris comme bouc émissaire pour des éventuels soulèvements populaires pouvant résulter des erreurs, des tares ou des carences politiques commises les dirigeants politiques du moment.

M. Jacques BANANGANDZALA, tous les lampistes et commis dévoués et fanatisés de l’Etat, les dignitaires zélés du régime actuel obnubilés par le gain facile et l’argent détourné, doivent savoir que tant qu’ils n’arrêteront pas eux et leur mentor, de cautionner les injustices sociales, les détournements des deniers publics, le pillage des richesses naturelles, l’embourgeoisement et l’enrichissement illicite, la corruption, le tribalisme et le régionalisme, et biens d’autres fléaux nocifs qui gangrènent notre pays, ils ne resteront pas pendant longtemps à l’abri d’une probable vindicte populaire.

Tout cela est un secret de polichinelle et le très patriotique journal Talassa fustige tous les antivaleurs dont sont victimes tous nos compatriotes du fait de la mal gouvernance qui est encouragée aujourd’hui par les dirigeants du régime de Brazzaville.

Le journal Talassa ne fait que retracer la vérité des faits

Le peuple congolais n’est pas dupe et naïf comme veulent nous le faire comprendre Jacques BANANGANDZALA et certains dignitaires qui, ayant abandonné délibérément pour la politique du ventre leurs prérogatives requises, sont devenues elles-mêmes des véritables caisses de résonnance du régime de Brazzaville.

Ces personnes, ne devraient-elles pas aussi faire une autocritique sur leurs fonctionnements et l’exécution des missions qui leur sont assignées ? Comme pour dire qu’avant d’"enlever le brin de paille qui se trouve dans l’œil de son prochain, il faut d’abord enlever la poudre qui est dans son propre œil". On ne doit pas être lynx envers les autres et taupe vis-à-vis de soi-même.

Pourquoi veut-on pointer un doigt accusateur sur Talassa concernant la vérité des faits qu’il a mise et continue de mettre à la disposition du large public pour le cas de l’explosion des munitions lourdes d’armes de guerre du régiment blindé de Mpila.

Notre journal a été, par exemple, le premier organe de presse national à démontrer que les nombreux  corps mutilés attribués à la catastrophe du régiment blindé de Mpila, qu’on a vus dans une photo publiée par plusieurs journaux de la place, n’avaient aucun lien avec les personnes mortes à la suite de ce drame (cf Talassa n°348). Le journal avait donc "condamné cette manipulation et cette intox".

Il a également "qualifié d’intox" la rumeur qui courait dans la ville capitale sur les soi-disant "1.000 soldats angolais qui étaient mis à la disposition du président SASSOU pour le renforcement de sa garde rapprochée".

Tout récemment, notre journal en première page a demandé aux vrais croyants qui craignent Dieu de prier pour SASSOU NGUESSO. Le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) en clamant haut et fort et partout ailleurs que Talassa n’est pas professionnel, n’a-t-il pas faussement accusé le journal en le qualifiant de la sorte ?

Pour ces actes emprunts de patriotisme, Talassa n’est ni félicité, ni encouragé par les pouvoirs publics dont certaines institutions qui nous font injustement des remarques infondées, alors que de nombreux compatriotes ne cessent de nous inviter à persévérer dans cette voie, celle qui consiste à dénoncer les injustices sociales et les antivaleurs.

Notre pays a-t-il encore besoin présentement, pour son intérêt, des medias qui maquillent la vérité comme au temps du mono ? A-t-on encore vraiment besoin dans ce pays des medias qui ne sont là que pour encenser le pouvoir comme le faisait "Etoumba", l’ancien organe du PCT ? 

Le CSLC nous reproche de dénoncer souvent les scandales attribués à tels ou tels hommes politiques du pays, mais pourquoi, ne demande-t-il pas aux journaux étrangers d’arrêter de le faire ? Est-ce parce qu’il n’a pas les armes nécessaires pour agir ?

Le CSLC est-il au courant que beaucoup de Congolais se posent aussi la question de savoir pourquoi certains journaux ne sont pas sanctionnés pour la déformation des faits et la partialité dans le traitement des informations dont ils font montre, en blanchissant les inconséquences de beaucoup de responsables ? Est-ce de cette manière aussi qu’on va promouvoir la profession, comme on le crie à hue et à dia à qui veut nous entendre ?

Il sied aussi de rappeler que "les paragraphes incriminés de certains articles publiés par le journal", ne peuvent que subir de "nombreuses mauvaises interprétations, en les analysant indépendamment sans tenir compte du fond de l’article et du message qu’il est appelé à véhiculer". Ne dit-on pas que "mieux vaut œuvrer, même être persécuté, pour la défense des causes justes que d’être nombreux et corrompus pour le triomphe des causes injustes".

Le journal Talassa n’est contre personne et n’a aucune intention de s’immiscer dans les conflits d’intérêts privés qui opposent les hommes politiques tant de l’opposition que de la mouvance présidentielle. Ce n’est pas sa vocation. Et pour tous ceux qui s’affairent pour le tenir responsable de l’arrivée certaine dans le pays de tels ou tels autres événements, se sont donc trompés de cible.

Leurs mauvaises intentions inféodées de censurer ou de suspendre arbitrairement le journal qui est devenu, à n’en point douter, "la voix des sans voix", se heurteront à la résistance inévitable de beaucoup de nos compatriotes.

Les gens mal intentionnés devraient donc cesser de nous coller des étiquettes, prouvant que nous sommes en intelligence avec des hommes politiques. Ces accusations gratuites faites ouvertement sans preuves et basées sur d’éventuels complots occultes, même dans des milieux dits autorisés, sont graves et peuvent exposer leurs auteurs à des poursuites judiciaires.

Le journal sera toujours à l’écoute de tous ceux qui veulent son perfectionnement, en mettant à sa disposition des suggestions et propositions constructives parce qu’on dit que ce ne sont que les morts et les imbéciles qui ne changent pas. Toute la rédaction de Talassa est consciente de cette évidence. Comment peut-il en être autrement, quand on sait que toutes œuvres humaines sont imparfaites. Vouloir prétendre détenir le monopole de la connaissance et de la sagesse n’est que vanité des vanités.

M. Jacques BANANGANDZALA devrait savoir avant tout qu’il est pasteur. Il devrait donc faire attention de plonger dans le mensonge car, le mensonge a pour père le diable. Condamné injustement une personne est très grave pour un berger. 

Pour comprendre la ligne éditoriale de Talassa, nous renvoyons le pasteur Jacques BANANGAZALA dans le livre d’Esaïe chapitre 58, premier verset "Crie à plein gosier, ne te retiens pas, Elève ta voix comme une trompette, Et annonce à mon peuple ses iniquités, A la maison de Jacob ses péchés !".

Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 21:05

EST-CE LES VRAIS RESPONSABLES DE LA CATASTROPHE DU 4 MARS 2012 

Les officiers SAHOUS, INGANI, IKONGA, MOPITA et Cie incarcérés, alors que AVOUKOU, ELION, les ministres BOWAO, ONDONGO et le TPG NGONDO se la coulent douce

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)

ghys fortune dombe bembaOn peut tromper le peuple pendant un bout de temps, mais il est impossible de le tromper tout le temps, avait dit un grand homme politique de notre temps. Comme pour dire que le président démagogue SASSOU et tous ses acolytes qui cautionnent ses plans de militarisation du pays et prennent certainement le peuple congolais pour des dupes, des naïfs ou des ignorants, viennent d’être confondu par Dieu.

Comme nos compatriotes le revendiquent toujours, le Président SASSOU et tous les extrémistes acquis au terrorisme d’Etat qui l’encouragent, en lui donnant les idées selon lesquelles le pouvoir est au bout des armes, doivent en tout cas dire toute la vérité aux Congolais sur l’explosion des munitions lourdes d’artillerie et les armes à destruction massive survenue le 4 mars 2012 au régiment des blindés de Mpila à Brazzaville.

Voilà pourquoi, hormis la détention à la Direction Générale de la surveillance du territoire (DGST) pour des besoins de l’enquête, des Colonels IKONGA, INGANI, MOPITA et SAHOUS, il est impérieux aussi d’arrêter le Général AVOUKOU et le colonel ELION pour obtenir des éléments convaincants, pouvant étoffer cette enquête.

Les Ministres Charles Zacharie BOWAO, l’homme des fameux 4 morts, et Gilbert ONDONGO, le Trésorier payeur général NGONDO et le Délégué Général des Grands Travaux Jean Jacques BOUYA doivent aussi être sous les verrous.

Les uns et les autres ont leur part de vérité à dire pour que la lanterne de chacun de nos compatriotes soit bien éclairée, au moment où tout le monde s’accorde à reconnaître la nécessité de diligenter une enquête crédible, juste et transparente, et d’aboutir à l’issue de celle-ci à des résultats probants devant permettre de déterminer les responsabilités des uns et des autres, sans complaisance. Les gesticulations et les tromperies, pour les cas de ce genre, ont trop duré, les choses doivent changer.    

Pour leurs visées militaristes endémiques et leur égocentrisme devenu épisodique, nombreux sont nos compatriotes qui, pourtant ne mangeaient pas de la politique, ont payé un lourd tribut pendant l’explosion, sans compter les personnes disparues, et gravement blessées et brûlées.

En effet, selon nos informations, les Colonels,

-       IKONGA qui avant le drame, avait la charge de l’équipement ;

-       MOPITA qui s’occupait, avant la catastrophe, de l’armement ;

-       INGANI qui détenait les clés de ces dépôts d’armes à destruction massive et de munitions lourdes d’artillerie sont déjà mis aux arrêts à la DGST pour besoin d’enquête.

Malgré des lourds soupçons qui pèsent sur eux, ils bénéficient également de la présomption d’innocence.

Il ne faut pas oublier, le Colonel SAHOUS, qui dirigeait une unité de blindés légers. Cet officier qui est aussi détenu à la DGST, était le seul à arriver après l’explosion sur le lieu. Grâce à lui, le Président SASSOU a eu des bonnes informations concernant cette hécatombe.

Actuellement, quelques officiers sont suspendus de leurs fonctions. On attend donc la suite, comme le disent ouvertement beaucoup de nos compatriotes pour que la vérité éclate sans complaisance, ni démagogie, afin de préserver la paix et la sécurité dans le pays.

Pourquoi l’incarcération des Ministres BOWOA, BOUYA et ONDONGO, du Général AVOUKOU et du Colonel ELION est-elle également réclamée à cor et à cri par le peuple ?

Certains Congolais qui sont vraiment estomaqués, ne comprennent pas pourquoi le général AVOUKOU qui est le patron de la Garde Républicaine (GR), n’est pas jusqu’aujourd’hui interpellé par la commission d’enquête ? A-t-on l’intention de faire comme le Président SASSOU et ses acolytes qui confondent les époques et les circonstances ?

C’est dans cette optique que la détention du Général AVOUKOU est demandée. Même le dernier des idiots ne pourra jamais croire qu’il ne savait rien  des circuits parallèles des achats de ces armes à destruction massive et de ces munitions lourdes d’artillerie qui sont très dangereuses pour la vie des populations et pour l’environnement. Pourquoi, le Général AVOUKOU est-il donc en liberté ?

Pour preuve, le Colonel INGANI travaillait sous son contrôle. Cela sous-entend qu’on devait régulièrement, lui rendre compte. D’après certaines indiscrétions, ce sont les éléments du Général AVOUKOU qui gardaient le régiment des blindés. N’est-ce pas parce que le Président SASSOU à qui il obéissait aveuglement, ne voulait pas que d’autres militaires compétents qu’il a toujours soupçonné de fomenter un putsch contre lui, soient réellement au courant de la nature d’armes à destruction massive et des munitions que possédait l’armée ? Il faisait partie des hommes de main de SASSOU pour l’achat de ces armes et munitions, comme ne cessent de l’affirmer certains militaires.

Nombreux sont aussi ceux qui s’interrogent pourquoi veut-on ménager les uns et exposer les autres ? Le cas du Colonel ELION qu’on a tendance à banaliser donne du tournis. Le silence savamment managé à son profit par quelques gardiens du temple du régime de SASSOU, s’agissant de l’explosion du camp du régiment blindé de Mpila ne fait qu’accroître les soupçons qui pèsent sur lui dans cette affaire.

On ne peut pas nous tromper que le Colonel ELION qui assure actuellement l’intérim du Général Blaise ADOUA, qui a été abondamment cité après cette catastrophe de Mpila, alors qu’il est hospitalisé au Maroc où il passe sa convalescence avant de rentrer au pays certainement cette semaine, n’a rien vu ou ne connait rien dans ce dossier. Qu’à cela ne tienne, il peut au moins dire, pour les besoins de l’enquête, ce qu’il sait des armes à destructions massives achetées par la présidence où il exerce.

Le Ministre Charles Zacharie BOWAO ne devrait pas être lui aussi épargner. Lui qui est l’un des grands intellectuels du pays ne pouvait pas soutenir l’insoutenable. Pour avoir voulu divertir le peuple dans le but de camoufler la vérité pour des intérêts égoïstes, il doit répondre devant la commission d’enquête pour le mensonge pondu d’abord et pour sa part de responsabilité en tant qu’autorité militaire.

Pourquoi n’avait-il pas quitté la barque quand il était au courant que officieusement la présidence de la République et officiellement les Forces armées congolaises (FAC) étaient en train d’amasser des armes à destruction massive et de munitions lourdes de guerre, très nuisibles pour les populations. Son silence face au danger que représentent ces engins de la mort n’est-il pas coupable ? Qu’on le veuille ou non, lui aussi doit être dans la ligne de mire de tous les extrémistes du régime de SASSOU aguerris au terrorisme d’Etat.

Les responsabilités des Ministres ONDONGO, BOUYA et du TPG NGONDO peuvent-elles faire l’ombre de doute aujourd’hui ?

Beaucoup de Congolais s’interrogent si les responsabilités du ministre des Finances, du budget et du portefeuille public, M. Gilbert ONDONGO et du Trésorier Payeur Général (TPG), M. NGONDO ne peuvent-elles faire l’ombre de doute aujourd’hui ? N’étaient-ils pas au courant que notre pays amassait des armes à destruction massive et des munitions lourdes d’artillerie dites non conventionnelles ? Si la réponse est non, M. Gilbert ONDONGO et le TPG NGONDO ignoraient-ils totalement par quels moyens financiers et par quels circuits ces armes à destruction massive et ces munitions étaient acquises, puisqu’elles constituent des véritables menaces pour le peuple congolais ?

Peuvent-ils nous dire si certaines sociétés exerçant dans notre pays ont-elles contribué à l’achat de ces armes, comme ce fut le cas pendant le conflit politico-militaire ayant opposé le Président Pascal LISSOUBA et son prédécesseur Denis SASSOU NGUESSO, quand la société ELF-Congo a fourni les armes aux deux belligérants ? Puisque l’argent qui a servi à acheter ces armes est purement congolais, même si des circuits parallèles ont été utilisés, la commission d’enquête ne devrait-elle pas aussi élucider à travers les dépositions du ministre ONDONGO et du TPG NGONDO, comment les choses se passaient réellement ?

A moins d’être naïf et complaisant, le Ministre ONDONGO et le TPG NGONDO ne peuvent pas clamer leur ignorance dans l’achat de ces armes et personne ne le croira. Puisqu’il fallait adhérer à la logique de la conservation du pouvoir par l’acquisition des armes pour étouffer toutes contestations, n’ont-ils pas fermé les yeux comme des bons tribalistes et fanatiques du pouvoir de SASSOU ?

Tous les Congolais connaissent l’activisme, l’esprit de zèle et le volontarisme éhonté dont font montre ces deux personnalités quand il s’agit du pouvoir actuel, qu’ils ne cessent pas d’encenser, à la grande déception de beaucoup de cadres de notre pays qui, les accusent de développer le culte de la personnalité pour garantir leurs intérêts égoïstes. Le TPG NGONDO est là depuis des années et personne ne pense à le faire partir.

De même, Jean Jaques BOUYA devrait répondre puisque tous les marchés qui dépassent 300 millions sont sous son autorité. 

Qu’a-t-il fait des 400 milliards qui devaient permettre la construction de ces fameux camps dans le cadre de la délocalisation. Auraient-ils servi à acheter ces armes à destruction massive ? Si Jean Jacques BOUYA n’est pas relevé de ces fonctions ce que le président SASSOU a dit sur la construction de ces camps, c’est de la diversion 

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Allô Monsieur SASSOU, Votre "Chemin d’avenir" est introuvable !

Bienvenue dans "L’effervescence du vide"

Par Bedel BAOUNA

Dans quelques mois, Denis SASSOU NGUESSO aura effectué presque la moitié de son dernier mandat (?) Le "Chemin d’avenir", le projet de société sur lequel il a été "réelu" (?) a-t-il été tracé ? Quel est le bilan à mi-parcours ? Quoi qu’il en soit, ce qui semblait être un immense alléluia s’est révélé, en vérité, un chant funeste que les Congolais - surtout les hommes politiques eux-mêmes -, n’osent pas entonner. Décryptage.

A vos marques... Prêts ? Partez ! Avec les foulées d’un coureur de fond, le Congo Brazzaville s’est lancé dans un long marathon vers l’oubli. Oui, le "Chemin d’avenir" est devenu infréquentable, trop brumeux. Plus personne au Congo Brazzaville ne l’emprunte, pas même le ministre des Télécommunications Thierry MOUNGALLA, d’habitude chez qui la diarrhée emphatique et la paraphrase "volent en escadrille". Thierry MOUNGALLA s’est bizarrement tu, comme par perte de réseau.

En fait, le "Chemin d’avenir" s’apparente à un téléphone portable sans réseau. On a beau l’appeler mille fois ou lui envoyer des SMS, impossible de le joindre. A défaut donc de trouver le "Chemin d’avenir", ce sont Les Dépêches de Brazzaville qui en parlent.

Mais ce quotidien - où l’on manie la litote et l’euphémisme à merveille - a réduit le "Chemin d’avenir" dans son éditorial du 13 mars dernier à un simple "programme ambitieux". Extrait : “Au programme très ambitieux du "Chemin d’avenir" va donc maintenant s’ajouter la reconstruction, à Brazzaville, des quartiers de Mpila et de Ouenzé dévastés par l’explosion du 4 mars”. Sacrilège !

Le "Chemin d’avenir" n’est plus un projet de société mais un programme. Or on élit un président sur un projet et non sur un programme. Le projet inclut vision, philosophie, aventure collective... C’est le projet qui impulse le programme, et nul besoin d’être Platon pour le savoir. Le "Chemin d’avenir" comme projet n’était donc qu’une belle et grande imposture.

Et, sans vouloir franchir l’iconostase de la retenue, le deuil que vit actuellement le Congo Brazzaville n’exclut pas le devoir du bilan du mi-mandat. Combien d’emplois ont-ils été crées depuis 2009 ? Les détournements de fonds publics ont-ils régressé ? Les vendeurs de médicaments - ces empoisonneurs légaux - du Marché Total ont-ils été chassés ? Les salaires des fonctionnaires ont-ils augmenté ? Les délestages sont-ils devenus intermittents ? Les Congolais ont-ils désormais un accès plus facile à l’eau ?...

La réponse à la dernière question se trouve dans Les Dépêches de Brazzaville du 14 mars : "L’accès à l’eau potable demeure un problème majeur pour la majorité de la population", ont-elles titré dans leur bulletin consacré aux infrastructures. Et de rapporter la citation des plaignants de Pointe-Noire : "L’eau, c’est la vie, et si on n’y a pas accès, c’est l’un des pires crimes que l’homme peut subir en plein XXIe siècle”. (Décidément, avec le premier quotidien du Congo, on ne sait plus sur quel pied danser : un jour, il estime que le "Chemin d’avenir" est un "programme ambitieux" , un autre jour, il montre les failles criantes de ce même programme. Toutefois, on peut lui accorder une circonstance atténuante : "L’on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses propres dépens".

Le drame qui a traumatisé récemment le Congo Brazzaville relève en grande partie de la constance et la cohérence dans l’incurie de "Son Excellence" Denis SASSOU NGUESSO. Son "Chemin d’avenir" rime avec vacuité et désert. Zéro pointé pour l’urbanisme, l’habitat, les transports, l’éducation, la santé...

Une seule lueur sombre a jailli de cette voix sans issue : le pillage des deniers publics. Et si l’architecte du fictif "Chemin d’avenir" écrabouille la classe politique - l’opposition est incapable d’articuler des exigences concrètes au-delà d’un cri aphone “SASSOU, degage” ! ou de l’anti-Sassou primaire, incapable aussi de faire réveiller une société civile profondément dormeuse -, son nom ne sera certainement pas inscrit dans le Larousse et l’inconscient congolais. “Il ne restera de lui qu’un long Boulevard qu’il faudra sans aucun doute débaptisé”, souhaite sous couvert d’anonymat un élu du parti présidentiel, le PCT.

Sur le "Boulevard des illusions perdues"

“N’avez-vous pas entendu parler de ce fou qui allumait une lanterne en plein jour et se mettait à courir sur la place publique en criant sans cesse : je recherche Dieu ?” (Nietzsche).

Jean-Louis, 52 ans, ingénieur au chômage depuis trente ans, est déterminé aujourd’hui à aller rechercher le "Chemin d’avenir", en plein jour, avec une luciole. Sa femme le traîte de “fou” mais lui n’en a cure. Il ne veut plus perdre du temps. Il enfourche alors un Djakarta, un scooter emprunté à un ami, il file lentement à l’aéroport. Devant le premier module flambant neuf, il s’avance vers un agent des Douanes. “Je cherche le "Chemin d’avenir", monsieur. C’est par où ?”, lui demande-t-il, avant d’ajouter : “On m’a dit que qui suit le "Chemin d’avenir", trouve du travail”.

Le douanier fronce ses sourcils. “Je ne sais pas ce que c’est, mais il y a là en face de vous le Boulevard Denis SASSOU NGUESSO, si c’est ça que vous recherchez”, lui répond-il d’un sourire sardonique.

Jean-Louis remonte sur le scooter et arrive en face de la splendide villa de l’inutile ministre de l’Urbanisme, Claude NSILOU. Mais il n’y a personne ici pour lui indiquer le "Chemin d’avenir", tant tout est d’un calme monacal à l’intérieur. Il pénètre alors dans la cour du laboratoire de lutte contre les grandes endémies.

A peine éteint-il le moteur de son scooter qu’il voit un gros rat se pavaner fièrement près de la porte d’entrée du bureau du directeur. Il supplie la femme qui l’y accueille de l’embaucher ici, même en agent de nettoyage. La réponse est négative. Il remonte sur son scooter, bifurque par un petit chemin et stationne aux pieds d’un immeuble en verre. Il pose la même question à un homme qui descend d’un splendide 4x4. “Je crois que vous vous êtes trompé d’endroit, monsieur. Ici nous sommes au ministère de l’Energie et de l’hydraulique, nous n’y faisons rien pour l’eau et le courant. Mais j’ai une petite idée : la route Brazzaville-Pointe-Noire sera finie d’ici trois ans, d’après le délégué aux grands travaux”, lui dit-il.

Jean-Louis ne se décourage pas, il rallume le scooter et emprunte de nouveau le Boulevard Denis SASSOU NGUESSO. Au rond-point du Centre culturel français, deux fulla-fulla furieux ont failli se percuter, la circulation y est difficile. Les deux chauffeurs s’invectivent. Jean-Louis, lui, réussit à sortir de cet embouteillage mais un policier le somme de se mettre sur le côté. Il a beau lui répéter qu’il est pressé et à la recherche du "Chemin d’avenir", rien n’y fait. Le policier menace d’envoyer son scooter à la fourrière. “J’ai besoin de manger et de boire une Ngok”, ajoute-il. Jean-Louis comprend qu’il a besoin d’un madesou ya bana. Il lui file le seul billet de 1000 francs CFA dont il dispose.

A quelques mètres se trouve le commissariat central. Ici, le moteur de son scooter s’arrête brutalement. Panne d’essence. A nouveau, un policier le somme de se mettre sur le trottoir. Interdit d’aller au-delà : le gouvernement tient son deuxième conseil des ministres du trimestre, au palais présidentiel. Le point le plus important de l’ordre du jour demeure la lutte contre la chaleur. D’ores et déjà, les "Excellences" envisagent d’équiper le ciel brazzavillois de climatiseurs haut de gamme.

Jean-Louis va de soupirs en soupirs. Il était parti de chez lui avec la ferme intention de trouver une agence pour l’emploi ou quelque chose qui y ressemble, il repart dépité. En fait, le "Chemin d’avenir" est un projet mort-né, inhumé à Itatolo ou au Père-Lachaise des illusions perdues. Paix à son âme !

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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 20:27

MM. OBAMI ITOU, KOUMBA et LENGA prendront-ils une décision historique sur la catastrophe de Mpila ?

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa) 

sassou_demon.JPGAu lendemain de l’accession du Congo Brazzaville à la dignité d’Etat souverain et indépendant, un tournant décisif venait d’être pris, notamment par la cristallisation de l’espérance collective dans le devenir de la Nation. Les  expériences vécues à travers les différents régimes politiques qui se sont succédés, ainsi que celles des autres peuples, ont conduit le peuple congolais à faire le choix de la démocratie pluraliste comme socle des valeurs devant orienter le développement du pays, stimuler son épanouissement moral, culturel, matériel et répondre à la demande collective d’un mieux-être social.

Aussi, soucieux d’œuvrer à l’enrichissement du patrimoine universel commun à toutes les sociétés démocratiques de par le monde et en se fondant sur les valeurs socioculturelles propres à notre pays, le peuple congolais proclame sa ferme volonté de bâtir un Etat de droit et une nation fraternelle et solidaire ; condamnant le coup d’Etat, l’exercice tyrannique du pouvoir et l’usage de la violence politique sous toutes ses formes, comme moyen d’accession ou de conservation du pouvoir. 

La Constitution du 20 janvier 2002 définit clairement les droits, les devoirs, les limites des pouvoirs judiciaire, exécutif et législatif. Seulement, depuis la catastrophe de Mpila, plus d’un Congolais interrogé dans la rue se demande si les parlementaires congolais sont réellement des représentants du peuple ou tout simplement des pions de M. SASSOU NGUESSO qu’il a placé dans le ring. Si non, comment peuvent-ils, aujourd’hui, ignorer plusieurs articles de la Constitution ? Suivez notre regard.

L’article 30 de la Constitution stipule : "L’Etat est garant de la Santé Publique. Les personnes âgées et les personnes handicapées ont droit à des mesures de protection ou rapport avec leurs besoins physiques, moraux et psychologiques ou autres en vue de leur plein épanouissement …"

Le ministre de la santé et de la population, M. Georges MOYEN, son homologue des affaires sociales et de l’action humanitaire, Mme Emilienne RAOUL, et les soi-disant représentants du peuple peuvent-ils nous dire avec précision si cet article est vraiment respecté à la lettre ?

Il est également dit dans l’article 35 de la constitution : "Tout citoyen a droit à un environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de le défendre". Peut-on dire avec le drame du régiment blindé de Mpila et d’autres catastrophes ayant occasionné plusieurs pertes en vie humaine, de nombreux blessés graves et beaucoup de sans-abris que l’Etat congolais garantit aux populations un environnement sain, satisfaisant et durable et  veille à la protection et surtout à la conservation de la nature ?

Les articles 36 et 37 de ladite Constitution abondent dans le même sens quand ils évoquent notamment "les conditions de stockage, de manipulation des déchets toxiques, polluants, radioactifs ou tout autre produit dangereux".

Dans cette optique, la question que plusieurs sinistrés et parents endeuillés et interrogés à Talangai et Ouenzé se posent depuis le 4 mars 2012, est celle de savoir si nos fameux parlementaires, députés et sénateurs confondus, sont réellement conscients du fait que "les munitions, les obus, les grenades, les armes toxiques  et polluants et tous les autres produits polluants dangereux sont très mortels et très nocifs pour la vie humaine et l’environnement?"

Que diront à cet effet nos fameux députés et sénateurs qui, agrippés aux intérêts financiers, sont aujourd’hui obligés de se taire comme des carpes ?

Il est également relevé à l’article 38 que "Tout acte, tout accord, toute convention, tout arrangement administratif ou tout autre fait, qui a pour conséquence directe de priver la Nation de tout ou autre partie de ses propres moyens d’existence, tirés de ses ressources ou des richesses naturelles, est considérée comme crime de pillage imprescriptible et puni par la loi".

Quelles décisions ou mesures ont été préconisées par le parlement congolais qui avait toujours gardé un silence sur l’affaire des armes et de munitions lourdes de guerre non conventionnelles en provenance, par exemple, de la Corée du Nord ?

Les parlementaires congolais n’étaient-ils pas conscients de l’imminence du danger, en tant que représentants du peuple, concernant l’importation frauduleusement par le Congo Brazzaville des quantités d’armes et de munitions lourdes de guerre non conventionnelles, en faisant des arrangements avec les pays mis sous embargo depuis des années comme la Corée du Nord qui avait fourni des armes au Congo Brazzaville, saisies entre temps par l’Afrique du Sud, avant d’être mises à sa disposition ?

Ne savaient-ils pas que ces types d’armes de destruction massive étaient dangereux avec les risques qu’elles représentent. Pourquoi, cette affaire n’avait jamais interpellé ces soi-disant élus du peuple, s’ils étaient sérieux, alors qu’ils sont pourtant très agiles et alertes quand il s’agit des émoluments, des indemnités de session et des descentes parlementaires ?

Pourquoi ce silence coupable ?

Pourquoi cette peur de dire la vérité et surtout d’éviter de rendre compte devant le tribunal de l’histoire pour avoir laissé le mal et le désordre s’installer au Congo Brazzaville ? En cette période très sensible et riche en évènements dramatiques, pourquoi tous nos fameux députés et sénateurs ont-ils peur de dire la vérité et de franchir le rubicond ? Nos parlementaires ignorent-ils l’article 39 qui évoque la notion de haute trahison ou comme acte de forfaiture ?

Sous d’autres cieux, les parlementaires Congolais seraient montés au créneau pour demander des comptes au gouvernement ainsi qu’au président de la République qui gère le ministère de la Défense nationale ? Pourquoi ce silence coupable et les images ubuesques du petit cinéma en noir et blanc que certains parlementaires nous offrent continuellement sans honte et sans peur sur les médias ? Avions-nous réellement une assemblée et un sénat ? A quoi servent ces instruments mort-nés et considérés comme des simples chambres d’enregistrement des oukases du Boss et de ses obligés ?

A la vérité, les présidents André OBAMI-ITOU du Sénat, Justin KOUMBA de l’Assemblée nationale ne savent-ils pas que l’article 78 de la Constitution dit clairement que "le président de la République est le chef suprême des Armées et préside les Conseils et le comité de défense ?"

Depuis la nuit du 4 mars 2012, les 3 millions 800 milles Congolais, Dieu et le Diable à la longue queue regardent attentivement MM. Justin KOUMBA, André OBAMI-ITOU ainsi que tous les députés et sénateurs "bien élus ou non" qui, en pareille circonstance, devraient se réunir en congrès en vue de statuer par vote au scrutin secret à la majorité simple des deux tiers de ses membres pour clarifier la situation, établir les responsabilités, diligenter les enquêtes et indexer voire exposer les ministres et les officiers supérieurs ou subalternes présumés complices dans les évènements dramatiques du 4 mars 2012.

Or, il s’avère que jusqu’à ce jour, les parlementaires ne se soucient de rien et ont les yeux rivés ailleurs. Où en sommes-nous avec les responsabilités individuelles des uns et des autres, au lieu de privilégier comme toujours la responsabilité collective afin d’étouffer la vérité ?

Quel ministre, colonel  ou Général a été interpellé par les parlementaires ?

Jusqu’à ce jour, personne n’a osé ouvrir la bouche pour tenter d’éclairer la lanterne des Congolais qui, avouons-le, ont fini par comprendre que nos fameux députés et sénateurs ne sont que des simples lampistes, des peureux, des marionnettes, des affamés accrochés tout simplement derrière leurs propres intérêts politico alimentaires, aux émoluments, indemnités de sessions et des descentes parlementaires.

La responsabilité du président Denis SASSOU NGUESSO, en sa double qualité de président de la République et de ministre de la défense nationale, ne devrait-elle réellement élucidée et engagée ? Oui ou non ?

Qu’en pensent tous les "Kokobar infatigables" du  Sénat et les députés fanatiques et zélés de l’Assemblée nationale ? Au finish, ce n’est qu’à cet instant qu’en dernière analyse que le président Placide LENGA, cet ancien de Mbounda, comme le président SASSOU, qui a toujours vanté les valeurs de la République le 28 novembre de chaque année, ne devrait-il pas recourir à l’article 153 de la Constitution en vue d’interpeller et juger le sieur SASSOU NGUESSO Denis pour tous les faits mentionnés ci-dessus et qui, sous d’autres cieux, allaient donner des ailes aux députés, sénateurs et magistrats.

Les nôtres sont-ils aussi sérieux, compétents, impartiaux et prêts à défendre les intérêts de la République, pour agir librement de cette manière comme le font leurs pairs dans d’autres pays à travers le monde entier ? Or, il est bien connu de tous que chez-nous, les choses sont encore gérées de façon artisanale et subjective, sur fond de tribalisme primitif, de clanisme accéléré et surtout d’influence des loges politico-mystiques.

La très patriotique rédaction de "Talassa" est convaincue que tôt ou tard tous ceux qui sont aujourd’hui aux affaires et se taisent en cautionnant le mal, répondront des évènements du 4 mars 2012. Car, nul ne pourrait oublier cette journée de sang et de larmes. Malgré la corruption accélérée et tous les billets de banque qui circulent, ici et là, nul ne pourrait oublier ce dimanche des mille et une explosions et détonations qui ont donné la mort à des centaines de Congolais parmi lesquels plusieurs enfants en  bas âge, sans oublier de nombreux disparus et blessés.

A la vérité, comme le dossier volcanique et très brûlant des Disparus du Beach de Brazzaville, le régime de Brazzaville sous la conduite de M. SASSOU NGUESSO vient, une fois de plus, d’ouvrir une autre boite de pandore qui, avouons-le, est loin de se terminer avant juillet 2020.

Dès lors, il revient d’ores et déjà aux historiens, aux juristes, aux sociologues, aux politologues et aux moralistes d’intérioriser et surtout de se ressourcer afin de jouer, ici et maintenant, leur partition dans ce nouvelle épisode du feuilleton "Pongo politico-militaire" qui se joue au Congo Brazzaville sous les lampions du fameux "Chemin d’Avenir".

Soyons-en rassurés, tous les grands acteurs du 4 mars 2012 seront tôt ou tard confondus par l’histoire, rattrapés et jugés, car la vérité est toujours révolutionnaire sur cette terre des hommes.

La rédaction de "Talassa" s’attend à un geste fort de la part des parlementaires s’ils sont conscients, sérieux et très soucieux de la gravité des faits.

Tant que les formalités constitutionnelles abordées plus haut ne sont pas appliquées on ne parlera jamais de la haute trahison par le président de la République.

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Pourquoi le Procureur de la République et Cie ne réagissent-ils pas sur le drame du 4 mars 2012 ?

Une enquête impartiale, différente celles sur l’assassinat de NGOUABI, les disparus du Beach et les explosions attribuées à Thystère, est réclamée

On ne le dira jamais assez, la catastrophe liée à l’explosion des munitions lourdes d’armes de guerre qui a eu lieu au régiment blindé à Mpila dans la capitale congolaise, suscite encore aujourd’hui et continuera toujours de susciter dans les tout prochains jours plusieurs questionnements tant que les Congolais en général, les parents personnes mortes et blessées gravement en particulier, ne connaitront pas les vraies raisons de cet hécatombe à travers une vraie enquête crédible et transparente, comme le réclame aussi la communauté internationale.

Le pouvoir de SASSOU doit arrêter de prendre les Congolais pour des idiots, pour avoir dès le premier jour banalisé et caché la vérité sur l’origine du drame, le nombre de morts et de blessés graves, les disparus et les sans-abris.

Actuellement, ce pouvoir despotique continue de faire planer un flou artistique, non seulement pour l’enquête ouverte à cet effet, mais aussi pour la commission d’enquête mise en place dans ce même cadre. Comme toujours, l’objectif est de brouiller les pistes et de miser sur l’apathie du peuple congolais et de sa prétendue naïveté. Nos compatriotes ne peuvent pas être étonnés pour ce genre de manipulation dans laquelle le pouvoir actuel est "ceinture noire" avec plusieurs danes.

Voilà pourquoi, nombreux sont nos compatriotes qui veulent avoir la quintessence du document nommant les membres de cette commission d’enquête et leur profil professionnel. Ce document, est-il un décret présidentiel, un arrêté ministériel ou une simple note de service ?

En dehors du colonel OBARA, plus d’une personne se demande si la commission est-elle composée des militaires ou des civils ? Quels sont les critères qui ont prévalu pour leur sélection ?

Comme on peut le constater, plusieurs interrogations nécessitant des réponses justes et claires, reviennent dans la bouche de beaucoup de Congolais, concernant la tragédie du régiment blindé de Mpila et les petites basses manœuvres éhontées qui sont présentement en train d’être manigancées.

Ce qui est encore plus poignant actuellement, c’est le silence dont fait montre le procureur de la République par rapport aux pertes en vie humaine, à l’ampleur des cas parlant des personnes blessées gravement et traumatisées et aux dégâts matériels importants enregistrés, n’a-t-il pas ouvert une information judiciaire. A-t-il eu peur de s’autosaisir s’agissant de cette affaire qu’il aurait jugée hautement politique ou aurait-il été influencé au point de ne pas lui accorder l’attention et le sérieux qu’elle mérite ?

Peut-on supposer que le procureur de la République, SASSOU NGUESSO et ses acolytes seraient en train de gagner du temps, dans le but de trouver un bouc-émissaire pour lui endosser toute la responsabilité de cette catastrophe très meurtrière ?

Cela ne devrait étonner personne, car le pouvoir de SASSOU est passé maître dans l’art de la manipulation. Pour preuve, le défunt Jean Pierre THYSTERE TCHICAYA, pour ne citer que lui, avait été accusé pour les explosions intervenues à l’aéroport international de Maya-Maya et au cinéma Star, avant d’être condamné, puis libéré après. En fait, la seule vraie raison de ce sale montage criminel et odieux était de trouver le motif qui devait occasionner la déchéance de M. Jean Pierre THYSTERE TCHICAYA du bureau politique.

L’histoire récente du Congo est pleine d’exemples patents qui cadrent avec la logique cynique dont ferait montre, semble-t-il, le régime de SASSOU, comme l’affirment à hue et à dia beaucoup de nos compatriotes. Le mystère resté jusqu’aujourd’hui impénétrable sur l’assassinat du président Marien NGOUABI qui serait attribué à plus d’un dignitaire de Mpila, en dit long.

De manipulation en manipulation, finalement se sont des pauvres innocents qui ont payé les pots cassés pour que le Nord conserve le pouvoir. Le président Alphonse MASSAMBA-DEBAT et ses soi-disant prieurs ont été sacrifiés à l’autel des intérêts égoïstes du groupe tribalo-ethnique qui était animé après l’assassinat de Marien NGOUABI par YHOMBI et autres.

Les véritables assassins de Marien NGOUABI courent toujours.  C’est aussi ça le côté cynique de l’histoire politique du Congo Brazzaville et la vérité sur certains dirigeants qui nous gouvernent.

Prélude d’y revenir il sied de dire, hier, les champions de l’intox ont fait courir le bruit selon lequel, le général Blaise ADOUA qu’on voudrait éloigner de SASSOU serait au centre de cette catastrophe. Alors qu’il n’a donné aucune consigne à ces fans pendant sa convalescence au Maroc et devrait rentrer cette semaine-ci sauf changement de la dernière minute.

Aujourd’hui le bruit vient d’être lâcher autour de deux dignitaires tékés, alors qu’ils sont très loin de la garde et de contrôle de ces maisons qui viennent d’exploser.

Dans nos prochaines éditions, nous aborderons sur les questions pertinentes qui vont édifier le peuple sur cette catastrophe.

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MM. Pierre NGOLO et Michel NGAKALA auraient-ils tenté de déstabiliser André OKOMBI SALISSA ?

Ruffin TAUFFE MABALA (Talassa)   

L’histoire récente du Parti congolais du travail (PCT) peut nous édifier à suffisance sur les coups de gueule, les empoignades, les controverses, les conflits d’intérêts, etc, qui ont toujours été à la base de l’affaiblissement et de la léthargie auxquels ce parti a toujours été confronté, à n’en point douter, depuis la naissance de cette formation politique.

Aujourd’hui, une lutte ouverte pour le leadership, le positionnement, la préservation et la consolidation des privilèges particuliers, entre autres, oppose le PCT au Comité d’action pour la défense de la démocratie-Mouvement de jeunesse (CADD-MJ).

Le grand Goliath, le PCT et le petit David, le CADD-MJ, avec à sa tête André OKOMBI SALISSA qui sont actuellement en bisbille, campent chacun dans ses positions. Qui l’aurait cru lorsque l’on sait que le PCT et le CADD-MJ appartiennent tous les deux à la même famille politique et servent chacun à sa manière un même régime ? Ce qui ne devrait pas en principe poser aucun problème, même si le point d’achoppement, pris comme prétexte pour nuire au CADD-MJ, est son autodissolution.

Plutôt que d’utiliser les manières primitives et staliniennes pour juguler la crise, n’est-il mieux que Denis SASSOU NGUESSO lui-même parle ou laisse simplement André OKOMBI SALISSA avec son CADD-MJ ?

N’est-il pas vraiment indécent pour le PCT de soulever une pierre qui risque de retomber sur ses pieds aujourd’hui fragilisés par la catastrophe causée par l’explosion des munitions lourdes d’armes de guerre survenue le dimanche 4 mars 2012 au régiment blindé de Mpila dans la capitale congolaise ?

Comme le savent tous les Congolais, mieux que l’actuel secrétaire général du PCT, M. Pierre NGOLO, les quartiers les plus touchés du fait de ce drame, étaient acquis pour la plupart au PCT, n’est-ce pas ?

En ce moment sensible de malheur, le CADD-MJ et son chef, M. André OKOMBI SALISSA devraient faire aussi preuve de compassion. Comme il l’a affirmé lors de notre entretien avec lui, quand il a reconnu que la période n’est pas propice pour les intrigues, les basses manœuvres, les complots, etc, parce que les Congolais en général et certains compatriotes en particuliers, sont encore en deuil, bien que ce deuil ait pris fin officiellement.

Ainsi, nombreux sont les militants et sympathisants du CADD-MJ qui se posent la question de savoir pourquoi quelques membres de ce mouvement de jeunesse comme MM. ELENGA, MAKALA, YOKA et bien d’autres sont-ils en train d’effectuer des descentes dans les chefs-lieux des départements pour déstabiliser le CADD-MJ, en dénigrant son leader. Ces traîtres qui auraient reçu beaucoup d’argent pour réaliser leurs sales besognes, se sont rendus déjà, selon nos investigations, à Pointe-Noire, Dolisie et Madingou.

Malheureusement ces émissaires qui parlent au nom du secrétaire général Pierre NGOLO et du secrétaire permanent Michel NGAKALA n’ont pas pu convaincre les sympathisants du CADD-MJ qui ne jurent qu’au nom d’André OKOMBI SALISSA. Ces descentes ressemblent à une goutte d’eau dans la mer.

Certains militants et sympathisants du CADD-MJ que nous avons interrogé n’arrêtent pas de pointer un doigt accusateur sur l’actuel secrétaire général du PCT, M. Pierre NGOLO et l’ancien commandant de la milice, M. Michel NGAKALA, qui ont échoué dans leur mission d’isoler M. André OKOMBI SALISSA ou de diviser le CADD-MJ pour mieux régner.

Ce qui est grave, c’est de constater que tous ces émissaires sont ressortissants d’une même contrée. Les gens auront-ils tort de penser que c’est l’acharnement d’une tribu contre OKOMBI SALISSA?

Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.

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Les ministres Pierre MABIALA et Jean Jacques BOUYA devraient éviter le pire au Nord de Brazzaville…

Ça bouge à Kintélé, où la colère gronde devant… les Israéliens !

Par Jean Bruno AYEL’O,de retour de Kintélé

Très impopulaire depuis le 4 mars 2012, le gouvernement congolais qui ne cesse de tisser du très mauvais coton n’est pas encore au bout de ses peines, au regard du climat très malsain et conflictuel qui règne, depuis quelques semaines dans la partie nord de Brazzaville notamment au site de Kintélé où se déroulent les travaux de construction des fameux 1000 logements qui, au fil des mois, alimentent la chronique.

En effet, depuis 2008, les propriétaires terriens n’ont cessé de manifester et de revendiquer le paiement de leurs droits d’expropriation au motif que ce site de Kintélé, constitué de 577 parcelles devant abriter les 1000 logements, a été acquis foncièrement par l’Etat congolais par arrêté N° 4185 du 4 juin 2010, fixant entre autres les procédures d’expropriation pour cause d’utilité publique en vue de la construction d’un forage d’eau, de l’usine de fabrication et de montage des matériaux de construction des 1000 logements.

L’Etat n’est pas la raison, la démonstration de sa force n’est pas un but en soi…

Or, il s’avère que jusqu’à ce jour, tous les propriétaires des 577 parcelles expropriées couvrant une superficie de 83 hectares, 75 ares et 15 centiares, n’ont jamais été indemnisés, depuis 2008.

Le gouvernement, par le biais des ministres Pierre MABIALA et Jean Jacques BOUYA, a failli pour ne pas avoir rempli toutes les conditions et modalités liées à cette expropriation qui pourrait ressembler à une escroquerie qui ne dit pas son nom. A qui la faute?

En outre, conformément à l’article 6 de l’arrêté susmentionné, il est bien mentionné ce qui suit "les expropriés percevront une indemnité, juste et préalable".

Aussi, en se fondant sur le fait, que la pertinence des décisions publiques et même leur légitimité sont à ce prix, le bon sens et le respect des principes commandent à ce que tous les "vrais acquéreurs des parcelles expropriées depuis 2008 par l’Etat sur le site de Kintélé, et détenteurs des pièces justificatives" soient dédommagés ! L’article 17 de la Constitution stipule : "le droit de propriété et le droit de succession sont garantis" (…)

Au regard de ce qui précède, il est donc, de la responsabilité du ministre des Affaires foncières et du domaine public, M. Pierre MABIALA ainsi que du ministre, délégué général des Grands Travaux, M. Jean Jacques BOUYA, de faire appliquer sans faille les procédures d’expropriation en procédant au paiement, sans délai, des droits reconnus aux propriétaires des parcelles expropriées, tel que l’exige l’article 17 de la Constitution du 20 janvier 2002, qui stipule : "Le droit de propriété et le droit de succession sont garantis. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique moyennant une juste et préalable indemnité dans les conditions prévues par la loi".

Au lieu d’imaginer des pistes de solution et mettre en place des conditions idoines qui fassent éviter le pire, les ministres Pierre MABIALA et Jean Jacques BOUYA semblent laisser pourrir cette situation qui, au fil des semaines, se dégrade et s’aggrave. La colère monte.

Et, certains réflexes inciviques et belliqueux gagnent petit à petit les esprits de ceux qui se sentent, lésés et roulés par l’Etat, pensent qu’ils ont tout perdu. Presque. A qui la faute ?

Qu’adviendra-t-il le jour où, contre toute attente, les chantiers de Kintélé seront saccagés par la  foule en colère ?

Qu’adviendra-t-il le jour où, très excédés, les propriétaires des 577 parcelles maladroitement expropriées, appuyés par les propriétaires fonciers se mettront à détruire les premiers ouvrages de SOCOMOD ?

Quelle sera alors la réaction des techniciens israéliens qui, visiblement se sentent très embarrassés par ce bras de fer entre d’une part, les propriétaires des 577 parcelles et de l’autre le gouvernement qui fait montre d’une certaine lourdeur dans le règlement de ce dossier très sensible.

Quelle politique d’expropriation pour raison d’utilité publique voulons-nous inventer au Congo Brazzaville ?

Car, au moment où les travaux des 1000 logements s’exécutent normalement par la société israélienne SOCOMOD et avant le démarrage, dans les tout prochains jours, du tout nouveau chantier de 5000 logements, il est navrant de constater l’état d’abandon, d’oubli, voire de confusion dans lequel se trouvent plongés tous ceux qui, depuis des années, avaient acquis "régulièrement et légalement" des parcelles sur ce terrain, devenu depuis le 4 juin 2010, un bien public.

Plus que jamais, les ministres Pierre MABIALA et Jean Jacques BOUYA devraient comprendre, ici et maintenant, que la poursuite des travaux des 1000 logements, la pertinence des décisions publiques et même leur légitimité sont à ce prix. Car, l’Etat n’est pas la raison, la démonstration de sa force n’est pas un but en soi, que le gouvernement ou certains chercheraient à atteindre à tout prix. Non. Où en sommes-nous avec l’application effective des textes en la matière ?

A tout prendre, quelle politique d’expropriation pour raison d’utilité publique voulons-nous inventer au Congo Brazzaville ?

Ici et maintenant, il est urgent de ressaisir pour ne pas continuer à détruire le tissu social et provoquer des remous sociaux inutiles, en cette période très sensible et pleine de suspense et d’inconnues...au moment où les techniciens israéliens de la société SOCOMD se sentent de plus en plus exposés aux  incursions et menaces répétées des membres du Collectif. 

Qu’adviendra-t-il le jour où, les chantiers de Kintélé seront saccagés par une foule en colère ?

L’incommunicabilité, la lourdeur et surtout l’indifférence affichées par les ministres en charge de ce dossier étonnent plus d’un citoyen et font planer des images apocalyptiques ( !)

Et, interrogé par "Talassa", l’héritier et propriétaire foncier de Kintélé, M. Elie NGAMBIO NGATSEBE, d’une voix assurée, a déclaré que le gouvernement doit prendre en compte les revendications légitimes des propriétaires des 577 parcelles expropriées au site de Kintélé qui, désabusés et embarrassés, ne savent plus à quel saint se vouer.

Pour M. Charel MAMPOUYA MATONDO, secrétaire en charge des questions stratégiques du collectif, en ces moments très tendus et imprévisibles, le gouvernement doit exiger en son sein l’entretien de sa survie et de son image historique au nom de ceux qui auront plus tard à en porter l’héritage.

Dès lors, il ne sert à rien d’utiliser les mêmes méthodes que les gangsters, en imposant ce qui a plutôt besoin d’être compris, appliqué et réglé conformément à l’arrêté N° 4185, du ministre Pierre MABIALA, a-t-il conclu.

Qui a dit que la force des armes viendrait à bout de la détermination du collectif des expropriés ?

Pour le collectif des propriétaires des parcelles, le bon déroulement des travaux des 1000 logements du projet "Nouveau quartier", dépendra du paiement des droits qui leur sont reconnus par la loi.  

Telle est la toile de fond de l’assemblée générale du collectif des propriétaires de parcelles - maladroitement - expropriées par l’Etat, organisée le 13 mars 2012, à Kintélé.

A l’issue de cette grande rencontre qui a regroupé près d’une centaine de participants, peu avant 12 heures, la tension était montée d’un cran devant les bureaux de la SOCOMD où, profitant sans doute de la confusion qui y régnait, un policier zélé, - sans doute de formation douteuse -, et armé d’un PMAK a failli commettre… l’irréparable avant l’arrivée des premiers renforts.

Qui a dit que la force des armes viendrait à bout de la détermination du collectif qui, à y regarder de près, ira jusqu’au bout ? Affaire à suivre.

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Les 3 millions de francs CFA qui seront décaissés bientôt, divisent déjà certaines familles 

Par Auguste Junior (Talassa)

Depuis le lancement de l’opération de recensement des familles sinistrées, des faits insolites ainsi que des scènes ubuesques frisant l’immoralité et l’irresponsabilité ont été signalées dans certains quartiers sinistrés notamment à Kanga-Mbandzi, Le Paternel, Docteur Blanchet, ex-Dépôt CFCO, Dragages, Yoro, 753, rond-point Ebina, T.P et au tristement célèbre rond-point Libomi où la plupart des locataires et logeurs, éblouis par les 3.000.000 de francs CFA, ont perdu le tête et ne parlent plus le même langage.

Cela étonne et plonge, de facto, la conscience collective dans une série de fantasmes pleins d’images surréalistes, diaboliquement ubuesques et fantasmagoriques.

En effet, source incontournable de la plupart des maux et des désordres qui nous accablent, nuit et jour, l’argent, symbole de prospérité et de puissance, s’invite au débat quotidien et commence petit à petit à faire oublier dans la mémoire de certains citoyens, "le grand tsunami de Talangai et Ouenzé", ainsi que la profondeur des douleurs, le nombre de morts, des blessés et des disparus sans oublier les bruits assourdissants des détonations infernales et déflagrations inoubliables du dépôt des munitions, le 4 mars 2012, au camp des blindés à Mpila.

Qui a dit que l’argent était un mauvais maître  et la source de la plupart de nos malheurs ? Mieux. Qui a dit que les Congolais ont toujours eu la mémoire courte, très courte et surtout l’esprit mesquin, véreux et très cupide ?

Si non. Pourquoi devrait-on, aujourd’hui, sacrifier idiotement nos bonnes relations de bon voisinage et tous nos rapports avec certains voisins, soient-ils locataires, à cause des fameux 3 millions de francs CFA que le gouvernement se propose d’allouer, dans les tout prochains jours, à chaque famille ?

Pire. Pourquoi certains membres d’une même famille ne parlent plus le même langage, s’épient et se regardent-ils en chiens de faïence ?

Comment pouvons-nous, en un laps de temps, oublier si facilement le grand désastre et toutes les atrocités des scènes apocalyptiques et dramatiques du 4 mars dernier ? Sommes-nous encore des hommes intègres, sérieux, responsables et dignes d’être respectés ?

Non ! La rédaction de "Talassa", très attristée par les comportements désinvoltes de certains citoyens ne peut que regretter la bassesse d’esprit, l’immoralité et surtout l’insouciance qui prennent le dessus sur l’essentiel à savoir les vraies raisons de la catastrophe du 4 mars 2012, les auteurs et les conséquences incalculables des milles et une explosion du dépôt des munitions du camp des blindés à Mpila.

Ici, au quartier Kanga-Mbandzi, non loin du petit marché, M. Daniel O., 52 ans, un logeur maffieux a tout simplement tourné le dos à ses deux locataires cupides et insolvables pour les remplacer "frauduleusement" par deux membres de sa propre famille, appelés d’urgence…du quartier Moukondo.

Là, au quartier Yoro, les frères et sœurs, Didier, Sidonie, Alain, Francis, Carine, Jacques et Annie, tous orphelins et issus d’une même famille.

Alexis, un ancien Cobra, âgé de 48 ans et en chômage accéléré depuis plus de 10 ans caresse déjà le rêve de s’acheter un taxi en... occasion !

La tricherie et la maffia de certains membres du PCT, présidents du quartier, chefs de bloc ou de zone dénoncées

Aussi, il y a lieu de signaler le climat de désordre occasionné par certains militants du PCT notamment les chefs de bloc et de zone, "suspects et maffieux" qui, pour la plupart seraient, eux-aussi, cités et indexés publiquement pour avoir entretenu des réseaux de faux sinistrés, faux locataires lors du recensement. Comme quoi, si le toilettage des listes se réalise avec munitie, certains chefs de bloc et de zone maffieux, tous  d’obédience PCT pourront être sanctionnés et punis  ( !). 

Et, au moment où nous bouclons cette édition, certaines familles sont déjà plongées dans des contradictions interminables depuis de l’annonce de l’arrivée dans les tout prochains jours à Brazzaville de certains parents et grands-parents en provenance de l’arrière-pays.

Pour preuve, les frères Richard 28 ans et Ulrich M., 24 ans, demeurant non loin du bar dancing "Izé-Izé" ont pris la ferme décision de s’offrir à chacun d’eux, un titre de voyage pour gagner la France ou la Belgique, à l’insu des autres membres de la famille. Qui l’aurait cru ?

Et pour cause, dans un pays comme le nôtre où, la misère accélérée et la pauvreté ambiante font cause commune et s’abattent sans pitié sur la plupart des familles, la décision prise en conseil des ministres du 8 mars 2012, d’attribuer à chaque famille ayant perdu son habitation, une allocation d’urgence de 3.000.000 de francs CFA fait tache d’huile autant qu’elle soulève, ici et là, des passions, des déchirements, des commentaires ampoulées, des polémiques inutiles voire des accrochages dans la plupart des familles dans les quartiers sinistrés notamment à Talangai (quartiers 61 et 62) et Ouenzé.

A la vérité, comme il fallait s’y attendre, depuis la publication du compte rendu du conseil des ministres du 8 mars 2012, certains citoyens mal intentionnés et guidés par le gain facile, ont commencé à intimider voire menacer leurs propres locataires qui, embarrassés et impuissants, ne savent plus à quel saint se vouer.

Si le toilettage des listes se réalise, sans faille, de nombreux cas suspects ou frauduleux pourront être décelés ( !)

Enfin, malheur à tous ceux qui ne s’intéressent qu’à la modeste allocation du gouvernement qui, coûte que coûte, tente de redorer son image très ternie depuis le 4 mars 2012.

Conscient du fait que l’argent n’aime pas le bruit, nous allons apprécier comment, dans quelques jours, certains bénéficiaires de cette cagnotte de Mpila vont devoir se comporter dans nos quartiers bombardés et mal éclairés !

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Réaction d’un parent éprouvé à l’oraison funèbre du ministre Florent TSIBA

Propos recueillis par Fall MESSIER (Talassa)

On ne le dira jamais assez que le pouvoir de SASSOU est un pouvoir hypocrite, démagogue qui n’a pas de la considération pour les autres. Beaucoup de ONG des droits de l’homme insistent tout le temps là-dessus. Mais peut-on faire prendre conscience à des gens qui sont des adeptes indécrottables et invétérés des assassinats politiques et amoureux des sacrifices mystico-fétichistes humains, afin de s’enraciner au pouvoir, comme si le sang de nos compatriotes qu’ils font couler, n’est pas le même que celui qui coule dans leurs veines ?

Comment peut-on faire prendre conscience à des gens qui sont habitués aux mensonges, au vol, à la fraude, aux détournements des deniers publics, mais aussi impliqués dans plusieurs scandales, affaires louches et complots, même ceux visant la déstabilisation de certains régimes à l’extérieur du pays ?

Il sied de signaler pour le plus grand intérêt du pouvoir de SASSOU, et singulièrement pour les caciques du système, que l’année 2012 qui a été incriminé tout au long de l’oraison de Florent TSIBA, n’a rien à voir avec toutes les erreurs, les carences, les défaillances, les décisions injustes, les injustices sociales, l’avidité et la cupidité dont a toujours fait montre le pouvoir de SASSOU qui, fait endurer à nos compatriotes plusieurs souffrances, frustrations et autres traitements indignes à l’égard de la personne humaine.

Une chanson populaire en vogue de nos jours, exécutée par un jeune orchestre au rythme du coupé-décalé, ne dit-il pas que ce n’est pas le pays qui est mauvais, mais plutôt les gens qui le dirigent ? L’année 2012 n’a jamais demandé au régime de SASSOU de stocker les munitions lourdes et les armes à destruction massive dans un camp, situé près d’un quartier populeux. Le Président SASSOU et ses acolytes n’ont-ils pas toujours été animés par la ferme volonté de prendre en otage les populations, qui leur sont fidèles pour le plus grand intérêt de leur pouvoir ? 

SASSOU n’a-t-il pas toujours mis en pratique pour son pouvoir, le principe de diviser pour mieux régner ? Toutes les personnes qui ont subi et qui subissent encore la pratique permanente, barbare et hypocrite de ce principe, le savent mieux que quiconque. Comme au temps du mono, on procède à la création des noyaux durs bien tribalisés et fanatisés pour toutes sortes de manipulation au profit du pouvoir. Ces pratiques ne sont pas nouvelles au Président SASSOU et ses acolytes, devenus des grands gardiens du temple. 

Le président et ses acolytes figurent parmi ceux-là, qui ont toujours clamé que "mieux vaut sacrifier un Mbochi ou quelqu’un du nord pour le pouvoir, que de perdre le pouvoir", comme au temps du monopartisme. Aujourd’hui, beaucoup de nos compatriotes bien fanatisés politiquement dans ce sens, pensent qu’après SASSOU, ça sera le déluge pour nos frères du nord.

Ce qui n’est pas moins vrai parce qu’avant lui, il y a eu d’autres, des brillants chefs d’Etats, comme Marien NGOUABI, pour ne citer que celui-là.

Tout cela, c’est de l’intox qui permet d’avoir à sa cause ou de garder sous son juron, tous ceux qui lui sont acquis. Beaucoup de nos compatriotes, quels qu’ils soient, le comprennent déjà. Et aujourd’hui quand une catastrophe se déclare, ce sont tous les Congolais qui sont en deuil, ainsi que tous les départements du pays.

On ne pourra pas démontrer pour le cas de la catastrophe survenue à Mpila, que c’est une ethnie seulement qui a été touchée. Comme le dit le refrain de notre hymne nationale : "...Oublions ce qui nous divise. Soyons tous unis que jamais. Vivons pour notre devise, Unité, Travail, Progrès". Ce qui sous-entend que tout ce qui nous divise, doit être sérieusement banni.  

SASSOU et ses acolytes doivent prendre toutes leurs responsabilités pour la catastrophe, qui a eu lieu au régiment blindé de Mpila. Les très proches du président comme Jean Dominique OKEMBA, Blaise ADOUA et d’autres officiers supérieurs, devenus des hommes de main de la présidence tels que le colonel INGANI qui avait la charge de la surveillance des armes, devraient être entendus dans cette affaire et condamnés, s’il le faut. Selon des rumeurs, ces munitions lourdes et ces armes de destruction massive étaient sous le strict contrôle de la présidence de la République. Le Président SASSOU l’ignorait-il ?

Le président de la République et ses généraux de main qui le conseillent dans le mal, doivent comprendre que l’année 2012, ne leur a jamais demandé de militariser le pays afin de mieux mater toute opposition au pouvoir, n’est-ce pas ? Tous les grands gardiens du temple du régime, militaires et civils ne le savent-ils pas mieux que quiconque, qu’on ne joue pas avec des munitions lourdes et des armes de destructions massives ? On ne peut pas trouver des prétextes sur l’année 2012. Ne dit-on pas que qui veut noyer son chien l’accuse de rage ? L’année 2012 n’est pas et ne sera jamais un chien enragé qu’on peut accuser de rage. La sagesse ne nous enseigne-t-elle pas qu’un prévoyant ne peut jamais regretter les précautions prises pour tels ou tels autres cas ?

2012, année nouvelle que t’avons-nous fait et en quoi nous t’avons offusqué ? Cette question est revenue tout au long de cette oraison funèbre, mais, après cette catastrophe le Président SASSOU et tous ses acolytes, ont-ils eu le temps de s’interroger sur leurs plans machiavéliques, qui visent à avoir à leur disposition toutes sortes d’armes et munitions lourdes de guerre dans le seul but de garder le pouvoir jusqu’à l’éternité, violant ainsi toutes les règles régissant la démocratie ? 

Les autorités congolaises sont passées maîtres dans l’art de tromper. Ils ne disent rien quand ça marche, mais quand "ça caille" ou quand on est en difficulté, tout le monde monte au créneau pour faire de l’intox, n’est-ce pas ? Comme, on l’a vu aux premières heures de la catastrophe avec les déclarations données vaille que vaille par certains membres du gouvernement, sans aucune maîtrise de la situation. Le ministre Charles Zacharie BOWAO a excellé dans la médiocrité dans ce cadre.

Le terrorisme et l’extrémisme de l’Etat ne sont pas acceptables dans notre pays. Et la boîte de pandore ouverte par le régime de SASSOU ne cesse de susciter plusieurs questionnements. La capitale congolaise avait été dans un passé très récent, confrontée à des tragédies de ce genre, même si le nombre de victimes est supérieur à ce qui s’est produit à Mpila, pourquoi pour les précédents drames tels que celui de l’église Saint Pierre Claver et autres, l’Etat et le Parlement n’avaient-ils pas décidé des mesures identiques ?  Comme pour dire que beaucoup de ceux qui nous dirigent, portent en eux beaucoup de germes du tribalisme.

SASSOU, ses acolytes guerriers et les bourreaux du peuple devraient tirer toutes les leçons de cette catastrophe

Comparaison n’est pas raison et les exemples pris dans l’oraison funèbre lue à cette occasion ne cadrent pas avec les réalités congolaises. Dans les pays qu’elle cite, les autorités n’ont pas honte de démissionner, de faire leur mea-culpa quand elles sont accusées d’avoir causé du tort à leur pays et à leurs compatriotes.

Depuis, les bêtises accumulées par les membres de la famille du président et du gouvernement ne cessent d’être dénoncé par les ONG des droits de l’homme, qui ont déjà démissionné dans notre pays ? Ce ne sont pas  les preuves pouvant permettre leur arrestation ou leur traduction à la justice qui manquent, n’est-ce pas ? Avec cette catastrophe, le temps n’est-il pas venu pour SASSOU et ses acolytes de faire le mea-culpa et de trouver une sortie honorable après avoir causé du tort au peuple et à la Nation congolaise ?

Ne disait-on pas au temps du mono qu’en de pareils cas, il est mieux quitter le pouvoir avant que le pouvoir ne vous quitte ? A bon entendeur, salut et que Dieu soit béni, Lui qui a prouvé à tous ceux qui se disent forts et puissants qu’ils ne sont pas plus forts que Dieu qui les a créés.

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 20:49

LE DRAME DU CONGO : UNE POPULATION SACRIFIEE A MPILA

Le Premier Rapport indépendant des explosions du 4 mars 2012 par l'A.D.H.U.C.
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/2/63/82/20/Rapport-illustre-sur-la-situation-du-4-mars-2012.pdf

Le ministre de la défense SASSOU NGUESSO, les officiers supérieurs AVOUKOU, INGANI, PEA et Cie pointés du doigt dans la catastrophe du 4 mars 2012

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)

ghys fortune dombe bembaUn bruit persistant court les rues de la capitale, sur les causes et les responsables des explosions du dépôt d’armes et munitions du Camp de blindé de Mpila, survenues dimanche 4 mars 2012 faisant plusieurs centaines de morts et des blessés graves. 

Cette explosion vient gonfler le palmarès du festival macabre, véritable rituel auquel la République du Congo a pris un abonnement depuis le retour de SASSOU NGUESSO aux affaires, faisant qu’à des périodes régulières, les Congolais doivent verser un impôt de sang qui semble à chaque fois, après quelques semaines de la tragédie, victime d’une perte de mémoire de nos gouvernants, qui font comme si rien ne s’était passé.

D’aucuns attribuent ces explosions à une main noire qui partirait des mécontents politiques de Mpila soit de l’écurie de Blaise ADOUA, Directeur Général de la Sécurité Présidentielle (DGSP) qu’on disait décédé au Maroc, à cause d’un mauvais sort qui lui aurait été jeté par un des puissants gardien de temple du pouvoir diabolique de Brazzaville, alors qu’il est vivant et sorti déjà de l’hôpital.

Le journal Talassa qui ne peut tremper dans les méandres de la confusion et qui refuse d’indexer qui que ce soit nonobstant les multiples pressions extérieures que ses rédacteurs subissent, publie ci-dessous, une analyse qui découle de nos investigations.

La responsabilité des uns des autres

Ce qui est arrivé à Brazzaville, le 4 mars 2012 était prévisible et donc devait arriver. C’est un secret de polichinelle. De tous les présidents que le Congo a connus, Denis SASSOU NGUESSO est celui qui a la plus grande longévité au pouvoir, avec 28 ans de présidence de la république et 38 ans de ministère de la défense. M. SASSOU NGUESSO avait suffisamment le temps, les moyens matériels et financiers pour déplacer ces engins de la mort. Mais rien n’a été fait.

Pendant des décennies, le Congo Brazzaville a été dirigé par un homme qui n’est pas un civil. Cet homme est militaire et, de surcroît, officier général. Il n’est donc pas homme à ignorer les règles de base applicables à la gestion, à la conservation et au maniement des munitions et des armes de guerre. M. SASSOU est non seulement président de la république, mais aussi chef des armées et ministre de la Défense.

Tenez ! Depuis 1997 à aujourd’hui, pendant que les quartiers Sud de Brazzaville ont toujours fait l’objet des fouilles systématiques visant la recherche des munitions et des armes de guerre, les quartiers Nord de Brazzaville délibérément exemptés, se sont transformés en dépôts clandestins d’armes et de munitions sous le prétexte d’assurer l’autodéfense contre les hordes sudistes revanchardes susceptibles de renverser le système. Un système de chantage, de manipulation, de lavage de cerveaux et de terreur était ainsi né, avec, en toile de fond, le développement et l’instrumentalisation de la haine de l’autre.

Qu’on ne se voile pas la face puisque la responsabilité pénale du président SASSOU et de certains officiers supérieurs militaires des Forces armées congolaises (FAC), comme AVOUKOU, PEA, INGANI et d’autres, dans l’explosion des munitions lourdes et des armes de guerre qui s’est produite le dimanche 4 mars 2012 au régiment blindé à Mpila dans la capitale congolaise, ne fait plus l’ombre d’aucun doute. Ils le savent. Et c’est aujourd’hui un secret de polichinelle.

Beaucoup de témoignages concordants révèlent que depuis son retour au pouvoir en 1997, après son putsch militaire qui a contraint Pascal LISSOUBA à quitter le pouvoir, SASSOU NGUESSO s’est mis à acheter tous azimuts des munitions et des armes de guerre de toutes sortes en vue de mater les rebellions comme ce fut le cas de la tentative de prise du pouvoir par les armes perpétrée par la milice ninja du pasteur Frédéric BITSANGOU, alias Ntoumi, mais aussi pour contrecarrer des coups d’Etat éventuels, imaginaires ou non.

L’accusation portée contre Mathias DZON, Clément MIERASSA, Me Ambroise Hervé MALONGA, Emmanuel NGOUELONDELE, Guy Romain KINFOUSSIA et d’autres ténors de l’opposition de l’époque, pour complicité de détention d’armes de guerre et atteinte à l’ordre public, est un cas de coup d’Etat imaginaire inventé par le régime de SASSOU avec le soutien de plusieurs hauts officiers de la force publique acquise aux causes injustes de l’actuel président de la république.

Le seul crime reproché à ces leaders de l’opposition portait sur le fait que ces hommes politiques avaient eu le courage de protester contre les résultats de l’élection présidentielle de 2009, qui s’était, selon eux, déroulé dans un cafouillage total, de tricherie avec des fraudes massives.

Stocker des munitions lourdes notamment et des armes de destruction massive particulièrement est une chose, mais avoir la capacité de garantir la sécurité pour que tous ces engins de la mort ne soient pas dangereux pour la vie des populations, en est une autre.

Comme tout le monde le sait actuellement après la catastrophe du régiment blindé de Mpila dans la ville capitale, le pouvoir de SASSOU s’est complu ces derniers temps à acheter les armes de guerre de toutes sortes et les munitions, même par des voies parallèles, négligeant ainsi les circuits réglementaires, avec le soutien inconditionnel et aveugle de quelques hauts officiers des FAC comme AVOUKOU, PEA, INGANI et d’autres lampistes, qui sont maintenant ouvertement cités pour cet hécatombe.

Certains pays pourtant jugés crédibles pouvant exercer un contrôle sur l’acquisition des armes de guerre, à l’exception de la Chine reconnue complaisante en la matière, n’ont pas hésité de tout temps à apporter leur caution morale au régime de Brazzaville dans ce cadre. Plusieurs d’entre eux seraient aujourd’hui dans le collimateur des ONG des droits de l’homme.

Comme les rumeurs qui circulent dans la capitale congolaise le disent, Brazzaville aurait-elle profité de la chute du président libyen KADHAFI pour acquérir des armes de destruction massive en provenant de ce pays ? Cela peut-être vrai parce qu’un adage populaire dit que "dans un kilogramme de mensonge, il peut y avoir 500 grammes de vérité". Comme pour dire encore qu’il n’y a pas "de fumée sans feu".

Quelles responsabilités pénales pour M. SASSOU et ses lampistes guerriers ? 

Selon les textes internationaux et les experts en armement, "les autorités militaires sont responsables des ordres qu’ils donnent. Ils sont aussi responsables des désordres causés par leurs subordonnés lorsque ces désordres ont pu se commettre du fait de la négligence de ces autorités militaires, de leur excès de tolérance ou de zèle. 

Les mêmes autorités militaires peuvent être tenues pour responsables pénalement ou disciplinairement si ces autorités savaient ou pouvaient supposer qu’un subordonné commettrait une infraction, un délit, ou allait en commettre, sans qu’elles aient pris toutes les mesures qu’elles pouvaient prendre pour les empêcher ou pour les faire cesser".

Ce qui sous-entend que M. SASSOU et ses comparses guerriers ne peuvent plus aujourd’hui se disculper et se dérober à la justice internationale.

Selon nos informations dignes de foi, les ennemis internes et externes de SASSOU NGUESSO seraient en train de courtiser plusieurs familles endeuillées et les parents des rescapés pour solliciter la Cour pénale internationale (CPI), pour les ester en justice à cause de leur manquement et négligence dans la protection des Congolais.

N’est-ce pas criminel de cacher au peuple la vérité sur des armes de guerre de destruction massive ? Les parlementaires étaient-ils au courant de l’acquisition par notre pays de ces armes de guerre jugées redoutables et du stockage de celles-ci dans un quartier populeux comme celui de Mpila ? Dans l’affirmative, même si ces questions relèvent du secret défense, n’était-il pas impérieux de les en informer ?

D’après les informations mises à notre disposition, les hauts officiers supérieurs nommés à des postes de responsabilité pour la garde et la surveillance des stocks d’armements de guerre que dispose notre pays, ont été écartés dans leur gestion. Même le chef d’état-major général des FAC de notre pays et plusieurs hauts cadres militaires compétents n’étaient que des simples figurants en la matière. Cela peut-il justifier le statu quo dont a fait montre le pouvoir vis-à-vis de la commission défense et sécurité du Parlement et tous les élus du peuple qui ont toujours fermé les yeux  et ignoré délibérément la vérité sur ces armes ?

Certains députés qui ne mâchent plus les mots, regrettent d’avoir cautionné les inepties du pouvoir de SASSOU, en disant haut et fort à qui veut les entendre, que ce qui est arrivé à leurs électeurs et dans leurs circonscriptions électorales complètement ravagées par l’explosion, est inconcevable. Comme pour dire que cela peut également remettre en cause les élections législatives de 2012 dans ces zones horriblement sinistrées par la déception et le désarroi qui peuvent gagner les populations de ces circonscriptions.

La responsabilité pénale des autorités militaires conformément à la Constitution

Suivant l’article 35, "tout citoyen a droit à un environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de le défendre. L’Etat veille à la protection et à la conservation de l’environnement".

Il est également stipulé dans l’article 69 : "Lors de son entrée en fonction, le Président de la République prête le serment suivant :

"Devant la Nation et le Peuple Congolais seul détenteur de la souveraineté : Moi (nom de l’élu), Président de la République, je jure solennellement :

-      de respecter et de défendre la Constitution et la forme républicaine de l’Etat ;

-      de remplir loyalement les hautes fonctions que la Nation et le  peuple m’ont confiées ;

-      de garantir le respect des droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques ;

-      de protéger et respecter le bien public ;

-      de consacrer l’intégralité des  ressources naturelles au développement de la Nation ;

-      de garantir la paix et la justice à tous ;

-      de préserver l’unité nationale et l’intégrité du territoire, la souveraineté et l’indépendance nationales.

Le serment est reçu par la Cour constitutionnelle en présence de l’Assemblée nationale, du Sénat et de la Cour suprême".

Quelle précaution était prise pour le stockage de ces munitions dangereux ? Qu’a-t-on fait des débris et des corps déchiquetés de ce sinistre ? Où enterre-t-on les corps déchiquetés ?

Faut-il attendre la mort de centaines, voire de milliers de personnes pour que le Commandant en chef des armées, prenne conscience et se rende compte que ces choses-là étaient une menace permanente pour la vie des populations congolaises ? Pourtant, ils n’ont pas, en tout cas, traîné les pieds, lui et son clan, pour se faire ouvrir des centaines de comptes bancaires à l’étranger et s’octroyer des appartements, des hôtels particuliers, des studios de luxe en France et certainement ailleurs…

M. SASSOU qui est de surcroit militaire et officier général de son état, préfère se vautrer dans le luxe, la luxure et le crime, au lieu d’être un bon dirigeant capable d’anticiper les catastrophes. Ce n’est pas rien.

Il est Président de la république, commandant suprême des armées, ministre de la défense, un poste qu’il n’a jamais quitté depuis 1968, même quand il est président de la république. M. BOWAO, le philosophe du nihilisme, n’est qu’un délégué à ce poste qui reçoit les ordres de son titulaire. Alors, dans ces conditions, la responsabilité et la culpabilité de SASSOU NGUESSO sont totales.

Le Congo Brazzaville est indépendant depuis 1960, bientôt 52 ans. En dehors de ses villas privés qu’il retape avec les fonds de l’Etat (Villa de Mpila) et les palais qu’il démolit et restaure (Palais de la Glacière), toujours aux frais de l’Etat congolais, cet homme, qui est poursuivi pour abus de biens sociaux, s’est toujours contenté des infrastructures héritées de la colonisation quand il s’agit des infrastructures concernant l’armée, la police et le reste de l’administration. Il ne lui est jamais venu à l’esprit que ces installations peuvent être vétustes.

Maintenant, la question qui se pose à Brazzaville est celle de savoir comment les autorités politiques du pays, arrivées au pouvoir en 1997 par les armes grâce à la France du président Jacques CHIRAC, vont-elles se comporter face à cette tragédie ?

Outre les cinq déflagrations des dépôts d’armes de guerre de toutes sortes, entre 8 heures et 13 heures, le souffle de ces déflagrations a contribué à l’explosion des munitions, des mines, des grenades, des stocks de dynamite, des roquettes et d’autres mini-bombes stockées et camouflées dans les maisons individuelles.

Eviter l’erreur sur le jugement des disparus du Beach

Si l’enquête diligentée par le pouvoir de Brazzaville pond des résultats similaires à l’affaire du disparu du Beach, il n’est pas exclu que demain il y ait rebondissement. Surtout que, les enquêteurs congolais sont suspectés d’être juge et parti. L’Association nationale de défense des intérêts des victimes de la catastrophe en voie de création devrait être lucide.

L’exemple de l’affaire du Beach est patent. Selon certaines indiscrétions, plus d’une personne serait en voie de faire appel, via les Représentations diplomatiques accréditées en République du Congo, aux experts militaires de divers pays pour mesurer le niveau de radioactivité produit par les munitions explosées à Brazzaville, car convaincu que certaines munitions sont dotées d’uranium appauvri.

Et cela, le gouvernement congolais ne pourra jamais l’admettre s’il est juge et parti, et si on lui laisse la liberté de diligenter l’enquête annoncée.

Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise

A tous les Congolais du Nord et du Sud, il sied de dire haut et fort, que personne n’est l’ennemi de l’autre. Le Congolais de la région de la Likouala n’est pas l’ennemi du Congolais de la région du Kouilou. Celui de la Sangha n’est pas un ennemi pour ceux des autres régions du pays. Celui du Pool n’en est pas un pour ceux des Plateaux, de la Bouenza, de la Lékoumou, du Niari, et des deux Cuvettes, et inversement.

Pour preuve, les sinistrés des quartiers Nord de Brazzaville ont trouvé refuge dans les quartiers Sud de la capitale congolaise que M. SASSOU vilipendait et prenait pour des fiefs de ses principaux ennemis politiques.

C’est à nous maintenant de tirer les leçons de tout ce qui arrive dans le pays. La politique de "diviser pour régner", chère à M. SASSOU doit prendre fin. Il nous revient à nous tous de mettre nos mains à la patte afin d’éradiquer les antivaleurs et de consolider l’unité nationale qui ne doit pas être une simple vue d’esprit. Car M. SASSOU et son clan ont peur de voir les Congolais soudés et unis. Ils savent que cela est préjudiciable pour leurs visées machiavéliques, leurs basses besognes et leur truanderie.

Pourquoi tant d’obsession pour les armes ?

Bien qu’un Etat souverain ait besoin de s’armer pour la défense et la sécurité de son intégrité territoriale ou la libre circulation des personnes et des biens, l’acquisition de munitions et d’armes, surtout de destruction massive, devrait être conventionnée. Ce qui sous-entend, à n’en point douter, qu’il est nécessaire de le faire après une réflexion mûrie de plusieurs intelligences de la Nation. Point n’est besoin de garder des armes de guerre dans nos maisons.

En Juin 2010, on se rappelle que le dépôt privé d’armes du célébrissime Général Blaise ADOUA avait pris feu à son domicile de Talangaï, et ici aussi, aucune mesure de sécurité n’a jamais été prise, aucune sanction n’a jamais été prononcée, car il faut des armes en pleine ville pour la sauvegarde du pouvoir tribal, et tant pis pour la sécurité des Congolais. 

L’heure a sonné pour procéder à l’inventaire, au démantèlement de tous les dépôts clandestins et au ramassage des armes et munitions qui seraient stockées illégalement dans les quartiers populaires tels que Ouenzé, Talangaï, Mikalou, Kombo, Massengo, Itatolo, Simba-Pelle, Djiri, Kintelé, etc.

Selon des observateurs aguerris, ces armements seraient gardés dans des conditions de conservation qui n’obéissent pas aux normes de sécurité réglementaires. De même, des lourds soupçons pèsent sur les sociétés privées parmi lesquelles BTP qui seraient impliquées dans le trafic des armes et des munitions et dont le propriétaire et le principal actionnaire, n’est autre que M. SASSOU NGUESSO, lui-même.

Des telles entreprises qui ne sont pas les bienvenues dans notre république doivent disparaître. Les autorités politiques, militaires et politico-administratives doivent savoir que les Congolais ne sont pas entre eux, des ennemis. Pourquoi donc, entreposer ces engins de la mort dans nos maisons et en pleine capitale ?

La France, principale distributrice de pouvoir dans les anciennes colonies françaises d’Afrique se doit d’y réfléchir et, au mieux, d’opérer sa propre décolonisation mentale, en vue d’une coopération plus humaine et plus humaniste avec l’Afrique.

La reconstruction et les indemnisations en question

Après les guerres successives de 1998 à 2004, toutes les infrastructures de base comme les structures scolaires et sanitaires, les églises, les ponts et routes, etc, étaient toutes démolies et bombardées. A ce jour, quinze ans après, quelques infrastructures de base seulement ont été réhabilitées dans plusieurs régions dévastées.

Il y a eu plusieurs milliers de morts, sans compter des charniers non répertoriés jusqu’à nos jours. Or ce qui vient de se passer à Brazzaville, le 4 mars 2012, dans les quartiers nord de Brazzaville, est une preuve de la folie meurtrière qui a toujours nourri le pouvoir de SASSOU.

Il est bien évident et logique que M. SASSOU NGUESSO indemnise nos compatriotes sinistrés suite à cette catastrophe sans précédent qui a soufflé et détruit plus du tiers de la ville de Brazzaville, mais que fera-t-on pour les précédents drames malheureux survenus dans notre pays, comme cela se dit un peu partout ailleurs ? Est-ce toujours la politique de deux poids et deux mesures qui sera appliquée.

Pour ce faire, le moment est sans doute venu pour M. SASSOU NGUESSO, sa progéniture et tout son clan de faire preuve de sacrifice et de patriotisme en rapatriant, de toute urgence, tout l’argent pillé et placé à travers le monde, notamment dans divers paradis fiscaux avec l’aide très active des banques françaises.

La vente de tout le patrimoine immobilier du clan acquis à l’étranger avec l’argent pillé dans les caisses de l’Etat congolais, entre autres, ne peut-elle pas être envisagée ? Comme le dit un adage, à quelque chose malheur est bon, car aujourd’hui, le pouvoir diabolique de M. SASSOU NGUESSO est mis à nu.

Prélude d’y revenir dans nos prochaines éditions, il sied de dire haut et fort, que de plus en plus on parle du colonel INGANI qui gérait et gardait les clés des locaux qui ont explosés.

De même, le commandant PEA et le général AVOUKOU seraient cités dans l’achat de ces armes et munitions qui ont créé la désolation des Congolais. Le général Blaise ADOUA par ailleurs, serait loin de cette affaire à cause de son absence prolongée au Congo pour cas de maladie. Jean Dominique OKEMBA par ailleurs, est constamment cité par plus d’un média notamment "La Lettre du Continent" dans l’achat des armes.

Dans un Etat de Droit où la vie humaine est précieuse et respectée, depuis le lundi 5 mars 2012, le Ministre de la Défense serait immédiatement démis, sans considération des relations maçonnique avec qui que ce soit. Toute la chaîne de commandement autrement dit le Haut Commandement des FAC depuis le Chef d’ Etat major serait aux arrêts, en attendant de situer les responsabilités. Mais SASSOU peut-il ainsi reconnaître l’incompétence pourtant criarde des ses fameux Généraux ?

M. SASSOU bien que n’étant pas le seul responsable dans cette catastrophe, cependant il devrait rectifier le tir question d’éviter le pire demain. Car, à ce jour plusieurs officiers supérieurs boudent le fonctionnement parallèle des organes des FAC. Oublions ce qui nous divise, levons-nous et bâtissons le pays sur des bases saines.

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LA REPUBLIQUE FACE A SES RESPONSABILITES

Par Joachim MBANZA (La Semaine Africaine)

joachim-mbanzaLe rôle premier d’un Etat, c’est de protéger ses citoyens, avant de leur assurer un gite, la sécurité pour permettre la mobilité, sans entrave, sur toute l’étendue du territoire national. C’est cela qui donne le droit à chaque Etat souverain, de lever une armée, dont la vocation première est la défense du territoire national, contre toute attaque ennemi.

"La force publique est apolitique. Elle est soumise aux lois et règlements de la République. Elle est instituée dans l’intérêt général. Nul ne doit l’utiliser à des fins personnelles. La force publique est subordonnée à l’autorité civile. Elle n’agit que dans le cadre des lois et règlements. Les conditions de sa mise en œuvre sont  fixées par la loi",prescrit l’article 171 de la constitution du 20 janvier 2002.


Le drame de Mpila, on le sait, est la conséquence de la manière dont l’armée, composante de la force publique, est gérée. Quelle que soit l’origine de l’incendie qui a provoqué l’explosion des munitions dans les dépôts du camp du régiment blindé et du génie (l’enquête en cours le dira), la responsabilité morale de l’armée ne fait aucun doute, dans ce drame. Et cette responsabilité appelle à des décisions importantes, dans la droite ligne de la tradition disciplinaire militaire.

Il ne s’agit, aucunement, de tomber dans la chasse aux sorcières, ni de fabriquer des boucs émissaires parmi les soldats, mais de sauvegarder l’esprit de responsabilité dans une institution appelée à gérer des engins dangereux, pour la défense du territoire national.


Or, depuis nos turpitudes sanglantes, la tradition disciplinaire au sein des composantes de la force publique a pris un sérieux coup. A l’époque, un soldat était appelé à se justifier devant ses chefs, de la perte d’une balle de son chargeur. Aujourd’hui, la force publique n’a plus la totale maîtrise de ses équipements, particulièrement les armes, qui peuvent se retrouver n’importe où, au gré de la volonté d’un chef, sans que personne n’ait à rendre compte.


Si hier, sous le parti unique, l’armée était le fer de lance de la défense du pouvoir (donc du régime en place), aujourd’hui, sa vocation et sa raison d’être sont bien déterminées par la constitution. C’est au nom de cela que le peuple, victime des négligences dans la gestion des équipements militaires, peut demander des comptes au gouvernement, dans la gestion de la force publique.

Cependant, la représentation du peuple (le parlement) est-elle à la hauteur de la détresse qui étreint, aujourd’hui, les Congolais à la suite du drame de Mpila ?

Pour une telle catastrophe, l’assemblée nationale peut-elle se contenter d’une question d’actualité au gouvernement, question d’actualité qui n’a, de toutes façons, rien apporté de nouveau dans la connaissance des faits ?

En tout cas, même l’interpellation, dans sa forme actuelle, n’est déjà pas suffisante pour traduire la détresse de l’opinion, tant la nature du drame vécu dépasse l’entendement, en matière de gestion publique.

Imaginons que les pays détenteurs d’armes nucléaires les conservaient avec négligence, l’humanité serait menacée de disparition de la surface de la terre.
Dépasser l’émotion, et après l’hommage à nos martyrs, ceux qui ont perdu la vie dans des conditions atroces, à cause de nos négligences ou de nos fautes de gestion, la République, à travers ses institutions, est, dorénavant, face à ses responsabilités.

-      Le gouvernement, pour faire aboutir l’enquête, doit déterminer la chaîne de responsabilités et prendre les mesures qui s’imposent ;

-      le parlement, pour retirer ou non sa confiance à ceux qui, au niveau du gouvernement, ont failli ;

-      la commission nationale des droits de l’homme, pour veiller à ce que les droits des citoyens soient respectés dans la réparation des préjudices qu’ils ont subis ;

-      la justice, pour punir les coupables qui lui sont présentés ;

-      le Conseil économique et social, pour veiller à ce que les politiques sociales n’occasionnent plus le dénuement des hôpitaux ;

-      le Conseil supérieur de la liberté de communication, pour veiller à ce que les médias servent l’objectivité des faits, etc.

Il serait inconcevable, inexplicable et même tout simplement un non sens, de croire qu’après le drame de Mpila, la vie nationale peut reprendre son cours normal, comme si de rien n’était.

Le carnage de Mpila, même accidentel, met la République devant ses responsabilités, pas seulement d’enterrer ses morts, mais de faire que cela ne survienne plus jamais.

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Le Scandale de Claudia SASSOU et Autres… qui Donne du Tournis aux Congolais

Le 8 mars dernier, un vol humanitaire a été organisé par Claudia SASSOU NGUESSO, la fille du Chef de l’Etat congolais.

Certes, on pourrait se réjouir que face à cette catastrophe humanitaire, plusieurs centaines d’hommes, des femmes et des enfants sont morts dans des conditions horribles, que la fille de Denis SASSOU NGUESSO se soucie des populations blessées et apporte un peu de secours. A vrai dire, elle aurait mieux fait de s’abstenir....

Claudia SASSOU NGUESSO a inventé l’Humanitaire de luxe, l’Humanitaire Bling-Bling...

Les gens normaux, normalement constitués, dans des pays normaux, même dans quelques dictatures reculées ou dans quelques pays du Golfe, lorsqu’il se présente à eux une situation d’urgence du genre que Brazzaville connait actuellement, ils font appel à des compagnies qui louent des avions cargos.

Ces entreprises spécialisées peuvent ainsi charger jusqu’à 100 tonnes, voire plus, de matériels et de produits de premier secours. Mais, il faut s’appeler filles ou fils de M. SASSOU NGUESSO et ne savoir que faire de l’argent, pour s’amuser comme l’a fait une de ses filles Claudia, encore une fois, s’amuse avec l’argent dont on ne connaît l’origine.

Claudia SASSOU NGUESSO a affrété un avion en version VIP Chef d’Etat avec chambre à coucher, salle de bains, salons etc pour transporter 5 médecins comme des nababs. Dans les soutes, il n’y avait que 5 tonnes de produits.... Claudia aurait payé une fortune pour faire descendre cet avion à Brazzaville.

A ce prix-là au moins 200.000 euros pour l’aller-retour de l’appareil, elle aurait pu louer un avion cargo dans lequel il aurait été possible de charger 20 fois plus de produits et de matériels de première nécessité.

Pendant que des personnes gisent encore sous les décombres sans secours organisés, que les blessés s’entassent dans des hôpitaux sans soins, Claudia SASSOU NGUESSO s’est offert un voyage de prestige. Son frère Denis Christel n’est pas en reste, il commercialise le pétrole. Ce mois-ci, une dizaine de cargaisons pour un équivalent d’un milliard de dollars environ. Personne ne saura où passera cet argent !

Ce vol charter est une honte, un scandale de plus dans une capitale dévastée.

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Le ministre MVOUBA et Cie cités dans le rebondissement des différentes catastrophes

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)

L’explosion du dépôt de munitions de la caserne du Régiment blindé de MPILA ce dimanche 4 mars 2012 qui endeuille gravement notre pays, vient gonfler le palmarès du festival macabre, véritable rituel auquel la République du Congo a pris un abonnement depuis le retour de SASSOU NGUESSO aux affaires, faisant qu’à des périodes régulières, les Congolais doivent verser un impôt de sang qui semble à chaque fois, après quelques semaines de la tragédie, victime d’une perte de mémoire de nos gouvernants, qui font comme si rien ne s’était passé.

Après l’épidémie du virus magique qui a désolé la population de Pointe-Noire faisant des centaines de morts, laissant le Gouvernement dit de la République indifférent, le crash d’un avion cargo Antonov 12 immatriculé TN-AGK de la Compagnie TAC sur un Quartier résidentiel de la Commune de Pointe-Noire le 26 mars 2011 faisant là aussi des centaines de morts, encore une fois au mois de mars, rien ne semble avoir été entrepris pour indemniser ces familles victimes de l’incompétence notoire de l’Etat, qui laisse des cercueils volants survoler nos Communes, sans la moindre garantie pour la sécurité de ses habitants.

Mardi 22 juin 2010, la série noire se poursuit avec plus d’une centaine de morts dans un accident de train survenu à Yanga sur la ligne Pointe-Noire-Brazzaville.

Ici également, dans l’indifférence totale du Gouverneur de la République, après une détention arbitraire de plus d’un an des deux conducteurs à la Maison d’Arrêt de Pointe-Noire, le procès dans ce scandale s’est déroulé sans que le CFCO n’ait pu témoigner le moindre remords, au contraire, conscient de leur impunité, les dirigeants de cette Société d’Etat, en premier lieu Isidore MVOUBA, n’ont même pas pris la peine d’assumer leur responsabilité de commettant en tant d’employeur, pour la prise en charge des frais de justice relatifs à la procédure. Ces deux agents ont du se débrouiller pour trouver des Avocats, qui à ce jour attendent que leur paye les honoraires y relatifs.

La catastrophe de Mpila constitue l’occasion de revenir sur le drame de YANGA, et tenter de ressortir sans équivoque le centre de la responsabilité. La question qui arrive à l’esprit est d’abord celle de savoir si les deux conducteurs pouvaient être tenues pour responsables du drame, comme l’avait immédiatement décidé Isidore MVOUBA qui s’était alors érigé en Juge.

En principe, le Droit pénal ne trouve à s’appliquer qu’à la personne qui a commis une faute, autrement dit, l’on ne peut être déclaré responsable que lorsque l’on a commis une faute, soit une faute délictuelle qui suppose l’intention de commettre un acte dommageable, soit une faute quasi délictuelle lorsque le fait a été commis par négligence ou par imprudence. Il faut donc rechercher celui par la faute de qui ce drame a été rendu possible. Il s’agit en d’autres termes d’établir d’abord la faute génératrice du drame, puis l’imputabilité de la faute.

D’ores et déjà, et afin de décourager la tentative qui transparaissait en filigrane dans le système de défense du CFCO et donc de l’Etat congolais, il convient de rappeler que le drame déploré est survenu dans un moyen de transport public, et qui permet d’invoquer l’obligation de sécurité du transporteur vis-à-vis des voyageurs afin que ceux-ci n’éprouvent aucun préjudice au cours du transport. Le transporteur en effet, ne peut se dégager de cette obligation de sécurité qu’en prouvant une cause étrangère autrement dit, un fait ne pouvant lui être imputé.

En d’autres termes, le transporteur demeure responsable de tous les accidents dont la cause resterait inconnu. Cette responsabilité suppose une relation contractuelle entre le voyageur et le transporteur car, seul un transporteur professionnel peut s’engager contractuellement peu importe que le transport soit réalisé à titre onéreux ou à titre gratuit dès l’instant où il est matérialisé par un titre de transport, un permis de circuler etc. L’obligation de sécurité de résultat existe pendant l’exécution du transport c’est-à-dire à partir du moment où le voyageur monte dans le moyen de transport et jusqu’au moment où il en descend.

Il en résulte que l’action intentée par les victimes à travers les ayants droits, est une action contre le transporteur, le commettant qui se trouve être le l’Etat congolais à travers le CFCO ; autrement dit, pour les parents des victimes ici présents, l’action n’est nullement dirigée contre les conducteurs, que l’Etat congolais s’est plu à  présenter comme des boucs émissaires. Dès lors, la responsabilité civile du commettant ne fait aucun doute, quand bien même l’on pourrait éventuellement établir la faute des conducteurs autrement dit des préposés. La faute, si faute il y a, aura été commise dans l’exercice de leurs fonctions. Il y a pour l’Etat congolais, la responsabilité du fait d’autrui.

Ce contentieux étant réglé, il restait au CFCO, le commettant, d’établir la faute de ses préposés, en apportant la preuve de la faute commise par eux, à l’origine du drame. Or, les Avocats des accusés ont éloquemment démontré à l’occasion de ce procès que ce drame n’a pu être possible que du seul fait de défectuosité du chemin de fer, et des trains.

Dans un pays qui se vante de dégager depuis trois ans un excédent budgétaire de mille milliards de FCFA, il est simplement inadmissible que l’Etat dispose d’une compagnie de Chemin de fer aussi défectueux, un véritable cimetière potentiel. A-t-on dédommagé les victimes de ce drame ? La lecture de la sentence rendue par le Tribunal correctionnel du Tribunal de Grande Instance de Pointe-Noire témoigne de la manipulation de notre justice par l’Exécutif.

Comme de coutume, dans le dernier drame de MPILA, alors même que le nombre de morts n’est pas encore connu de manière certaine, SASSOU lui-même s’est précipité à annoncer l’indemnisation des victimes, et le Parlement aux ordres a emboîté le pas. Avec le PCT, la vie humaine a un prix.

Mais pourquoi garder tant d’armes en pleine cité urbaine ?

Ce drame comporte à notre avis trop de zones d’ombre qui laissent penser que le Gouvernement ment au peuple, le temps de laisser passer la douleur.

De Kinshasa  en effet nous est parvenue la certitude que les obus qui y sont tombés étaient dégoupillés, ce qui laisserait croire qu’il s’agissait de tirs ciblés. Et la trajectoire de ces projectiles, d’après les spécialistes de la balistique, plutôt que d’être verticale, se retrouve horizontale au point de toucher la capitale voisine qui se trouve tout de même à au moins 5 kilomètres. 

Le Gouvernement a vite fait d’évoquer avec certitude un court-circuit comme cause du drame. Piètre mensonge, car si la cause du drame est ainsi connue, pourquoi alors commandé une enquête ?

A moins d’insinuer que le court-circuit loin d’être accidentel est l’œuvre d’une main bien noire. Les Congolais ont droit à une explication claire et recevable. Pour le moment, il faut s’interroger si le Parquet de Brazzaville a ouvert une information sur ce drame ; il est permis d’en douter

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 09:11

Mise au Point de M. Yves CASTANOU

Suite à la publication de Patrick Eric Mampouya via Internet

yves-castanouLa liberté d’expression est un droit que l’on ne peut refuser à aucun citoyen. Cependant,  cette liberté ne devrait porter atteinte à la vie d’autrui.

Le journaliste a le devoir d’informer le public sur des faits avérés et non, utiliser abusivement ceux-ci pour faire passer ses propres idéaux.

J’ai été choqué de découvrir certains propos diffusés la semaine dernière sur Internet par Monsieur Patrick Eric MAMPOUYA. Des propos qui, pour l’auteur, se voudraient être élogieux à mon égard, mais qui au fond ne font que susciter une polémique dans laquelle je ne me reconnais nullement.

Il importe d’entrée de jeu, de distinguer et de dissocier le Pasteur que je suis, sur la base de ma foi chrétienne, du Directeur Général de l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Electroniques (ARPCE), nommé par Décret présidentiel N°2009-546 du 30 décembre 2009, sur la base de mes compétences techniques.

Dans le cadre de l’exercice de mes fonctions, je m’efforce tous les jours à donner le meilleur de moi-même,  pour continuer à mériter la confiance que Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République a bien voulu placer en ma modeste personne.

La prise de mes fonctions à la tête de l’ARPCE exprimait clairement mon adhésion à la vision du Chef de l’Etat contenu dans  "Le Chemin d’Avenir", projet de société sur la base duquel, le Peuple Congolais lui a renouvelé sa confiance en 2009, et qui sert aujourd’hui de boussole à toute l’action gouvernementale.

Je refuse que l’on utilise mon nom, ma personnalité et mes compétences pour faire passer des messages quels qu’ils soient, au grand public. Je ne pense pas être le seul congolais à avoir déclaré ses biens à la prise de ses fonctions. Je ne suis pas non plus le seul dirigeant qui fédère autour d’une vision, les intelligences des Congolais de tous horizons. Le Président de la République en est lui-même l’exemple concret dans sa géopolitique active.   

L’ARPCE a certes à son actif, des réalisations très encourageantes, obtenues en quelques mois d’existence, mais elle n’est pas la seule administration publique à avoir réalisé de bons résultats. Je peux citer en exemple, les infrastructures que la Délégation Générale des Grands Travaux (DGGT) construit sur l’ensemble du territoire national.

Je voudrais également souligner ici, les efforts louables déployés par le Gouvernement, à travers le Ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille Public, dans sa politique d’assainissement des fonds publics. Une opération réussie et saluée par tous, notamment par les organismes internationaux, dont l’action vise à améliorer le cadre de vie des populations et qui a permis entre autre au Congo d’accéder à l’initiative Pays Pauvre Très Endetté (PPTE).

La liste des bonnes performances obtenues par plusieurs administrations et dirigeants est longue et je ne pourrais tous les citer.

Je ne travaille donc pas dans mon pays en donneur de leçons. J’ai beaucoup trop de respect pour mes compatriotes et collègues qui font un excellent travail, chacun à son niveau, pour prétendre être le seul choix judicieux que le Président de la République ait fait.

Je crois fondamentalement que chacun de nous a sa partition à jouer, dans ce vaste chantier qu’est le développement du Congo.

En effet, nous sommes tous semblables aux différentes parties du corps humain, qui jouent chacune, un rôle déterminant dans le fonctionnement général de l’organisme.

C’est pourquoi, je reste convaincu que le Congo ne peut se construire qu’avec l’ensemble de ses fils et filles. Ma politique des ressources humaines dans la gestion quotidienne de l’ARPCE reflète parfaitement cette conviction. Cette politique est basée non seulement sur les compétences ô combien importantes de la diaspora congolaise, mais aussi et surtout, sur le savoir-faire du personnel local qui présente un avantage comparatif indéniable : celui de la maîtrise du terrain. C’est cette synergie qui fait toute la différence et permet d’obtenir de bons résultats.

Je tiens à renouveler ici, l’expression de ma gratitude à l’ensemble du personnel ARPCE, qui déploie des efforts considérables pour l’atteinte de nos résultats.

Ce que certaines personnes ont voulu faire passer comme "une bataille" entre le Ministère des Finances et l’ARPCE, est une très mauvaise interprétation des faits. Je n’apprécie nullement que cela soit présenté comme une victoire personnelle de Yves CASTANOU, à la tête d’une institution qui ne souhaite qu’accomplir ses missions régaliennes.

En effet, l’action du Ministère des Finances dans le contrôle de la gestion judicieuse des fonds par les structures de l’Etat dont l’ARPCE, est pleinement justifiée, eu égard à la volonté du gouvernement d’améliorer ses performances en matière de gestion financière. Ce que nous devons aussi retenir, et c’est le point sur lequel tout le monde est d’accord, est que l’autonomie financière accordée à l’ARPCE depuis sa création est cruciale pour la réalisation de ses différentes missions qui vise à contribuer au développement de l’économie numérique au Congo.

L’ARPCE entretient autant que possible, des relations cordiales de travail, dans le strict respect de ses missions et prérogatives, avec les différentes structures étatiques et privées de la place, tout autant qu’avec son Ministère de tutelle que dirige Monsieur Thierry MOUNGALLA, Ministre des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles Technologies de la Communication. 

Que Dieu bénisse notre pays le Congo

Yves CASTANOU

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Enquête Sur les Biens Mal Acquis

Quand Tracfin traque M. SASSOU et Cie

Par Ghys Fortuné DOMBE BEMBA (Talassa)

Depuis le 11 novembre 2011, plusieurs services en Occident enquêtent sur les mouvements financiers, les biens, les voyages de certaines personnalités, notamment congolaises, et de leur entourage immédiat, au point de mettre discrètement certaines conversations téléphoniques sur écoute.

Ces services travaillent en étroite collaboration avec les magistrats, les ONG, les banques, les détectives, les services de renseignements, les circuits financiers par lesquels transitent les fonds détournés  et autres.

Parmi ces services se trouve Tracfin, la redoutable cellule anti-blanchiment d’argent du ministère français de l’économie, qui fait déjà trembler plusieurs systèmes dictatoriaux d’Afrique, avec la traque de plusieurs dignitaires.

Le Congo Brazzaville de M. Denis SASSOU, la Guinée Equatoriale de M. OBIANG NGUEMA MBASOGO, le Gabon de M. Ali BONGO, la République Démocratique du Congo (RDC) de M. Joseph KABILA, et bien d’autres sont donc aujourd’hui dans le viseur. A qui la faute ?

La réponse avec ce décryptage du système clanique et opaque du Congo Brazzaville

Le Congo Brazzaville, petit pays d’Afrique centrale, mais grand producteur de pétrole et de bois, ainsi que de nombreuses autres richesses naturelles comme l’or, le fer, le diamant, le cuivre, le gaz, le plomb… est limité au Nord par le Cameroun et la RCA, au Sud par le Cabinda, à l’Est par la RDC et à l’Ouest par le Gabon. Bénéficiant d’une pluviométrie abondante qui est présente dans ce pays sur presque toute l’année et qui est propice pour le développement de l’agriculture, le Congo Brazzaville est arrosé par de nombreux cours d’eau parmi lequel le fleuve Congo, premier fleuve d’Afrique et deuxième au monde de par son débit. Ajouté à cela, un soleil permanent 9 mois sur 12, susceptible de fournir son énergie à tous les ménages.

Malheureusement, la population congolaise est pauvre et croupit dans la misère en raison du fait qu’elle vit avec moins d’un dollar par jour. A cause essentiellement d’une mauvaise gestion de ressources naturelles, financières et humaines par une classe dirigeante plus soucieuse de ses propres intérêts et des dépenses de prestige au détriment des aspirations réelles du peuple.

Pendant ce temps, une croissance économique à deux chiffres et un budget national excédentaire sont vantés par les autorités, pour des résultats sans impact réel sur le vécu quotidien des Congolais qui, depuis des décennies, semblent pris en otage par une classe politique déconnectée des réalités.

Quel paradoxe pour un pays riche admis à l’initiative Pays pauvre très endettés ? 

Voici comment son dirigeant, Denis SASSOU veut à la fois  d’une chose et de son contraire.

C’est-à-dire vouloir faire du Congo Brazzaville, un pays développé ou émergent à l’horizon 2025, alors que ce pays est jusqu’à ce jour, géré par M. SASSOU et son entourage, de manière clanique et folklorique à l’instar d’une simple épicerie familiale. Xavier HARREL et Thomas OFNUNG dans leur récent ouvrage sur les biens mal acquis reviennent longuement sur les scandales financiers des familles régnante en Afrique Centrale Tenez !...

Julienne JOHNSON, dite "Joujou", l’aînée des filles SASSOU, depuis la mort de sa sœur Edith, gère dans ce pays "une société de location d’avions dont l’unique client est … la présidence congolaise". Ninelle, la troisième fille du président SASSOU, mariée au maire de Brazzaville, Hugues NGOUELONDELE, a, quant à elle, monté son entreprise d’installation de chapiteaux avec, comme principale client… le Palais présidentiel.

La Lettre du continent du mois d’avril 2011 enchaîne, concernant une autre fille SASSOU : "Cendrine, 38 ans, compagne de l’homme d’affaires italien Fabio OTTONELLO, demeure "Madame Tourisme et Restauration" de la famille. Directrice de sa propre société CSN, elle a noué en 2010 un partenariat avec le leader français du catering aérien, Servair, présent dans les aéroports de Brazzaville, Pointe-Noire et Ollombo. Propriétaire de deux restaurants haut de gamme, Le Terminalia à Brazzaville et Le Twiga à Pointe-Noire, Cendrine a repris, le 14 février 2011, sous le haut patronage de son père, la gestion du Grand Hôtel de Dolisie, ville natale de l’ex-président Pascal LISSOUBA.

Autre fille de choc, poursuit La Lettre du continent, "Kelly Christelle, dirige la société Christelle, qui a investi dans le secteur forestier. En mars 2011, elle a obtenu du ministère du développement durable, de l’économie forestière et de l’environnement l’attribution d’une concession de 235. 000 hectares, située dans le département de la Cuvette-Ouest".

Le train de  vie hallucinant de la famille Sassou suscite l’indignation de nombreux Congolais et étrangers. En témoigne, par exemple, cette anecdote significative : début 2011, l’ambassade de France à Brazzaville a accordé une aide, fort modeste, de 9 millions de francs CFA, soit 13.720 euros au Congo pour acheter 340 tables-bancs pour trois écoles publiques. Cela, alors même que la Communauté internationale venait de passer la dette congolaise à l’ardoise magique et que les cours du pétrole étaient installés à plus de 100 dollars le baril depuis plusieurs mois.

Quand la gestion clanique et opaque suscite la curiosité des Occidentaux

Dans le cas du Congo Brazzaville, nos confrères, Xavier HAREL de Tv5 et Thomas HOFNUNG de Libération, dans leur livre, "Le scandale des biens mal acquis" révèlent que, "les cargaisons de pétrole qui quittent chaque semaine le port de Djeno, près de Pointe-Noire, constituaient évidemment d’excellentes cibles pour les cabinets FG Hemisphere et Kensington qui découvrent rapidement l’existence de nombreuses sociétés écrans – Sphynx Bermuda, SNPC UK, Crossoil, Africa Oil and Gas Corporation (AOGC)… - créées par le régime. L’architecte de cette petite constellation de sociétés est l’ancien président de la SNPC, Denis GOKANA".

Les années passées à Elf ont permis à Denis GOKANA d’approcher quelques spécialistes de la carambouille financière comme Jack SIGOLET, le directeur financier d’Elf, qui lui présente l’avocat suisse Nicolas JUNOD. La société Sphynx  Bermuda, domiciliée dans les Bermudes, a vu transiter, par ses comptes, des dizaines de cargaisons de pétrole, tout comme sa petite sœur, AOGC.

En juin 2005, par exemple, la SNPC cède à AOGC une cargaison de 950. 000 barils de pétrole pour 49,7 millions de dollars. AOGC revend la cargaison à la société suisse de négoce Vitol pour 54,6 millions de dollars, empochant ainsi au passage une marge de 3,3 millions de dollars. Pourquoi le patron de la SNPC n’a-t-il pas vendu la cargaison directement à Vitol, pour la simple et bonne raison qu’il contrôle également AOGC ?

Denis GOKANA, chargé de commercialiser le pétrole congolais au meilleur prix pour le compte du Trésor public, a vendu à lui-même du pétrole à bas prix. Il a ensuite revendu cette cargaison au prix du marché, en empochant la différence au passage.

Des centaines de millions de dollars de revenus pétroliers ont ainsi été détournées. Au moins quarante-cinq cargaisons de pétrole ont transité par les comptes d’AOGC, Sphynx Bermuda ou Sphynx UK. La SNPC verse également à ces sociétés de convenance des centaines de milliers de dollars d’intérêts dans le cadre des préfinancements inutiles.

Denis GOKANA aurait-il pris la liberté de mettre en place ces montages, très directement inspirés de ceux développés par Elf, sans la bénédiction de M. Denis SASSOU ?

Denis Christel, son fils, a d’ailleurs vendu plusieurs cargaisons de pétrole à ces sociétés de convenance lorsqu’il dirigeait la Cotrade, dissoute fin 2009.

Pourquoi, notamment, BNP Paribas a-t-elle participé à des montages permettant de vendre le pétrole congolais très en-dessous de sa valeur, à des sociétés contrôlées par des proches du président congolais ?

En juin 2003, par exemple, la SNPC a cédé une cargaison de Yombo, un pétrole lourd, à la société de négoce Trafigura pour seulement 23,77 dollars le baril, soit près de six dollars en-dessous du "prix fiscal". Or, les documents relatifs à cette transaction indiquent que le destinataire des 560.000 barils de Yombo était BNP Paribas, alors que la banque ne fait pas de trading pétrolier. La seule explication est que la cargaison de Yombo a fait l’objet d’un préfinancement de BNP Paribas. Comment pouvait-elle ignorer les montages de la SNPC ?

De nombreux Congolais continuent de s’interroger sur le rôle de BNP Paribas dans le pillage des ressources du pays par le clan Sassou.

En janvier 2011, deux associations congolaises enregistrées en France, le Cercle la rupture et la Plate-forme congolaise contre la corruption et l’impunité (PCCI), ont déposé une plainte avec constitution de partie civile devant le Tribunal de grande instance de Paris pour "blanchiment en bande organisée".

La plainte visait BNP Paribas, l’ancien président de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), Denis GOKANA, ainsi que Denis Christel SASSOU-N’GUESSO, le fils du président.

Selon cette plainte, rédigée par l’avocat Brice NZAMBA, "il apparaît des indices graves et concordants de blanchiment d’argent en bande organisée, constitué par les montages financiers et juridiques accomplis par la BNP Paribas concourant à dissimuler et à convertir les détournements des revenus du pétrole congolais par l’entremise des sociétés écrans gérées par Denis GOKANA et Denis Christel SASSOU-N’GUESSO".

Question taboue : le népotisme du clan Sassou

Parler de la famille SASSOU-N’GUESSO qui est aux avant-postes de tout le pays est considéré comme un péché capital. Le Directeur Général du journal Talassa et bien d’autres personnes qui ont osé s’engager dans ce débat au Congo Brazzaville se sont attirés les foudres du Pouvoir et de ceux qui le soutiennent. Pourtant, sur le terrain, tout le monde peut constater clairement que les postes clés du pays dans tous les domaines sont détenus en général par les membres d’une tribu minoritaire du Congo Brazzaville, "Les Mbochis", tandis que la famille présidentielle contrôle pratiquement des pans entiers de l’économie congolaise, de l’armée et de la police.

Emporté par la dissolution de la Cotrade, comme l’exigeaient les institutions financières de Bretton Woods et les bailleurs de fonds pour que le Congo Brazzaville accède à l’IPPTE, Denis Christel SASSOU-N’GUESSO, pointé du doigt dans le détournement de la manne pétrolière, n’a pas pour autant été jeté en prison comme ces délinquants qui croupissent à la Maison d’arrêt de Brazzaville ou de Pointe-Noire, coupables de détournement des très modiques sommes.

Au contraire, il a été bombardé directeur général-adjoint de la SNPC, chargé de "l’aval pétrolier", à l’issue du Conseil des ministres du 29 décembre 2010. En clair, il est chargé de la commercialisation du brut congolais au sein de la SNPC comme il le faisait autrefois à la Cotrade. Cela s’appelle déshabiller Saint Pierre pour habiller Saint Paul.

Les commandes du président congolais sont à l’image de ses moyens financiers : colossales !

Une note de Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère français de l’économie, indique qu’en avril 2010, M. Denis SASSOU N’GUESSO a commandé quatre-vingt-onze costumes haut de gamme chez son couturier, pour la colossale somme de 276.000 euros. Un mois plus tôt, en mars 2010, il avait acheté quarante-huit chemises pour 24. 000 euros. En un an, de novembre 2009 à novembre 2010, Denis SASSOU N’GUESSO a dépensé plus de 652.000 euros, soit l’équivalent de plus de quarante années de Salaire minimum d’un Congolais, pour s’habiller chez Pape !

L’origine des fonds ayant permis de financer ces extravagances vestimentaires suscite également des questions.

Un peu plus de 302.000 euros ont été virés par le Credito Sammarinese SpA, une banque de Saint-Marin. Ce pays timbre-poste enclavé à l’intérieur de l’Italie doit l’essentiel de sa prospérité à un solide secret bancaire. Mais, ce n’est pas tout. Les comptes bancaires à l’origine des virements sont contrôlés par une société off-shore domiciliée à Maurice, une île située dans l’Océan Indien, prisée pour ses plages et son système financier.

Pourquoi le président du Congo Brazzaville a-t-il besoin d’une société off-shore avec des comptes bancaires situés dans un paradis fiscal ? Par souci de simplicité ? Ou d’opacité ?

Autre cas intéressant, les quatre-vingt-onze costumes (276.000 euros) mentionnés plus haut ont été réglés par la SCI Etoile. Pourquoi une société civile immobilière règle-t-elle les costumes de Denis SASSOU-N’GUESSO ?

En attendant d’y revenir longuement, il sied d’annoncer haut et fort que face à tous ces comportements déviants de la famille présidentielle et de certains dignitaires du pouvoir inique de Mpila, et d’autres caciques africains, les services d’enquêtes des pays occidentaux procèdent par des saisies des comptes, des avoirs et des biens et immeubles appartenant à ces dignitaires africains accusés de mégestion.

Le président Equato–guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, vient d’en être victime.

(Dossier à suivre)

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Brazzaville, l’une des Rares Capitales au Monde qui n’a Plus une Salle de Cinéma !

Par Logiciel Liston OKO HIYOYO et Nicole BEMBA MASSAKA (Talassa)

Qui l’aurait imaginé un seul instant ? Car, Brazzaville, avec ses 850.000 habitants, grand foyer socio culturel est jusqu’à ce jour, l’une des rares capitales au monde qui n’a plus une salle de cinéma !

Car, le cinéma a un rôle déterminant à jouer dans l’équilibre de notre société où le manque de loisirs sains, le stress, la promiscuité, le surmenage et l’oisiveté chronique menacent, au fil des jours, la vie morose des milliers de citoyens, privés de distractions et de lieux de détente.

A la vérité, contrairement à ce que d’aucuns seraient tentés de croire, la montée en puissance de la vidéo n’a pas évincé ou tué le cinéma puisque les grandes villes comme Paris, Bruxelles, Londres, Toronto, Barcelone, Washington, Berlin, Rome et Tokyo par exemple sont dotées de centaines de salles de cinéma qui sont fréquentées par un grand public.

En ce troisième millénaire commençant, il est impensable de faire du Congo Brazzaville un pays émergent à l’horizon 2025, sans penser au développement du cinéma, du théâtre et des autres formes de production culturelle et artistique. Pour les pouvoirs publics, il ne sert de rien à se cacher, périodiquement, derrière l’organisation vaille que vaille du FESPAM pour donner un souffle de vie à notre jardin culturel.

Qu’en est-il du cinéma congolais ? Où en sommes-nous avec les "pauvres" cinéastes congolais qui, malgré tous les milliards charriés par "La Nouvelle Espérance" et "Le Chemin d’Avenir" se sentent jusqu’ici abandonnés et privés de moyens ?

Depuis la sortie, il y a plus de deux décennies, du très célèbre film "La Chapelle" de Jean Michel TCHISSOUKOU, le cinéma congolais est de plus en plus absent, effacé et, …. Inconnu ! Qui y pense ?

Pour s’en convaincre, Brazzaville, capitale du Congo Brazzaville, pays des grands amoureux de la culture et des arts ne dispose plus d’une salle de cinéma depuis plus de trente ans.

Comme quoi, l’UNESCO, le PNUD ainsi que les autres organismes membres du système des Nations Unies devraient être interpellés ? 

Car, cela ne souffre d’aucun doute, le cinéma représente l’un des maillons essentiels de la vie de l’homme moderne en ce qu’il contribue énormément à son évolution, son éducation et sa transformation. En outre, l’art cinématographique est un puissant facteur de communication, de cohésion et de brassage entre les peuples. Ce que nombre de propagandistes du "Chemin d’Avenir" semblent oublier dans le cadre de l’exécution des projets juteux, liés à la municipalisation accélérée qui mobilise des milliards de francs CFA destinés à "moderniser" les différents départements de notre pays.

Voilà pourquoi, la multiplication du nombre des boîtes de nuit, des vidéos clubs de fortune, VIP, des caves et mini hôtels insolites dans tous les quartiers de Brazzaville et Pointe-Noire, ne pourrait à aucun moment, faire oublier la place qu’occupe dans la mémoire collective, le cinéma, septième art par excellence.

Considéré jusqu’à ce jour, comme un loisir sain et très éducatif, le cinéma – en sa qualité de septième art, - mérite encore sa place d’hier et d’avant-hier dans notre capitale, à condition de relancer cette initiative en imaginant de nouvelles stratégies devant permettre aux milliers de Congolais de pouvoir s’évader ; d’éviter le brouhaha quotidien de nos quartiers surpeuplés, en goûtant à l’envi aux plaisirs illimités de l’image et du son cinématographiques, dans des salles de cinéma plus modernes et surtout dotées d’équipements adaptés. En outre, comme l’ont reconnu nombre de sociologues et d’éducateurs avertis, la vidéo ne remplacera jamais le cinéma.

Il s’agit, pour l’essentiel, aux opérateurs économiques et culturels congolais, de permettre aux citoyens de renouer avec tout ce qu’ils ont connu hier dans les mythiques salles de cinéma de notre pays à savoir ABC, Vox, Rex, Vog, Rio, Roy, Duo, Ebina, Lux, etc. devenues des lieux de culte insolites !

En effet, comparativement aux pays d’Afrique de l’Ouest à savoir le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Nigeria ou la Mauritanie où, jusqu’à ce jour, la fréquentation des salles de cinéma est toujours d’actualité, le Congo Brazzaville a, depuis des décennies, tourné le dos au cinéma depuis la faillite de l’ex Office National du Cinéma (ONACI).

Depuis son lancement en 2005, le  fameux projet de municipalisation accélérée n’a jamais pensé au 7ème art. Les concepteurs de la "Nouvelle Espérance" et les grands évangélistes infatigables du "Chemin d’Avenir" n’y avaient jamais pensé, un seul instant. Les pouvoirs publics, eux, préoccupés par la construction des centaines d’infrastructures dans les différents départements de notre pays, n’ont jamais pensé à l’implantation des grandes salles de cinéma dans certaines localités comme Kellé, Makoua, Ewo, Impfondo, Ngoko, Boundji, Dolisie, où des milliers de citoyens sont privés de loisirs sains !

Exceptés les pouvoirs publics, les jeunes opérateurs économiques congolais très attirés par l’achat de voitures taxis et de bus, l’ouverture des boîtes de nuit et hôtels, devraient penser à relancer le cinéma congolais en s’inspirant intelligemment de nouvelles techniques et méthodes de divertissement en vogue à travers le monde.

Enfin, Dieu seul sait si, en réalité, dans le cadre de l’exécution du "Chemin d’Avenir" des lignes budgétaires avaient été prévues en vue de relancer notre cinéma appelé à se réinitialiser et surtout à se faire respecter comme le sont les cinémas burkinabé, ivoirien, malien, sénégalais, nigérian, tunisien, mauritanien…

Comment les évangélistes du "Chemin d’Avenir" peuvent-ils faire du cinéma, septième art par excellence, le cadet de leurs soucis ?

En effet, si hier, jusqu’en 1983 voire 1985, les Congolais, amoureux du beau et des belles œuvres de l’esprit, pouvaient chaque soir fréquenter les salles de cinéma à savoir Le Vog, ABC, Lux, Star, Rio, Vox et Ebina à Brazzaville, Roy, Rex à Pointe-Noire et Bayonne à Dolisie, aujourd’hui, plus rien n’existe car ces salles mythiques ont progressivement disparu au profit des églises de sommeil ou de réveil, selon les opinions des uns et des autres.

A Ouesso, dans le département de la Sangha, notre recherchiste a rencontré un ressortissant de Souanké, M. André MEKING MESSANG, âgé de 61 ans, qui n’a jamais connu ce que c’est que le cinéma congolais.

Les ministères de la Culture et des Arts ainsi que celui des Loisirs devraient s’associer, et nouer des partenariats féconds afin que le cinéma congolais sorte enfin de son long sommeil hibernal !

Enfin, au lieu de s’accrocher uniquement à l’organisation, vaille que vaille, du FESPAM qui, malheureusement, venait de nous endeuiller, il y a quelques mois au stade Eboué, il faudrait que le ministère d’Etat, TSIBA coordonnateur du pôle socioculturel et le ministre de la Culture et des Arts que dirige M. Jean Claude GAKOSSO, les opérateurs culturels ainsi que l’Association des Cinéastes Congolais (ACC) proposent une feuille de route, plus novatrice et susceptible de faire renaître le cinéma congolais qui, malgré les mille et un éloges sur les fruits doux ou amers du "Chemin d’Avenir", demeure jusqu’ici très effacé et presque…. fantôme ! 

Que cette année 2012 qui s’ouvre à nous, soit l’année du décollage effectif du cinéma congolais "new look". Que le très culturel ministre de la Culture et des Arts, M. Jean Claude GAKOSSO et ses collaborateurs zélés et amoureux du beau puissent s’activer afin que le cinéma congolais soit plus visible, plus valorisée afin qu’il sorte de son long sommeil hibernal à la faveur des courants impétueux du "Chemin d’Avenir". Vivement.

Nous y reviendrons car en revendiquant sans cesse les réquisits du "Chemin d’Avenir", le Président Denis SASSOU NGUESSO voudrait aussi, sans doute, savourer, un jour, le grand plaisir de voir, enfin, mis sur orbite nos acteurs, comédiens et autres praticiens du cinéma congolais.

La très patriotique rédaction de "Talassa" a-t-elle tort de revendiquer la promotion effective des talents dans le domaine du cinéma qui somnolent, ici et là, dans notre pays qui, caresse le rêve d’intégrer la liste très fermé des pays émergents à l’horizon 2025 ?

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Quand le Ministre COLLINET MAKOSSO Ressuscite Certaines Valeurs Républicaines

Par Cécilia France MASHITA (Talassa)

collinet-makossoCertaines actions initiées et mises en œuvre par quelques autorités politico-administratives de notre pays sont parfois interprétées ou comprises de façon simpliste par un certain nombre de nos compatriotes, qui ont tendance à les qualifier de routinières, alors qu’elles revêtent un caractère de responsabilité et de droit civiques du citoyen. Car, les Congolais, dans leur majorité, ont pris ces derniers temps, la mauvaise habitude d’oublier ce qui est essentiel et bon, d’où la nécessité de leur rappeler certaines choses.

En effet, le ministre de l’éducation civique et de la jeunesse, M. Anatole COLLINET MAKOSSO, a bien intériorisé cette nécessité en réhabilitant la cérémonie relative à la levée des couleurs nationales, qui doit avoir lieu chaque lundi de la semaine au niveau de la direction générale de la jeunesse. La première cérémonie de la levée des couleurs s’est déroulée sous le patronage du ministre lui-même, le 16 février 2012. Cette initiative qui paraît banale aux yeux de nombreux Congolais ayant perdu les repères du civisme, en vaut la chandelle.

Au moment où tout le monde s’accorde à reconnaître la nécessité de combattre les antivaleurs et de ressusciter les valeurs républicaines, de telles actions vont contribuer sans nul doute au renforcement des efforts consentis par le gouvernement de la République dans le domaine de l’éducation civique et morale de nos compatriotes.

Prenant la parole à cette occasion, le ministre Anatole COLLINET MAKOSSO, tout en se questionnant sur le choix de la direction générale pour démarrer les cérémonies de la montée du drapeau dans les administrations publiques, a souligné que l’exemple devait partir de son département ministériel, avant que d’autres structures étatiques ne  lui emboîtent le pas.

Il a fait savoir à son auditoire que la levée des couleurs qui est un acte obligatoire pour toute administration publique, était dans un passé très récent, exécuté sans humeur pour le respect de la République et de tous ses symboles.

M. COLLINET MAKOSSO a rappelé que la cérémonie de la levée du drapeau national est aussi l’occasion de fredonner l’hymne national, qui exhorte les Congolais à l’unité, l’amour et la fraternité, et vante les richesses et la diversité culturelle du pays.

"Tout Congolais qui se respecte et qui aime son pays, ne devrait pas trouver des excuses en ignorant les sages et riches paroles de notre hymne national qui sont plus que d’actualité" a-t-il déclaré, avant de plaider pour préservation de l’unité nationale et la consolidation de la cohésion nationale.

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 20:54

générations

Ce problème de la responsabilité des générations est en fait un faux problème. Il marque, relève même, la légèreté des analyses sur les causes des difficultés que connait notre pays. Ces courtes analyses montrent combien le combat politique de ceux qui en ont fait leur cheval de batail ne marque aucune consistance.

Ces analyses accusent le caractère fragile du socle des convictions. Elle est le résultat d’une vue étriquée des causes du recul de la situation de notre pays. A cette allure, notre pays n'avancera pas et ne sortira jamais de l'impasse dans lequel l'a poussée régime actuel.

D'ailleurs, depuis Pascal LISSOUBA, les gouvernements du Congo Brazzaville impliquent un peu plus les jeunes générations dans la gestion de notre pays. Et ces jeunes sont ceux parmi les membres de ces gouvernements qui brillent par l'incivisme, les malversations, l’incompétence, la méchanceté, le mauvais exemple.

Malheureusement, les meilleurs sont, chaque fois écartés quand ils ne sont pas mis sous la responsabilité des médiocres. Les personnages brillantes se taisent ou baissent la tête soit pat lâcheté, soit par peur, soit encore pour conserver leur positions ou leurs besoins mercantiles, préférant ainsi s’asseoir sur leurs convictions et leurs savoirs en se trouvant des boucs émissaires pour se donner bonne conscience.

C’est à ce fait qu’il faut s’attaquer. Il faut dénoncer ces choix qui ne répondent qu’au clientélisme et qui tirent toutes les générations vers le bas. Ces gens qui crient, insultent, critiquent, se sont eux qui sont les plus mauvais quand ils arrivent aux affaires, quand ils sont mis à l’épreuve des caisses noires, du pouvoir sans contrôle et de la loi du plus fort (la force étant de leur coté). Des exemples, il y en a une pléiade OSSEBI, MOUNGALA, AKOUALA, OKIEMY, ONDONGO, GAKOSSO, ITOUA, GOKANA etc.

Aujourd'hui, M. Denis SASSOU ne fait pas le contraire de Pascal LISSOUBA en matière d’utilisation de jeunes. D’ailleurs le premier fait mieux. Il dirige plus avec son clan, pour éviter d'être contrarié dans sa gestion. Il aligne en dessous ses enfants et des personnes qui ont l'âge de ses enfants ou encore l'âge de ses petits enfants, les bénis oui-oui, des personnes qui, malgré leur âge adulte se veulent tous des jeunes soutenus au sommet par près de 4 poteaux de la vieille génération d’avant la naissance du PCT...

Sous Pascal LISSOUBA, regardons lesquels ont été amenés au gouvernement. Parmi lesquels certains, après avoir embrouillé le daron, se sont empressés d’abandonner le navire. Certains ont vite fait de changer de locomotive. Ils sont entre autres des ministres, des ambassadeurs, tous des soit disant jeunes, pourtant ! Peut-on en cités quelques uns dans l’ensemble et apprécier leurs âges !

Commençons par ceux de Pascal LISSOUBA : NGUIMBI, OYALI, LEFOUOBA, TSATI-BOUNGOU, TSATI-MBIALA, IMPOUMA (...) étaient-ils des vieillards ceux-là ? Disons tout de même que Pascal LISSOUBA avait eu aussi ses quatre poteaux.

Sous SASSOU-4, des ministres ou des jeunes au pouvoir : KOLELAS, MOYEN, OSSEBI, ITOUA, KOUSSOU, MABIALA, OKIEMY, GAKOSSO, OKOMBI-SALISSA, ONDONGO etc. Ces gens là qui tirent le Congo Brazzaville vers le bas, sont-ils des vieillards, ces gens là ?

Comparativement aux membres du gouvernement Français, Américains, ils sont bien très jeunes. Non ? Avez-vous une vue des parlementaires Français et Américains. Connaissez-vous la moyenne d'âge de ces parlementaires là ?  

Ne sont-ils pas pour certains d’un certain âge que vous diriez d’une autre génération, du passée ! Ces gens là, sont plutôt bien rompus à certaines épreuves. Ils ont un parcours éloquent dans la vie. Ils ont déjà eu à affronter quelques épreuves : des combats politiques, des affrontements des convictions, des idéologies, des mœurs, des contradictions des exigences des responsabilités politiques, sociales, physiques, professionnelles, morales. De l'histoire de leur pays ; ils en ont un certain vécu. De celle du monde: ils en ont certaines références.

Les parchemins universitaires ne suffisent pas pour faire de leurs détenteurs sans expériences, sans passé, sans histoire ; des gestionnaires habiles, compétents et exemplaires de la vie publique.

Pour lutter contre des valeurs "anti-progrès", "anti-bonne-gouvernance", "pro-inégalités", "pro-corruption", "hyper-scandaleuses" etc., il faut bien autre chose que d’être seulement jeunes et tout bardé de parchemins. Il faut un peu de culot, du courage, d’esprit d’abnégation, une identité bien affichée, un  besoin de dignité, d’éthique, de fierté nationale à l’abri de toute épreuve, de justice et de beaucoup d’amour de l’autre, de l’humilité, un peu d’humanité qui ne se confond pas avec de l’humanisme siphonné et profané (...)

Ni la jeunesse, ni les parchemins, rien de cela ne donne ce qui est attendu de ceux qui entendent diriger les autres, le pays qu’ils aimeraient plus que d’autres, un état démocratique dont seuls eux sont habilités en assurer la pleine émancipation.

Jeunes et moins jeunes, individuellement et collectivement, nous avons tous une part de responsabilité dans l’émergence de notre dictateur bien aimé, de sa pérennité, de sa prospérité et de celle de ces petits tyrans qui l’entourent en le nourrissant de leurs insuffisances :  

L’une des questions fondamentale, est celle de l’Homme ! Arriverons-nous à en apporter un début de réponse !

L'homme est le fruit de son héritage (inné), ce que lui lègue le naturel de ses parents.

L'homme est le fruit de son éducation (son acquis) qui est faite de :

de ce que lui transmet son milieu (la culture, l’histoire de son enivrement socioculturel : sa famille, son clan, sa tribu, son ethnie) ;

de ce qu'il reçoit de sa formation (formation scolaire, universitaire et professionnelle, son expérience, la vie) ;

de ce que lui donne la culture de base, celle que lui offre l'ensemble des biens socioculturels, historiques et techniques du peuple auquel il est issu, mieux appartient (...)

Il est donc ainsi le fruit de la société dans laquelle ont évolué ou évoluent ses parents, son clan, son ethnie, lui-même. Cette société, dans laquelle il a évolué et celle dans laquelle il évolue et affûte et consolide ses acquis, en y confrontant sa part de génie au réel et à l’irréel, aux mythes et aux idéologies tous azimuts est sa vraie école.

Pour qu'il arrive à exprimer une certaine sagesse dans sa vie, qu’il assume tant bien que mal les différentes fonctions que lui assigne la vie, la société et la gestion des hommes dans un Etat démocratique aux revendications multiples, il lui faut, à cet homme, se référer au grand maître : l’action, la douleur des exigences de la société en confrontation à celles des besoins de la chair souvent en contradiction avec les besoins de l’esprit.

L’homme, fait d’esprit et de chair, connait une profonde douleur de cette perpétuelle contradiction, de ce perpétuel conflit à travers lequel il doit trouver un équilibre pour une issue salutaire pour qu’il soit utile à la société, à l’humanité (…) Un homme digne de gérer une bonne part de la vie des hommes (…)

La société, il faut donc la connaître. Il faut y avoir été confronté, donc y avoir vécu un certain, disons, un bon bout de temps. Sauf si l’on est Roi. Là, tout vous est autorisé, du crime le plus abject à la clémence ou au pardon unilatéral (…).

Responsable, bon responsable ! Il faut donc avoir été, absolument, à un moment, en prenant appui sur un certain "passé-vécu" ou un "passé-raconté", confronté à un certain présent qui combiné au passé devenu fondement d'une certaine histoire, éclaire le chemin et nourrit le  futur.

C’est après y avoir pris quelques leçons pour se construire, selon la force et la faiblesse de ses armes (son inné et son acquis) d’homme agissant d'aujourd'hui, que peut enfin s’ouvrir le chemin des responsabilités que l’on peut prétendre assumer avec une certaine assurance.

Il faut donc aussi avoir été confronté aux réussites et aux échecs de l’action dans la grande école de la pratique. C’est en s’y appuyant consciemment ou inconsciemment, qu’on est capable de produire l'excellence, l'exceptionnel, l'acceptable, le normal, le progrès.

Si vous ne parveniez à ne produire, enfin de compte, que "tout-le-contraire" du bien, ce serait alors parce que votre nature n’est pas capable de rentabiliser vos réussites, ou de tirez le bien de vos échecs, somme toute de vos leçons. Votre instinct de mal ayant été, en vous, plus fort que tout.

Comme dans une bouteille dans laquelle il y aurait de l’eau (Dieu) et de l’huile souillée (le Satan),celle-ci, occupant toujours la place d’en haut, en vous,  vous aurez laissé plus de place à Satan qui, en chacun d’entre nous, se dispute la plus grande place à Dieu, alors que l’essence de notre vie pour être des hommes, est de chasser Satan en nous, et de faire plus de place à Dieu (cette parole est juste (…).

Les mauvais chefs, les mauvais gestionnaires, les mauvais responsables, non seulement accusent une certaine ignorance de la vie et de leur rôle, mais en plus, offrent trop de place à la part du mal qui les habite, ignorant complètement le bien qui est en eux. Ils sont eux-mêmes, l’ennemi de leur propre volonté de porter le bien.

Oui, "aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années". Mais voilà que "ces âmes biens nées" ne sont pas la panacée des sociétés que l'on veut toujours jeunes. Parce que, les citoyens de ces pays, en ne s'exerçant qu’à se défaire de leur propre culture, à récuser et à perdre les bases de celle-ci capitale pour leur devenir, ne s'emploient plutôt, quotidiennement, qu’à niveler par le bas leurs "valeurs-supports" de leur existence. Ils détruisent ce qui, en eux, produit en toute authenticité, ce que leur culture leur enseigne du bien pour leur digne existence.

Des valeurs qui, pourtant, feraient de leur société, une société mûre, de laquelle ils tireraient une forte dose de sagesse telle qu’elle est entendue et attendue dans le concert des nations imbues "d’humanisme", non, d’humanité.`

En récusant, en reniant leurs propres valeurs sur lesquelles ils devraient prendre appui pour se prémunir des agressions d’autres sociétés dont la puissance est faite de la consommation de leurs propre valeurs ; les congolais, toujours jeunes, habitant un pays qu’ils veulent aussi toujours jeunes, agissent toujours comme un peuple toujours en quête de valeurs, d’appui pour se construire, à l’image des pays vieux, autrement de culture protégées et exportées.

Parce qu’"enculturés*" ayant perdu leurs propres repères, ils ne s’organisent plutôt qu’à faire leurs, les valeurs d'autres sociétés. C’est là qu’ils vont se considérer comme appartenant à un pays jeune. Ils attendent de faire de leur pays, un pays mur, mature, vieux, quand ils auront achevé la maitrise de la culture d’emprunt. C’est la grande galère, la grande illusion. Le comble de la sottise.      Ils ignorent que la force du développement est en eux-mêmes, dans leur propre culture qu’ils détestent, qu’ils ignorent.

De ces valeurs étrangères, on sait qu’ils n’en n’ont aucune maîtrise. Se condamnant à vouloir, absolument, s’en approprier, voire même s’en accommoder, ils se rendent coupables des comportements propres aux sujets immatures. Des personnes toujours jeunes (que De GAULLE désigne comme des grands enfants), pour des sociétés, des pays toujours jeunes (en voie de développement) développer, c’est vivre en occidental).

L’indice de la jeunesse d’un pays, de son peuple, est évalué par la référence faite au bas niveau de leur émancipation, c’est-à-dire au bas niveau du mimétisme pratiqué dans la maitrise des valeurs occidentales. L’indice d’évaluation ici est le niveau d’imprégnation de la culture des sociétés étrangères à laquelle on veut assimiler son niveau de vie. C’est à ces valeurs que l’on fait absolument référence au quotidien pour apprécier si oui ou non, on est entré dans l’histoire.

Voilà, c’est dans l’appropriation des fondements de ces valeurs qu’il faut absolument apprivoiser et intérioriser pour atteindre la majorité, l’âge de se prendre en main.

Comment donc juger la capacité de nos cadres à assumer les responsabilités dans un pays dont ils sont complètement étrangers (le cas d’OKIEMY). L’école étrangère, a repoussé l’âge de se sevrer des comportements étrangers qui, de nos cadres, en font les esclaves d’une consommation fondamentalement étrangère, et ceci au détriment de l’exploitation de leur propre culture, dont ils ont foncièrement la maîtrise.

L’attente de la maitrise de la culture étrangère, l’obligation d’en approprier absolument les fondements et les bienfaits, font de notre pays, un pays jeune, pour des cadres toujours jeunes, flottants, embrouillés; à la merci de prédateurs et manipulateurs coloniaux. Les Congolais et leur pays seront toujours des proies faciles et nécessaires pour la gratification des besoins de ces prédateurs ; bien sûr, si on ne s’y prend pas autrement.

Faire autrement, c’est aussi, surtout ne point opposer les générations entre elles. Il nous faut plutôt jouer en complémentarité, en murissant tous à la fois. En puissant les uns dans les autres ce qui est utiles pour le progrès tant spécifique, individuel que globale (général), sans créer la rupture, de fossé entre les générations.

Des adultes (de 30 ans 40 ans 50 ans) s’accrocheront au statut de jeunes (responsables de mouvements politique des jeunes devant être ceux des jeunes en dessous de ces âge … comme à UJSC) et continuer à se refugier dans ce statut de jeunes eternels, pour rejeter la responsabilité de leurs actes sur leurs ainés qu’ils considèrent comme des générations de vieux, ou de vieillards responsables de tous les maux dont ils sont victimes. C’est plus qu’une erreur monumentale. Tout ce qu’il y a d’inintelligent, voir d’indécent pour ceux qui croient à cette formule.

En conclusion, une question pratique s’impose : "Qui est donc vieux ou vieillard, de la vielle génération, parmi tous ceux dont les noms sont ci-dessous portés ? Ils sont, juste un échantillon de quelques personnes ayant assumé des responsabilités au sommet de l’Etat depuis Pascal LISSOUBA jusqu’à maintenant :

Jeunes ou vieux : MOUNGALA, OSSEBI, OUSSOU, MABOUNDOU, MBOULOU, OPIMBAT, MAMPOUYA Elot, COLINET-MAKOSSO, ABEGA, ANDELY, NIMAYOUNGA, BOUAWO, MOUNGANI, OYALI, MOYEN, LEFOUOBA, GAKOSSO, ONDONGO, NGUIMBI, TSATI-BOUNGOU, TSATI-MBIALA, IMPOUMA, KOLELAS, ITOUA, KOUSSOU, MABIALA, OKIEMY, OKOMBI-SALISSA. AKOUALA etc.…

Vieux ou vieillard :MOUSSA, IIKOUEBE, ADADA, TSIBA, YOKA, DAMBENDZET, MOUNARI, DJOMBO, OBA, IBOVI etc.

Par proportion d’âge, selon vous, à quelle génération appartiennent les uns et les autres ? Quelle est la tranche d’âge qui a plus servie ? A quelle tranche d’âge attribuerait-on la plus grande part de la mauvaise gestion de notre pays, si SASSOU seul n’en est pas responsable, du fait de ses mauvais choix aussi bien des hommes que des options, des orientations, des idéologies, des croyances ?

Lesquels doivent être exclus des affaires de l’Etat soit pour raison d’âge et d’appartenance à une génération révolue ; soit pour cause d’incompétence, de manque de civisme et du sens de la chose publique  etc.

Comme toujours, on connait ceux qui payent. Dans tous les cas, il y aura toujours quelqu’un pour payer.  Ainsi donc, SASSOU assumerait seul, les méfaits des gestions approximatives, pourtant le résultat quelques parts des insuffisances bien individuelles ? Eh Oui !

Certainement, parce que les petits tyrans zélés se nourrissent, grandissent, agissent et s’agitent à l’ombre de ses largesses, en considération de leur conception qu’il y a deux Congo ; Pas de Congo de vielles générations, pas de Congo des jeunes générations, pas de Congo du nord et pas de Congo du sud.

Il y a seulement un Congo d’en haut (le leur, les demi-dieux), et un Congo d’en bas (celui des non-invités au gala d’élus et d’illuminés).

La matière est inépuisable, la réflexion est inachevée, un débat s’impose en toute responsabilité en dehors de tout clivage.

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 18:16

yves-castanou

"Mon but est de faire du Congo Brazzaville le hub de l’Afrique centrale dans le domaine des télécoms d’abord, économique ensuite, spirituel enfin"

Depuis la prise de fonction M. Yves CASTANOU à la tête de l’Agence de Régulation des Postes et des Communications et aussi de l’informatique un nouvel air souffle au Congo Brazzaville.

En effet, sous la direction de Monsieur Yves CASTANOU le Congo Brazzaville peut enfin prouver qu’une administration congolaise peut générer de moyens financiers importants sans les matières premières en faisant confiance uniquement à l’intelligence et à la probité morale des congolais.

Partout dans le monde, la tendance est à la bonne gouvernance, au professionnalisme, à la transparence et au renouvellement générationnelle. Dans tous les pays du monde et surtout dans les organismes internationaux le changement générationnel en cours est très avancé. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder les dirigeants actuels aux Etats-Unis, en France, en Angleterre et partout ailleurs ; c’est à cela que la communauté internationale pousse l’Afrique et les Africains en espérant que les pratiques des nouvelles générations seront à la hauteur des standards internationaux…

Chaque génération doit choisir en son sein ses chefs, ses leaders et ses héros ; il est archi faux de penser que l’âge confère forcement la sagesse. Il ne s’agit évidemment pas de se débarrasser des anciens mais de trouver un juste équilibre pour que le changement générationnel se fasse dans les meilleures conditions.

La Diaspora congolaise doit se battre pour occuper des positions fortes, prendre les commandes, participer activement aux différents rendez-vous politiques pour déjouer les tricheries, la politique de la "chaise vide", du "tous pourris"  ainsi que la théorie de "après moi c’est le chaos" au lieu de se perdre en invectives ou dans les incantations sans effets sur les réalités du pays et des populations. Notre pays ne sera pas sauver par la communauté internationale ; celle-ci peut nous aider mais, c’est sur chaque congolais que repose la responsabilité première de sauver notre pays.

A cette diaspora congolaise qui attend que les conditions soient réunies, que la démocratie soit restaurer avant de s’impliquer activement dans la construction d’un autre Congo, il convient de dire que la démocratie est et restera une utopie qu’il faut atteindre en la construisant chaque jour et que jamais les conditions ne seront réunis dans nos pays sans l’implication de chacun.

Depuis sa prestation de serment le 5 février 2010 devant la cour d’Appel de Brazzaville, le Directeur Général de l’Agence de Régulation des Postes et des Communications, Monsieur Yves CASTANOU membre de la diaspora congolaise prouve tous les jours qu’on peut vivre et travailler dans un milieu hostile, mafieux et corrompus sans perdre son âme, ses valeurs et ses convictions contrairement à ses collègues et même à son ministre de tutel le manipulateur Thierry MOUNGALLA.

Yves CASTANOU est le seul haut fonctionnaire Congolais qui avait déclaré ses revenus et ses biens lors de sa prise de fonction comme le réclame l’article 48 de la constitution : "Tout citoyen, élu ou nommé à une haute fonction publique, est tenu de déclarer son patrimoine lors de sa prise de fonction et à la cessation de celle-ci conformément à la loi. L’inobservation de cette obligation entraîne la déchéance des fonctions dans les conditions fixées par la loi".

C’est un fait vérifiable par chacun qu’au Congo Brazzaville des nombreuses administrations sont fermées à ceux qui ne partagent pas la même vision que leur directeur général ou leur ministre ; certains ministères ou administrations sont devenus les propriétés privées de ceux qui les occupent depuis des décennies sans jamais rendre compte à qui que ce soit ; d’autres sont des chasses gardées ethniques, claniques ou spirituelles dans lesquelles il faut montrer patte blanche.

M. Yves CASATANOU fait figure d’exception. Dans son administration le seul critère qu’il exige de ses collaborateurs est la compétence ; il travaille avec des cadres issus de divers régions et de plusieurs horizons spirituels (chrétiens, francs-maçons, rosicruciens, magiciens, matouanistes, kimbanguistes, musulmans, animistes, athées etc.).

Les sommes importantes générées par l’administration qu’il dirige, sa discrétion, son professionnalisme, son expérience, sa modestie et son humilité font de lui l’un des hommes les plus influent du Congo, assurément il est l’un des hommes qui devra façonné le Congo Brazzaville de demain car il n’a pas besoin d’étaler une sexualité lubrique pour prouver sa puissance et sa virilité comme les soit disant "hommes forts" du régime.

Ce cadre sait utiliser sa  double casquette de technocrate intègre et d’homme de Dieu. Pasteur responsable d’une grande église très respectée en France, Yves CASTANOU, est un rassembleur influent qui a des réseaux et des soutiens importants sur les quatre continents ; il est prêt à rendre de précieux services à la nation congolaise.

Nous savons tous que les vrais problèmes du Congo Brazzaville sont essentiellement d’ordre culturel et éthique, il est faux de penser que notre pays ne génère que des petits caïds, des malfrats, des corrompus ou des mafieux sans vergogne même si le Congo Brazzaville défraie plus souvent les chroniques judiciaires que celles des réussites.

Diplômé en 1996 de l’Ecole Polytechnique de Montréal au Canada, Yves CASTANOU a démarré sa carrière professionnelle à Montréal au sein du Consortium indo-canadien TIC (Télécommunications Integrated Center). Il s’installe ensuite aux Etats-Unis (Denver, Colorado) où il est employé comme ingénieur télécommunications chez l’équipementier Lucent Technologies.

Le pasteur Yves CASTANOU a également suivi une première formation biblique au Royaume Uni avant de rejoindre l’Institut Biblique et l’Académie des Hautes Etudes Théologiques et Pastorales de Paris. 
Ordonné officiellement pasteur avec son épouse Habi, en mars 2004, par les pasteurs André THOBOIS (Fédération Protestante de France et Chevalier de la légion d’Honneur) et Emmanuel TOUSSAINT (Concile Mondial Protestant et Evangélique des Eglises), il est également entrepreneur, consultant et motivateur.

Entre 2000 et 2009, passionné par le désir d’entreprendre et de servir sa génération, il a occupé principalement des postes de direction en créant et développant plusieurs entreprises de services et de conseils en France, aux Etats-Unis, au Congo et au Benin ; dans les secteurs des télécommunications, des technologies de l’information, des ressources humaines et du leadership.

Depuis 2010, l’Agence de Régulation des Postes et Communications Electroniques est dirigée par un Directeur Général qui assure la gestion quotidienne de l’Agence. Choisi en raison de ses compétences avérées dans les domaines technique, économique, financier ou juridique dans la régulation du secteur des postes et télécommunications, ainsi que pour son impartialité et son intégrité morale, il est l’ordonnateur principal du budget de l’agence.

Portrait d’un pasteur qui jongle avec des milliards.

Réunis pour adapter (et amender) la loi de finances 2012, les députés devaient décider si l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), qu’il dirige depuis sa création, en janvier 2010, allait gérer seule le produit des redevances de régulation perçues auprès des opérateurs du secteur ou si, comme l’exigeait le ministère des Finances au nom de l’unicité des caisses de l’État, ces dernières devaient préalablement être perçues par le Trésor avant de lui être partiellement rétrocédées.

Le débat pouvait paraître technique, mais il a passionné l’opinion, car les sommes en jeu – près de 10 milliards de F CFA en 2011 (15,2 millions d’euros), 15 milliards prévus pour l’an prochain – sont loin d’être négligeables.

Ingénieur télécoms formé en France et au Canada, ancien cadre de Lucent Technologies à Denver (États-Unis), ex-entrepreneur dans le e-business, issu d’une grande famille de Pointe-Noire, Yves CASTANOU est du genre acharné. Arguant du fait que son agence bénéficie de par la loi de son autonomie financière et de sa personnalité juridique, il avait bataillé ferme auprès des élus et frappé à la porte du SASSOU NGUESSO jusqu’à ce qu’une médiation conduite par le ministre d’État Pierre MOUSSA aboutisse finalement, début novembre, au retrait du projet controversé.

"J’ai été nommé par décret présidentiel et j’ai prêté serment devant la cour d’appel, il s’agissait donc d’une question de principe", confie-t-il dans son vaste bureau, face à la gare centrale de Brazzaville. "L’ARPCE reverse au Trésor le produit des redevances de régulation, mais c’est elle qui le fait directement, à l’instar de ce qui se pratique en Afrique anglophone, au Sénégal, au Burkina ou en Côte d’Ivoire. Sinon, l’arbitre que nous sommes n’a plus la capacité d’être neutre, et c’est la porte ouverte à la corruption du régulateur par les opérateurs privés".

En place pour un mandat de six ans, Yves CASTANOU a puisé dans le vivier des cadres congolais de la diaspora pour étoffer son staff. Cent soixante personnes travaillent aujourd’hui à l’ARPCE, dont le nouveau siège à 6 milliards de F CFA devrait être achevé fin 2012. En vingt mois, l’agence a mené à bien une difficile campagne nationale d’identification des abonnés à la téléphonie mobile, mis en place la numérotation à neuf chiffres, recouvré avec succès les redevances (auprès des pétroliers Total et Eni notamment) et défini les normes sécuritaires obligatoires pour les sites de télécoms, non respectées pour 80 % des pylônes implantés au Congo.

"Enfin, le pouvoir vient de faire un choix judicieux!" titrait lors de sa nomination le journal Talassa, très proche de l’opposition. Si depuis Yves CASTANOU n’a pas déçu, et s’il vient de remporter avant même qu’elle n’éclate sa première "bataille" politique, ce n’est pas, assure-t-il, à ses "humbles talents" qu’il le doit, mais… à Dieu. Car c’est l’autre face, apparemment distincte de la première, mais dans le fond intimement mêlée, de ce personnage atypique: celle du pasteur évangélique, ordonné en mars 2004 en compagnie de son épouse, Habi, "Miss Merveille" pour les intimes.

Avec son frère jumeau Yvan, lui aussi pasteur, Yves CASTANOU a fondé en France, il y a dix ans, Impact Centre chrétien (ICC), une église affiliée à la très officielle Fédération protestante de France et qui réunit chaque dimanche dans son auditorium de Boissy-Saint-Léger, en banlieue parisienne, près de 1500 fidèles africains, antillais et européens.

Yvan, diplômé de Sup de Co Reims, y officie en tant que pasteur principal, et Yves y prononce régulièrement des prêches. "Nous sommes tout sauf une secte de charlatans, et ni moi ni mon frère n’avons besoin du temple pour vivre", précise-t-il. Il n’empêche: gérée à l’américaine comme une entreprise religieuse, ICC est une affaire qui marche, avec des filiales au nord de Paris et à Bruxelles, aux Antilles françaises et au Congo Brazzaville, au point d’être devenue l’une des plus importantes de ce type en France.

Yves CASTANOU, qui a suivi sa formation théologique en Grande-Bretagne et truffe volontiers sa conversation de phrases en anglais, est en définitive très symbolique de toute une génération de cadres africains de plus en plus immergés dans la mondialisation. Qu’elle soit économique ou spirituelle "mon but, dit-il, est de faire du Congo Brazzaville le hub de l’Afrique centrale dans le domaine des télécoms"

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 13:22

LA FRANCAFRIC TOUTE PUISSANTE ET COMPLAISANTE

AVEC

LES "MECHANTS TOUTOUTSMIAOUMIAOUS" 

Bienvenu-OkiemyLa France complaisante pour le Congo Brazzaville et le Gabon, plutôt dure avec la Guinée Equatoriale (...) Pourquoi donc cet impaire de deux poids deux mesures ou de trois poids deux mesures (!!!). Les raisons sont si simples qu'on ne peut qu'en rire à la barbe de la "France forte".

Laisser s'attaquer aux "très bien-mal-acquis" de SASSOU et BONGO c'est faire prendre à celle-ci, cette France plutôt féroce; le risque de se dévêtir de sa nourrisse "l'Afrique-vache-à-lait". C'est assurer à la "Forte France" une chute qui en ferait, sans rempares, une puissance en déclin, au finish une "puissance éteinte".

En fait, ça ne fait que commencer : la crise, la crise, la maudite crise !

Comment donc sont-elles devenues bien éteintes, ces puissances : la Grèce, le Portugal, l'Espagne, bientôt l'Italie. Comment pense t-on que le France résiste encore sans qu’elle s'agrippe comme toujours à l'Afrique. D'ailleurs jusqu'à quand compte t-elle résister, et comment s'y prend-elle ? Mallettes-africaines, mallettes-africaines !!! Ensuite des blablas pour faire la fumée !!!

Le Clans de Sassou et Bongo épargnés. Jusqu'ici, l'opération de récupération des "très bien-mal-acquis" qu'essuie en ce moment le clan Obiang, se fait sélective pour leur grande fête.

Comme pour la plupart des chefs d'états de la zone CFA, sous protection de la "France Forte", SASSOU et BONGO payent bien leur rançon. Pour cause! Le trône, le trône au bout des canons hexagonaux et Onusiens (...)

Une visite à l'Elysée qu'a dû obtenir à l'arracher l'Autre, a pu être une occasion de passage, sous mallettes diplomatiques, "djembé" ou sous "assimba autre tam-tam" de ces fonds, des enveloppes électorales. Des "enveloppeurs" et "enveloppés" (tous des enveloppathes) tirent tous, frauduleusement,  des "enveloppades" électorales, des galons à vie de puissants "méchants-toutous-miaoumiaou".

Ces gens n'ont peur de rien. Ils ne reculent devant rien. Même observés à la loupe par des juges d'instructions incorruptibles les plus intrépides (...), ce sont des Dieux. Ceux qui vivent l'enfer n'ont rien à dire. Quand ils se font des cadeaux, des passepasses délictueuses, ils se voient toujours en droit de le faire.

La rançon électorale contre l'éternité du trône, est un droit pour les uns, une obligation pour les autres. Elle garantit le trône à vie aux dictateurs africains, fidèles donateur soumis à l'impact du maillet.

A certains candidats de la "Forte France ou France Forte", cette rançon est une manne nécessaire, leur droit. La pérennité du trône est à ce prix. Aux protecteurs, elle est un fort fond "trébuchant" pour la différence et la réussite de leur campagne électorale.

Soutirée des trésors publics africains (congolais, gabonais) déjà largement défoncés à chaque crépuscule des journées, pour les uns comme pour les autres, cette rançon, arrange tout. Pourquoi cette visite officielle de SASSOU, la toute dernière, avant des échéances décisives! Ah oui.

Qui donc ne comprend pas ! Avril est là. Cette rançon là, il faut venir la donner soi-même. Eviter les intermédiaires (Bourgi). Elle garantit aux rois "méchants-toutous miaoumiaou", la mise à l'abri du patrimoine délictueux.

Il ne faut pas le laisser à la portée des pauvres jaloux. Ah! Les pauvres juges d'instructions, ah! Les miséreux ces barbouzes, ces brigades anti "méchants-toutous-miaoumiaou" (...) a dû s'écrier notre OKIEMY national reconvertit en défenseur de "méchants-toutous-miaoumiaou", le PCT et les autres aussi d'ailleurs.

L'Elysée, c'est 5 ans. Mais eux, ces juges et ces brigades, ils sont le temps des institutions et ont le temps des institutions. Et la mort des institutions, la mort des peuples, ce n'est pas pour demain. Les héritiers ont tout le temps de payer.

Observons comment ces "très biens-mal-acquis" des SASSOU et des BONGO (mbongo ebima) sont épargnés en France, défendus au Congo Brazzaville. Des juristes porte-paroles, des (...) gérants frauduleux, défient ceux qui en savent plus qu'ils ne connaissent le fond de leurs gibecière. Leurs comptes bancaires à peines dévoilés par quelques esprits incorruptibles, sont épargnés de publicité.

Certains savent ce qu'il faut en faire, en cas de (...). Eux au moins, ils le savent et attendent que cela arrive. Quand ils seront passés de l'autre côté de…; peut-être à La Haye, ils auront oublié les mallettes. La mémoire flashée par l'érosion des crimes, personne ne peut les attaquer. Si, ils seront attaquables. Quand le manteau tombe, en toute évidence, on est nu.

La réalité est-elle comme la vérité, elle-même comme un charbon brûlant que l'on ne saurait longtemps garder dans une main fermée sans qu'elle ne vous brûle! Elle vous brulera. L'histoire des dictateurs regorge d'exemples édifiants, voire surprenants.

Pour OBIANG, point de répit. On ne fait pas de cadeaux. Chef d'une ancienne colonie portugaise, réellement indépendante, refuse t-il, peut-être, de payer l'impôt? C'est certainement pour cela qu'il se voit saisir ses biens, ses "trop-biens-mal-acquis". Un simple chantage, ou une vraie opération punitive. Non, en application correcte de la loi. Une punition ? Une  vraie action de saisie des "vrais-biens-mal-acquis".

Ses modes d'acquisition sont crapuleuses et frauduleuses et sont frappés par la loi..., Vols, corruption, dissimulations, détournements... tout cela est frappé par la loi, condamné par la morale... Ici, sur ces règles; des lumières, des éclairés, des illuminés en font "à saute-mouton" !

La justice Française, ferait-elle ces impaires. En est t-elle capable ? Oui et non ! Et la libération, nuitamment du premier tueur du Congo Brazzaville. Le doute s'impose, pour hier et aujourd'hui, oui. Mais demain, ce sera non. Le peuple français exigera le nettoyage, la restitution de l'argent des noirs. Il défendra une amitié juste et correctement humaine avec les peuples affamés, spoliés et humiliés. L'égalité et la justice obligeront la morale.

Les questions, face à ce comportement de la justice française d'aujourd'hui, se dissiperont demain. Ce courage des peuples amis dans la transparence, évitera le déclin de la France qui perdra son "arrogante force" par laquelle; elle broie, spolie, humilie les peuples africains. Un "fort aveugle", entretient toujours la faiblesse du "faible éclairé". Ah ! Les Boganda, Sylvanus Olympio, Lumumba, Kwame Nkruma, Sékou-Touré, Modibo-Kéita, Marien Ngouabi, Thomas Sakara, Gbagbo etc.

Préférant perdre sa force aveugle, la France humanisée, recouvrira sa mémoire, redeviendra une France des libertés, des droits et de l'égalité des peuples, des races et des hommes. De ces valeurs, elle se découvrira une "Forte France" parce que quand vos amis vont bien, vous allez nécessairement bien, parce qu'un équilibre s'installe, pour une coexistence stable des états, des peuples et des hommes, pour une coexistence humainement correcte par une coopération du "gagnant-gagnant".

Oh! Une dernière question : Peut-on penser que la présence à l'Elysée, tout dernièrement, du Chef du Congo Brazzaville lui a t-elle permis de se disculper de ce que voient les aveugles, entendent les sourds !

A propos d'Eva JOLY, Bienvenu OKIEMY : Quel gâchis ! A t-il réellement dit ce qu'en pense SASSOU ! Bienvenu OKIEMY, a t-il été briefé par le clan Sassou qui se partage près de 111 comptes bancaires au pays d'Eva JOLY où il a grandi lui même au point d'y avoir appris le DROIT et le rôle du juge d'instruction qu'il dénigre aujourd'hui parce que la bouche et les poches trop pleines ont empoisonné son cerveau.

Dans tous les cas, oui ou non, la campagne ne fait que commencer ! Eva JOLY qui doit avoir encore plus d'un dossier dans ses archives, peut encore leur en dire certainement un peu plus long (...)

Alors cher M. OKIEMY, ne vous laissez pas aller à l'école de : "Le ciel ne tombera pas ". Ou vous ne dites rien, ou vous démissionnez. Votre statut, ou votre poste d'universitaire en France, plus que votre passage au ministère de la propagande stalinienne du Congo, peut vous valoir encore bien des choses (...); C'est un choix

Vos mains seront-elles toujours propres, votre poche bien remplie des biens propres, votre bouche gardera t-elle la droiture des hommes de DROIT. "Une parole juste, ne connaît aucun barrage !"

Professeur de droit public et brillant avocat au barreau de Paris ; la France, pays où vous êtes arrivé très jeune et où vous avez fait toutes vos études, Français vous même par adoption vous avez aujourd’hui le culot de contesté à Eva JOLY sa nationalité française, osez la renvoyer à sa Hollande natale ; jusqu’où irez-vous pour défendre l’indéfendable. Vous n'êtes pas sans connaître l’article 10 de la constitution de notre pays qui délie tout citoyen et tout agent de l’Etat du devoir d’obéissance, à qui obéissez vous, votre conscience et votre devoir réprouve vos prises de position et vos paroles haineuses ; la fin justifierait-il les moyens ?

Ancien vice doyen de la faculté de droit de Reims, directeur du master II, administrateur public et privé en Afrique (Université de Reims), docteur en droit public, vous avez connu un cursus universitaire riche, un parcours qui devrait faire de vous l’exemple et la fierté de tous les Congolais. Ne faites pas croire que vous trichiez pour réussir vos examens. Vous n'étiez pas à Marien Ngouabi.

Votre curriculum vitae plus long que mon bras vous ouvrirait toutes les portes dans n’importe quel pays du monde. Vous n’avez assurément pas le même cursus que ces minables cobras transformés en politicien après avoir gagné leurs galons en violentant des civils sans défense. Et pourtant, aujourd’hui vous ne valez pas mieux que ces assoiffés de pouvoir qui doivent se pincer tous les matins pour admirer l’étendu des richesses qu’ils ont accumulés en si peu de temps et sans le moindre effort…

Que penseront de vous toutes ces personnes avec lesquels vous avez travaillé dans votre passé récent ? Que penseront toutes ces personnes à qui vous avez enseigné le DROIT, oseriez vous dire à vos enfants que vous n’aviez pas le choix ? Avez vous encore la fierté et le courage de vous regarder droit dans les yeux en vous rasant le matin ? La "solidarité gouvernementale" va t’elle jusqu’à renier ses valeurs pour cautionner et défendre l’indéfendable ?

Comme vous, tous les congolais ont soif de rentrer au bercail pour aller servir notre pays, en 2009, lors de l’annonce du nouveau gouvernement du Congo Brazzaville, la seule énoncer de votre nom dans un gouvernement congolais était pour toute la diaspora de France une consolation ; "l’espoir était enfin permis" disais-je moi-même haut et fort à tous ceux qui voulait m’entendre.

Les jours qui ont suivis votre prise de fonction m’ont vite fait déchanté. Vous avez sorti un autre visage, vous avez jeté le discrédit sur tous ceux qui comme vous, naguère, ne juraient que par le DROIT et par la bonne gouvernance ; à cause de vous, j’entends dire quasiment tous les jours "vous êtes tous pareil, arrivés aux postes à responsabilités, vous oubliez tout ce que vous dénonciez hier ; naguère, le Professeur Bienvenu OKIEMY n’hésitait jamais de se prononcer contre la gestion clanique de la chose publique, les passe-droits, les nominations ethniques ; et maintenant, que dit-il" ?

Ma déception est d’autant plus grande que la constitution de votre cabinet s’est faite par une sorte d’envahissement familial. Des neveux, cousins, nièces, frères et sœurs ont pris d’assaut ce qui est devenu "VOTRE" ministère familial. Vous étiez la lumière qui irradiait la communauté, celui qui cherchait à convaincre, à éduquer par l’exemple et vous êtes devenu le bad boy, celui qui cherche à impressionner avec son ton martial, à la force de l’exemple vous avez substitué la force des mots qui font mal et qui blessent.

Le 30 janvier dernier à Brazzaville, au cours de la cérémonie d’échange des vœux avec le personnel relevant de votre département vous aviez déclaré la tête haute avec ce regard perçant qui vous caractérise que "L’année 2012, doit être pour vous une année d’affirmation et d’affranchissement vis-à-vis des comportements archaïques, la déontologie, premier allié dans l’exercice de la fonction du journaliste doit être votre code de route, nous avons abordé une étape politique et technologique dans laquelle la gouvernance des médias ne peut s’opérer en faisant abstraction du contexte mondial qui nous rappelle aux impératifs de liberté par le principe de démocratie, et de concurrence par la qualité des produits dans un marché mondial intégré, ignorer cet état équivaudrait à se saborder en tant qu’entité productive de biens culturels".

Encore du bla-bla blabla, de belles paroles creuses, des promesses sans lendemain comme sait les distiller le Royal Cobra.! Désormais, pour vous aussi, la morale, la déontologie, les règles et les lois s’arrêtent là où commencent vos intérêts. Dommage pour notre pays qui ne semble engendrer que des individus sans foi ni loi.

Honte, la Diaspora congolaise de France a honte, honte de vous avoir compter parmi ses membres.

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 10:20

Selon les conclusions de la concertation d'Ewo, les préfets et les sous-préfets devaient être écartés de toutes les opérations liées aux élections législatives.
Coup de théâtre, le 6 février 2012, le gouvernement a nommé des sous-préfets dans l'organisation de la révision des listes électorales

Cliquez sur le lien pour lire le décret du 6 février 2012 : http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/2/63/82/20/Decret_Commissions_Revisions-des-listes-Electorales.pdf

PAR MAITRE MARTIN MBERI 

martin-mberiOn ne peut ne pas être réactif au message que renvoie la concertation d’Ewo du 17 décembre 2011 dernier. Elle laisse espérer une convergence certaine des points de vue des partis politiques présents et des représentants du gouvernement. Elle semble avoir tracé le chemin qui nous conduira aux élections législatives de 2012 avec une certaine chance de réussite. C’est tout un symbole même si cette concertation reste un essai à transformer.

Nous savons que le but visé à travers la concertation d’Ewo ne peut se résumer à un banal déroulement d’élection comme il y en a eu tristement parfois dans le passé. Sachant bien le mal qui en a souvent résulté, nous devons chercher à faire mieux, en substituant au vieux modèle électoral décrié en cours, un nouveau modèle électoral susceptible de garantir à la nouvelle génération pour de longues périodes à partir de l’année 2012 et les suivantes des élections apaisées, transparentes et justes contribuant à la consolidation de la démocratie en les mettant hors du danger des conflits interminables, fratricides et stérilisants qui ne sont plus de mise aujourd’hui et mieux encore demain. De ce point de vue la concertation d’Ewo nous laisse encore sur notre soif …

C’est dans cet esprit que nous passons en revue la recommandation essentielle de la concertation d’Ewo, celle relative aux circonscriptions électorales. Elle se résume en une reconfiguration des circonscriptions électorales par l’augmentation de leur nombre.

Les autres questions abordées qui ont toute leur importance et dont les résolutions constituent des avancées relèvent de notre point de vue de la périphérie du système électoral. Elles n’ont aucune capacité restructurante du modèle électoral concerné et ne peuvent donc pas réorienter de façon plus équilibrée les résultats des élections attendues du point de vue théorique au moins.

Quant aux circonscriptions électorales que nous venons d’évoquer deux remarques s’imposent :   

De façon générale, le découpage par le gouvernement des circonscriptions électorales multiples et agencées à son avantage sont à l’origine des conflits électoraux qui ont jalonné notre histoire pour ne citer que les élections législatives de 1959 et les élections législatives postérieures à la conférence nationale souveraine jusqu’à nos jours. Deux circonscriptions de plus ou de moins ne changeront rien à cette réalité qui est basique. 

De façon fondamentale ne serait-il pas plus judicieux d’aller au fond des choses en nous interrogeant sur la place que peut avoir la circonscription électorale dans la modélisation d’un nouveau système qui dans les circonstances historiques qui sont les nôtres s’impose.  

"En effet on ne peut pas déplorer la case qui brule sans mettre en cause le feu et l’éteindre, en d’autres termes on ne peut pas dénoncer les élections au scrutin uninominal majoritaire à un ou deux tours près d’un quart de siècle durant sans l’interroger et sans chercher à le remettre en cause d’une manière ou d’une autre"

A la lumière du pluralisme avant 1963 (1946-1963) et du pluralisme post conférence nationale, (1992 jusqu’à nos jours), toute analyse faite, le scrutin uninominal majoritaire à deux tours à circonscriptions électorales multiples, charcutables à merci par le gouvernement à son avantage (voir le système électoral actuel), a donné lieu à des conflits politiques majeurs et ne saurait sérieusement résister à la critique voire à son extinction.

Naturellement par esprit de contradiction tout simplement ne serait-il pas judicieux de voir ce que peut donner aux lieu et place du système électoral précédent un scrutin de liste majoritaire à un tour et modulable à circonscriptions électorales fixes prédéfinies donc fixes à l’instar du département dont le principe est inscrit dans la constitution. Ainsi prendraient fin les découpages des circonscriptions électorales intempestives et politiciennes faussant le jeu électoral.   

Nous espérons que les départements ne subiront pas en tant que circonscription électorale le même sort calamiteux que les districts prévus comme circonscriptions électorales à l’origine par la conférence nationale souveraine. Dans ces conditions le département dans les zones rurales et les arrondissements dans les communes de plein exercice constitueraient la base de toutes nos élections (députés, sénateurs, conseillers de département, conseillers de commune). Les opérations électorales ne pourraient que s’en trouver simplifiées.

Si l’hypothèse des circonscriptions électorales fixes était retenue, alors se poserait un autre problème, celui de la détermination du critère de fixation du nombre de sièges par circonscription évitant ainsi l’affectation arbitraire de siège d’une circonscription à une autre, contraire à la loi.

Il n’est donc pas question en définitive de combattre un système électoral pour le combattre mais pour trouver le système électoral le plus adéquat avec le modèle de représentation à l’assemblée nationale que nous souhaitons. Selon que nous voulons obtenir une assemblée nationale de parti unique ou que nous voulons plutôt une assemblée nationale à représentation mieux repartie entre les partis tout en s’assurant une majorité de gouvernement stable, on ne fait pas appel au même modèle de scrutin. C’est ici que réside le pourquoi du choix de notre système électoral.

Il reste à souligner que la concertation d’Ewo qui constitue une avancée vers les élections crédibles de nos vœux gagnerait à inscrire à son prochain ordre du jour au niveau qui lui parait le plus pertinent la question de la refondation de notre système de parti politique sans laquelle les élections de 2012 risqueraient de  n’être qu’une pale copie des élections antérieures qui sont loin d’être un modèle imitable. C’est l’histoire de notre pays qui nous l’enseigne …

Comme l’ensemble de la presse l’a souligné, la concertation d’Ewo est un point de départ. Il faut aller plus loin… et nous ne pouvons que saluer d’avance la poursuite intelligente et concluante d’un tel processus mis au service de notre volonté commune d’organiser des élections législatives justes et apaisées.  

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AFFAIRE DES BIENS MAL ACQUIS

Perquisition dans la "caverne d'Ali Baba" du fils du président OBIANG

L'hôtel particulier de Téodorin OBIANG, avenue Foch, c'est un bâtiment de 5000 mètres carrés, comprenant 101 chambres. La justice française continue de saisir des biens dans l'appartement parisien du fils du président de Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema. 


Cette perquisition, effectuée dans le cadre de l'affaire dite des "biens mal acquis" par des chefs d'Etat africains, a débuté mardi 14 février 2012. Elle est conduite par deux juges d'instruction, Roger Le LOIRE et René GROUMAN. 


Les policiers de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière, qui opèrent sur place ont découvert et saisi dans l'appartement luxueusement décoré, de nombreux objets de grande valeur. L'hôtel particulier de Téodorin Obiang, avenue Foch : c'est un bâtiment de 5 000 mètres carrés, comprenant 101 chambres et dans chacune d'elle, des trésors par centaines. 


Les policiers chargés de la saisie des biens, n'en reviennent toujours pas : depuis trois jours plusieurs services d'enquêtes, mais aussi des experts se relaient pour faire l'inventaire. Et il n'est pas sûr que vendredi soir ils aient tout enregistré et emporté.


Deux semi-remorques ont été requis pour tout emporter


Les meubles saisis sont des pièces de collection, comme ce bureau d'époque Louis XV dont la valeur est estimé à 1 million et demi d'euros. Chaque pièce recèle son lot de tableaux, d'œuvres d'arts... Certains objets proviennent de la vente de la collection de Pierre Bergé et d’Yves Saint Laurent. 


En 2009, à l'occasion de la dispersion de cette collection exceptionnelle, Téodorin OBIANG avait acquis pour 18 millions d'euros d'objets.
Il faut donc inventorier et soigneusement emballer chaque objet, chaque meuble, chaque tableau... Deux semi-remorques ont été requis pour transporter dans un lieux secret, ces pièces dont la valeur atteindrait plusieurs dizaines de millions d'euros.


Les biens confisqués de Téodorin OBIANG sont désormais placés sous main de justice. Une mesure qui gèle ces biens le temps de la procédure judiciaire. Leur confiscation définitive ne pourra intervenir qu'après le prononcé d'un jugement.


Téodorin Obiang : un cas emblématique des biens mal acquis


L'enquête menée par les juges Le LOIRE et GROUMAN part du soupçon selon lequel plusieurs dirigeants africains et leurs proches ont puisé dans les caisses de leur Etat pour s'enrichir. 
Fin septembre, déjà, la justice française a saisi 7 Ferrari et 5 Bentley appartenant à Téodorin OBIANGDaniel LEBEGUE, président de Transparency France, à l’origine de la plainte à la conviction que la famille Obiang s’est constituée en France un patrimoine privé par le détournement de fonds publics. 
 

Le dossier contient d’autres éléments, comme un document montrant que les paiements pour l’achat d’un autre immeuble privé proviennent du compte ouvert par le trésor public guinéen à la Banque de France. Cependant, pour la justice, les obstacles sont nombreux.

Ainsi, mardi dernier, en pénétrant dans l'hôtel particulier de la famille Obiang, les policiers de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière, ont du faire face à une vive opposition de certains occupants. 


Téodorin OBIANG, le fils du président équato-guinéen, n'était pas à son domicile. Mais Olivier Pardo, son avocat était là. Présent pour contester avec force cette perquisition qui à ses yeux équivaut à une violation des principes diplomatiques. Il s’est également attaché, ces derniers jours, les services d’Emmanuel MARSIGNY, avocat associé au sein du célèbre cabinet Metzner.


Ministre de l'Agriculture et des Forêts, Téodorin OBIANG, a dû sentir le vent du boulet puisque fin 2011, il est devenu permanent adjoint à l'Unesco. Un poste qui lui procure une immunité diplomatique et peut, espère-t-il, le mettre à l'abri des juges français.

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Lu Pour Vous Dans la Lettre du Continent 

Dans les coulisses de la visite de SASSOU à Paris
 

A Brazzaville, les cercles du pouvoir s'inquiètent moins des conséquences des printemps arabes que du relâchement du lien avec la France. Le président Denis SASSOU NGUESSO, qui n'avait pas été reçu à l'Elysée depuis le 14 juillet 2010, a profité de sa présence au Forum francophone préparatoire au Sommet Rio+20 sur le climat, du 8 au 10 février à Lyon, pour décrocher un entretien à l'arrachée avec Nicolas Sarkozy et charmer les patrons français. Enquête exclusive.


Rendez-vous express à l'Elysée 


"On me fait recevoir Sassou !", affirmait Nicolas SARKOZY, début janvier, à un interlocuteur très branché Afrique. 


Ami de trente ans de Jacques CHIRAC, le président congolais n'est pas un intime de l'actuel locataire de l'Elysée, qui lui préfère de loin Ali BONGO. Une question de génération et de feeling. En 2007, SASSOU était plus séduit par François BAYROU… 


Selon nos sources, le 9 février à 17 heures, l’entretien à l’Elysée, bien que chaleureux, n’a pas excédé quarante minutes. Pour mieux se border, Nicolas SARKOZY s’est entouré des ministres Alain Juppé (affaires étrangères), nouveau Père Fouettard des chefs d'Etat inusables en Afrique, et Henri de RAINCOURT (coopération). 


Accompagné des ministres Gilbert ONDONGO (économie) et Basile IKOUEBE (affaires étrangères), de Jean-Dominique OKEMBA (services secrets) et de l’ambassadeur Henri Lopes, le président congolais y est allé au charme, se concentrant sur les dossiers économiques, un sujet qui ne peut déplaire à Nicolas Sarkozy. 

L'aide de Paris a été sollicitée sur plusieurs chantiers (chemin de fer, aéroports, routes…) à travers des crédits de l’Agence française de développement (AFD). Accord de principe de l'Elysée, sous réserve de la pertinence de ces projets. 


Les dix dernières minutes, passées en tête à tête, furent nettement moins agréables. SASSOU, qui ne peut plus se porter candidat à la présidentielle de 2016, a été dissuadé par SARKOZY de tripatouiller la Constitution pour se présenter. Message reçu cinq sur cinq, pour le moment…



Business tricolore as usual 


Côté affaires, l’axe Paris-Brazzaville semble plus vigoureux. Invité le 9 février pour un petit-déjeuner au Medef, le président congolais a mouillé sa chemise en intervenant de 8h30 à 10h30. 


Deux heures non-stop durant lesquelles il a répondu aux questions d’une quarantaine de patrons assis autour de la table ovale de la présidence de l'organisation patronale. 


Arrivé au pouvoir en 1979 avec un intermède -Pascal LISSOUBA- et une guerre civile, SASSOU a récemment lancé des chantiers d'infrastructures tous azimuts. Il n’est jamais trop tard… Et les entreprises hexagonales veulent leur part du gâteau. D’où la présence en force des groupes de BTP (Satom, Spie International, Egis, ETDE, DTP terrassement, Alstom, etc.) et des organismes de financement (BNP Paribas, Edifice capital…). 


Toutefois, ce rendez-vous -trop élargi aux dires de certains- n’a pas permis d’aborder les questions de fond. Sauf peut-être lorsqu'un participant, évoquant la corruption et l’environnement des affaires, a illustré son propos par la piètre position du Congo-B (180e) dans le rapport Doing Business de la Banque mondiale. 


Visiteurs du soir


Les vrais marabouts blancs ont préféré rencontrer discrètement le président congolais au Bristol, lieu de ses villégiatures parisiennes. 


Gestionnaire du port de Pointe-Noire et pressenti pour opérer le Chemin de Fer Congo-Océan (CFCO), Vincent BOLLORE a été reçu le 10 février, deux jours après le ministre délégué aux transports Thierry MARIANI. 


Avec le ministre de l’économie, François BAROIN, les discussions ont porté sur la reconversion de 80 millions € dans le cadre du C2D mis en place par Paris pour la période 2010-2014. 
Le neveu du président congolais, Jean-Dominique OKEMBA, chaud partisan d’une réélection de SASSOU en 2016, a introduit à deux reprises Claude GUEANT, ami de Me Robert BOURGI. 


Ne manquait plus que Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, autre personnalité du cercle de l'avocat parisien, pour parler du bassin forestier du Congo. 
Le 10 février, SASSOU est reparti à bord de son McDonnell-Douglas 87 de location - plus sûr pour éviter les saisies de créanciers hargneux !


Medef (Le Syndicat du Patronat Français)


Conseillers, grands patrons et ministres ont accompagné Denis SASSOU NGUESSO au Medef, le 9 février à Paris. 


Etaient assis autour du président congolais les ministres Pierre MOUSSA (ministre d'Etat, coordinateur du pôle économique), Basile IKOUEBE (affaires étrangères), Henri DJOMBO (économie forestière), André Raphaël LOEMBA (pétrole), Gilbert ONDONGO (finances) et Jean-Jacques BOUYA (délégué général aux grands travaux). Non prévu initialement, Rodolphe ADADA (développement industriel) a pu s'inscrire in extremis. Comme de coutume, la communication du chef de l'Etat était sous le contrôle de sa fille, Claudia LEMBOUMBA SASSOU NGUESSO. 


Autres participants du côté congolais : Jean-Claude KAMBOU, conseiller du ministre des finances ; Jérôme Koko, patron de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) ; et Martin ADOUKI, conseiller diplomatique de SASSOU.


Michel LAFON avec SASSOU


Le petit-déjeuner organisé par le Medef le 9 février, à l’occasion de la visite de Denis SASSOU NGUESSO à Paris, a compté la présence de Pierre FERY-ZENDEL, directeur délégué et administrateur des Editions Michel Lafon. 
Un livre sur le nouveau penchant écologiste du président congolais en vue ?


Pékin flirte avec le PCT


Après avoir formé en 2011 les cadres du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir), le PCC vient d’offrir l'expertise de la Chine pour construire le nouveau siège du PCT à Brazzaville. 
La période marxiste de Denis SASSOU NGUESSO a encore de beaux restes !



Pierre OTTO MBONGO


L’homme d’affaires congolais Pierre Otto MBONGO, président du groupe éponyme, fait face à une bronca familiale. 


Ses enfants -une vingtaine- ont intenté une action en justice, à Brazzaville, afin de le déchoir de ses affaires en raison de son état de santé. Une autre action, en France, viserait à faire annuler son mariage avec Carmel NKEOUA. 


A travers ces actions, les descendants veulent empêcher leur belle-mère d'acquérir des biens en son nom, dont un appartement à Paris. Une version congolaise de l'affaire Liliane BETTENCOURT !


RDC : Pourquoi Kabila est (presque) invisible


Sorti des écrans radars depuis décembre, le président congolais Joseph KABILA entretient d'inquiétantes spéculations sur son état de santé. Suite à sa réélection en novembre dans de très mauvaises conditions, Joseph KABILA n’a fait qu'une très rare apparition depuis sa prestation de serment du 20 décembre. 

Selon des informations recueillies au sein du premier cercle présidentiel, le chef de l’Etat aurait été victime, mi-janvier, d’un léger accident vasculaire cérébral (AVC). Il aurait alors été pris médicalement en charge dans la province du Katanga par des équipes sud-africaines, avant d'être rapatrié à Kinshasa où il suit une convalescence. De quoi expliquer son absence à des rendez-vous ayant, ces dernières semaines, nécessité sa présence, même a minima. 


Ainsi, Joseph Kabila n'est pas apparu à l'occasion de la visite, fin janvier à Kinshasa, d’Hervé Ladsous, le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix (OMP). 


Fait rare dans l’histoire diplomatique du Congo-K depuis la période de Mobutu SESE SEKO, la cérémonie des vœux au corps diplomatique, organisée chaque année en janvier, ne s’est toujours pas tenue. 


Preuve d'un réel problème au palais présidentiel, Joseph KABILA n'a été vu que quelques minutes, le 13 février, à la cérémonie de deuil de son bras droit, Augustin KATUMBA MWANKE, décédé la veille dans un crash aérien à Bukavu. 


Par ailleurs, les membres des corps constitués (ministres, ambassadeurs…) élus députés aux législatives de novembre n’ont toujours pas quitté leur poste, alors que la loi interdit le cumul entre des fonctions ministérielle et parlementaire. 


Aucun décret présidentiel n’a été signé en ce sens. Une vacance du pouvoir propulserait l'actuel président du Parlement KENGO Wa DONDO, opposant déclaré à Joseph KABILA, qui assurerait l’intérim avant l’organisation de nouvelles élections.

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GUIDE PRATIQUE DE LA RENAISSANCE DU MULTIPARTISME CONGOLAIS

Par Martin MBERI

Cette renaissance passe par deux voies essentielles :

L’éradication du multipartisme pléthorique (requalification et limitation du nombre des partis)

Le financement public comme moyen de leur revitalisation (renforcement des capacités).

  1. REQUALIFICATION ET LIMITATION DE NOMBRE DE PARTIS POLITIQUES. (ETAT DES LIEUX)

De De quels partis s’agit –il ?

Des partis politiques qui voient le jour avant et après la promulgation de la loi N° 21-2006, du 21 août 2006.

Toutefois, il parait judicieux de placer dans un même lot, tous les partis, quelle que soit leur date  de création. Le renforcement des capacités du système "multipartite", auquel il faut impérativement apporter des remèdes salvateurs, nous y oblige.

Quelle est la cause qui fonde la nécessité de la renaissance du système "multipartite" congolais ?

Son déclin avéré et ininterrompu depuis le retour au multipartisme auquel il faut ajouter leur caractère pléthorique et inefficient.

C’est un handicap qui obstrue toute possibilité d’élections libres justes et transparentes, voire tout progrès démocratique.

Quels sont les instruments appropriés dont nous devons nous servir pour réaliser la renaissance du multipartisme congolais ?

D’abord, préparer les conditions d’un consensus possible des partis politiques sur la pertinence du problème posé.

Ensuite, S’assurer de l’utilisation adéquate des instruments juridiques à notre portée à savoir :

La Constitution du 20 janvier 2002 (Titre 4 Article 51 et suivants) ;

La loi du 1er juillet  1901 sur les Associations ;

Et la loi N° 21-2006 du 21 Août 2006 sur les Partis politiques.

Quels sont les caractères essentiels du multipartisme congolais ?

Un multipartisme pléthorique (le nombre de Partis enregistré au Ministère de l’Intérieur étant de l’ordre de 174 Partis Politiques).

Moins de 10% de ces partis peuvent se prévaloir d’une certaine effectivité. Ils sont sans ressources financières minimales susceptibles de soutenir leurs programmes éventuels à l’exception du ou des partis au Pouvoir.

Un multipartisme infiltré et surdéterminé par le clientélisme ethnique. 

Un multipartisme qui n’a pas une implantation nationale  à la hauteur de leur prestige pour les principaux  Partis. En réalité un multipartisme éclaté, très localisé et ethnique  

Un multipartisme virtuel surplombé par un parti au Pouvoir dominant détenant une majorité étouffante et superfétatoire démocratiquement parlant, au Parlement. A cette majorité s’ajoute  une maitrise partisane de l’appareil d’Etat, nous rappelant le Parti Etat d’une autre époque. 

Tous ces partis posent le problème de leur conformité à la loi N° 21 -2006 du 21 Aout 2006, qui met en place les nouvelles normes définissant le parti politique national. Ces normes prises en compte de façon conséquente, peuvent constituer la base des innovations espérées pouvant nous conduire à la renaissance du multipartisme congolais.

Ces normes sont les suivantes :

Regroupement des partis,

Orientation idéologique,

Implantation nationale,

Financement public des partis.

A cet effet, la loi du 21 Août 2006 prévoit une disposition conservatoire en son article 36 resté sans effet dont l’application aurait pu déclencher le processus d’innovation envisagé.

Cet article 36 dispose : "les partis politiques légalement créés avant la promulgation de la présente loi, demeurent et doivent se conformer aux dispositions de la présente loi dans un délai de 12 mois".

Devant cet attentisme que rien n’explique à priori, entrainant de plus en plus les partis politiques vers l’abime, au grand dam de la démocratie dans notre pays, que faire ?

Une attitude est possible lorsqu’on est opposant à la façon congolaise :

"Laisser faire", croyant ainsi donner la preuve à l’opinion de l’incapacité du Pouvoir à conduire jusqu’au bout un projet… Peut –être, mais il est aussi évident qu’un tel feu brûle le Pouvoir comme il brûle l‘Opposition dans la mesure  où celle-ci, en dehors de toute réforme, ne peut que continuer sa descente aux enfers, dans l’état actuel des choses. Ce qui n’est pas valable nécessairement pendant ce même temps pour le Pouvoir. 

L’opposition doit prendre conscience qu’il est de son plus haut intérêt de saisir l’opportunité que lui offre la constitution du 20 Janvier 2002 en son titre 4 et la Loi du 21 août 2006 sur les partis politiques, afin de donner une nouvelle chance à la démocratie. Alors que faire ?

Le concept parti national étant un concept innovant, nous le considérons comme un critère discriminant pour distinguer parmi les partis politiques existants, ceux qui sont à classer comme partis nationaux de ceux qui ne le sont pas.

En conséquence, il faut dès le départ identifier dans la loi, les critères qui confèrent le caractère national aux partis politiques issus de la loi de 1901. A l’aide de ces critères, sélectionner dans le premier lot, les partis dits nationaux. En outre, classifier le reste des partis dans un deuxième lot. Par la suite :

Inviter les partis du premier lot à se regrouper librement notamment en fonction des affinités historiques ou/et idéologiques en 3 ou 4 pôles selon l’orientation qui les caractérise.

Inviter les partis du deuxième lot à rejoindre librement l’un ou l’autre des 4 pôles déjà constitués.

Les partis n’ayant intégré aucun  des 4 pôles peuvent continuer leurs activités politiques en qualité d’associations politiques.

Résumons

• Mutation des partis politiques  existants  en deux grands lots :

                -  Premier lot : Partis nationaux (loi du 26 août 2006) ;

                - Deuxième lot : Associations politiques (loi  du premier juillet 1901).

Les 3 ou 4 partis nationaux sont définitivement consacrés par des congrès nationaux constitutifs organisés à cet effet.

En définitive, les partis politiques issus à l’origine de la loi du premier juillet 1901, ne sont pas dissouts. Ils continuent à exercer leurs activités soit sous forme de partis nationaux, soit sous forme d’associations politiques.

Quelles normes statutaires pour les partis nationaux ?

Le Parti national est une association démocratique d’utilité publique, idéologiquement engagée  au service  de l’intérêt général et de l’unité nationale, implantée sur l’ensemble du territoire national.

Le Parti national en tant qu’association d’utilité publique, a droit aux subventions de l’Etat (subvention d’équipement, subvention de fonctionnement, subvention électorale), conformément à l’article 54 de la constitution.

Le Parti national concourt à l’expression du suffrage à titre exclusif.

Toute fois, il peut signer des accords de partenariat électoral avec toute association politique notamment de même obédience idéologique et politique. 

L’Association politique ne peut accéder au statut de parti national qu’à la date de promulgation de la loi mettant fin au  multipartisme transitoire défini par les dispositions ci-dessus, et selon la loi en vigueur. Dans le même esprit, pour juger à bon escient de  la pertinence de cette expérience, on doit surseoir à la création des nouveaux partis nationaux découlant de la loi du 26 Aout 2006.

L’approche susceptible de résoudre le problème posé étant dégagé, il reste à déterminer l’instance politique appelé à agir au nom du collectif des partis politiques formant le système multipartite congolais.

Quelles modalités de prise de décisions ?

Sur l’initiative des partis politiques Leaders ou des partis politiques simplement tenus par le sens du devoir, sont convoquées par touches successives des réunions consultatives dont le but est de réunir une convention nationale consultative des partis politiques, appelée à jeter de façon consensuelle les bases de la renaissance souhaitée du multipartisme congolais suivant le processus ci - après :

Les débats se déroulent avec le concours des représentants du gouvernement avant, pendant et après la convention consultative ;

Celle-ci a la maitrise de son ordre du jour et ses décisions sont prises par consensus ;

La Convention conclut ses travaux par un rapport général sur l’état du multipartisme congolais, rapport assorti des résolutions devant concourir à la renaissance des partis politiques ;

Les conclusions selon leur nature, feront l’objet ou non, des textes législatifs ou réglementaires à prendre par le gouvernement.

  1. LE FINANCEMENT PUBLIC DES PARTIS POLITIQUES

Pourquoi le financement public des partis politiques ?

Pour plusieurs raisons :

Prenons l’exemple du PNUD qui a toujours plaidé en faveur du renforcement des capacités des partis politiques congolais.

En effet, dans l’avant propos du texte publié à l’occasion de la traduction en lingala de la loi N° 21-2006 du 21 Août 2006 sur les partis politiques, on peut lire sous la plume de Monsieur Aurélien AGBENONCI représentant résident du PNUD ce qui suit, se rapportant à la discussion d’octobre 2004 : "La conclusion de cette discussion est fondée sur le fait qu’un processus démocratique sans partis politiques dynamiques et gérés de façon transparente, est une démocratie incomplète. Malheureusement, les partis politiques de cette nature sont à l’heure actuelle l’exception plutôt que la règle…

Il précise que le renforcement de la démocratie passe non seulement par les élections libres, justes et transparentes, un parlement et un système judiciaire indépendant de l’exécutif  mais aussi par l’action des partis politiques bien ancrés dans la société et jouant efficacement leur rôle d’éveil politique des citoyens".

Sur le plan interne les forces patriotiques et progressistes congolaises n’en disent pas moins ; malheureusement "nul n’est prophète dans son propre pays".

Devant cette conjonction réitérée d’opinions favorables au renforcement des capacités des partis politiques de notre pays, face également à leur incurie persistante, la présence dans la constitution du 20 janvier 2002 du titre  IV relatif aux partis politiques et particulièrement l’article 54 portant sur leur financement, représente une avancée considérable dont nous devons nous approprier pour changer enfin le cours de l’histoire… Il y a désormais possibilité de réorienter, de redimensionner le multipartisme congolais et de le doter des moyens financiers susceptibles de le hisser au niveau des expériences politiques les plus fécondes de l’Afrique.

Alors que dire des modalités de financement ?

LES MODALITES DE FINANCEMENT PUBLIC

L’article 27 de la loi du 21 Aout 2006, fixant le principe déterminant les modalités de financement public des partis politiques dispose :

"L’Etat apporte d’une manière équitable, son concours financier aux partis politiques représentés au parlement, ainsi qu’aux formations politiques ayant obtenu des élus aux conseils départementaux"

Il va de soi que cet article bien fondé dans son principe, mérite une révision quant aux modalités de son allocation aux partis politiques, telles que prévues à l’article 28.

Cette loi ne peut s’appliquer avec équité que dans un système multipartite formé des partis politiques bien ancrés dans la société, à même de jouer leur rôle avec un minimum d’autonomie financière disposant donc d’atouts pouvant optimiser les résultats des compétitions électorales auxquelles ils participent. Dans un système dont la logique veut que, "celui qui gagne, gagne tout" et "celui qui perd doit se contenter dans le meilleur des cas, de la portion congrue", l’équité a du mal à trouver une place conséquente dans notre dispositif légal.

Malheureusement dans notre système politique tout est fait pour que pendant les élections un seul gagne, et tous les autres se contentent dans le meilleur des cas des miettes. Cette inégalité flagrante de représentation au parlement des divers partis, fausse complètement le sens des allocations des subventions qui reviennent essentiellement au parti du Pouvoir qui a toujours eu le plus grand nombre des députés au détriment de tous les autres. En d’autres termes avec un tel système, les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.

Un déni d’équité  contraire aux dispositions de l’article 27 de la loi sur les partis politiques.  

Dans ce cas, quelle alternative au système d’allocation des subventions aux partis politiques que nous venons d’évaluer et de décrier ?

Un système non adéquat parce qu’il ne répond pas pleinement à notre volonté de renforcement des capacités du multipartisme congolais qui en a grand besoin.

Nous gagnerons à utiliser des formules plus simples se basant sur des principes simples également :

Distinguons deux grandes phases dans  l’allocation des subventions aux partis politiques nationaux :

Première phase : phase initiale fondée sur l’égalité des droits et l’égalité des chances de tous les 3 ou 4  partis nationaux qui doivent avoir droit chacun, à la même Subvention

Deuxième phase : c’est celle de la vitesse de croisière du nouveau système "Multipartite" promu. On devrait revenir au système basé sur la compétition prévue à l’article 28 de la loi du 26 août 2006.

Cette approche est d’autant plus opportune que le financement privé des partis politiques est strictement limité par la loi et dans les conditions actuelles de notre pays, on peut considérer ce mode de financement comme étant tout simplement inaccessible.

  1. MODELE D’UTILISATION EVENTUELLES DES SUBVENTIONS ALLOUEES AUX PARTIS POLITIQUES

               1 Budget d’équipement

• Constructions : 

siège national du parti,

sièges départementaux,

sièges dans d’autres localités,

école du parti.

• Moyen de locomotion :

Véhicule permanence/siège national,

Véhicule liaison /département,

Autres moyens de locomotion.

• Matériel et mobilier de bureau :

Ordinateur,

Bureaux du personnel du parti,

Autres matériel et mobilier de bureau.

• Matériel de presse/média :

Sonorisation,

Ecran géant,

Photocopieur,

Journal du parti.

• DIVERS :

Groupe électrogène,

Mégaphone,

Drapeaux du parti.

Budget de fonctionnement

• Personnel :

Personnel d’encadrement (permanents),

Autres personnels (chauffeurs, secrétaire, planton),

Consultants (expertise).

• Manifestations et animation :

Meeting,

Anniversaire du parti,

Célébration manifestation internationale,

Participation fête nationale.

• Tenue sessions

• Education et formation

• Congrès international

• Cotisations diverses

• Imprévus  

La réalisation des différentes rubriques prévues aux budgets d’équipement et de fonctionnement conditionne de façon impérative le renforcement espéré des capacités des partis politiques et leur professionnalisation, conduisant à l’amélioration constante du niveau démocratique de notre pays.

Le parti unique subventionné en dépit de son caractère liberticide avait des capacités d’actions qui ne pouvaient laisser indifférent. C’est ainsi qu’il sied de donner au multipartisme congolais, les mêmes chances en accordant à chaque parti, une subvention à la hauteur des enjeux et au service d’une grande cause,    

LA DEMOCRATIE.  

L’importance que laisse prévoir les différentes rubriques inscrites au budget d’équipement et de fonctionnement, le justifie amplement. Cela devrait conduire les politiques nationaux d’avoir des raisons objectives de ne pas une fois de plus, s’enliser dans le clientélisme quelle qu’en soit la forme. 

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 00:51

Gratuité des Pièces, des Soins et l’Automatisation de la Retraite

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)

tricheur.jpgEn cette année 2012, les Congolais, peuple éclairé parmi tous les autres, ne méritent plus d’être manipulés, floués et intoxiqués par des paroles mielleuses et un cortège interminable de fausses promesses qui, pour une certaine opinion, ressemblent bien à une insulte envers le peuple Congolais plongé dans une misère accélérée.

A la vérité, le Congo Brazzaville d’aujourd’hui et de demain n’accordera plus de place aux grands professionnels de la démagogie et du mensonge grossier.

Déclarer la gratuité des documents administratifs au Congo Brazzaville est un acte politique qui ne peut susciter des doutes, des non-dits, des obstacles et des rigidités de tout genre car, dans notre pays, la plupart des lois de ce type n’ont jamais été appliquées.

Et souvent, entre le discours politique et la réalité, il y a toujours eu un grand fossé et des zones d’ombre qui laissent libre cours aux spéculations, aux interrogations et aux doutes cartésiens.

Depuis 2007, la plupart des mesures sociales de ce type n’ont jamais été appliquées !

Depuis la promulgation, le 29 décembre 2011, par Denis SASSOU NGUESSO, de la loi des finances 2012 qui consacre la gratuité des pièces et actes administratifs, rien de concret n’est jusqu’à ce jour observé sur le terrain où, au contraire, l’on note des surprises désagréables en raison de la non application de cette mesure édictée par le Chef de l’Etat.

De qui le gouvernement s’est-il réellement moqué depuis l’adoption de cette loi à l’issue du conseil des ministres du 7 octobre 2011 ? M. SASSOU serait-il piégé par ses propres collaborateurs qui le poussent à prendre des mesures qui, au finish, n’iront que grossir et moisir dans les grands tiroirs des archives ?

En clair, ceux qui entourent et se réclament de M. SASSOU devraient, nuit et jour, suivre ses instructions en prenant à temps et sans tergiverser des textes d’accompagnement devant permettre l’application rapide de toutes les  mesures sociales qu’il ne cesse prendre !

M. SASSOU serait-il piégé par ses propres collaborateurs qui le poussent petit à petit vers la porte de sortie ?

Si non, comment comprendre la non application effective du catalogue des mesures que le président SASSOU promulgue depuis plus de trois ans.

Il y a nécessairement anguille sous roche et volonté manifeste de noyer et faire discréditer M. SASSOU en le poussant directement vers la porte de sortie précipitée !

Cette fameuse gratuité des pièces et actes administratifs serait-elle une simple opération de charme destinée à distraire les Congolais à quelques mois des élections législatives de 2012 ?

Aussi, toutes les mesures portant la gratuité des pièces et actes administratifs seraient-elles prises dans le seul but d’émouvoir et distraire le peuple Congolais afin d’apaiser le climat social ?

Car, il est navrant de constater que ces mesures ne sont jusqu’ici que l’ombre d’elles-mêmes en ce qu’elles ne sont jamais appliquées malgré la présence de plusieurs attachés, conseillers, ministres, délégués et autres obligés qui se bousculent et se rivalisent pour, semble-t-il, accompagner le président SASSOU dans sa politique de modernisation du Congo.

Depuis plus de 4 ans, où en sommes-nous aujourd’hui avec l’automatisation annoncée avec fracas du départ à la retraite pour tous les fonctionnaires ?

Où en sommes-nous avec la gratuité des soins de paludisme pour les enfants de moins de 15 ans ? Pourquoi les choses ne bougent-elles pas malgré la bonne volonté et tous les engagements politiques pris urbi et orbi ? C’est là où le bas blesse.

La gouvernance du mensonge et de l’opportunisme politique doit laisser la place à la vérité et au pragmatisme, voilà ce que les Congolais attendent des membres du gouvernement et leurs sous traitants.

A quel jeu insolite voudrait-on entrainer les Congolais qui s’apprêtent déjà à tirer tous les avantages directs et indirects liés à cette gratuité des documents administratifs ?

Evitons de raisonner idiotement comme des jeunes Congolais nés en Suède ou en Australie et qui viennent de fouler le sol congolais ?

Sans des textes d’accompagnement et des mesures de contrôle et de suivi, quel agent de la Direction Générale de Surveillance du Territoire (DGST) et relevant des Services d’Immigration pourrait, sans un petit bakchich, délivrer gratuitement et en un laps de temps un passeport ?

Sans un contrôle sérieux et des textes d’accompagnement, quel cadre moyen, accablé par les dettes, et évoluant à la mairie de Ouenzé, Poto-Poto, Bacongo ou Talangai, par exemple, perdra tout son précieux temps pour l’enregistrement ou la signature d’une pièce administrative pour laquelle, à vrai dire, il n’a plus aucun intérêt matériel à gagner ?

Pour la petite histoire, rappelons que le fait n’est pas nouveau au Congo Brazzaville car, il est  bien connu de tous que la plupart des décisions qui ont été prises par le gouvernement n’ont pas été toujours suivies d’effets, faute de suivi, de contrôle et surtout de manque de vigilance de la part des décideurs qui, très souvent, abusent de la naïveté et de la passivité des populations incapables de revendiquer à ciel ouvert.

Pour Mme Sophie, 48 ans, que nous avons interrogée, non loin des Brasseries du Congo, à Mpila Brazzaville, la logique ne doit pas déserter notre raison car "lorsque c’était payant et plein de tracasseries, les citoyens rencontraient mille et une difficultés pour la signature d’une petite pièce administrative, maintenant, que toutes ces pièces administratives sont gratuites, croyez-vous réellement qu’il sera très facile de les avoir"?

Comme par un coup de bâton magique, tous les agents malhonnêtes qui peuplent nos administrations publiques vont-ils désormais assurer gratuitement toutes les prestations liées à la délivrance des pièces et actes administratifs ?

Soyons réalistes ! Qui pourrait oublier la corruption, la cupidité et la recherche du gain facile qui ont gagné tous les services publics ?

A cela, il faudrait ajouter le laxisme, la lourdeur administrative et la démotivation de la plupart des agents publics dont la triste réputation aurait même déjà dépasser nos frontières nationales.

Soyons en rassurés, les Congolais, habitués à entendre des catalogues de promesses interminables ont de plus en plus les regards tournés ailleurs.

Au regard de ce qui précède, il y a lieu de se poser la question de savoir à quoi bon arrêter des mesures de grande ampleur lorsqu’on sait pertinemment que, sans une batterie de textes d’accompagnement, celles-ci ne seront pas appliquées à la lettre par ceux qui animent nos services publics pourris et corrompus jusqu’à la moelle épinière ?

En plus, le plus grand danger de cette gratuité est, sans doute, la mauvaise gestion de nos registres d’Etat-civil et le risque de voir des milliers d’étrangers incontrôlés acquérir gratuitement et facilement tous les actes et pièces administratives.

A quelques mois des élections législatives, certains acteurs politiques ainsi que des milliers d’étrangers en situation irrégulière au Congo Brazzaville ne devraient pas hésiter de profiter de cette aubaine pour "bourrer et brouiller" notre corps électoral, gonfler les listes avec tout ce que cela comporte comme conséquences politiques et dérapages. 

La morale et l’histoire politiques nous enseignent toujours qu’entre le discours et la réalité, il y a toujours un grand fossé qui, dans nos sociétés en crise, fait planer une kyrielle de doutes en raison des réalités culturelles et socioprofessionnelles, des comportements désinvoltes des uns et des autres dans un pays comme le nôtre, où, l’esprit patriotique, le civisme et l’amour du travail ne sont plus que de vieux souvenirs. Qui dit mieux ?

La semaine dernière, une enquête menée par notre rédaction dans la plupart des administrations publiques a montré que jusqu’au moment où nous bouclons cette édition, rien n’a changé et les choses ne devraient pas bouger d’un seul iota en raison de nombreux obstacles et de rigidités mentales qui ont pris corps dans la plupart des administrations publiques. A la Direction générale des transports terrestres par exemple, les usagers de voitures continues à déverser d’énormes sommes pour se faire délivrer les cartes grises.

SASSOU NGUESSO qui réalise son deuxième et dernier mandat septennal à la tête du Congo Brazzaville , serait-il piégé par ses propres collaborateurs qui lui poussent à prendre des mesures irréalistes ou utopiques qui, au finish, n’iront que grossir les grands tiroirs des archives du Gouvernement du Chemin d’Avenir ?

En conclusion, l’année 2012 qui vient de commencer sera une année de vérité, de transparence, de changement de mentalité afin de mettre en exergue la pratique et la bonne gouvernance administrative et politique. Affaire à suivre.

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N’est-ce pas un signe de l’enivrement du pouvoir ?

Les agents de l’ACI injustement chassés de leur terrain au profit de la Fondation Edith Bongo

Incroyable, mais vrai, des telles choses ne peuvent que se passer au Congo Brazzaville, n’est-ce pas ? La spoliation du terrain abritant l’Agence Congolaise d’Information (ACI), décidée récemment par on ne sait quelle autorité nationale, malveillante, est vraiment arbitraire parce qu’elle ne peut se fonder sur aucun texte juridique en vigueur dans notre pays.

Cette décision aberrante et absurde ne cesse de faire réagir beaucoup de nos compatriotes qui se posent la question de savoir si une association ou une ONG quelconque, peut se targuer les pleins pouvoirs de s’approprier un terrain appartenant à l’Etat, sous le prétexte fallacieux qu’elle est la fondation d’un fils ou d’une fille d’un président de la République ? N’est-ce pas là un signe de l’ivresse du pouvoir ?

N’est-ce donc un acte qui relève des pratiques moyenâgeuses, comme au temps des royaumes  quand les hommes forts de la cour royale avaient le droit de mort et de vie sur tous les citoyens, sans exception aucune. M. SASSOU est-il étranger à ce genre de pratiques qui ne font que ternir son image de marque et augmenter son impopularité ?                     

Paix à son âme, Mme Edith Lucie BONGO ONDIMBA, qui a toujours aimé vivre dans la modestie et la simplicité, mais aussi respecter les autres, quels que soient leur âge et la couche sociale à laquelle ils appartenaient, n’aurait pas cautionné ce genre de compromission, qualifié par beaucoup de nos compatriotes de gâchis, même sous le prétexte de doter sa fondation d’un siège moderne.

La nouvelle sur la spoliation du terrain abritant le siège de l’ACI, la seule agence de presse nationale de notre pays, continue de faire frémir de nombreux intellectuels dont les chevaliers du micro et de la plume qui s’interrogent si le pays est gouverné ou non, pour que ce genre de désordre soit toléré même au plus haut sommet de l’Etat.

A cela s’ajoutent plusieurs représentations diplomatiques accréditées au Congo Brazzaville, qui voient à travers cet acte odieux et inadmissible, la négligence et le manque de considération dont est victime l’Agence Congolaise d’Information, la seule de notre pays, et d’autres mass-médias.

Où sont donc passées les démonstrations tonitruantes et spectaculaires faites sur un fond médiatique très appuyé, auxquelles nous a habitué le ministre Pierre MABIALA, en charge des affaires foncières et du domaine public ? De quel côté, se trouve le ministre de la Communication, M. Bienvenu OKIEMI, porte-parole du gouvernement, chargé des relations avec le parlement ?                   

N’est-ce pas lui, qui devait être le premier à dénoncer avec la dernière énergie les bêtises pareilles ? Est-il donc lui aussi complice de cet acte inqualifiable, qui ne pourrait que le discréditer, comme certains amblyopes du pouvoir actuel qui ne tirent pas les leçons de tout ce qui se passe ailleurs ? Où sont-ils aujourd’hui, les hommes dits forts de l’ancien guide libyen, des ex-dictateurs tunisien et égyptien ? La liste n’est pas exhaustive.

Qui, de nos compatriotes peut rester indifférent à l’affaire concernant la spoliation par la Fondation Edith Lucie Bongo du terrain abritant l’ACI ? La course sauvage et effrénée visant la spoliation des terrains relevant notamment du ministère de la Communication continue, inexorablement et sûrement, de suivre son petit chemin au su et au vu de tout le monde, même ceux qui sont habiletés à éradiquer ce phénomène. M. SASSOU ne devait-il pas peser de tout son poids pour tordre le cou à cette bêtise ?

En effet, l’annonce officielle de la spoliation du terrain de l’ACI, qui, de facto va autoriser les prétendus membres de la Fondation Edith Lucie Bongo de chasser les travailleurs de cet organe de presse, a été faite le 24 janvier 2012 Au cours d’une assemblée générale des Agents de l’ACI, par le Directeur général par intérim de l’ACI, M. Léon NKAYA. Cette unique agence de presse du Congo, créée en 1961, a été sommée de quitter les lieux avant le 15 février 2012, pour s’installer dans l’ancien site de la télévision congolaise, avant rejoindre les autres médias publics à Nkombo-Matari, dans la banlieue Nord de Brazzaville.            

Lors de cette assemblée générale, M. Léon NKAYA a notifié que cette décision ministérielle était exécutoire dans les brefs délais, pour des raisons privées et non élucidées.

Peut-on dans ce cas, parler d’une expropriation d’un domaine de l’Etat pour une utilité privée, contraire aux textes en vigueur dans le domaine des expropriations pour utilité publique ? La Cour suprême ne devrait-elle pas être interpellée pour l’aliénation par une organisation privée d’un domaine appartenant à l’Etat.

Ce terrain de l’ACI situé au centre ville, en face de la direction générale des grands travaux, qui était beaucoup convoité pour son emplacement, a fini par tomber dans la vague, dans le désordre organisé par les hommes forts du pouvoir s’agissant de la spoliation des domaines de l’Etat qui sont placés au centre-ville.

Plusieurs exemples sont cités dans cette occupation anarchique du domaine public par des dignitaires du pouvoir de SASSOU, à Pointe-Noire, Brazzaville, Dolisie,  Owando, Ouesso où des terrains relevant des ministères sont spoliés par des tierces personnes bien connues, agissant pour des intérêts privés. Le cas de Daniel’s Club Hôtel à Owando, érigé dans l’ancien site de l’ACI dans la Cuvette, sans compensation dans la ville pour installer les bâtiments de cet organe de presse d’Etat.

A Brazzaville, les installations appartenant au ministère de la Communication, donc à l’Etat, sont en permanence aliénées. Les logements réservés aux fonctionnaires de la presse publique à savoir la radio, la télévision, l’ACI et d’autres structures sont dans la ligne de mire des dignitaires du pouvoir de M. SASSOU, sans être inquiétés. En un laps de temps, il y a deux faits qui éclaboussent le pouvoir de M. SASSOU. Les spoliations de l’espace Bernard Kolélas dont une partie servira à la construction d’une station service et la spoliation du domaine de l’ACI.        

Arrêtons nous un instant pour scruter ces faits. Que nos dirigeants soient sérieux. Comment pensez-vous que dans une zone où sur un rayon de cent mètres, il y a près de six stations service. Et puis là où sera placée cette station, n’en déplaise aux détracteurs de Talassa, avec ces voies étriquées, le trafic sera infernal à ce carrefour.

En toute vérité, ce sont là des actes qui frisent la provocation, l’incitation à la haine aux fins de soulever des populations, les mater et mettre entre parenthèses les élections à venir, ce n’est pas clair ?

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Des Mesures Impopulaires, Sans Mesures d’Accompagnement, Par Un Président Impopulaire

Où sont passés les colonels de la DGST et des extrémistes du système ?

Depuis bientôt deux mois, le gouvernement de M. SASSOU multiplie des mesures sans tenir compte, du panier de la ménagère, du SMIC et des mesures d’accompagnements. A cela s’ajoute  le manque de communication en vue de vulgariser lesdites mesures comme cela s’était fait pour la campagne réussie d’identification des abonnés de téléphone mobile. Parmi ces mesures, nous pouvons citer entre autre, l’interdiction d’importer les voitures de plus de sept ans, l’usage des sacs en plastiques...

Depuis le vendredi 20 janvier 2012, date qui a coïncidé avec le 10ème anniversaire du vote de la Constitution du 20 janvier 2002, l’importation et l’usage dans notre pays des sacs en plastique, communément appelés "sachets" sont strictement interdits au Congo Brazzaville.

Cette décision, apparemment salutaire, mais malheureusement très mal accueillie par beaucoup de nos compatriotes, a été mise en exécution sans une quelconque mesure d’accompagnement. Du coup, le mécontentement, l’indignation et la colère des commerçants utilisant ces emballages incriminés ne s’étaient pas fait attendre.

Un léger flottement avait été également ressenti sans aucun doute dans l’exercice de leurs activités commerciales. Un petit couac qui n’était donc pas prévu, n’est-ce pas ?

Les premières victimes : les vendeurs de glaces appelées "sky", de yaourt, d’eau pure, d’huile de palme, de foufou, etc.

Depuis la mise en œuvre de cette mesure, ces commerçants, très embarrassés aujourd’hui, ne savent plus à quel saint se vouer. Ils n’ont pas encore trouvé les emballages appropriés, hygiéniquement parlant, pour servir dignement leurs clients, selon les règles de l’art. N’est-ce pas les pousser à utiliser n’importe quels papiers ramassés à la sauvette dans toutes les poubelles, les rues, les avenues, les administrations publiques et privées ?

N’est-ce pas les pousser à utiliser toutes ces bouteilles vidées de leur contenu, qui sont jetées dans des endroits hautement insalubres et horribles, comme cela se passe ces derniers temps au su et au vu des responsables en charge de l’hygiène dans notre pays ? Ces phénomènes vont donc s’accentuer, mais lesquels en seront victimes, n’est-ce pas le bas peuple ? Ne nous voilons pas les yeux puisque tous ceux qui ont l’argent "ne mange pas" au marché Total, de Ouenzé, de Moungali ou de Poto-Poto. Est-ce du mensonge ?  

Le gouvernement qui a fait diffuser tardivement des messages dans les médias pour appeler les populations à ne plus utiliser des emballages en plastique, aurait pu d’abord avant l’application de cette décision, mener de grandes campagnes de sensibilisation en la matière et envisager également des mesures d’accompagnement. 

Ce qui accélère la pollution dans notre pays, ce ne sont pas seulement les sacs en plastique, il y a aussi les déchets issus des feuilles de manioc, du papier et les autres emballages utilisés pour le  ciment et les bouteilles en verre, vidées de leur contenu, qui sont abandonnés ça et là.

On aurait pu commencer, avant d’interdire l’importation des sachets et leur utilisation, par réunir toutes les conditions nécessaires dont l’importation des emballages véritablement biodégradables ou la création des usines devant produire des emballages recommandables, appropriés et n’ayant aucun risque sur l’environnement et la santé de l’homme, conformément aux normes édictées par  l’OMS.

Faute d’emballages appropriés et hygiénique, chacun en fait à se tête

S’agissant des vendeuses de beignets, par exemple, celles-ci font recours aux vieux journaux pour servir leurs clients. Or, les spécialistes en santé déconseillent ce papier parce qu’ils contiennent des écrits à l’encre noire, considéré comme toxique, donc très dangereux pour la santé. Il faut loger dans le même registre les vendeuses de farine de manioc, appelé communément "foufou". Celles-ci font recours au papier utilisé comme emballage pour le ciment. Là aussi, on n’est sans ignorer que le ciment est aussi toxique. Comme pour dire qu’un aliment comestible comme le foufou ne peut pas faire bon ménage avec le ciment. 

Le pouvoir de Brazzaville n’est-il pas  allé trop vite en besogne dans ce cadre, en mettant la charrue devant les bœufs ? Il fallait donc commencer par informer sérieusement les populations sur toute l’étendue du territoire national, comme l’avait fait l’Agence de Régulation des Postes et Communication Electronique (ARPCE) pour l’identification des abonnés des sociétés de téléphonie mobile opérant dans notre pays. A cet effet, on avait pris tout le temps pour organiser des compagnes de sensibilisation à tous les niveaux.

Qu’envisage-t-on pour la fabrication de nouveaux emballages conformes aux normes de l’OMS ? Si dans les jours à venir, des emballages biodégradables étaient importés ou fabriqués dans des usines locales qui seront, peut-être créées, qu’est-ce qui va garantir que  ces emballages seront biodégradables puisqu’on n’a pas de spécialistes formés en la matière ?

En adéquation avec "Le Chemin d’Avenir", ce programme gouvernemental qui repose sur deux piliers, à savoir la modernisation et l’industrialisation, il est impérieux que des efforts soient pris par le pouvoir actuel pour ne pas plonger la population dans le désarroi. On ne peut pas prôner la modernité et permettre aux populations de vivre dans des conditions moyenâgeuses, n’est-ce pas ? Les maires des grandes agglomérations qui sont surtout concernés par l’affaire des sachets, dont le député-maire de Brazzaville, M. Hugues NGOUELONDELE, sont interpellés au premier chef.

Vouloir d’une chose et de son contraire

Comme quoi, en voulant résoudre la question de l’insalubrité et de l’infiltration des eaux par l’interdiction des emballages en sachet, le gouvernement laisse libre cours à l’utilisation des emballages incontrôlés, qui ne sont pas forcement hygiéniques, pour prétendre mettre le peuple à l’abri des microbes.

N’est-ce pas donc alors vouloir d’une chose et de son contraire ? Il y a aussi péril en la demeure parce que l’utilisation des papiers incontrôlés de toutes sortes, expose également les populations à des nombreux risques et conséquences incalculables. Si les sachets sont nocifs pour la santé, les emballages incontrôlés le sont tout autant.

2012, déclarée comme année de la santé et de l’assainissement, notamment n’est-elle pas mal partie ? Connaissant l’importance de la question, M. SASSOU aurait pu en parler avec les mots qu’il faut, avant d’attendre des véritables mesures d’accompagnement, visant à préserver son peuple des maladies qui pourraient être transmises par des emballages malpropres.

Prélude de passer au décret n° 2011-489 du 29 juillet 2011 portant réglementation de l’importation et la réception technique des véhicules automobiles d’occasion, il faut le dire haut et fort par ailleurs, que  les matières plastiques, dérivés du pétrole sont un danger permanent pour les terres agricoles et autres.

Les matières plastiques, un danger permanent pour les terres agricoles 

Au fait, comment allons-nous vivre en paix et espérer faire du Congo un pays émergent à l’horizon 2025, si nous ne protégeons pas, efficacement notre environnement qui se détériore au fil des mois, au vu et au su des pouvoirs publics ?

La gestion des emballages en  plastique devient une préoccupation eu égard aux désastres incalculables que ces matériaux nuisibles et toxiques provoquent en détruisant l’environnement du fait de  l’accumulation qui bouchent les canaux d’évacuation des eaux usées et pluviales. A cela, il sied de noter l’imperméabilité du sol, la formation d’une couche imperméable et la réduction du taux d’infiltration des eaux de pluie.

En outre, la fermentation de ces résidus accumulés favorise, à long terme, l’émergence d’un gaz cancérigène notamment dans la plupart des grands centres urbains de notre pays qui, sur le plan environnemental, présentent un tableau très sombre et hideux.

Plus qu’hier, il est temps que les autres formes d’emballage dégradables ou recyclables soit vulgarisées et valorisées dans les meilleurs délais afin de lutter efficacement contre la prolifération des matières plastiques.

Le Décret Qui Fâche

Le décret n° 2011-489 du 29 juillet 2011, portant réglementation de l’importation et la réception technique des véhicules automobiles d’occasion, jugé perfide par beaucoup de nos compatriotes serait-il la solution aux questions ayant motivé la prise de cette décision ? Les Congolais pauvres ne sont-ils pas une fois de plus lésés ? Que cache donc ce décret ?

En son article 5 du Chapitre 2, sur l’Importation, il est stipulé: "Les véhicules automobiles d’occasion importés ne doivent, en aucun cas, dépasser après la date de la première mise en circulation, sept ans d’âge, pour les véhicules de tourisme et de transport de personnes ; dix ans d’âge, pour les véhicules de transport de marchandise".

Le peuple congolais n’est-il pas dans son droit de se poser les questions sur les vraies motivations des autorités à promulguer un tel décret à la place d’une loi émanant du Parlement, qui est par définition la voix du peuple ? 

Une république démocratique ne doit pas se gouverner à coups de décrets présidentiels. Les élus du peuple doivent être l’expression de son peuple. En optant de décréter la réglementation de l’importation et la réception technique des véhicules d’occasion, le gouvernement n’a-t-il pas évité, comme il est de coutume, un débat démocratique au Parlement pour expliquer les bienfaits de cette réglementation ?

Notre approche se veut génératrice d’idées et de pistes de solutions, loin de toute polémique stérile ou de récupération politique. Il nous semble particulièrement utile de replacer d’abord la problématique de la pollution dans le contexte plus vaste de la lutte contre le réchauffement climatique et ensuite revenir sur les pistes de solutions.

En l’absence d’un débat démocratique sur les vraies motivations, le très patriotique journal Talassa  ausculte les motifs qui ont poussé nos dirigeants à une telle décision. Pour ce faire, quelques hypothèses en guise d’analyse ont été décryptées.

Le Prétexte de l’Environnement et de la Pollution Brandi par les Autorités Cloche-t-il ?

Le  gouvernement spécule que les véhicules de tourisme et transport de personnes de plus de sept ans et les véhicules de transport de marchandises de plus 10 ans, sont plus polluants. Il s’agirait donc de réduire le dioxyde de carbone (CO2), n’est-ce pas ?

Le dioxyde de carbone est un des gaz à effet de serre contenu dans l’atmosphère, il est de bon aloi d’encourager le gouvernement de lutter contre le réchauffement climatique. Les politiques de lutte contre le réchauffement climatique qui ne doivent pas être circonscrites, devraient tenir compte des dimensions régionales et sous régionales.  

L’impact d’une telle politique se limitant aux seuls véhicules de sept ans et 10 ans est négligeable. Cela n’est-il pas une tempête dans un verre d’eau ?  N’est-ce pas une aberration quand on sait que l’âge de la grande majorité des véhicules circulant sur le territoire national est de plus de sept ans au moins ? 

Aujourd’hui, le Congo Brazzaville est-il en mesure de publier des données météorologiques ou climatiques de pollution de l’air dans son espace ? Dans l’affirmative, quel est donc le taux de pollution de l’air acceptable ?

En plus, si par ricochet ce décret qui vise aussi à interdire l’importation des moteurs d’occasion et  les pièces de rechange, est l’ultime solution pour éradiquer certaines questions liées à l’émission des gaz à effet de serre, quelle politique de lutte contre la pollution au CO2 le gouvernement a-t-il déjà envisagé pour les véhicules en provenance des pays frontaliers, et pour les gros engins de travaux publics ?

D’énormes quantités de carbone sont séquestrées dans le permafrost

Les scientifiques appréhendent aujourd’hui le pire concernant une hausse rapide des températures dans l’Arctique dont les sols gelés représentent 18,8 millions de kilomètres carrés.  Ils craignent que le dégel du sous-sol du Grand Nord, appelé permafrost, risque de "larguer dans l’atmosphère des quantités de gaz à effet de serre bien supérieures à ce que prévoient les modèles actuels"

Selon une quarantaine de scientifiques de plusieurs pays réunis en réseau (Permafrost Carbon Network), "on a calculé que le dégel du permafrost pourrait rejeter des quantités de gaz à effet de serre équivalentes à ce que produit la déforestation, savoir 15 et 20% des émissions mondiales". Mais dans la  mesure où ces rejets incluraient du méthane, l’effet global sur le climat pourrait être, d’après ces scientifiques, 2,5 fois plus important.

L’attention doit être tout autant portée sur la quantité de biomasse renfermée dans les sous-gelés du Grand Nord, sous forme de restes d’animaux et de plantes accumulés au cours des millénaires qui est évaluée à 1700 milliards de tonnes de carbone. Un document du Magazine Nature rappelle que "Cela représente quatre fois plus que tout le carbone, émis par l’activité humaine au cours de la période industrielle et le double de ce que l’on peut trouver dans l’atmosphère aujourd’hui".

Pour les scientifiques la grande inconnue se porte sur la quantité de méthane qui pourrait être relâchée par rapport au dioxyde de carbone. Le groupe valide l’idée selon laquelle il s’agirait très majoritairement du CO2, le "méthane ne devant représenter que 2 % des émissions quelque soit le scénario de réchauffement".

Mais cela reste une estimation très incertaine, comme le reconnait Gerhard KRINNER.  Il serait bien de ne pas la dépasser. "En effet, le méthane dispose d’un potentiel de réchauffement évalué à 25 fois, plus puissant, par rapport au CO2. Les effets seraient dramatiques et risqueraient d’emballer le cercle infernal puisque les gaz à effet de serre existant déjà dans l’atmosphère causent le réchauffement climatique, qui, lui-même, favorise la fonte du permafrost responsable à son tour d’un relargage supplémentaire de gaz à effet de serre".

Le dioxyde de carbone n’est donc pas le seul en cause. L’Organisation Météorologique Mondiale pointe également deux autres gaz à effet de serre, le méthane et le protoxyde d’azote. "Les émissions du protoxyde d’azote qui sont essentiellement dues à la combustion de la biomasse, à  divers procédés industriels et à l’épandage d’azote, ont également un effet destructeur sur la couche d’ozone".

Tout en maintenant l’effort indispensable sur le dioxyde de carbone (CO2), il est judicieux de ne pas négliger l’impact des autres gaz à effet de serre comme le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (NO2), ou l’ozone (O3), si on veut que les politiques de lutte contre le réchauffement climatique soient plus efficientes, donc ne tournent pas au fiasco.

Le Méthane (CH4) est tout Aussi Nuisible que le Dioxyde de Carbone (CO2)

La décomposition des ordures dégage d’importantes quantités de méthane. Ce gaz dégagé a une forte teneur en méthane, soit 25 fois plus polluant que le dioxyde de carbone (CO2). Selon l’Organisation Météorologique Mondiale "les concentrations de gaz à effet de serre, dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4), protoxyde d’azote (NO2) dans l’atmosphère responsables du réchauffement climatique, n’ont jamais été aussi élevées. Malgré tous les discours et les mesures prises par les Etats, elles continuent donc d’augmenter".  

Le dioxyde de carbone n’est pas le seul en cause. L’Organisation Météorologique Mondiale  pointe également deux autres gaz à effet de serre, le méthane et le protoxyde d’azote. Les émissions du protoxyde d’azote qui sont essentiellement dues à la combustion de la biomasse, à  divers procédés industriels et à l’épandage d’azote ont également un effet destructeur sur la couche d’ozone. Une étude française démontre également que "l’impact du gaz libéré par les ruminants, les déjections animales ou les décharges d’ordures ménagères, sont beaucoup trop sous-estimé aujourd’hui".

La Déforestation et les Biocarburants

La déforestation est le phénomène de régression des surfaces couvertes de forêts. Elle résulte des actions de déboisement, puis de défrichement liées à l’extension des terres agricoles ; d’une exploitation excessive ou anarchique de certaines essences forestières et de l’urbanisme.  La déforestation concerne actuellement les forêts tropicales. Elle serait responsable de 18 à 20% des émissions de gaz à effet de serre.

Les biocarburants ne sont pas aussi la solution effective au problème de l’effet de serre, comme l’affirment de nombreux experts en la matière. Il est impératif de noter que cultiver la terre pour en faire du carburant qui alimente les machines alors que le reste du monde meurt de faim et de surcroît détruire les forêts avec leur potentiel de la biodiversité, est un non sens.

Au Congo Brazzaville, tout comme dans la plupart des autres pays africains, on privilégie encore le choix de décharges d’ordures ménagères. Le tri n’a pas encore fait son apparition dans les grandes villes congolaises. Des montagnes de détritus qui ont existé depuis belle lurette, devraient être gérées et exploitées, à condition qu’une volonté politique s’exprime pour réellement lutter contre le réchauffement climatique.

Voilà pourquoi, le régime actuel ne devrait pas mettre la charrue avant les bœufs, en prenant des décisions injustes qui ne résolvent que partiellement les questions liées aux gaz à effet de serre, tout en occultant celles touchant aux conflits d’intérêts.

Le gouvernement serait-il poussé dans ce cadre par des lobbies économiques et financiers qui veulent le prendre en otage ? Sinon comment expliquer que la précipitation due à la prise de ce décret, alors que le petit commerce de voiture d’occasion occupe aujourd’hui un bon nombre de jeunes congolais, soustraits du chômage chronique qui s’élève de 34 %, selon les chiffres rendus publics par l’Office national de l’emploi et de la main-d’œuvre.

Car, il est sans ignorer que cette défaillance est susceptible d’enclencher des mouvements de contestation, comme on l’a vu récemment dans les pays arabes de l’Afrique. Le gouvernement n’a-t-il pas intérêt à subjuguer les effets néfastes d’un printemps congolais ? Avant de revenir sur ce dossier, nous apprenons que le gouvernement semblerait se ressaisir mais pas clairement en suspendant jusqu’à nouvel ordre cette mesure.

Des Mesures Impopulaires, par un Président Impopulaire

C’est ce qu’affirment beaucoup de nos compatriotes qui pensent que chez nous de nombreuses mesures qui devraient être longuement muries d’abord, sont appliquées à la hâte pour plusieurs causes. On agit aussi comme on le fait, depuis fort longtemps, au plan politique. Pour des cas pareils, le dialogue citoyen n’est-il pas parfois utile ?

La preuve, en 2002, M. SASSOU s’était fait élire par un hold-up électoral, comme beaucoup de nos compatriotes ne cessent de le dire, après avoir écarté de la courses les grosses légumes de l’opposition de l’époque qu’il avait condamné à l’exil depuis la fin de la guerre du 5 juin 1997, dont Bernard KOLELAS, Jacques Joachim YHOMBY-OPANGO, Pascal LISSOUBA,…

C’est autant dire que son plébiscité de plus de 90% de voix à la présidentielle de 2002, n’était pas l’émanation du peuple. Si ces élections étaient régulières et transparentes, M. SASSOU ne les aurait pas remportée. Le peuple l’avait du reste désavoué depuis l’année 2002,  où il était sorti troisième après Pascal LISSOUBA et Bernard KOLELAS.

En 2009, M. SASSOU s’est aussi fait élire par un hold-up électoral, avec un taux d’abstention record. Mais il avait été donné vainqueur avec près de 70 %, sans oublier le fait qu’il avait fortement limité les chances des candidats de l’opposition parmi lesquels Mathias DZON ; ils étaient interdits de mener à bien leurs campagnes électorales. Ce n’est donc pas le peuple qui l’avait réélu en 2009.

Le chef de l’Etat congolais aurait pu, avant d’interdire l’importation des sachets, s’inspirer du modèle des pays voisins qui ont expérimenté le remplacement du sachet par des emballages biodégradables. C’est le cas du Rwanda, où des emballages recommandables sont systématiquement offert à qui le désire, dès la descente d’avion à l’aéroport de Kigali. Comme quoi, dans notre pays on est plus apte à copier des mauvais exemples que les bonnes.

Hélas ! Pour n’avoir pas mesuré l’embarras dans lequel sa décision devait plonger la population, on est devant une évidence, comme l’avait dit Saint-Juste : "Le peuple n’a qu’un ennemi. C’est son gouvernement".

Le gouvernement s’est empressé dans la foulée sans mesures d’accompagnement, à installer des poubelles publiques dans les coins et recoins des quartiers et sur la voie publique pour éviter que les Congolais ne jettent pas, n’importe où les nouveaux emballages. Les emballages même biodégradables jetés n’importe où, salissent-ils aussi la ville ?

Il sied de dire haut et fort, que la mesure d’interdiction des sachets n’est pas mal en soit puisque, les matières plastiques, dérivés du pétrole, sont un danger permanent pour les terres agricoles et autres. Mais il faut faire les choses selon les règles de l’art.

Que font nos officiers supérieurs de la DGST et autres afin de prévenir des soulèvements populaires pour les mesures impopulaires ? Au lieu de rivaliser dans la répression ces officiers devraient aussi peser  de leur poids pour infléchir les politiques dans la prise des décisions impopulaires.

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 22:53

LES OSCARS D’EWO

Que 2012, soit le point de départ d’une renaissance démocratique devenue indispensable

Par Jean Bruno AYEL’O (Talassa)  

luvuentendu.jpgAprès 51 ans d’indépendance, les Congolais ne vont pas éternellement et sans frais pour eux, mentir aux autres Congolais. La politique au Congo ne va pas éternellement et sans risque pour ses acteurs, ressembler à un marché de dupes. Nous avons tous souhaité la démocratie politique, ce n’est pas pour mentir, pour voler et pour tuer.

Ce n’est pas non plus pour favoriser la montée en flèche du tribalisme qui prend de l’ampleur au Congo Brazzaville. Et nous ne recherchons pas la paix et la cohésion sociale pour sécuriser les menteurs, les voleurs des malles du Trésor ou des Impôts et tous ceux qui surfacturent les devis !

Pour l’essentiel, quand nous aurons posé les vraies bases de l’unité nationale, la transformation sociale s’en trouvera facilitée dans la mesure où le recensement administratif et l’ensemble des opérations électorales ne seront plus redoutés comme les échéances de tous les dangers. Elles seront tout simplement le point de départ d’une renaissance démocratique devenue indispensable.

Dès lors, les questions de la paix et de la sécurité auront rodé le dialogue politique et social, et exalté le consensus comme mécanisme d’évitement des crises sur les problèmes sensibles et d’intérêt national.

En outre, la citoyenneté politique appellera alors le plus grand nombre, par le moyen d’une pratique conséquente de la décentralisation, à la prise des décisions sur tout ce qui concerne le développement économique et socio culturel dans les districts jusqu’au dernier village du Congo Brazzaville.

La distance qui sépare les Congolais de la Nation est de plus en plus grande

C’est une erreur des soit disant intellectuels congolais, notamment les politiques qui conçoivent des projets de société en ignorant la volonté de ceux-là même que ces projets sont censés prendre en charge et qui, le plus souvent en sont les acteurs principaux.

Jusqu’à ce jour, l’expression des consciences nous a permis de mesurer la distance qui sépare encore les Congolais de la Nation, de la chose publique, de la République et de l’intérêt général…

Décidemment, au Congo Brazzaville, le futur est là pour régler les comptes au présent ingrat, car, pour la plupart des opérateurs politiques de notre époque, le présent n’a cessé d’être toujours enivrant, magique, envoûtant avec sa cohorte de plaisirs, de voyages de noces, de réjouissances interminables et surtout de mallettes d’argent volé !

C’est sans doute ce qui justifie le déficit de patriotisme et la présence dans les esprits de la plupart des Congolais des notions de Nord/Sud, de sinistre mémoire.

En guise de rappel, notre pays est sans doute victime de sa propre histoire : les premiers partis politiques ont été crées sur des bases ethniques (UDDIA, MSA, PPC).

Dans toutes nos grandes villes, Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie, par exemple, l’occupation de certains quartiers par les populations s’est faite essentiellement sur des bases ethnico tribales : Bacongo, Makélékélé, Diata, Moutabala, Talangai, Mikalou, Ouenzé, Ngamakosso à Brazzaville.

Il en est de même pour les quartiers Mvoumvou, Mbota et Mouyondzi à Pointe-Noire sans oublier les quartiers Baloumbou, Batsangui à Dolisie, etc.

Pire. Les deux plus grandes équipes de football de notre pays ont, plus ou moins, longtemps représenté le Nord et le Sud du Congo.

Comment allons-nous alors briser ces clichés liés à notre histoire désordonnée ?

Comment pouvons-nous, aujourd’hui, panser ces plaies béantes si, ici et là, nous cultivons le tribalisme et le clanisme dans la gestion des affaires publiques qui, au Congo Brazzaville, sont pour la plupart confiées aux cadres issus d’une ethnie qui se veut dominante et toute puissante ?

En effet, si l’élection constitue le fondement de toute démocratie, le tribalisme peut être considéré comme le plus grand virus de la vie démocratique en ce qu’elle sape la sincérité du vote, fausse le jeu démocratique en instrumentalisant tous les électeurs.

Le tribalisme, le plus grand virus du jeu démocratique

Ceux qui pensent à demain donc au Congo Brazzaville de demain sont à respecter, mais ceux qui pensent à une gloire politique qui résiste au contexte politique actuel et s’impose à l’histoire, s’exposent et seront tôt ou tard confondus par le vent de la démocratie qui souffle ou soufflera à une vitesse inimaginable.

C’est pour cela qu’au-delà des postures politico triomphalistes de certains "nominés des Oscars d’Ewo 2011", le Recensement Administratif Spécial (RAS), l’établissement des listes électorales ainsi que le nouveau découpage électoral devraient se faire par une commission nationale comprenant l’administration, les partis politiques les plus représentatifs sans oublier la société civile, la vraie.

Enfin, plus qu’en 2007 et 2009, la maîtrise du corps électoral devient une exigence pour la transparence et la sincérité d’un scrutin démocratique que l’on souhaite apaisé, transparent, civilisé et surtout riche d’espérances pour le bien de tous.

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Révision de la Constitution, élections 2012 et 2016

Les dés semblent être pipés avec le risque de résurgence des barricades et autres

Par Ghys Fortuné DOMBE BEMBA (Talassa)

La révision de la constitution, les élections législatives de 2012 et présidentielles de 2016 sont des sujets qui continuent à faire couler beaucoup d’encre et de salive. Il serait ignoble sinon aberrant de ne pas en parler vu la kyrielle des conséquences que la révision de la constitution et les élections génèrent à travers l’Afrique.

Au Congo Brazzaville, plus d’un citoyen consciencieux, épris de paix a été surpris par le discours de fin d’année de M. SASSOU, qui a parlé de la transparence, des élections apaisées alors qu’en sa qualité du premier magistrat et flic du pays, il est sans savoir, que le fichier électoral, le découpage et autres, posent des problèmes depuis belle lurette

Révision des listes électorales

La révision des listes électorales était prévue depuis 1962 à travers le décret n° 50-232 de novembre 1962. Selon l’esprit des pères de l’indépendance, cette révision est permanente annuelle. Elle se fonde sur un recensement administratif. Les commissions mises en place à l’époque devaient être dirigées par un fonctionnaire, avec un représentant de chaque groupement politique.

Les textes qui régissent notre pays, prévoient l’organisation chaque année d’un recensement administratif. Malheureusement, depuis 2003, aucun recensement administratif n’a été fait. Celui qui a été prévu en 2011, n’a pas rendu ses résultats. Le constat est un échec flagrant. Il n’y a donc aucune base pour aller vers une révision des listes électorales. Mais le gouvernement préfère marcher sur les textes.

On projette la révision des listes électorales sur un prétendu fichier de l’élection présidentielle de 2009, qui n’est pas fiable. Le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation l’a reconnu puisque dans l’espace de deux mois et cinq corps électoraux avaient été communiqués. 

Avant l’élection, notamment le 9 juillet 2OO9, le ministre avait communiqué un corps électoral de 2 millions 200 000 électeurs. Le président de la CONEL avait communiqué le 11 juillet 2OO9 un corps électoral de 1 million 800 000 électeurs. Et le jour de l’élection, le chiffre rendu public était de 2 millions 78 000 électeurs.

Inutile de faire la politique de l’autruche. Il y a un réel problème de maîtrise du corps électoral. Mais, au-delà de la maîtrise du corps électoral, ce fichier est faux. Il ne repose que sur le recensement administratif de 2001 qui, lui-même, est truffé d’erreurs, comme le gonflement et la manipulation de chiffres, par exemple. Ces données seront donc mises à la disposition du gouvernement qui, logiquement devrait invalider les résultats de ce recensement. Ce qui est très grave, n’est-ce pas ?

Comme on peut bien le constater, dans notre pays, on peut partir du faux pour avoir du vrai. Ce qui est évident aujourd’hui, on va partir du faux, pour valider qu’au finish le faux. Donc, aujourd’hui, de façon sérieuse, le gouvernement ne devrait pas être en mesure d’entreprendre une quelconque révision extraordinaire des listes électorales.

On ira ni à une élection juste, ni à une élection apaisée, ni à une élection transparente avec un corps électoral plein d’erreurs et un découpage injuste et déséquilibré.

A Brazzaville, s’agissant de Poto-Poto, l’arrondissement le moins peuplé avec 93 000 habitants, il est prévu trois circonscriptions. Mais Mfilou qui a plus du double de la population de Poto-Poto, avec 187 000 habitants, n’a que deux circonscriptions. Mfilou a également moins de circonscriptions que Moungali, qui, avec 166 000 habitants, dispose de trois circonscriptions. Ouenzé dont la population est de 186 000 habitants a quatre circonscriptions. C’est la honte.

Il faut donc arrêter le faux, car, la communauté internationale et nationale n’est dupe. Actuellement plus d’un Congolais se demande pourquoi les soi-disant opposants invités à Ewo, n’ont-ils pas vu toutes ses erreurs ? Etaient-ils partis seulement pour leur "ventre"? Pensent-ils donc réellement à l’avenir du pays ?

Pour parler comme Clément MIERASSA, Ewo n’a servi qu’à cautionner l’incapacité et l’incompétence des membres du gouvernement, notamment les erreurs du ministre de l’Intérieur qui, jusqu’à présent, n’a pas pu réaliser correctement le moindre recensement administratif. Après avoir tenté de faire du bruit pour celui de 2011, il a été incapable d’en publier les résultats parce qu’il sait que c’est un échec flagrant. On est actuellement dans une situation chaotique.

Les documents signés par certaines personnes à Ewo posent problème

Pour preuve, l’annonce faite par le ministre en janvier 2011, disait que sur les 171 partis existants, 41 seulement avaient déposés des documents exigés. Puisque ces 171 partis existent encore, pourquoi c’est pratiquement une trentaine de partis seulement qui ont été conviés à la rencontre d’Ewo. Cela n’est pas une bonne chose.

Près de 12O délégués ont effectué le déplacement d’Ewo. Pour cette concertation, il y a eu 41 délégués pour la majorité, 35 participants pour l’opposition, 21 pour l’administration et près de 11 représentants pour la société civile. On ne peut pas venir après dire que c’est la majorité qui a été là-bas.

La tricherie se fait lors de l’élaboration des listes électorales. C’est pourquoi la maîtrise du corps électoral et la fiabilité des listes électorales sont fondamentales. C’est à partir de la liste électorale que l’on retrouve les mineurs, les fictifs, les étrangers. Pourquoi, le régime en place, refuse-t-il le recensement administratif ? Le recensement administratif spécial ne devrait-il pas permettre à tous les acteurs politiques de tous les bords de suivre  les différents processus électoraux.

S’agissant de la démarche qu’ils veulent imposer, qui est un diktat, c’est le ministère de l’Intérieur qui  sortira ces listes sous le prétexte que ce sont des listes du fichier de 2009. Il n’y a aucune contre expertise pour le démentir. On est sûr qu’au bureau d’enregistrement, il n’y aura pas beaucoup de retranchements et d’ajouts. C’est comme cela que les choses vont se passer. Toute la machine va être déployée.

On risquerait de trouver des personnes qui vont se faire enregistrer dans tous les arrondissements sous des faux noms. Sur cette base, on établira des fausses cartes d’identité, n’est-ce pas ?

Le régime avait fait sciemment pour désorganiser tout le système de collecte de données. Pourquoi la statistique a des problèmes ? Si l’on était un pays sérieux, on ne devait pas avoir des problèmes. Il fallait prendre en ligne de compte le recensement de 2007.

Pourquoi pour 2007, on a juste donné les résultats du Kouilou ? Ce qui est constant et évident, c’est que le régime actuel ne veut pas que les choses soient bien faites.

Pour les législatives 2012, si elles ne sont pas transparentes, équitables et justes, quelques candidats risqueront, selon certaines indiscrétions, de faire recours aux barricades.

M. SASSOU qui avait remis le pays, soi-disant entre les mains de Dieu, devrait tout mettre en oeuvre pour appliquer la justice divine, afin d’éviter le pire.

Aujourd’hui, beaucoup de nos compatriotes se posent la question de savoir pourquoi SASSOU ne ferait-il pas comme Amadou TOUMANI Touré (ATT) qui a déclaré publiquement qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession lors des prochaines présidentielles ?

Le très patriotique journal Talassa pense que SASSOU est un grand démocrate. Pour cela, il ne devrait donc pas chercher à s’accroche au pouvoir, en respectant la constitution en son article 185, dans son alinéa 3, définissant les matières non révisables.

Il s’agit à cet effet de "la forme républicaine, du caractère laïc de l’Etat, du nombre de mandats du président de la République et des droits prévus aux titres I et II de la Constitution", qui "ne peuvent faire l’objet de la révision"

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Est-ce un simple coup d’épée dans l’eau aux yeux du pouvoir ?

Les injustices de la loi portant sur découpage électorale, mises à nu

Par Ruffin TAUFFE MABALA (Talassa)

Au nombre des questions fondamentales qui fâchent au sein de la classe politique de notre pays, figurent le manque d’un recensement administratif cohérent depuis 2002, la non maîtrise du corps électoral et le gonflement des listes électorales, ayant permis des fraudes massives lors des échéances électorales passées, mais aussi celle liée au découpage électoral, qualifié par certains acteurs politiques nationaux d’injuste, puisque se fondant sur des raisons subjectives et non objectives.

En effet, c’est sur cette dernière question que le président du Parti social démocrate congolais (PSDC), M. Clément MIERASSA a focalisé son attention particulière ces derniers temps, à travers les approches de solutions proposées dans son document intitulé, "Le découpage électoral en question : réflexion du PSDC". C’est dans ce cadre qu’il a animé le 1er février 2012 une conférence de presse, afin de dénoncer certaines injustices, selon lui, contenues dans la loi n° 5-2007 du 25 mai 2007.

Pour M. Clément MIERASSA, la loi n°5-2007 du 25 mai 2007 qui modifie certaines dispositions de la loi n° 9-2001 du 10 décembre 2001 portant loi électorale, garde intact l’aspect qui fixe le nombre de circonscriptions à 137. Il a rappelé lors de sa conférence de presse que les insuffisances qui avaient été évoquées par le régime actuel concernant le découpage de 1992, n’ont jamais été mises à nu. Pour lui, ni la loi n° 9-2001 du 10 décembre 2001 portant loi électorale, ni son texte d’application à savoir le décret n° 2002-173 du 23 mars 2002, déterminant les circonscriptions électorales aux élections législatives de mai 2002 et fixant les limites de ces circonscriptions, ni la loi modifiant la loi n° 9-2001 du 10 décembre 2001, ne donnent davantage d’indications sur ces critères.

Voici grosso-modo quelques morceaux choisis sur ce qu’il a dit lors de cette conférence de presse :

"Beaucoup de choses sont dites et beaucoup de déclarations sont faites. Tout ceci ne rassure pas les Congolais qui sont convaincus du manque manifeste de volonté politique du pouvoir actuel, d’organiser des élections libres, démocratiques et transparentes. Ceci s’illustre par la volonté des autorités de créer une confusion pour les prochaines élections législatives de 2012.

L’appréciation du pouvoir selon laquelle le climat politique est de plus en plus rassurant, nous ne la partageons pas, et nous ne sommes pas les seuls puisque, selon "The Economist Intelligence Unit", l’indice de la démocratie pour l’année 2011 dans notre pays est de 2,89 sur 10. Ce qui classe le Congo parmi les pays à régime autoritaire.

De l’avis de tous, ce découpage est la manifestation de l’arbitraire organisé par le pouvoir qui a injustement et délibérément supprimé dans les zones les plus peuplées du pays, et crée dans les zones les moins peuplées des circonscriptions à sa dévotion, au gré de sa convenance et de ses intérêts, pour se faire une majorité très peu représentative.

Concernant la situation au niveau des départements, il est assez curieux de constater que la Bouenza, le département le plus peuplé du Congo avec 309.073 habitants n’a que onze (11) circonscriptions comme la Cuvette qui n’a que 156.044 habitants, avec presque la moitié de la population de la Bouenza, et moins de circonscriptions que les Plateaux qui en ont 13, pour une population nettement inférieure de 174.591 habitants.

Lorsqu’on jette un regard sur la situation comparée entre d’une part 1992, et d’autre part 2002 et 2007, on se rend compte que la Bouenza a perdu 5 circonscriptions, le Pool 2 alors que dans le même temps les Plateaux en ont gagné 5, la Cuvette 2, la Cuvette Ouest 1, la Sangha 2, la Likouala 3. Ce qui fait apparaître de façon claire et évidente que le découpage de 2002, repris en 2007 a favorisé les départements de la partie septentrionale du pays qui ont gagné 13 sièges alors que les autres départements ont globalement perdu 4 sièges.

La situation au niveau des communes, l’injustice criarde constatée, frappe impitoyablement les communes. A Pointe-Noire, on constate que Lumumba a 3 circonscriptions avec 102.456 habitants, autant que Tié-Tié avec 257.255 habitants et Loandjili avec 260.927 habitants. Ces deux derniers arrondissements ont plus du double de la population de Lumumba. Cela relève situation préoccupante. Mvoumvou, avec une population voisine du tiers celle de Tié-Tié et Loandjili a deux circonscriptions, alors que les autres arrondissements nettement plus peuplés, n’ont que 3 circonscriptions. Cela n’est pas normal.

A Brazzaville, on note, par exemple que Bacongo avec 98.782 habitants n’a que deux circonscriptions, et Mfilou avec 196.440 habitants n’a que deux circonscriptions. Cela est véritablement scandaleux. Poto-Poto a trois circonscriptions comme Moungali qui a 166.719 habitants. Moungali avec 166.719 habitants a trois circonscriptions. La commune de Ouenzé avec 182.057 habitants a quatre circonscriptions, tandis que Mfilou qui est nettement plus peuplé avec 196.440 habitants, n’a que deux circonscriptions. Cela est inexplicable. Makélékélé et Talangaï qui ont plus du triple de la population de Poto-Poto ont respectivement cinq et six circonscriptions. Quels critères a-t-on retenu ?

S’agissant des districts, et tenant compte de l’organisation administrative de 2002 et de 2007, on a 86 districts. Le plus petit d’entre eux, Moungoundou Nord a 1.385 habitants et le plus grand de tous Madingou a 62.000 habitants.  Ainsi, on a, par exemple, 13 districts ont une population comprise entre un et 5.000 habitants. Chacun d’eux représente une circonscription électorale ; 16 districts ont une population comprise entre 5.001 habitants et représentent chacun une circonscription ; 36 districts ont une population comprise 10.000 à 20.000 habitants. Ici pour des raisons difficiles à expliquer, Epéna avec 17.499 habitants et Mvouti avec 18.094 habitants, ont chacun deux circonscriptions. Et pourtant Dongou avec 19.365 habitants et Kimongo avec 19.578 habitants n’ont chacun qu’une circonscription.

Comment le justifier ? That’s the question ?

16 districts ont une population comprise entre 20.001 et 40.000 habitants et Mossaka avec 25.636 habitants ont chacun deux circonscriptions, tandis que Bétou avec 29.736 habitants, Ngabé avec 30.091 habitant, Loudima avec 32.775 habitants, Kinkala avec 34.608 habitants et Mouyondi avec 36.815 habitants n’ont chacun qu’une seule circonscription. Et 6 disctricts ont une population supérieure à 40.000 habitants.

Il s’agit d’Owando, de Gamboma, de Sibiti, Impfodo, Mindouli et Madingou.

On peut déjà noter que la population congolaise est de 2.285.611 habitants pour l’ensemble des communes qui représe 41 circonscriptions soit un siège en moyenne pour 14.077 habitants. La moyenne pour une circonscription pour l’ensemble du Congo est de près de 27.000 habitants. La République Démocratique du Congo (RDC) a 500 députés pour une population de 19.300.000 d’habitants, soit un député pour 107.000 habitants ; et le Burundi a 106 députés pour une population de 9.500.000 d’habitants".

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Dernière Minute (Les Dépêches de Brazzaville)

Elections législatives 2012 : réorganisation des commissions administratives de révision des listes électorales.
Le président de la République a publié le 6 février le décret n° 2012-26 du 6 février 2012 modifiant et complétant certaines dispositions du décret n° 2008-407 du 9 octobre 2008 modifiant et complétant le décret n° 2001-530 du 31 octobre 2001 portant création, attribution et organisation administrative de révision des listes électorales
Chaque commission administrative de révision des listes électorales comprend un bureau et des membres composés ainsi qu'il suit :
Président : le sous-préfet ou l'administrateur-maire ; premier vice-président : le représentant des partis ou groupements politiques de la majorité ; deuxième vice-président : le représentant des partis ou groupements politiques de l'opposition ; troisième vice-président : le représentant des partis ou groupements politiques du centre ; quatrième vice-président : le représentant de la société civile appartenant à une organisation de promotion et de défense de la démocratie ou à celle dont la mission a un rapport avec les élections ; rapporteur : le secrétaire général du district, de la communauté urbaine ou de l'arrondissement ; secrétaire : le représentant de l'administration ; enfin, le trésorier : le percepteur du district ou le receveur de l'arrondissement.
Le nombre des membres de la commission administrative de révision des listes électorales varie d'une entité administrative à une autre, suivant l'étendue géographique et l'importance de la population du district, de la communauté urbaine ou de l'arrondissement. Les membres sont proposés par les partis ou groupements politiques de la majorité, de l'opposition, du centre et par la société civile.
Chaque bureau d'enregistrement des demandes d'inscription, de modification, de retranchement ou de radiation est composé de :
un président : le représentant de l'administration ; un secrétaire rapporteur : le représentant de l'administration ; et les membres sont choisis parmi les représentants des partis ou groupements politiques de la majorité, de l'opposition, du centre, de la société civile et les chefs de quartiers ou de villages, de zones ou de blocs du ressort de la commission administrative de révision des listes électorales.
Les membres du bureau de la commission administrative de révision des listes électorales, les membres du bureau d'enregistrement des demandes d'inscription, de modification, de retranchement ou de radiation sont nommés par arrêté du ministre chargé des Élections. Toutefois, précise le décret, le président de la commission administrative de révision des listes électorales peut, après consultation du bureau, demander au ministre chargé des Élections, de lui adjoindre un personnel supplémentaire.
Rappelons que la réorganisation des commissions administratives de révision des listes électorales s'inscrit dans le cadre des recommandations de la concertation politique d'Ewo, organisée du 15 au 17 décembre 2011. Cette réunion avait préconisé le déroulement du scrutin législatif 2012 sous le couvert du dispositif juridique nouveau issu de la prise en compte des recommandations de la concertation.

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 23:27

Lorsqu’un Night Club se Transforme en Peep Show

Scènes d’exhibitions à Pointe-Noire cliquez et regardez : http://youtu.be/p1lZUArUl40

Par Dieudonné BEKAS

prostitutionBrazzaville, ville historique et légendaire baigne de plus en plus dans la vulgarité et les extravagances d’une jeunesse en plein délire et avide de sensations fortes. La célébrité d’un night club à la dénomination asiatique dans le 7ème arrondissement, passe actuellement par la programmation à des heures indues des scènes de sexe publiques qui mettent en exergue des jeunes garçons et filles, visiblement drogués et alléchés par l’appât du gain.
On se croirait à Sodome ou à Gomorrhe. Pour 50.000 Fcfa, des jeunes gens sont prêts à tout pour décrocher la timbale. Des séances de Kama sutra se font en live pour satisfaire la libido de quelques clients dévergondés et aux yeux pétillants de perversion débordante. De quoi susciter une séance d’exorcisme.

En tout cas, la nuit, dans ce night club qui flirte avec la route nationale n°2 et proche d’un poste de police, tous les efforts déployés dans le cadre de l’éducation civique dans le pays, sont battus en brèche. Les pouvoirs publics sont interpellés sur la dépravation des mœurs qui galope dans les night clubs. Le mal se généralise à une vitesse supersonique. S’il vous plait, veuillez transmettre le message au Général Jean François NDENGUET le D.G.P.N. au cas où il ne serait pas au courant.

Il n’y a pas longtemps, dans un bar du quartier Kahunga (2ème arrondissement), où des personnes s’étaient retrouvées pour une collation après l’inhumation d’un corps, un jeune couple s’est permis de se livrer à des ébats sexuels en public. Autour d’eux, des badauds applaudissaient et exhortaient les acteurs à mieux faire. Les puristes ont multiplié des signes de croix et murmuré des prières pour implorer du Ciel le pardon divin. Arrivée sur les lieux, la police a vite fait de démanteler ce décor peu reluisant et de conduire les deux assoiffés du sexe au commissariat.
Si l’on n’y prend garde, la généralisation de ces faits pourrait déboucher sur un désordre social généralisé. Tout a commencé par quelques faits anodins qui ont progressivement pris de l’ampleur. Les chansons obscènes lors des obsèques et des séances de footing ont été tolérées, alors qu’elles étaient l’alerte d’une dégression morale citoyenne. Le phénomène s’est aggravé avec le grand saut effectué par certaines femmes qui osaient se dénuder les seins dans les cortèges funèbres sous les applaudissements des badauds en déphasage avec les bonnes mœurs. Les services d’ordre n’ont pas sévi comme il le fallait.

Aujourd’hui, le mal a pris de l’ampleur. Les night clubs et les salons VIP en prolifération dans la capitale viennent de prendre le relais avec des séances de coït publiques qui attirent plusieurs spectateurs.
Ces salons VIP qui regorgent de proxénètes sont fréquentés par des pédophiles discrets qui y passent le plus clair de leur temps, alors que des tâches multiples les attendent dans les bureaux.

Hauts lieux de débauche, ils attirent les jeunes filles qui espèrent y trouver des adultes vicieux qui usent de leurs atouts financiers pour fuir l’accoutumance conjugale. La pénombre artificiellement créée favorise des rapports sexuels discrets opérés avec un courage exceptionnel dans un cadre qui exclut la honte et le discrédit.

En ces lieux, la loi Portella est mise entre parenthèses. Seuls comptent : le spectacle, le profit et le plaisir.

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L' ETRANGE GUERRE DES FESSES A Kinshasa

Par Jacques MATAND

A Kinshasa, les fesses sont un atout majeur dans l'arsenal de séduction. Pour accroitre le capital charme, presque tous les coups sont permis. "Mwan na tikaka moke, sima ekoli… " (L’enfant que j’ai laissée petite, son postérieur a grossi.) C’est par ces paroles d’une chanson de l’artiste musicien congolais Werrason que la piste est prise d’assaut. Le DJ enchaîne avec Kipé ya yo, titre d’un autre artiste congolais, JB Mpiana. "Pesa mokongo, tanda biloko …" (donne le dos, et étale les choses). Pas de répit, tout le monde sur la piste s’exécute.

Le buste un peu penché vers l’avant, les fesses repoussées et mises en évidence, un léger coup de pied, et c’est parti! D’un même rythme, hommes et femmes se trémoussent en remuant le popotin, pendant que la musique s’emballe. Et c’est là que la compétition devient rude.

Les filles, généralement bien fournies par la nature, exhibent leurs "avoirs". Pour le plus grand bonheur des admirateurs, qui ne manquent jamais. Celles que la nature a le moins gâtées, s’accrochent pour ne pas être à la traîne. Même si certaines, parmi elles, naviguent entre frustration et acceptation de soi. Nadine N’TANGA se retrouve dans le rang des celles qui s’acceptent. Svelte, elle n’a aucun complexe avec sa taille fine. Seulement, elles sont de moins en moins nombreuses, les filles qui assument leur finesse.

Certains les aiment charnues

Aujourd’hui à Kinshasa, capitale de la RDC, la tendance est à la conquête des fortes tailles. Les femmes qui ont des formes généreuses n’hésitent pas à les mettre en évidence. Qu’elles soient vêtues de pagnes ou d’un pantalon, les formes sont bien mises en exergue.

Ainsi, un marché s’est formé depuis plus d’une décennie. De nombreux commerçants de Kinshasa proposent des produits pour développer les postérieurs féminins. Un produit destiné à l’élevage porcin avait même connu un franc succès auprès de la gent féminine. Les demoiselles en quête de rondeurs recevaient une injection de ce produit pour avoir de "grosses fesses".

Mais cela n’a pas toujours été sans conséquence. Carine (le prénom a été changé, ndlr) en a fait les frais, comme le raconte une de ses amies. "Un creux s’est formé à la fesse droite où elle a reçu l’injection, et toute la chair a été arrachée. Depuis, Carine doit compenser ce vide avec des étoffes, pour retrouver l’équilibre fessier. Malgré ça, elle a quand même pris un peu de volume au pays-bas", ajoute l’amie en question.

Quand elle parle de "pays-bas", n’imaginez pas la Hollande. Il s’agit d’une expression kinoise pour désigner les fesses. Toutes les filles veulent avoir des bassins charnus, une "carrosserie pleine", explique Mamy NDUNDU, âgée d’environ 30 ans.

Mais aujourd’hui, finis les produits destinés à l’élevage porcin. La mode est au C4, un médicament dont les filles raffolent. Quand elles n’utilisent pas le Tshia fouin (Ose dire un mot et je deviens comme toi). C’est comme un défi que certaines filles lancent aux autres pour dire qu’elles peuvent aussi grossir comme elles.

"Le C4 est vendu en pharmacie, prescrit essentiellement pour des personnes souffrant de manque d’appétit. Maintenant, les filles qui veulent avoir des postérieurs développés en achètent aussi", explique VUMILYA NYEMBA, une jeune infirmière de Kinshasa.

Explications à dimension variable 

Cette tendance choque certains parents, du moins pour ceux qui osent en parler. Parmi eux, NDAYA Angélique, mère de huit enfants, dont six filles et deux garçons.

"Si ma fille ose prendre ces produits, je vais l’engueuler pour qu’elle arrête. Et puis, pourquoi vouloir changer son corps, demande la dame. Si Dieu vous a créé mince, restez comme ça, recommande cette mère de famille. C’est vraiment triste de voir que les enfants d’aujourd’hui font n’importe quoi pour avoir des grosses fesses".

Début de réponse

Il semble que les hommes africains aiment les femmes qui ont des formes, tente d’expliquer Mamy NDUNDU. Un de ses collègues s’extasie en regardant les filles dans les clips des musiciens congolais. Pour le psychologue Timothée KAMANGA, basé à Kinshasa, "ce serait pour plaire aux hommes que les filles recourent à ces produits". 

"La non-acceptation de soi et le désir de séduction pour attirer les regards masculins sont les motivations qui poussent les filles à recourir à ces pratique", ajoute-t-il.

Certaines filles font même usage des cubes magies (cube d’assaisonnement), qu’elles utilisent comme suppositoire, juste pour grossir leurs arrières. Et les conséquences sur la santé sont innombrables, avec, par exemple, des problèmes d’incontinence, et autres soucis cardiaques. En entendant, les admirateurs de ces jeunes femmes, continuent de se rincer les yeux.

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Les mœurs, menacées au Congo ?
Par Ferréol Constant Patrick GASSACKYS
Les mœurs se définissent comme les habitudes, les usages dictés par la moralité, la religion et la culture d'un pays ou d'un peuple, en constituant un ensemble de normes, le plus souvent coutumières, formulées dans les traités de civilité et dans les règles de droit civil et pénal. Elles portent essentiellement sur la vie privée et sur son respect, elles sont régulatrices de l'ordre public. On ne devrait donc en aucun cas y déroger.

Nous avons hélas peut-être trop tendance à nous détourner, à nous indifférer de scènes malheureusement trop courantes dans nos sociétés et qui cependant devraient nous interpeller au premier plan car il s'agit simplement d'équilibre et d'ordre public.
Le respect de bonnes mœurs constitue-t-il encore de nos jours un gage d'exemplarité ? Doit-on juger une société par rapport à sa prise en compte ou non des mœurs établies ? Tant de scènes nous conduisent à pousser un cri de colère en direction de ces nombreuses "victimes" impuissantes devant leurs bourreaux. Victimes, certes car certains démunis n'ont pas une grande marge de survie mais aussi parce que le bourreau "puissant" jouit le plus souvent d'une immunité le plaçant à l'abri de toute sanction.
Des vices, nombreux sont à bannir mais ils persistent parce que non seulement ils ont la vie dure mais surtout parce qu'ils sont tolérés et encouragés.
Que dire des comportements sexuels contre nature ? La pédophilie, la pornographie, l'inceste, la prostitution, le proxénétisme, l'incivisme, la pudeur en Afrique ? Tant de violations, d'outrages aux bonnes mœurs qui laissent perplexe car ils ne sont pas coutumiers aux africains. Nous importons le vice en outrance et nous paraissons le tolérer et même pire, le minimiser.
Les auteurs de ces méfaits sont pour la plupart connus, ils sévissent au vu et au su de tout le monde sans être inquiétés et figurent parmi les récidivistes. Souvent ils se cachent sous une apparence très trompeuse de bienfaiteurs. Principales victimes, les gosses de rue, les gens intègres et bien entendu ceux qui ne sont pas partisans du moindre effort et disposés à vendre père et mère pour une poignée d'argent.
L'outrage aux bonnes mœurs devrait être plus scrupuleusement sanctionné afin de servir d'exemple sans concession, défini par une jurisprudence abondante comme le fait de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, des messages à caractère violent ou pornographique, ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine.

Il faudrait qu'il soit appliqué aux outranciers les sanctions prévues, notamment l'emprisonnement lorsque les mineurs en sont les principales cibles.
Telle est, à notre avis, la leçon à tirer et le message à faire passer à l'encontre de ceux qui dépravent nos mœurs et ceux qui les protègent, qu’il ne faut confondre sans distinction, aucune.

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La Musique qui Pervertit les Mœurs
Par Eugène GAMPAKA

Si  le Congo Brazzaville a été choisi comme siège du Festival Panafricain de Musique (FESPAM) par la 27è session ordinaire du Conseil des Ministres de l’Organisation de l’Union Africaine (OUA), tenu en 1976 à Port-Louis, c’est bien à cause de sa riche histoire de la musique dans le continent. Avant et après l’indépendance, le Congo Brazzaville a toujours été le carrefour de la musique africaine. Les musiciens congolais avaient l’impérieux devoir de transmettre aux générations, par la chanson,  les connaissances et le savoir-faire dont ils étaient les dépositaires.

A travers leurs chansons, les musiciens éduquaient, sensibilisaient, égayaient et consolaient les populations. Ils puisaient leurs thèmes dans la vie courante d’où ils sortaient des mélodies captivantes  et berçantes à la fois. Ils avaient une fertilité  inépuisable d’où ils tiraient des chansons et des rythmes utiles  à l’épanouissement de la société.

Ces chansons étaient l’inspiration profonde de notre folklore d’une richesse inexhaustible qui préservaient la culture et les mœurs. La danse était également mesurée, voluptueuse sans incitation à des envies démesurées Il y avait dans les chansons et les rythmes des instruments musicaux une beauté telle que l’on n’eut pas cru que ce fut le fruit de l’inspiration des artistes musiciens congolais.

Les musiciens de nos jours n’ont plus le même engouement de recherche, la même fertilité d’esprit, la même invention, la même pertinence de leurs aînés. On peut encore écouter les chansons Edouard Nganga (Edo), Jean Serge Essous (trois s), Célestin Nkouka (ya Nkouka), Passy Ngongo (Mermans 1er), Mbemba Mounka (Pablito), Côme Mountouari (Cosmos) pour ne citer que ceux-là pour la musique moderne ; Antoine Moundanda, Papa Courant, Paul Kamba … , pour la musique traditionnelle. Elles n’ont pas encore perdu leur influence magique et leur puissance ensorcelante. Elles éduquent et conscientisent toujours les peuples dans leur vie quotidienne.

Ceux à qui ces pionniers ont légué le flambeau les ont plus que trahis. Partisans du moindre effort, ils ne font aucune recherche pour sortir, comme leurs prédécesseurs, des chansons qui, au lieu d’éduquer et de conscientiser, de préserver les mœurs mais au contraire les pervertit. Ils déversent dans la société, des chansons obscènes et indigestes dans lesquelles, malheureusement, ils "lancent" des plus hauts dignitaires du pays aux simples citoyens, militants eux-aussi de la dépravation des mœurs. Des chansons sans thème précis, des chapelets de sottises sans contenus. Et la danse qui accompagne ces insanités justifie la débauche voulue par leurs initiateurs.

La musique devient un maillon important de la culture au niveau mondial. En Afrique en général et au Congo en particulier, elle a toujours fait partie du quotidien de chacun et de tous. L’impact socio-économique de la musique africaine ou d’inspiration africaine en Afrique et dans le monde est indéniable. Il y a  un apport significatif de la musique africaine au patrimoine culturel mondial, par le biais des expressions musicales du continent.

Le Congo, considéré comme le conservateur des techniques, du savoir-faire et des formes d’expression qui se développent dans une culture de tradition orale. Il devrait sauvegarder les éléments constitutifs du patrimoine culturel africain traditionnel à travers le FESPAM. Malheureusement, l’amer constat est que ces éléments sont menacés, à terme, de disparition irrémédiable.

Les jeunes musiciens manquent certainement de professionnalisme. C’est pourquoi ils se lancent frénétiquement dans l’à peu près, le "n’importe quoi". N’ont-ils pas le droit de vivre ? Le ministère de la culture et des arts devrait résoudre le problème des ces  musiciens qui cherchent à sortir de leur ignorance pat, entre autres, l’émulation et l’encouragement de bonnes œuvres. Il doit  contribuer à la création musicale en améliorant les conditions sociales des musiciens, en créant des structures d’appui technique, d’édition et de protection.

Améliorer les conditions sociales des musiciens c’est leur donner les moyens nécessaires pour qu’ils prennent un rôle de premier plan dans le développement économique et social ; en construisant une représentation de la vie quotidienne, comme en élaborant les messages qui peuvent contribuer à sa transformation, en aidant le peuple à se reconnaître dans ses propres valeurs. Pour cela, une formation professionnelle des musiciens s’impose.

Le premier acte d’une prise en compte de la dimension musicale du développement par les  pouvoirs publics serait la mise en œuvre d’une politique de soutien juridique et financier des musiciens qui les situera dans un rapport d’égalité parmi les autres musiciens africains et mondiaux.

Le retour des musiciens formés au Congo, des musiciens partis se produire ou se former en Europe est un thème controversé. Nombre d’entre eux s’accordent que c’est d’abord chez soi que l’on doit travailler et créer. Mais créer chez soi suppose que des structures et des lieux de création y soient disponibles.

Les anciens musiciens, promoteurs de cette musique qui a longtemps fait la fierté du Congo, sont souvent mis aux oubliettes. Ceux-là même qui ont été des fervents ambassadeurs de la culture congolaise à travers le monde, qui ont porté haut le flambeau de la culture dans les différents festivals ou autres manifestations culturelles internationales, qui ont ramené des trophées, faisant la réputation de la culture congolaise. Ils sont au rancart et ceux qui le peuvent encore, vont se produire à l’étranger pour subsister. Ils sont mieux appréciés hors de leur pays natal. 

Leurs vielles merveilles devraient être jouées dans les radios et télévisions nationales pour leur procurer un droit d’auteur. Mais ces dernières préfèrent nourrir les musiciens d’ailleurs.

Il est inconcevable de voir un musicien des années de l’indépendance devenu un clochard, dépourvu de moindres moyens de survie. Paradoxalement, le pays est riche de son pétrole et de son bois.

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Lu Pour Vous dans la Lettre du Continent



Sassou-Sarko, les yeux dans les yeux


Evité par l'Elysée, notamment depuis le déclenchement des printemps arabes, Denis Sassou Nguesso a (enfin) réussi à obtenir un rendez-vous avec Nicolas Sarkozy.
Plus chanceux que Teodoro Obiang Nguema, qui tambourine désespérément à la porte de la présidence française pour être reçu par Nicolas Sarkozy, Denis Sassou Nguesso a réussi à décrocher un entretien privé à l'Elysée, à moins de trois mois du premier tour de la présidentielle française. Selon nos informations, le chef de l'Etat congolais rencontrera son homologue français le 8 février, en marge du forum international organisé à Lyon (7-9 février) par l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). 

Contrairement à l'axe Paris-Libreville, on ne peut pas dire que la relation franco-congolaise soit animée. La dernière rencontre entre les deux chefs d'Etat remonte à juillet 2010, lors de la célébration de la fête nationale du 14-Juillet en France. Et elle n'était même pas bilatérale…
Sassou devrait profiter de son entrevue pour resserrer les liens quelque peu distendus ces derniers mois par plusieurs dossiers - Libye, affaire des biens mal acquis, etc. -, ainsi que par les conséquences des déclarations de l'avocat Robert Bourgi. 


Dans sa retentissante interview accordée au Journal du dimanche (JDD) en septembre, l'avocat avait mis le président congolais dans la liste des chefs d'Etat supposés avoir participé au financement occulte de la campagne présidentielle de Jacques Chirac en 2002. 


Les à-côtés de la visite du président congolais devraient être consacrés au règlement des dossiers des créanciers privés du Congo-B, qui font toujours cauchemarder les autorités de Brazzaville. Celui de l'homme d'affaires Mohsen Hojeij (LC nº627), qui est parvenu à faire saisir les comptes de l'ambassade du Congo-B à Paris, pourrait figurer en haut de la pile. Tout comme celui de l'homme d'affaires Pierre Otto Mbongo. 


Quant au forum de l'OIF, auquel assisteront le président nigérien Mahamadou Issoufou, le ministre français des affaires étrangères Alain Juppé, le maire de Lyon Gérard Collomb et Jean-Pierre Raffarin, représentant de Nicolas Sarkozy au Conseil permanent de la francophonie, il vise à préparer la conférence des Nations unies sur le développement durable (Rio +20), organisée du 20 au 22 juin à Rio de Janeiro.



Scandales aux affaires étrangères


Suspecté d’alimenter une filière de faux passeports, le ministère congolais des affaires étrangères est dans le viseur des services secrets du pays. Révélations.


Début janvier, sur instruction de la présidence congolaise, le ministre de la justice Aimé Emmanuel Yoka, par ailleurs coordonnateur du pôle de la souveraineté (affaires étrangères, défense et intérieur), a sommé le chef de la diplomatie, Basile Ikouébé, de remettre de l’ordre dans son ministère. Depuis plusieurs semaines, le Conseil national de sécurité (services secrets congolais) fait état de l’existence d’un réseau frauduleux de vente de passeports diplomatiques. 


Selon nos sources, l'un des plus proches collaborateurs de Basile Ikouébé, initialement recruté comme informaticien, serait impliqué dans ce trafic. Moyennant plusieurs millions F CFA, il aurait fait délivrer des passeports diplomatiques à deux mineurs de 11 et 17 ans, en les faisant passer pour les enfants du ministre du travail et de la sécurité sociale, Florent Ntsiba.

Cette situation, qui suscite déjà de nombreux remous au sein du gouvernement, a conduit le ministre Ikouébé à menacer de se séparer de l'intéressé, avant de s'envoler pour assister au 18e sommet de l’Union africaine, qui s'est tenu les 28 et 29 janvier à Addis-Abeba. 
Non moins embarrassante, une seconde affaire inquiète le même ministre après la nomination, à la mi-janvier, de l’une de ses proches, Marie-Jeanne Bissila, comme conseillère à l’ambassade du Congo-B à Washington. Une semaine après cette nomination, Basile Ikouébé s’est rétracté et a demandé à l'ambassade des Etats-Unis à Brazzaville d’annuler le visa américain de sa collaboratrice. 


Arrivée au ministère des affaires étrangères en 2006 en provenance de celui de la justice, Marie-Jeanne Bissila se serait fait passer pour une magistrate alors qu’elle ne serait qu’une simple auxiliaire de justice. 
Elle aurait par ailleurs été poursuivie en justice lorsqu’elle travaillait à la direction des Postes et télécommunications (PTT) du Congo-B. Marie-Jeanne Bissila est actuellement activement recherchée par les services du ministère. 


Munie d’un passeport diplomatique, celle-ci aurait déjà quitté Brazzaville pour se réfugier en France. Après les affaires d’ambassades fantômes et de crédits détournés (LC nº624), le ministre Ikouébé a décidément bien des difficultés à contrôler son personnel !



Jérôme Koko


Pour la première fois depuis sa nomination à ce poste en décembre 2010, le patron de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), Jérôme Koko, est confronté à la colère de ses salariés. 
Début janvier, il a invoqué "les difficultés de l’entreprise" pour remettre en cause la convention collective instaurée par le premier directeur de la société publique, Jean-Richard Bruno Itoua, actuel ministre de la recherche scientifique. 


Les agents de la SNPC, qui gère les ressources pétrolières du Congo-B, sont montés au créneau en dénonçant les 29 millions F CFA de salaire mensuel de leur patron et la location, facturée 80 millions F CFA par mois, d'un jet privé pour son usage personnel. 


Face à cette fronde, Jérôme Koko, d’ethnie mbochi (Nord) comme le président Denis Sassou Nguesso, suspecte certains cadres de la SNPC, originaires du Sud-Congo, d’être des "opposants infiltrés".



Bourgi approché par Mohsen Hojeij


L'homme d'affaires Mohsen Hojeij, créancier du Congo-B dans le différend opposant son groupe Commisimpex à Brazzaville, a récemment envoyé deux émissaires, dont son frère Hussein, au cabinet de Robert Bourgi à Paris. 


L'avocat a été sollicité pour tenter d'intercéder en vue du règlement de ce dossier qui traîne en longueur (LC nº622). Aux dernières nouvelles, Robert Bourgi n'a pas donné suite



DEVINETTES


Argent de poche sur-liquide à Brazzaville
Quel adolescent (16 ans), fils d’un cacique du Parti congolais du travail (PCT), a été surpris dans son lycée de Brazzaville en possession de 8 millions F CFA (12 000 €) en petites coupures ? Interrogé, l’élève a affirmé qu’il s’agissait de son argent de poche !



Opposant congolais au Fouquet's


Avec quelle personnalité l'ancien ministre congolais des finances passé à l'opposition, Mathias Dzon, a-t-il trinqué, le 18 janvier à 19 heures, au Fouquet's à Paris 



Guerre de succession congolaise


Pourquoi l'homme d'affaires congolais Pierre Otto Mbongo pourrait-il être prochainement dépossédé de son statut de président de son groupe éponyme ?

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 16:24

Maurice NGUESSO Mettrait –il en Difficulté le Congo et son Chef ?

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)

Jean-Noël MabialaDans son message de prestation de serment du 13 aout 2009, au Palais des congrès de Brazzaville,  devant un parterre des chefs d’Etat amis et de nombreux journalistes de la presse nationale et internationale, le chef de l’Etat congolais, Denis SASSOU NGUESSO, disait : "Le peuple ne voudrait plus se faire conduire par des dirigeants qui ne donnent pas le meilleur d’eux-mêmes pour le servir, qui versent dans les anti-valeurs…" Aujourd’hui, le naturel qui avait été ainsi chassé, n’est-il pas revenu au galop ?

L’on se souviendra aussi que quelques années auparavant, SASSOU NGUESSO avait été obligé de rebrousser chemin pendant que le décor était déjà planté au même Palais des congrès, alors qu’il devait être solennellement décoré par une organisation italienne qui, à la dernière minute, avait été mise à nu pour son escroquerie. Tout récemment, le chef de l’Etat congolais a été induit en erreur par le ministre Gilbert ONDONGO et certains conseillers à la Présidence, dans la prise de certains textes réglementaires relatifs à l’automatisation de la retraite des fonctionnaires, à la revalorisation des salaires des  agents de l’Etat, etc. 

Malheureusement, sur le terrain, certaines mesures ne sont pas appliquées. Ce qui fait actuellement de lui, selon la majorité de nos compatriotes, un grand démagogue aux yeux du peuple. Pourtant, lors de la réception organisée au profit du Comité national du dialogue social récemment, SASSOU NGUESSO a juré n’avoir jamais pris une seule mesure qui ne soit pas applicable. Ce qui est très faux au vu de ce qui se passe sur le terrain. De qui veut-on se moquer ?

Aujourd’hui, avec la polémique qui tourne autour de la Chambre de commerce France–Congo, basée à Lyon en France, dont Maurice NGUESSO, son frère aîné, préside aux destinées, le chef de l’Etat congolais ne serait-il pas conscient qu’on parlera de lui en mal, en acceptant d’effectuer un voyage à Lyon au mois de février 2012, dans le cadre d’un sommet placé sous l’égide de la Chambre de commerce et d’industrie de cette ville, avec la collaboration d’un groupuscule de Congolais qui y habitent ? 

L’objectif de ce sommet serait de tenter de soutenir une politique de promotion des investisseurs et opérateurs économiques congolais vivant à Lyon. Mais, le commun des mortels ne cesse de s’interroger si ces investisseurs et opérateurs économiques sont de bonne moralité ?

La délégation qui partira de Brazzaville, comme on l’a appris auprès de nos compatriotes, comprendra le président SASSOU et quelques ministres de son gouvernement comme Claudine MUNARI du Commerce et des approvisionnements,  Rodolphe ADADA du développement industriel, ainsi que quelques autres personnalités telles que Claudia SASSOU NGUESSO, conseillère en communication et aux relations publiques du chef de l’Etat. Mais, la question que se posent beaucoup de Congolais vivant à Lyon, est celle de savoir si les interlocuteurs de la partie gouvernementale auront en face d’eux des opérateurs économiques dignes de foi ou ayant une probité morale irréprochable ?

Selon les informations en notre possession, les opérateurs économiques intègres habitant la région Rhône-Alpes, en général, et la ville de Lyon, en particulier, n’auraient pas été contactés par les organisateurs du proc hain sommet de Lyon. N’y a-t-il pas anguille sous roche ?

Otero-NorbertCe sont plutôt des Congolais, en mal de notoriété, des "boukouteurs" ou des "dilapidateurs" de derniers publics qui ne lésinent pas sur leurs moyens pour grever les finances publiques, qui seraient à la base de cette rencontre, placée sous une prétendue coopération économique et commerciale entre le Congo et la France.

Il suffit de se poser certaines questions pour s’en convaincre, à savoir dans quelle ville du Rhône-Alpes vivent-ils ? Dans quels domaines investissent-ils ? Quelles activités ont-ils déjà menées au Congo, pour prétendre représenter les opérateurs économiques de Lyon ? Quels opérateurs de la région du Rhône-Alpes ou de la ville de Lyon ont-ils déjà soutenus ?

Coup d’œil sur la composition du bureau et du conseil d’administration de la Chambre de Commerce France-Congo

Ce conseil d’administration est présidé par M. Maurice NGUESSO, avec pour secrétaire général, M. Christophe Geoffrey. Les vice-présidents en sont MM. Norbert OTERO ; Jacques SILOU et Jean Noël MABIALA. Le poste de secrétaire général-adjoint  est  occupé par  M. Yvon André NDZAMBO et celui de trésorier par M. Christophe LEQUEUX.

MM.  Anni ISSARTEL-MEURGEY ; Jean-Joseph SOUMBOU ; Joseph NKOUAH ; Jean-Claude PICHOT ; Géraldine MANIN ; Bruno CHIAVERINI ;  Daniel ZOULA ;  Christophe ETHORE ; Michel ALGOUD ;Ignace MPIO ; Henri JUNIQUE ; Alain JOUTEL et Paul BURGAT, ont la qualité d’administrateurs.

Au sein de cette association, créée depuis bientôt trois ans, on trouverait des personnalités à la moralité douteuse, qui mentent aux Congolais, travestissent la vérité et divisent la communauté lyonnaise.

guy-mathiolinParmi eux, on parlerai, côté lyonnais, de l’ex- président de la Chambre de commerce et d’industrie de Lyon, M. Guy MATHIOLON, qui aurait été condamné à payer 30.000 euros d’amende, pour avoir détourné des fonds publics. Pour sa part, Christophe GEOFFROY, secrétaire général, qui serait un opportuniste sans vergogne, comme le disent beaucoup de Congolais, se ferait passer, soi-disant, pour un spécialiste de l’Afrique noire francophone et conseiller des chefs d’Etat, des ministres et des sociétés, qu’il serait en train d’exploiter copieusement par naïveté.

Cet homme fut un ami de l’ancien ministre Martin MBERI et serait aussi un ami de Maurice NGUESSO, semble-t-il. Il aurait même induit en erreur, en mars 1996, le président Pascal LISSOUBA, en sa qualité de "Consul de Lyon",  pour le déblocage au Trésor public des sommes faramineuses au profit d’une prétendue représentation du Congo à la Foire de Lyon.

Du côté congolais, on pourrait loger dans le même enseigne, comme l’affirment de nombreux compatriotes,  M. Yvon André NDZAMBO, le secrétaire général-adjoint de la Chambre de commerce France-Congo. L’on n’oubliera  pas Jean Noël NGUIMBI MABIALA, l’un des trois vice–présidents de la Chambre de commerce France-Congo et président de Arcade International…, qui serait aussi à mettre dans le même lot. Le moins que l’on puisse dire, est que tout ce beau monde brillerait par des antivaleurs tels que l’escroquerie, la corruption, la concussion, la fraude, le mensonge, etc. 

SASSOU NGUESSOserait-il donc complice ou pris au piège ? Ce qui devrait en plus interpellé le président de la République.

Pour paraphraser Jean Claude BERI, il ne s’agit pas ici de refuser les actions de coopération économique et commerciale devant être développées et consolidées par la Chambre de commerce et d’industrie de Lyon, mais plutôt de dénoncer la présence de certains opérateurs économiques qualifiés de véreux qui animent cette organisation. Car, certains d’entre eux n’ont pas d’entreprises et d’autres s’enrichissent illicitement au Congo.

Il n’est donc pas encore tard de rectifier le tir. Il faut chercher des hommes d’affaires, des opérateurs lyonnais intègres et humains qui sont pour nous des vrais partenaires susceptibles d’aider le Congo à se relever de cette descente en enfer économique pour un avenir harmonieux du Congo et de son développement du Congo.

SASSOU NGUESSO devrait plutôt prendre le parti pour peuple, qui, selon lui, ne devrait plus "être gouverné par des dirigeants incapables de donner le meilleurs d’eux- mêmes pour le servir".

Levons-nous et bâtissons le Congo dans la paix, l’unité et la diversité des opinions. Les services spéciaux doivent veiller à la bonne marche des institutions et des décisions du président de la République.

Les politiques, par ailleurs devaient se battre pour l’essor du Congo et non pas de voir le diable partout.

Pourquoi vouloir créer le désordre sur le voyage du numéro un congolais à Paris et à Lyon quand on sait que SASSOU NGUESSO partira en 2016 comme la Constitution le stipule dans ses articles clés qui ne peuvent être retouchés ?.

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Le CONGO NE SE RELEVERA PAS SI SES TRAITES SONT SES PROPRES FILS

LA POSTURE HONTEUSE DE CERTAINS CONGOLAIS DE LYON FACE AU CLAN SASSOU

Par Jean Claude BERI (D.A.C.)

"Proclamons notre indignation devant la venue de cette délégation qui non seulement sacrifie le peuple, condamne notre jeunesse au chômage, à la précarité et à la pauvreté, ruine les chances d’un développement équitable du Congo, mais surtout saigne la démocratie congolaise par son refus absurde de concéder à l’organisation d’une concertation véritablement démocratique pour sceller durablement la paix au Congo" 

Tentative de Rehausser une Personnalité en Déclin

christophe geoffroyPopularité en berne depuis des années, une situation politique au bord de la rupture, une économie moribonde et truffée de fausseté cachant une pandémie sociale indescriptible, une injustice sociale des plus élevées d’Afrique centrale, le clan SASSOU pense trouver la solution en venant à Lyon (France) soutenir cette mascarade de sommet de la chambre de commerce France-Congo.

Celui-ci placé sous l’égide de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon avec la collaboration  d’un groupuscule de congolais, tous affilés à la politique suicidaire du Clan Sassou tenteront de soutenir en février prochain une stupide politique de promotion des investisseurs et opérateurs économiques congolais de Lyon.

Il est inadmissible que la ville de Lyon se laisse aller dans cette mascarade de relation économique et commerciale initiée par certains congolais en mal de notoriété et surtout des "Boukouteurs" qui ne lésinent pas sur les moyens pour grappiller les quelques milliers de F.CFA en fomentant soutenir des projets de quelques opérateurs congolais basés en Rhône-Alpes.

La vérité, c’est qu’aucun opérateur congolais digne de ce nom n’est contacté, pourtant ce n’est pas ce qui manque. Cette pléiade de président et vice-présidents de cette organisation congolaise désavouée par la grande majorité des congolais de Lyon se font passer pour des opérateurs économiques. Dans quel domaine investissent-ils ? Quel est leur activité économique ? Dans quelle ville de Rhône-Alpes sont-ils basés ? Quelles actions ont-ils déjà menées au Congo pour se prévaloir représenter les opérateurs économiques de Lyon ? Quels opérateurs Rhône-alpins ou Lyonnais ont-ils déjà soutenus ?

La réalité c’est que la délégation que conduirait Denis SASSOU NGUESSO, accompagnée de Maurice NGUESSO, le président d’honneur de France-CONGO, des ministres Rodolphe ADADA, Claudine MUNARI (à confirmer), Claudia SASSOU et bien d’autres dont il est inutile de les citer, viendront juste pour consolider une relation mafieuse teintée de relent françafrique avec l’appui des snipers  de congolais véreux, insoucieux, indignes pour étendre un tapis rouge à cette délégation de corrupteurs et fossoyeurs de la misère du peuple congolais.

Il est normal que certains congolais de Rhône-Alpes en particulier et de France en général puissent manifester leur désapprobation pour ce sommet. Celui-ci n’est qu’une manière connue de tous de vider l’argent du trésor public du Congo alors la majorité des congolais vivent dans la pauvreté. L’absence totale de cohérence constante  et d’ambition nationaliste justifie cette soumission forcée à une dictature  des plus atroces. 

Le mensonge et la corruption sont des disciplines olympiques au Congo. Ces maux ne sont pas seulement imputables aux politiciens congolais dont nous savons que, pour beaucoup, c’est leur métier de mentir, de ne pas tenir leurs promesses, de voler, d’acheter les consciences bref, d’user de tout acte répréhensible pour ne privilégier que leurs intérêts égoïstes. Ce qui est blessant, injuste, malhonnête et surtout immoral, c’est de constater que cette politique est soutenue par certains congolais, qui d’un côté  pleurnichent, critiquent et dénoncent en catimini le système Sassou, mais de l’autre se mobilisent pour redorer le blason de ceux–là mêmes qui nuisent à leurs parents qui subissent une pénitence de ce pouvoir atroce.

christian barthélémyAvec ce consentement hypocrite de quelques congolais, cette mesquinerie nauséabonde, cette faiblesse d’esprit, cette absence d’amour propre et de dignité, ce manque de  fermeté devant le mensonge et l’usurpation, il n’est pas étonnant que la politique dévastatrice du Clan Sassou perdure.

La chambre de commerce Congo-France, une institution de contorsion et d’illusionnisme pour les congolais

Voilà plus de trois ans que ces congolais regroupés au sein de cette association mentent aux congolais, travestissent la vérité, divisent la communauté lyonnaise avec des informations mensongères. La probité morale autant de ceux qui les accompagnent dans cette aventure d’escroquerie du peuple serait plus que douteuse.

Par exemple, l'ancien président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Lyon, Guy Mathiolon, a été condamné à 30.000 euros d'amende pour "détournement de fonds publics"(1), M. Christophe GEOFFROY, opportuniste sans vergogne qui se dit spécialiste de l’Afrique Noire francophone, conseiller des présidents, des ministres et Sociétés. Par le mensonge, il profite de la naïveté des gouvernements d’Afrique Noire (2). Mais ce que le plus grand nombre de congolais retient de ce Monsieur c’est son passage catastrophique en "tant que consul de Lyon", ami de l’ancien Ministre MBERI Martin et de Maurice NGUESSO.  C’est lui aussi  qui aurait conseillé le Président Pascal LISSOUSBA a déboursé des sommes énormes pour une représentation infructueuse à la foire internationale de Lyon en mars1996. (3)

On voit bien du côté lyonnais sur quoi repose la moralité commerciale et économique de cette coopération. Chez les congolais on notera la présence de, Yvon NDZAMBO, secrétaire de l’association Marien Ngouabi et éthique, un pseudo opposant à SASSOU dont les actions contredisent ouvertement celles défendues par son association. Jean Noël NGUIMBI-MABIALA, président d’ARCADE International connu dans le milieu lyonnais pour ses actions très controversées. Ce sont les instigateurs de cette fourberie qui déshonore les congolais. (Voir ci-dessous la liste des membres de cette association). (4)

Il ne s’agit pas ici de réfuter cette idée de coopération économique et commerciale entre la chambre de Commerce et d’industrie de Lyon, mais plutôt de dénoncer la présence de certains acteurs qui animent cette coopération agissant dans un processus qui exclut toute vision collective pour le bien des congolais. Notre coup de gueule vise à attirer l’attention des congolais de la diaspora, des responsables de l’agglomération lyonnaise, aux futurs investisseurs que les marchés publics ou privés au Congo Brazzaville s’octroient par cooptation et une sécession gratuite des parts sociales aux membres du clan Sassou.

Cette image tronquée que vienne vous vendre cette équipe n’a pour but que de faire asseoir un système de corruption, de fuite de capitaux, de détournement des biens par des ramifications obscurs, de prête-noms déguisés en pseudo-coopération bilatérale.

Nous savons qu’il existe des hommes d’affaires, des opérateurs lyonnais intègres et humains qui sont pour nous des vrais partenaires susceptibles d’aider le Congo à se relever de cette descente en enfer économique. C’est pourquoi nous dénonçons cette mascarade et ce pillage d’Etat, cette prostitution financière et économique par des opérateurs véreux et immoraux.

Le Congo n’appartient pas aux seuls NGUESSO et compagnie pour se targuer le monopole de venir brader nos richesses sur l’autel d’une pseudo-coopération économique et commerciale dont on sait parfaitement qu’elle ne sert ni les congolais ni encore moins le développement du pays. S’organiser à tout va pour accorder des marchés et des privilèges à un groupuscule de congolais désavoués par le peuple c’est perdurer dans les choix incohérents et suicidaires.

Nous informons donc la communauté congolaise de Lyon à ne pas donner du crédit à ce sommet des hypocrites, des corrupteurs. Le seul message qui vaille à cette mascarade est l’absentéisme. Rejetons massivement ce sommet par des protestations envers les autorités lyonnaises.

Proclamons notre indignation devant la venue de cette délégation qui non seulement sacrifie le peuple, condamne notre jeunesse au chômage, ruine les chances d’un développement équitable du Congo, mais surtout saigne la démocratie congolaise par son refus absurde de concéder à l’organisation d’une concertation véritablement démocratique pour sceller durablement la paix au Congo. 

(1)    http://www.libelyon.fr/info/2011/06/lancien-pr%C3%A9sident-de-la-cci-de-lyon-condamn%C3%A9-pour-d%C3%A9tournement-de-fonds-publics.html

L'ancien président de la CCI de Lyon condamné pour "détournement de fonds publics" 

JUSTICE -L'ancien président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Lyon, Guy MATHIOLON, a été condamné jeudi à 30.000 euros d'amende pour "détournement de fonds publics", a-t-on appris auprès de son avocat, Me Alain RIBEYRE.

L'entrepreneur Guy MATHIOLON, 56 ans, était poursuivi pour avoir passé des "commandes de complaisances" à un élu du Grand Lyon, Christian BARTHELEMY, pour des rapports facturés au total 46.400 euros hors taxes à la CCI en trois ans.
Le tribunal correctionnel a jugé ces factures "excessives", tout en estimant que l'intervention de M. Barthélémy auprès de l'ex-président de la CCI "était justifiée", a précisé Me RIBEYRE. "Guy MATHIOLON va vraisemblablement faire appel du jugement", a-t-il ajouté.

M. BARTHELEMY, qui comparaissait devant le tribunal correctionnel pour "recel", a pour sa part été condamné à 10.000 euros d'amende. Les deux hommes ont en revanche été relaxés du chef de "prise illégale d'intérêt". De son côté, l'ancien directeur général de la CCI de Lyon, Yves GUYON, troisième prévenu dans ce procès poursuivi pour "complicité", a été relaxé.

Début mai, le parquet avait requis respectivement 50.000, 30.000 et 20.000 euros d'amende à l'encontre de Guy MATHIOLON, Christian BARTHELEMY et Yves GUYON.
L'avocat de M. Barthélémy, Me Josselyn AUBERT, avait dénoncé un dossier "vide" reposant sur des "supputations", dans un contexte de "règlement de comptes local" entre organisations patronales pour la présidence de la CCI.

M. MATHIOLON est le premier représentant de la CGPME à avoir accédé en 2007 à la présidence de la CCI, occupée jusque-là par des représentants du Medef. Selon Me RIBEYRE, le Medef voulait "éliminer Guy MATHIOLON de la course à la présidence de la CCI" en vue de l'élection qui s'est tenue fin 2010.

Fin juin 2010, Guy MATHIOLON, Christian BARTHELEMY et Yves GUYON avaient été placés en garde à vue pour être interrogés par la brigade financière de la police judiciaire dans le cadre d'une enquête, à la suite d'un rapport de la Chambre régionale des comptes épinglant les études commandées à M. BARTHELEMY.

(2)         Christophe GEOFFROY,

·       Pdt Région Rhône Alpes de l'ASSOCIATION NATIONALE des AMIS de NICOLAS SARKOZY.ANANS Travailler avec le président Nicolas Sarkozy depuis la première minute de son quinquennat jusqu’à la dernière minute de son quinquennat.

   Secrétaire Général des Chambres de Commerce et d’Industrie de :

-       France – Congo

-       France – Burkina Faso

-       France – Mali

-       France – Sénégal

-       France – Cameroun

-       France – Togo

-       France -  Benin

(3)  http://www.liberation.fr/monde/0101174540-la-cooperation-decentralisee-en-vogue-en-france

La coopération décentralisée en vogue en France

Avec l'aide aux organisations non gouvernementales (ONG), c'est le seul poste du budget de la Coopération ayant connu une vraie augmentation, plus de 80%: la coopération décentralisée, aujourd'hui à l'honneur au Sénat comme «nouvelle chance pour le développement». A l'occasion d'un colloque, présidé conjointement par René Monory et le ministre de la Coopération, Jacques Godfrain, on réfléchira à la promotion des "liens de proximité" entre collectivités locales en France et, en particulier, sur le continent africain. Sur quelque 36.000 communes françaises, 150 ont des "relations suivies" ­ elles n'étaient qu'une trentaine il y a dix ans ­ et environ 400 des «relations ponctuelles» avec une ville africaine. En moyenne, les communes engagées consacrent entre 80.000 et 150.000 francs par an à la coopération décentralisée.

Malgré ses faibles montants, pour l'instant, "l'aide de proximité" est jugée intéressante: vue de Paris, comme l'a expliqué Jacques Godfrain, pour obvier à "la défaillance des Etats africains", vue du continent, parce qu'elle permet de "décentraliser" les sources de financements. Ainsi, samedi, le président congolais Pascal LISSOUBA inaugurera la Foire internationale de Lyon et, auprès du président du conseil régional, Charles Millon, tentera de nouer un lien d'aide avec le Grand Niari, son fief natal...

(4) : Présentation des membres du bureau et du conseil d’administration de LA Chambre de Commerce France–Congo

- Monsieur Maurice NGUESSO, Président

- Monsieur Christophe GEOFFROY, Secrétaire Général

- Monsieur, Norbert OTERO, Vice-président

- Monsieur Jacques SILOU, Vice-président

- Monsieur MABIALA Jean-Noël, Vice-président

- Monsieur MDZAMBO Yvon André, Secrétaire Général Adjoint

- Monsieur Christophe LEQUEUX, Trésorier

- Madame Annie ISSARTEL-MEURGEY, Administratrice

- Monsieur Jean-Joseph SOUMBOU, Administrateur

- Monsieur Joseph NKOUAH, Administrateur

- Monsieur Jean-Claude PICHOT, Administrateur

- Madame Géraldine MANIN, Administratrice

- Monsieur Bruno CHIAVERINI, Administrateur

- Monsieur Daniel ZOULA, Administrateur

- Monsieur Christophe ETHORE, Administrateur

- Monsieur Michel ALGOUD, Administrateur

- Monsieur Ignace MPIO, Administrateur

- Monsieur Henry JUNIQUE, Administrateur

- Monsieur Alain JOUTEL, Administrateur

- Monsieur Paul BURGAT, Administrateur

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